|
|
 |
|
|
|
|
Documents,
Analyses, Récits, Poèmes, ...
MAMAN MARIE MUILU ET LA FLAMME DE LA
LIBERTE
|
Les analogies
qui rapprochent certains événements de l’histoire
nous laissent parfois pantois. Dieu nous parle et nous
invite à mieux le comprendre par de menus faits
concrets, réels, qui cerclent notre vie.
La mère du premier Jésus-Christ (EMMANUEL)
se prénommait MARIE, et celle du deuxième
Jésus-Christ (DIALUNGANA KIANGANI), s’appelait
également MARIE. Il ne s’agit pas ici d’un
pur hasard ni d’une incroyable coïncidence
qui nous fera croire que ce n’est là qu’une
banale similitude. Dieu planifie ses desseins sans y introduire
quoi que ce soit de fortuit. Il accomplit chaque acte
en temps et en heure, depuis le commencement du monde.
Maman MARIE MUILU KIAWANGA NZITANI, un nom, une histoire,
gravés sur l’étendard du Kimbanguisme,
flottant sous le vent d’une multitude de promesses. |
Quarante neuf ans après sa disparition, survenue le 27
Avril 1959 à Ngombe-Kinsuka, ne cadenassons pas notre
mémoire, mais ravivons plutôt à jamais dans
nos pensées, le souvenir de cette femme courageuse, de
cette épouse vertueuse et de cette mère de famille
pleine de tendresse envers tous les siens. Puisant la sève
de sa force dans sa foi en Dieu, elle a maintenu allumée
jusqu’à la fin de sa vie, la flamme de la liberté
qui avait affranchi la race noire. Comme d’autres femmes
qui sont historiquement montées au créneau pour
combattre l’injustice, maman MUILU elle, s’était
levée et avait marché tant bien que mal pour hisser
au sommet du rocher, la parole répercutant la gloire
de Papa SIMON KIMBANGU. Les maillons de la chaîne brisée
n’entravaient plus l’indépendance de l’homme
noir.
La lueur de cette flamme, avons-nous dit, ne s’était
jamais éteinte, en dépit des nombreux soubresauts
qui ont fait vibrer sa longue et pénible route. De sa
bouche ne sortaient pas des discours grandiloquents pour convaincre
les foules, mais plus humblement, des paroles paisibles qui
balayaient les doutes, le refoulement craintif dans lequel s’étaient
abritées les victimes de la clandestinité. Elle
avait su transcender la vibrante passion de sa foi et transmis
la lumière aux durement éprouvés qui avaient
tant besoin d’apaisement. Elle s’appliqua à
entretenir dans leur esprit, le Nom Illustre qui valait des
représailles sévères, si d’aventure,
il était prononcé haut et fort : SIMON KIMBANGU
! Ce nom qui avait affermi les pas chancelants des convertis
que maman MUILU conduisit de main de maître vers la sortie
du labyrinthe oppressif.
Toute sa vie, maman MUILU incarna la pureté incorruptible
d’un esprit doux et serein. La parure de sa beauté
intérieure était cachée dans son cœur.
Lorsqu’on se la représente dans le contexte de
sont époque, on ne peut qu’éprouver à
son égard, un grand sentiment du respect admiratif. Sans
avoir reçu une instruction scolaire, elle a su donner
à sa mission l’éclat d’une pierre
précieuse.
Son implication a aidé les femmes à s’épanouir
dans la foi du Seigneur Jésus-Christ, à valoriser
leur œuvre associative baptisée « Association
des Femmes Kimbanguistes » (AFKI), dont la principale
optique tend vers des actions constructives et émancipatrices.
Nous pensons que nous pouvons nous permettre d’affirmer
aujourd’hui, sans risque de nous tromper, que les mamans
kimbanguistes sont l’un des moteurs tournant de l’Eglise,
et qu’elles continuent héroïquement à
alimenter la scintillante flamme que maman MUILU a allumée
; elles veilleront à ce qu’elle ne s’éteigne
jamais. L’AFKI est le prolongement de la cause spirituellement
défendue par maman MARIE MUILU KIAWANGA NZITANI. Que
son nom, à travers tout ce qu’il représente,
modèle universellement, la vie de chaque femme.
BOUKOUHélène
Gisèle
PreskiParoisse de Rennes,
France
24 avril 2008
|
|
|
|
|
|
|