Accueil Kimbanguisme Théologie Histoire Nkamba, la nouvelle Jérusalem Simon Kimbangu Bibliothèque Déportation A propos de ce site
 
 
 
Bibliothèque
Documents, Analyses, Récits, Poèmes, ...

LA MORT N'A PAS EU DE POUVOIR SUR EUX
Article du Théologien Kalemba Manzo Constantino

- La mort n’a pas eu de secret à leur égard

Nous sommes au début du mois d’octobre 1951. Papa Simon Kimbangu, prisonnier depuis 1921, est retrouvé hors de sa cellule le 04/10/1951. Un NON catégorique fut l’unique réponse que papa Simon Kimbangu réserva aux gardes devant leur insistance de le voir retourner dans sa cellule. Et, pour ne pas engager un dialogue de sourds, Papa Simon Kimbangu résolut la question autrement : il tomba malade. Au lieu de la prison, il fut donc acheminé à l’hôpital. C’est là que Simon Kimbangu reçut la visite d’une délégation catholique composée de deux prélats : le père bénédictin François Xavier Nsekoto et le père Eugène Brodequin, aumôniers de la prison centrale d’Elisabethville ; et d’une religieuse : la sœur Eudoxie, infirmière catholique détachée à l’hôpital auprès de papa Simon Kimbangu. A cette délégation, la mission avait été octroyée d’administrer le sacrement catholique de la dernière onction.

Avec toute l’humilité qui l’a toujours caractérisé, papa Simon Kimbangu ne refusa ni la visite ni la proposition. Seulement, il donna une condition : « Si vous voulez que je reçoive ce sacrement, dites-moi seulement le jour et l’heure de ma mort… » laissa t-il entendre. A cette question, les membres de la fameuse délégation se fixèrent les yeux dans l’espoir de lire chacun quelque chose dans les yeux de l’autre. Mais la question parut tellement difficile qu’ils eurent comme unique alternative de se retirer. Et s’étant assuré qu’ils étaient partis, papa Simon Kimbangu appela les gardes et leur raconta la raison de la visite de la délégation et leur échec à sa question. Ensuite solutionna l’énigme en en leur confiant qu’il mourrait le 12 octobre à 15 heures. Et cela s’est concrétisé comme l’a témoigné Sakua bango, l’un des gardes qui a vécut avec papa Simon Kimbangu pendant ses derniers jours à l’hôpital.

Passa un jour, une nuit, des jours, des années et l’histoire se répéta : L’année 1992 annonce ses couleurs. Comme il en est coutume au début de l’année, les kimbanguistes vont le 02 janvier 1992 présenter les vœux de nouvel an à son Eminence Diangienda Kuntima, Chef Spirituel de l’Eglise Kimbanguiste. Au moment de remercier les vœux, les kimbanguistes sont surpris d’entendre de la bouche de leur Chef : « … Na mikolo mikoya, papa Nkulutu(Kisolokele Lukelo) akokende, ngai(papa Diangienda Kuntima) nakokende mpe papa Mfumu’ambanza(Dialungana Kiangani) akokende… »

Dit et fait : le 17 mars 1992, papa Kisolokele Lukelo quitte ce monde. Passa un jour, une nuit, des jours, des mois et l’histoire se répéta : Le 08 juillet 1992 arriva le tour de papa Diangienda Kuntima pour s´éclipser. Passa un jour, une nuit, des jours, des années et l’histoire se répéta encore : le 16 août 2001, à l’aube, papa Dialungana Kiangani qui prévoyait une sortie pour Kinshasa, réunit toute la descendance consanguine de papa Simon Kimbangu présente à N‘kamba pour leur adresser quelques recommandations. Comme sa santé était sous contrôle, son médecin traitant choisit le même moment pour mesurer la température : le thermomètre accusait 0ºC. Ne s’agit-il pas d’une incursion du pays de la mort ? Et pourtant l’entretien poursuivait son cours. Ce n’est qu’à la fin que papa Dialungana prit place à bord de son véhicule, direction Kinshasa où il rendit l’âme chemin faisant à Kiemba, village situé dans le tronçon entre N’kamba et Mbanza-Ngungu.

- La mort ne les a pas retenus

Pendant que l’on constatait la mort de papa Simon Kimbangu à Lubumbashi le 12 octobre 1951 à !5 heures ; Chose curieuse, au même moment à N’kamba un bébé est venu au monde. Ses parents (dont le père est fils de papa Simon Kimbangu) lui donnent le nom de Simon Kimbangu Kiangani. Simple coïncidence ou réincarnation ? L’expérience que vivent les Kimbanguistes aujourd’hui, incline vers la deuxième possibilité. Mais papa Simon Kimbangu n’en est pas resté là. Lui qui, de son vivant, a été fait prisonnier dans cinq lieux différents, a démontré une fois de plus après sa mort que ses apparitions n’étaient pas des faits de hasard. Le 29 juillet 1952, il apparaît à Lowa, camp de relégation de plusieurs de ses disciples dont maman Mikala Mandombe. De maman Mikala Mandombe nous avons appris que, durant son séjour à Lowa, papa Simon Kimbangu déclara :
« Christ a placé entre mes mains les quatre coins du monde ; dans les jours à venir,
- il n’y aura qu’une seule Eglise;
- il n’y aura qu’une seule langue;
- il n’y aura qu’un seul Chef ».

Passa un jour, des jours, des années et l’histoire reprit son cours comme si rien ne s’était passé. Nous sommes au mois de septembre 2005. Le Chef Spirituel de l’église Kimbanguiste, papa Simon Kimbangu Kiangani se propose comme tâche d’aménager les sites historiques de l’Eglise. Pour repérer ses sites, il se fait accompagner de deux mamans d’un groupe de 12 instruites en la matière par papa Diangienda Kuntima, alors dans leur adolescence dans les années 60. le surprenant dans cette histoire est la manière dont ces mamans ont été retrouvées selon leur propre témoignage. A ces mamans, papa Simon Kimbangu Kiangani a dit : « Tango ekoki mpo tosala mosala toyokanaki… ». est-il allé fouiller sur les archives de papa Diangienda ou a t-il seulement fait appel à lui-même ? Comme nous l’avons dit, l’expérience que vivent les kimbanguistes aujourd’hui incline aussi vers la deuxième possibilité. La preuve, nous l’avons avec l’organisation de la conférence internationale sur papa Simon Kimbangu sur laquelle papa Diangienda, selon certains témoignages, confia à certains proches : « Na mikolo mikoya conférence monene ekolobela Tata ekosalema mpe Tata ye moko akotambuisa yango… ». La tendance est de multiplier les illustrations. Mais pensons que seule la parole du Christ suffit. n’a-t-il pas dit que le Saint-Esprit viendra et vivra éternellement ? Partant, nous kimbanguistes, n’admirons pas le maillon qui lie Papa Simon Kimbangu à papa Simon Kimbangu Kiangani en passant par les trois nvualas (papa Diangienda Kuntima, papa Dialungana Kiangani et papa Kisolokele Lukelo).


KALEMBA MANZO Constantino
Théologien
Lisbonne, Portugal, juillet 2006

 
 
Nous contacter | Plan du site Haut de la page
Copyright ©Kimbanguissme.net 2005 - Tous droits réservés