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LE MINISTERE DE SALOMON PAUL DIALUNGANA KIANGANI
Article de LUZITISA DIAMBU Narcisse

Né 1916 à N’kamba, Dialungana Kiangani, dont la fonction s’explique par la signification de son nom : « est celui qui accompli une mission pour les siens », est le second fils de Simon Kimbangu. A l’âge de 5 ans, son père se mit à l’œuvre que le Seigneur Jésus-Christ lui a confiée. Lors de la relégation de Simon Kimbangu, « sa femme et son deuxième fils enfermait dans une pauvre hutte près de Nkamba,[ à Ngombe Kinsuka] ses deux autres fils furent relégués à la colonie scolaire de Boma, afin de leur faire oublier l’enseignement de leur père[1] ».

Il est le seul qui n’a pas connu de relégation. « C’est lui qui dira la prière quand ce n’est pas sa mère, lorsque les fidèles, la nuit, viendront vers eux. De temps en temps, il se rendra à N’kamba, profitant de l’absence des militaires pour y dire une prière devant la maison de son père désormais occupée et surtout profitera de cette occasion pour ramener la terre et de l’eau bénite
dont se serviront leurs visiteurs pour des motifs divers. A Ngombe Kinsuka, Salomon Dialungana s’efforcera de rassurer les fidèles, règlera les palabres des uns et des autres, prodiguer de sages conseils aux jeunes gens [2]».

Il fit ses études à l’école du village dans la contrée de Bangu et suivra sa formation biblique à la mission baptiste de Ngombe Lutete. Il était tailleur et aidait sa mère dans ses activités champêtres.

Il s’est marié coutumièrement et religieusement dans la clandestinité à maman Kiwasisulua, et est père de six enfants. Il a reçu son baptême spirituel le 7 décembre 1949 à Nkamba pendant la clandestinité du mouvement kimbanguiste.
Il est auteur de principaux livres doctrinaux de l’Eglise kimbanguiste, à savoir :
- Zolanga yeluselemi dia mpa (Aimons la nouvelle Jérusalem);
- Tu fimpul’e sino kia nkanda Nzambi (Méditons les Ecritures Saintes);
- Sono ya velela (Les Ecritures Saintes);
- Nsiku ye malongi ma dibundu (Les principes de l’Eglise);
- Ntezi a ntangu (Les signes du temps);
- Biuvu ye mvutu (Les questions et réponses);
- Nzambi kazolanga masumu ko (Dieu n'aime pas les péchés) ;
- Nsikulukusu za dibundu (L’organisation de l’Eglise);
- Yelusemi i mbanza ya Nsilulu (Jérusalem est la terre promise);
- Tanginina fu ya Kristo (Imitons la conduite du Christ);
- Nsiamusu a lukuikilu lueto (L’affermissement de notre foi);
- Tutunga kinlongo kia Nzambi (Construisons le temple saint de Dieu);
- Nkembo ntatu mia Yave (Les trois grandes fêtes de l'Eternel), etc...
Alors que sa mère, Marie Muilu Kiawanga était décédée le 27 avril 1959, le mois suivant le 20 mai 1959, Diangienda Kuntima démissionne de l’administration coloniale belge, le 9 novembre 1959, Sa grandeur Dialungana Kiangani Salomon signe, seul, les documents adressés au gouvernement colonial belge pour l’obtention de la reconnaissance de l’Eglise le 24 décembre 1959. Dès cette officialisation, Son Eminence Diangienda Kuntima devient chef spirituel et représentant légal de cette Eglise, tandis que Kisolokele Lukelo et Dialungana Kiangani deviennent, chefs spirituels, premier et deuxième adjoint.

Plus tard, en date du 28 septembre 1985, il sera victime d'un accident de circulation à Madimba, dans le Bas-Congo, sur la route conduisant à Kinshasa. Dès lors, cet endroit est deviendra l’un de lieu de pèlerinage et de recueillement des fidèles.

Sa Grandeur Kisolokele Lukelo, chef spirituel premier adjoint et Son Eminence Joseph Diangienda Kuntima chef spirituel en titre, meurent, respectivement, le 17 mars et le 8 juillet 1992. Le 04 septembre 1992, Sa grandeur Dialungana Kiangani Salomon est intronisée chef spirituel et représentant légal de l’Eglise.

Son exhortation était très laconique et souvent, il répétait les expressions suivantes :

« Nous avons prêté serment devant Dieu, dès notre baptême de pouvoir le servir, soyons ferme à cette décision car le jour viendra où chacun rendra compte au Seigneur de ce qu’a été son séjour ».

« Le péché est tout ce qui est contraire à la volonté de Dieu (Vilua ya wonso, i sumu) ».

Il enseignait aux fidèles de défendre les valeurs et les intérêts de l’Eglise (Lu nuanina dibundu).
« Soyez fermement unis (Lukala mika miambua) et priez constamment (Lukala ngolo mubisambu), mais un chrétien doit savoir se protéger (Munkuikizi kafeti zayanga kilunda) ».

« L’œuvre de Dieu demande de personnes dévouées et robustes
(Salu kia tata Nzambi makesa kisosanga) », etc...
Sa prière quotidienne était formulée presque de la manière suivante :
« Au nom du père, Fils et du Saint-Esprit. Nous rendons grâce à Dieu le Père, Fils et le Saint-Esprit. Seigneur, nous ne sommes pas digne. Apprenez-nous à vous servir dignement et soutenez-nous par votre puissance. L’Eternel a tant aimé le monde, c’est pourquoi il nous a donné son Fils, lui qui a laissé le bonheur céleste et il s’est sacrifié à la croix, son sang précieux a racheté le monde entier. Ne tenez pas compte de nos péchés, car votre miséricorde dure de génération en génération. Qu’est-ce le péché ? Toute transgression (désobéissance à Dieu) est un péché. C’est vous qui nous aviez dit : demandez et on vous donnera, frappez et on vous ouvrira, cherchez et vous trouverez. Mais si vous demandez et vous ne recevez rien du tout, ce que vous demandez mal. C’est en Jésus-Christ que nous avons cru et avons confiance. C’est en lui que nous avons le salut. Bien de choses nous manquent, cependant, vous (le Seigneur) connaissez parfaitement nos besoins. Ce dont nous ne pouvons donner de solution, vous, seul, vous pouvez. C’est vous qui nous avez dit, là où deux ou trois personnes sont réunies pour parler de votre royaume, vous y serez également. Maintenant beaucoup de personnes sont arrivées. Ce n’est ni pour vendre ni pour acheter quoi que ce soit. Mais c’est pour écouter votre nouvelle. Que l’enseignement que nous avons reçu reste notre bouclier. Que tous les projets du diable soient sans effet à notre arrivée comme à notre retour. Nous demandons la paix dans le monde entier. Au nom du Père, Fils et du Saint-Esprit. Amen ».
De son ministère qui a duré près d’une décennie [1992-2001], on retient principalement :
- L’organisation des obsèques de son prédécesseur Joseph Diangienda Kuntima ;
- L’accomplissement de la demande du pardon du péché d’Adam et Eve le 24 décembre 1992. Lors de cette demande du pardon les kimbanguistes comme les sympathisants ont tous pris l’engagement solennel de rompre définitivement avec le mal. La reprise du mal engageait chaque membre personnellement à la mort ;
- L’incinération des sacs portés à l’occasion de la demande de pardon le 22 mars 1993 ;
- L’ouverture de l’université Simon Kimbangu le 24 avril1994 à Kinshasa. En effet depuis le 14 octobre 1990 dans un culte dominical à Hoche (Paris), Son Eminence Diangienda Kuntima annonce l'ouverture de l'Université Simon Kimbangu. Elle comprend six facultés (de médecine, d’agronomie, de droit, d’informatique, d’économie et de théologie qui existait depuis le 26 août 1976). Elle fonctionne provisoirement à Bongolo avant son implantation définitive prévue à Lutendele. La devise de cet établissement d’enseignement supérieur est: « science, conscience et vérité » ;
- La publication des statuts de l’Eglise le 9 octobre 1997 qui règle la succession au sein de l’Eglise kimbanguiste spécialement son article 19, en ces termes : « Le chef spirituel est désigné par révélation divine, entendu au sein de la descendance consanguine directe de l’envoyé spécial Simon Kimbangu. L’assemblée mondiale ou le Collège international en prend acte ». Ces statuts confèrent ou attribuent au chef spirituel le pouvoir de nommer seul le pasteur au grade ecclésiastique le plus élevé ;
- La construction de sa résidence inaugurée le 06 avril 1999 à N’kamba. Cette résidence deviendra après sa mort, la résidence principale de son successeur ;
- La construction du temple de centenaire de Lubumbashi en 1999 ;
- L’inauguration de l’amphithéâtre Marie Muilu Kiawanga au centre d’accueil et de conférences de Kinshasa à Kasa-Vubu le 27 avril 1999 ;
- L’organisation de l’exhumation des reliques de maman Kinzembo à Boma et son transfert dans le mausolée de N’kamba en 1999. Cette opération a été supervisée par Simon Kimbangu Kiangani, son deuxième fils ;
- La révélation de la date de la seconde venue de Jésus-Christ.
Pour sa première venue, son ministère a fait connaître Dieu dans sa personne, ses paroles et ses œuvres. « Pour l’année de sa naissance, nous disposons de sources historiques qui permettent de la situer à l’an 6 avant notre ère, date la plus vraisemblable. Cette erreur de l’an 6 est due à un moine arménien, Denis le Petit, ( VI e siècle), qui fut chargé de calculer la 1ère année de l’ère chrétienne[3] ». « La fixation au 25 décembre de la célébration de l’anniversaire de la naissance de Jésus s’est effectué à Rome entre 325 et 354 de notre ère, c’est-à-dire après qu’une fête chrétienne de l’Epiphanie du Seigneur eut remplacé en Orient la vieille fête de la lumière. Ainsi Noël n’est pas l’anniversaire d’une date précise, mais la manifestation d’une réalité, l’incarnation sur terre du Fils de Dieu apportant aux hommes, avec l’espoir du salut, une lumière nouvelle [4] ».
Pour remonter à l’histoire du changement de la date de Noël au sein de l’Eglise kimbanguiste, retenons d’abord que depuis sa genèse, elle a toujours célébré la naissance du Christ le 25 décembre comme bien d’autres Eglises chrétiennes. En effet, toutes les activités liées à l’honneur et à la gloire de Jésus-Christ, fils de Dieu, étaient au rendrez-vous : des concerts étaient organisés par les différents groupes kimbanguistes, des pièces théâtrales retraçant la nativité suivant le récit biblique étaient présentées par le groupe théâtral kimbanguiste (G.T.KI), souvent à la veille du 25 décembre où on faisait naître le Christ à zéro heure marquant le 25 décembre. Or les cantiques kimbanguistes révélaient depuis longtemps que le Christ lui-même est africain, et particulièrement congolais, vivait avec les Kimbanguistes en chair et en os comme le témoigne ce cantique :

Soprano

« Lumbueki yi kiansilulu : Ce jour de prédilection
Ngolo za Nzambi mubeto : La puissance de Dieu a été démontrée
Mpe zamoneka : en notre faveur
Kanda dia nzambi : Le peuple de Dieu
Budia lutua kuamusua : Pour avoir été longtemps tourmenté
Nsadi sikafilua mubeno : Le guide sera envoyé vers vous
Mukulu vuvika : Pour vous donnez la paix.

Refrain

Soprano
Nuizeno tuakembelela mfumu : Venez y glorifier le Seigneur
Kembela ye kunsanisina : Glorifions et louons-le
Nzolani ya kieleka a : Pour son amour sincère
[…] Ku mbanza yi yeluzemi diampa : N’kamba est la nouvelle Jérusalem
Kukekundanga yisu ye zulu diavelela : Où réside Jésus avec le nouveau ciel [saint ciel].

De son vivant notamment le 25 décembre 1991 lors d’un culte en plein air au centre d’accueil et de conférence de Kinshasa à Kasa Vubu, Son Eminence Diangienda Kuntima, disait : « si vous les souhaitez, nous allons vous montrer la vraie date de naissance de Jésus-Christ ». Il fallait attendre l’avènement à la tête de l’Eglise de Son Eminence Dialungana Kiangani pour que cette promesse s’accomplisse. Depuis le 25 mai 1999, l’Eglise célèbre la naissance de Jésus-Christ en cette date correspondant à la naissance de Salomon Dialungana Kiangani.
C’est seulement le 10 avril 2000 à N’kamba à quatorze heure trente que Salomon Dialungana confirme sa personnalité divine en disant : « Si l’on vous demande qui est le Christ que le monde entier cherche, dites que c’est moi. Je suis revenu. Vous pouvez l’annoncer maintenant au monde entier ».

Celui que les kimbanguistes considèrent comme étant Jésus-Christ n’était pas venu uniquement pour enseigner la bonne nouvelle du salut éternel, mais il a également contribué à l’édification de l’Eglise, à la formation de la jeunesse kimbanguiste et a opéré bien de miracles.

Bibliquement, le Seigneur Jésus-Christ avait déjà annoncé sa seconde venue à ses disciples, les événements précurseurs et le lieu où il s’établirait sur la terre tel qu’il est écrit : « Les disciples lui dirent : où sera-ce, Seigneur ? Il répondit : où sera le corps, là s’assembleront les vautours[5] ».
Cette révélation renvoie à ce cantique du groupe des guitaristes kimbanguiste :

Soprano
« Tata Nzambi ngeye zola kuaku nene : Dieu votre amour est immense
Ye mambu maku, mena kindembi kisa : Mais votre parole est complexe
Kua beto bantu : Pour nous les humains
Ngeye wayiza munza : Lorsque vous êtes venus au monde
Wabiekua mfumu yisu : Vous avez porté le nom de Jésus
Yi Kristo kuandi i : C’est vraiment le Christ
Kansi nza kaya visidi dioko : Mais le monde ne l’a pas digéré

Mfumu yisu watutuma Simon Kimbangu : Le Seigneur Jésus nous a envoyé Simon Kimbangu
Yimpeve a ludi : C’est l’esprit de vérité
Kansi nza kayavisidi dioko : Cependant le monde ne l’a pas approuvé.

Refrain

Tata nzambi watutuma mfumu yisu : Dieu nous a envoyé le Seigneur Jésus
Mfumu Yisu watutuma tata Kimbangu : Le Seigneur Jésus nous a envoyé papa Kimbangu
Tata Simon weti sala muba nvuala : Papa Simon œuvre par l’entremise de ses trois fils
Lulubuke e e lulubuke e luluenga : Vous êtes prévenus et devenez sages
Kiadi kuambandu yayi yikondolo nduenga : C’est triste pour cette génération qui manque d’intelligence
Ngaluzeyi kokuena nvumbi : Vous savez où se trouve le cadavre
Kuna kukutakananga ba mbemba : C’est là où se rassemblent les vautours ».
Or, selon les kimbanguistes, le corps dont on parle ici n’est rien d’autre que celui du consolateur promis, Simon Kimbangu. Si nous faisons encore référence aux saintes écritures, nous verrons une autre révélation en ces termes : « Celui qui vaincra, je ferai de lui une colonne dans le temple de mon Dieu, et il n’en sortira plus ; j’écrirai sur lui le nom de mon Dieu, et le nom de la ville de mon Dieu, de la nouvelle Jérusalem qui descend du ciel d’auprès de mon Dieu, et mon nom nouveau [6]». Ceci dit, Salomon Dialungana Kiangani est le nouveau nom de Jésus-Christ.

Vraisemblablement, Salomon Dialungana Kiangani a passé toute sa vie à N’kamba, supervisant presque l’ensemble des travaux qui font de cette localité, une cité cosmopolite. Cette attitude casanière lui avait valu l’appellation de Mfumu a Mbanza c’est-à-dire le chef de la cité, autrement dit le patriarche de N’kamba. Ce qui expliquait sa fonction du gardien de cette localité.

Ses sorties de N’kamba ont toujours été brèves, sauf lors de l’entrée de l’Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo (AFDL) sur Kinshasa qu’il a pu effectuer, environ onze mois dans la capitale, un de plus long séjour jamais réalisé depuis son enfance.

Sous sa direction a été lancée le 16 janvier 2001, les travaux de construction de trois cent vingt six appartements Nkendolo, réservés à l’accueil des visiteurs à N’kamba, mais aussi précédemment le lancement de la construction du barrage de Mpioka devant fournir l’électricité à N’kamba et ses environs. Etant donné que N’kamba a longtemps été alimentée en énergie grâce à un groupe électrogène consommant un fût de carburant quotidiennement, ce qui pose à l’Eglise un problème permanent d’approvisionnement.

N’kamba ne réunissant pas encore tous les conforts matériels faisant de la localité une cité moderne ; malgré cela, Salomon Dialungana, infatigable qu’il était, ne cessait d’y travailler inlassablement pour son embellissement et à organiser des activités agricoles pouvant subvenir au besoin alimentaire des visiteurs. Sans oublier les sollicitations diverses auxquelles il devait répondre parfois aux heures très tardives, dont d’aucuns de mortels ne sauraient franchement acquiescer.
Cet octogénaire, devenu extrêmement fatigué physiquement pour effectuer toutes ses taches, son deuxième fils, Simon Kimbangu Kiangani, l’aider pour certaines missions salvatrices. Malgré son âgé avancé et l’épuisement de ses forces, l’oeuvre de son père exigeait parfois personnellement sa présence.

Alors que son épouse était décédée le 6 août 2001, ayant pressenti sa mort, il réunit ses enfants et clergés présents à N’kamba et leur donne des dernières instructions parmi lesquelles figure l’achèvement des travaux de Nkendolo. Ensuite, il a résolu ce même 16 Août 2001 de partir pour la capitale, voyage au cours duquel, plus précisément à Kiemba que le chef spirituel rend son âme et met fin à son apostolat.

Cependant, ses écrits ont apporté aux fidèles, un témoignage inédit, est celui de répondre à la question capitale suivante : Depuis quand Papa Simon Kimbangu existe-t-il ? Salomon Dialungana Kiangani dit : Papa Simon Kimbangu a existé avec Dieu dès le commencement (Jean 1 :1). Cette réponse est une manière profondément sage d’affirmer que papa Simon Kimbangu est Dieu.

Après avoir bravement témoigné de manière exemplaire comment un kimbanguiste peut affronter les épreuves avec sa foi et sa prière. C’est en arrivant au Centre d’accueil et de conférences de Kinshasa à Kasa Vubu que ses préparatifs funèbres ont eu lieu. En sus sa dépouille mortelle était exposée durant trois jours pour les derniers adieux, avant de retourner enfin à N’kamba dans le temple où les fidèles et d’autres personnalités l’ont accompagné. Puis inhumé dans sa dernière demeure, à côté de son père et ses frères.

Puisque l’Eglise kimbanguiste est une église de révélation perpétuelle, un des cantiques fait le témoignage de cet homme taciturne, juste après son retour dans le royaume de cieux, en annonçant sa victoire à travers ce cantique intitulé :
Soprano
« Bandimi ya nkolo : Les fidèles du Christ
Boyoka likambo : Ecoutez la nouvelle
Na ekuluzu nkolo abatisama kala : Longtemps sur la croix, le Christ a été crucifié
Kala asekuaki : Dès lors, il est ressuscité
Baye baboyi kososola : Ceux qui refusent de discerner
Balobi ete : disent que
Kino lelo oyo : Jusqu’à ce jour
Nkolo azali na ekuluzu : Le Christ est toujours crucifié
Nzoka nkolo yesu wuta kala : Or Jésus Christ depuis longtemps
Ye alongaki liwa na ye : Il a vaincu sa mort
Abotami lisusu kati na Congo : Il est de nouveau né au Congo
Bana ya Congo babeleli Noele : Les peuples congolais crient noël
Esengo, elonga elongisi mokili : La joie, la victoire fait triompher le monde
Mingi bawangani ye : Néanmoins d’aucuns le (Jésus Christ) nient
Mingi basosoli ete : Nombreux sont ceux qui croient
Bakanisi ete : Et qui pensent
Akoya na ekuluzu : Qu’il reviendrait avec la croix
Mibu tuku muambe na mitano : Quatre vingt cinq ans
Asalaki kati na ba Congo : Qu’il a résidé au Congo

Alongi mokili (3 fois) : Il a vaincu le monde (3 fois)

Solo 1
Malita ya basantu : Les tombes de saints
Mamonani na Congo : Sont apparues au Congo
Tala elonga : C’est cela la victoire.

Solo 2
Bofingami, botiolami, pe bosekami : Les insultes, les dénigrements et les moqueries
Nzok’elonga : Or c’est cela la victoire.

Solo 3
Atikeli yo, bolingo, mibeko pe misala : Il te prescrit l’amour, les dix commandements et les bonnes œuvres
Nzok’elonga : Or c’est cela la victoire.

Solo 4
Yesu atikaki ekuluzu : Jésus a délaissé la croix
Asekui na ye tala elonga : Il est ressuscité, voilà la victoire ».

LUZITISA DIAMBU Narcisse
Preski[7] - Paroisse de Saint-Ouen, France
19 mai 2008


NOTES

[1]. W. HEINTZE-FLAD, L’Eglise kimbanguiste, une Eglise qui chante et prie, Leider 1978. p.11.
[2]. F. MVUENDI, Le kimbanguisme de la clandestinité à la tolérance 1921-1959, Contribution à l’étude des mouvements messianiques du Congo, Université de Paris, Sorbonne 1969, p.108.
[3]. CHAVOT, le dictionnaire de Dieu, éditions de la Matinière, 2003. P. 459.
[4]. P. POUPARD, Dictionnaire des religions, PUF, 1984. P.1203.
[5]. Luc17 :37
[6]. Apocalypse 3 :12
[7]. Preski : Presse Kimbanguiste

 
 
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