|
Documents,
Analyses, Récits, Poèmes, ...
Le destin d'une femme d'exception
- 27 avril 1959 –27 avril 2006:
47 ème anniversaire
Epouse de l’Envoyé Spécial
du CHRIST, Papa Simon KIMBANGU
Elle est née vers la fin du 19è siècle,
en 1885. Le destin de cette maman devenue une figure de proue,
une grande Dame de par sa position d’épouse de
Papa Simon KIMBANGU, l’a amené à devenir
une personne hors du commun. De taille moyenne, et d’un
visage avenant, elle incarna la simplicité.
Sortie de sa modeste et morose condition de
femme au foyer de son terroir, elle fut élevée
par le Saint -Esprit à un rôle prédominant.
Par sa foi et sa persévérance enduites de sacrifices,
elle apporta sa pierre au solide fondement de l’Eglise
KIMBANGUISTE.
De son premier mariage avec papa NDOMPETELO MPATA – MIAMBONGO
naquit une fille nommée Nelly NKITUDIA ; en secondes
noces, elle donna à Papa Simon KIMBANGU trois fils :
- Charles Daniel KISOLEKELE
LUKELO
- Paul Salomon DIALUNGANA KIANGANI
- Joseph DIANGIENDA KUNTIMA |
Jour après jour, elle vivra l’œuvre incommensurable
de son illustre époux. Avec la naissance des doutes et
des persécutions ceinturant la mission de son mari, maman
Muilu entrera peu à peu dans le renoncement d’une
vie douce et paisible avec ses enfants. Son immense foi fera
d’elle une aide et une continuité précieuse
pour Papa Simon KIMBANGU. Et lorsque le 12 septembre 1921, son
époux fut arrêté, c’est dans la clandestinité
qu’elle continua avec bravoure l’enseignement de
l’Envoyé Spécial du Christ.
Voilà, cette maman promue à
une tâche dont les fonctions qui se définirent
plus tard, pesèrent énormément sur ses
frêles épaules.
Mais Dieu, pour qui toute chose est prédestinée,
étendra sur elle sa grâce. Maman Muilu sera bénie
; ses pas affermis lui permettront de vaincre les moments
difficiles qui joncheront sa vie ; sa vie de chrétienne
absolue dans la lutte et le combat. Son message se propagera
sans réserve parmi les fidèles parsemés
deci-delà, dans les contrées et les villages.
Sa renommée s’intensifiera dans la peur et le
silence des chrétiens de l’époque.
Quelque temps après l’arrestation
de son époux, elle fut appréhendée à
son tout avec leurs trois fils. Dans les débuts de
son incarcération, elle fut tous les jours, battue
à sang par les soldats, et ce, matin et soir. En dépit
des zébrures qui couvraient son pauvre corps martyrisé,
elle ne se rebella pas, elle ne se répandit pas en
jérémiades. Seules les prières de supplications
dans sa cellule furent sa force.
« Elle et ses trois fils furent enfermés
dans une petite maison pendant six mois ; on ne leur donna
pas à manger, ni à boire, espérant les
tuer d’inanition. Comme Dieu avait nourri les enfants
d’Israël, il nourrit aussi maman Muilu et ses enfants.
Dans la pénombre de cette maison inhospitalière,
les anges les ravitaillèrent jour et nuit. Au bout
du sixième mois, leur geôle fut ouverte. Les
oppresseurs furent abasourdis en les trouvant encore en vie.
Anéantis, ils expédièrent l’aîné,
Charles Daniel KISOLEKELE LUKELO en captivité ».
(Fin de citation)
A sa sortie de prison, maman Muilu se retrouva
donc privée de son fils aîné. Son cœur
de mère fut soumis à une rude épreuve,
mais une fois de plus, elle surmonta sa douleur. Quelques
années plus tard, le benjamin, Joseph DIANGIENDA KUNTIMA
fut envoyé à Kinshasa pour un cycle scolaire,
tandis que le second, Paul Salomon DIALUGANA KIANGANI demeura
à Nkamba aux côtés de sa mère.
Maman Muilu poursuivra sa profession de foi
durant huit ans encore. Sans relâche, la grandeur d’âme
de cette maman n’aura de cesse de veiller au bien être
spirituel des fidèles kimbanguiste qui seront devenus
ses enfants dans le Christ. Animée d’une force
naturelle exceptionnelle, son acharnement, son combat de tous
les jours s’avéra épineux mais fructueux.
Son impartialité et sa magnanimité la doteront
d’une rare richesse de cœur. Sans distinction de
races ni d’ethnies, elle avancera d’un pas ferme
dans le chemin rayonnant de sa générosité
pour secourir et apporter un peu de vie, de réconfort
à tous ceux qui imploreront son aide. Très énergique,
elle haranguera notamment les mamans kimbanguistes pour un
meilleur don d’elles-mêmes dans l’œuvre
du seigneur.
A sa mort, le 27 avril 1959, ses trois fils
prendront la relève mais, le souvenir de la battante
qu’elle aura été ne s’effacera aucunement
des cœurs de ceux qui l’ont connue ou aimée.
A l’instar de tout ce qu’elle
a représenté comme modèle de vertu et
de fidélité, toutes les femmes kimbanguistes
des quatre coins du monde tentent bravement aujourd’hui
suivre les traces de cette étoile.
Le 27 avril 1995, trente-six ans après
sa mort, le glas de sa réhabilitation avait enfin résonné
dans les cœurs en assourdissant toute velléité
car son haut mérite en tant que Maman extrêmement
humble ayant longuement combattu pour l’œuvre de
Dieu, avait été officiellement reconnu par les
autorités de l’Etat du Congo Démocratique
et du Congo Brazzaville. La cérémonie s’était
déroulée en la Cité Sainte de Nkamba
– Nouvelle Jérusalem.
Son nom exhumé de la nuit noire de l’oubli venait
d’être paré de médailles honorifiques
et nimbé de sainteté.
Aussi, pour commémorer le souvenir
éternel de notre illustre Maman, de nombreuses filles,
chorales, œuvres et associations portent aujourd’hui
au sein de l’Eglise de par le monde, l’auguste
nom de « Marie Muilu KIAWANGA NZITANI ».
Gloire infinie à notre MAMAN, épouse de l’Envoyé
Spécial du Christ, Papa Simon KIMBANGU, et une continuité
sans bavures dans la pureté d’œuvre !
Marie Muilu KIAWANGA NZITANI, symbole de vertu
et de victoire pour toutes les mamans chrétiennes du
monde !
Gisèle
Hélène
BOUKOUAFKIParoisse de Rennes
Rennes, France, avril 2006
|
|