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LA SYMBOLIQUE ARRESTATION
A l’apogée de la vie et de la passion de Simon
KIMBANGU, il est plus que certain que des archives inédites
ne sont pas encore compulsées et que des tonnes de détails
plus précis, tenus secrets pour le moment, seront à
découvrir, dussent-elles prendre des années entières
pour les déchiffrer et les classer. La date du 12
Septembre est reliée à plusieurs autres
événements qui ne nous sont pas étrangers
et dont chacun d’eux brille par son importance, et que
nous allons citer de suite :
- 12 Septembre 1887 :
Naissance de Papa Simon KIMBANGU
- 12 Septembre 1921 :
Arrestation de Papa Simon KIMBANGU
- 12 Septembre 1959 :
Implantation du scoutisme au sein de l’Eglise
par son Eminence Joseph DIANGIENDA KUNTIMA
- 12 Septembre 1987 :
Centenaire de Papa Simon KIMBANGU
- 12 Septembre 1990 :
Réhabilitation de Papa Simon KIMBANGU
- 12 Septembre 1992 :
Demande de pardon des jeunes aux parents
- 12 Septembre 2004 : Inauguration
de la RATELKI
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Papa Simon KIMBANGU, Maître incontesté du monde
céleste, était venu ici bas, revêtu de
son enveloppe terrestre pour venir y parachever une mission
concrète dont la voie empruntée était
jalonnée de tribulations. Il était descendu
du ciel pour tous ceux qui l’avaient accepté
et aimé de tout leur cœur, mais aussi, pour tous
ceux qui l’avaient renié et traqué comme
une bête dangereuse pétrie d’intentions
meurtrières. Il était là pour les bons
et les mauvais. Sa parole s’était répandue
comme le miel qui coule d’un essaim ; il était
le lien entre le ciel et la terre des hommes. Il n’avait
pas l’apanage d’érudits théologiens
formés par d’éminents professeurs, mais
il avait le POUVOIR que nul
ne saurait dispenser comme un cours ordinaire.
Il n’avait endossé aucun manteau de gloire pour
combattre ses persécuteurs parce que son corps céleste
était hissé au-dessus des souffrances terrestres.
Ceux qui avaient cru meurtrir sa chair, ne maltraitaient en
fait qu’une enveloppe physique revêtue pour sa
venue parmi les hommes.
Très serein, c’est par la prière, qu’il
avait vaincu la mort, en ressuscitant le souffle de vie ;
qu’il avait redressé les membres difformes ;
qu’il avait ôté les éclats des yeux
condamnés à la nuit éternelle ; qu’il
avait dénoué les cordes vocales et délié
la langue qui retenait la parole…
Devant cet amoncellement de miracles qui étaient aussi
puissants les uns que les autres, il était devenu pour
les missionnaires, l’homme à abattre sans souffrir
de délai !!
La machination infernale se mit alors en branle pour pourchasser
Simon KIMBANGU et procéder à son imminente arrestation.
Mais le cours des événements ne suivit pas la
trajectoire que le haut commandement militaire pensait aisément
diriger de main de maître.
En envahissant Nkamba, le 6 Juin
1921 qui alors, n’était qu’un pauvre
village sans distinction particulière, les missionnaires
colonialistes ne trouvèrent pas sur les lieux, le malfaiteur
qu’ils recherchaient. Et pourtant, l’Homme de
Dieu ne se rendit coupable d’aucun délit de fuite,vis-à-vis
des autorités tortionnaires, mais simplement, il n’était
pas encore temps pour lui de se rendre, de se livrer entre
leurs mains. Il s’exila, à leur insu, de Nkamba
pour un court moment car il avait d’autres exhortations,
d’autres recommandations qu’il n’avait pas
encore fini de proclamer à son peuple. Ainsi, pour
porter son message, il sillonna des villages et des villages
dans lesquels, pour certains habitants, il n’était
pas le bienvenu !
Le temps qui lui était imparti touchant à sa
fin, il reprit le chemin du retour pour Nkamba, au cours duquel,
s’arrêtant ça et là, il prodiguait
les derniers conseils, les dernières prédications
signifiant aussi clairement son ADIEU.
En nous référant au message du 29 Juillet 2007
de son Eminence Simon KIMBANGU KIANGANI, nous en relevons
ce petit passage de son allocution :
« Au cours d’une halte dans une maison (pour
reprendre des forces sans doute), une clameur s’éleva,
s’intensifia à l’extérieur. Les
gens surexcités criaient en disant : « Venez
! Venez voir ce qui se passe ici ; il y a quelque chose d’extraordinaire
qui se déroule ici dehors ! ». En levant les
yeux vers le ciel, ils virent, imprimés dans l’espace,
le sigle de trois lettres : O. K.
V.
Poursuivant son allocution, le Chef Spirituel a demandé
aux fidèles ce jour-là, s’ils avaient
une petite idée de ce que pouvait signifier ces trois
lettres. Ayant évidemment répondu par la négative,
PAPA a poursuivi en décomposant chaque lettre, et le
tout réuni a engendré cette phrase en kikongo
:
« O KANA NZAMBI VANGAMA YE VANGAMA »
Nous la traduirons librement par : «
Ce que Dieu préconise, se réalise à tout
prix ».
Cette phrase explicite, annonçait la fin du ministère
de Simon KIMBANGU, par l’enclenchement du processus
inéluctable de son arrestation ; mais elle annonçait
aussi, très symboliquement, le nouveau départ
du peuple noir. En se livrant spontanément aux autorités
coloniales, le Maître du Monde venait de mettre un terme
à toute une ère d’esclavagisme et aux
nombreuses persécutions y attenant, perpétrées
sur la race des honnis. Soulignons que les étapes de
cette libération ont été franchies par
fractions de temps.
Nous sommes les héritiers d’un trésor
que nous négligeons encore aujourd’hui : la
BIBLE !
Livre sacré dans lequel Simon KIMBANGU a puisé
tout son enseignement. En nous y conformant, nos soupirs d’affligés
sont entendus comme une prière, par lui. Soyons transformés
par le renouvellement de notre intelligence et accédons
à la sagesse, car lorsque nous ne faisons que partiellement
la volonté de Dieu, notre vie devient médiocre,
insipide.
L’arrestation de PAPA SIMON KIMBANGU était pour
nous, pour nous, son peuple brisé qui semblait être
de trop sur cette terre. Par son sacrifice, il nous a rétablit
dans nos droits d’hommes libres. N’effaçons
jamais cela de notre conscience !
Hélène
Gisèle
BOUKOUPreskiParoisse de Rennes
Rennes, France, 10 Septembre 2007
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