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LA DELINQUANCE
Article du Révérend BOUKOU Salomon (In mémorium)

Le développement de la délinquance sous ses formes les plus variées s’est considérablement accru ces dernières années, jusqu’à en devenir un fléau irrépressible ! On remarquera que la dégradation du comportement juvénile est souvent imputée à la société qu’on charge de culpabilité, lorsque les géniteurs, de guerre lasse, deviennent impuissants devant tant de déferlement d’insoumission. Ils n’ont plus d’énergie pour combattre ou réfréner la vague de révolte de leur progéniture.

Les parents doivent prendre conscience de la gravité du rôle prépondérant dont ils sont les acteurs clés dans la vie de l’enfant. Leur responsabilité est fortement engagée, car ils sont les principaux éducateurs. C’est donc d'eux que l’enfant reçoit son premier enseignement, par le père d’abord et par la mère ensuite. Ils se complètent dans ce qui incarne les valeurs essentielles de la vie, qu’ils désirent lui transmettre.

Sur tout le plan humain, la délinquance se trouve enracinée à deux niveaux.

Premièrement, l’enfant doit être suivi par ses parents à partir du premier stade de sa croissance. Il se produira en lui un phénomène habituel par lequel passent tous les enfants : c’est la période d’éveil où il découvre tout ce qui l’entoure et se permet tout à la maison. Il devient « touche à tout », réfute les observations ou remontrances qu’on lui fait, impose sa volonté en agissant et en se comportant comme bon lui semble ; c’est la période du surmoi.

A partir de sa troisième année de croissance, le monde extérieur qu’il commencera à découvrir des horizons dont il ne saura pas vers lequel se tourner. C’est à ce moment précis que doivent commencer, justement, les petites corrections tels que : des mises en garde accompagnées des quelques mots comme, « arrête », « fais attention » etc.…, pour lui faire comprendre qu’il a mal agi. C’est une leçon d’apprentissage quotidienne.
Par ailleurs, l’enfant craint beaucoup la petite brindille menaçante que l’on tient à la main comme « chicotte », surtout s’il en a déjà senti l’effet sur lui.

Un enfant non maîtrisé durant cette période éducative située entre six, sept ou dix ans deviendra capricieux et insupportable. Influencé par l’extérieur, les compagnons de jeux peu recommandables adopteront d’avantage une attitude qui jettera une ombre sur sa conduite qui surprendra les parents à la maison. C’est le début de la petite délinquance.

Le seul remède consiste à donner à nos enfants, une éducation adéquate, suivant les différentes étapes de leur développement, de leur évolution sans omettre de leur faire connaître le chemin de l’Eglise et les amener ainsi à vivre petit à petit selon Dieu. C’est la recommandation que fait l’apôtre Paul aux parents, en ces termes :
« Et vous parents, n’imitez pas vos enfants, mais élevez-les en les corrigeant et en les avertissant selon les Seigneur »
(Ephésiens 6 : 4).
Deuxièmement, essayons d’escalader les âges pour arriver à notre statut de parents ou personnes adultes mûres. Le cas de figure assez fréquent concerne les racines du mal qui sont générées au sein même de la famille par le laisser-aller des parents. Ils ne sont d’aucun secours pour leurs enfants au moment le plus crucial pour eux. Ces enfants grandissent, livrés à eux-mêmes, dans un chaos de sentiments dont ils ne savent pas faire le tri. Ils évoluent dans un dénuement et un désespoir tels, qu’ils finissent par se tourner vers la rue, la seule issue de sortie susceptibles de leur apporter la liberté. Or, c’est de là justement qu’ils sont happés par un monde sans foi ni lois. Ils deviennent des marginaux pleins de hargne et violence contre toute forme d’autorité. Le mal devient leur quotidien parce qu’ils n’en perçoivent pas le côté négatif. Posons-nous la question de savoir si nous, en tant que parents, nous ne sommes pas aussi délinquants que nos enfants ? La réponse sera à la fois affirmative et négative.

a) Affirmative, pour ceux qui, immatures, se permettent de se comporter comme des adolescents car, en faisant la part des choses, les mêmes actes reprochés à nos enfants sont le reflet de ce qui se pratique, à bien des égards, chez nous les adultes.

Parallèlement, dans les milieux chrétiens, le lot d’actes crapuleux devient répétitif au sein des Eglises, car certains s’approprient des biens appartenant à la communauté religieuse, comme étant leur patrimoine personnel ; c’est comme si l’Eglise représentait un individu donné lorsque l’on utilise honteusement l’expression « c’est pour l’Eglise ».

b) Négative, tout en reconnaissant tout de même que personne n’est parfait ici-bas, mais que chacun peut arriver à éviter cette façon répréhensible de se conduire, en vivant simplement selon Dieu.

« Que personne, lorsqu’il est tenté ne dise : c’est Dieu qui me tente, car Dieu est inaccessible aux tentations mauvaises et ne tente lui-même personne. Mais chacun est tenté, parce que sa propre convoitise l’attire et le séduit. Puis, la convoitise, lorsqu’elle a conçu, enfante le péché, et le péché, parvenu à son terme, engendre le châtiment ou la mort ».
(Jacques 1 : 13 – 15)


Révérend BOUKOU Salomon
Représentant Légal 2ème Suppléant, chargé du Développement et de l'Economie au Congo-Brazzaville
(In mémorium)
Article mis en ligne en mars 2008, France

 
 
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