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LA DELINQUANCE
(In mémorium)
Le développement de la délinquance sous ses formes
les plus variées s’est considérablement
accru ces dernières années, jusqu’à
en devenir un fléau irrépressible ! On remarquera
que la dégradation du comportement juvénile est
souvent imputée à la société qu’on
charge de culpabilité, lorsque les géniteurs,
de guerre lasse, deviennent impuissants devant tant de déferlement
d’insoumission. Ils n’ont plus d’énergie
pour combattre ou réfréner la vague de révolte
de leur progéniture.
Les parents doivent prendre conscience de la gravité
du rôle prépondérant dont ils sont les acteurs
clés dans la vie de l’enfant. Leur responsabilité
est fortement engagée, car ils sont les principaux éducateurs.
C’est donc d'eux que l’enfant reçoit son
premier enseignement, par le père d’abord et par
la mère ensuite. Ils se complètent dans ce qui
incarne les valeurs essentielles de la vie, qu’ils désirent
lui transmettre.
Sur tout le plan humain, la délinquance se trouve enracinée
à deux niveaux.
Premièrement, l’enfant doit être suivi par
ses parents à partir du premier stade de sa croissance.
Il se produira en lui un phénomène habituel par
lequel passent tous les enfants : c’est la période
d’éveil où il découvre tout ce qui
l’entoure et se permet tout à la maison. Il devient
« touche à tout », réfute les observations
ou remontrances qu’on lui fait, impose sa volonté
en agissant et en se comportant comme bon lui semble ; c’est
la période du surmoi.
A partir de sa troisième année de croissance,
le monde extérieur qu’il commencera à découvrir
des horizons dont il ne saura pas vers lequel se tourner. C’est
à ce moment précis que doivent commencer, justement,
les petites corrections tels que : des mises en garde accompagnées
des quelques mots comme, « arrête », «
fais attention » etc.…, pour lui faire comprendre
qu’il a mal agi. C’est une leçon d’apprentissage
quotidienne.
Par ailleurs, l’enfant craint beaucoup la petite brindille
menaçante que l’on tient à la main comme
« chicotte », surtout s’il en a déjà
senti l’effet sur lui.
Un enfant non maîtrisé durant cette période
éducative située entre six, sept ou dix ans deviendra
capricieux et insupportable. Influencé par l’extérieur,
les compagnons de jeux peu recommandables adopteront d’avantage
une attitude qui jettera une ombre sur sa conduite qui surprendra
les parents à la maison. C’est le début
de la petite délinquance.
Le seul remède consiste à donner à nos
enfants, une éducation adéquate, suivant les différentes
étapes de leur développement, de leur évolution
sans omettre de leur faire connaître le chemin de l’Eglise
et les amener ainsi à vivre petit à petit selon
Dieu. C’est la recommandation que fait l’apôtre
Paul aux parents, en ces termes :
« Et vous parents,
n’imitez pas vos enfants, mais élevez-les
en les corrigeant et en les avertissant selon les Seigneur
»
(Ephésiens 6 : 4). |
Deuxièmement, essayons d’escalader les âges
pour arriver à notre statut de parents ou personnes adultes
mûres. Le cas de figure assez fréquent concerne
les racines du mal qui sont générées au
sein même de la famille par le laisser-aller des parents.
Ils ne sont d’aucun secours pour leurs enfants au moment
le plus crucial pour eux. Ces enfants grandissent, livrés
à eux-mêmes, dans un chaos de sentiments dont ils
ne savent pas faire le tri. Ils évoluent dans un dénuement
et un désespoir tels, qu’ils finissent par se tourner
vers la rue, la seule issue de sortie susceptibles de leur apporter
la liberté. Or, c’est de là justement qu’ils
sont happés par un monde sans foi ni lois. Ils deviennent
des marginaux pleins de hargne et violence contre toute forme
d’autorité. Le mal devient leur quotidien parce
qu’ils n’en perçoivent pas le côté
négatif. Posons-nous la question de savoir si nous, en
tant que parents, nous ne sommes pas aussi délinquants
que nos enfants ? La réponse sera à la fois affirmative
et négative.
a) Affirmative, pour ceux qui, immatures, se permettent de se
comporter comme des adolescents car, en faisant la part des
choses, les mêmes actes reprochés à nos
enfants sont le reflet de ce qui se pratique, à bien
des égards, chez nous les adultes.
Parallèlement, dans les milieux chrétiens, le
lot d’actes crapuleux devient répétitif
au sein des Eglises, car certains s’approprient des biens
appartenant à la communauté religieuse, comme
étant leur patrimoine personnel ; c’est comme si
l’Eglise représentait un individu donné
lorsque l’on utilise honteusement l’expression «
c’est pour l’Eglise ».
b) Négative, tout en reconnaissant tout de même
que personne n’est parfait ici-bas, mais que chacun peut
arriver à éviter cette façon répréhensible
de se conduire, en vivant simplement selon Dieu.
« Que personne, lorsqu’il est tenté
ne dise : c’est Dieu qui me tente, car Dieu
est inaccessible aux tentations mauvaises et ne tente
lui-même personne. Mais chacun est tenté,
parce que sa propre convoitise l’attire et le
séduit. Puis, la convoitise, lorsqu’elle
a conçu, enfante le péché, et
le péché, parvenu à son terme,
engendre le châtiment ou la mort ».
(Jacques 1 : 13 – 15)
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Révérend BOUKOU
Salomon
Représentant Légal 2ème Suppléant,
chargé du Développement et de l'Economie au Congo-Brazzaville
(In mémorium)
Article mis en ligne en mars 2008, France |
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