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LE JUBILE DE LA PIONNIERE DE L’HISTOIRE
DU KIMBANGUISME
Le cinquantenaire de Maman Marie MUILU KIAWANGAN
NZITANI, Epouse de l’Envoyé Spécial du
Christ, Papa Simon KIMBANGU, ouvre largement un tout nouveau
regard sur la personnalité prodigieuse qu’elle
a incarné. A l’instar de toutes ces femmes qui
ont marqué l’aube des temps dans la sainte Bible,
sa destinée a fait d’elle l’Elue des desseins
de Dieu, au vu de la mission de la plus haute envergure qui
allait celer sa vie : libérer le peuple noir qui stagnait
dans la plus servile des soumissions !
Avec une vision très étendue
sur le sujet qui nous préoccupe présentement,
le Révérend Pasteur évangélique,
Armand MAVINGA TSAFUNENGA, qui a généreusement
contribué à l’élaboration de l’ouvrage
collectif de la Preski qui paraîtra très bientôt
et qui est intitulé : « La Mère et l’Ame
du Kimbanguisme », nous avons relevé de son texte
le passage qui suit :
« Dans ce développement du Kimbanguisme,
Maman Marie MUILU KIAWANGA NZITANI est cette femme
de l’ombre qui a joué un rôle de
premier plan en tant que confidente, premier disciple
et première combattante spirituelle. Aujourd’hui,
elle devrait être connue et reconnue publiquement
comme la fondatrice
ou la Mère du
Kimbanguisme cher avec sa théologie
de l’amour et de la libération. C’est
une Héroïne Congolaise inconnue qui devient
une Héroïne Congolaise connue dans le
cadre du jubilé des 50 ans de sa mort, celle
qui brava le colonialisme de 1921 jusqu’à
sa mort en 1959. Il n’est pas surprenant que
ce grand jubilé soit célébré
au XXIème siècle qui est le Siècle
de la Justice. En fait, le 27 Avril 2009, les Kimbanguistes
vont enfin rendre justice à une Grande Maman
Africaine. » (Fin
de citation).
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Effectivement, lorsqu’il parle de «
premier disciple et de première combattante kimbanguiste
», il ne croit pas si bien dire ! Les termes employés
sont d’une justesse renforçant les convictions
déjà acquises en regard de l’éventualité
émise.
Comme il a été longuement démontré
dans l’œuvre théologique et littéraire
que vous aurez l’opportunité de lire dans peu
de temps, il s’avère que la planification des
desseins de Dieu s’est bien souvent fixée sur
des femmes, des femmes ordinaires, humbles qui finissent par
se distinguer par le rayonnement de leur foi. Maman Marie
MUILU KIAWANGA NZITANI a fait partie de ces servantes de Dieu
consacrées qui, à leur corps défendant,
se sont soumises à la volonté divine pour servir
dans la maison de l’Eternel. Elle n’a eu nul besoin
d’être bardée de diplômes bien côtés
pour bénéficier avec privilège du titre
honorifique qu’est le sien aujourd’hui :
« La Mère et l’Ame du Kimbanguisme ».
Avec une spontanéité naturelle, elle s’est
distinguée par cet exemple d’abnégation
dont elle a fait montre. Elle a cultivé en elle, le
jardin secret de sa piété.
Le cinquantenaire de sa hardiesse, de son
combat ardu semé d’injustices nous livre l’épopée
de son destin fabuleux. Nous la découvrons avec un
autre regard plus attentif, une conscience plus réfléchie.
C’est une femme analphabète qui se lèvera
et prendra le bâton de commandement pour marcher à
la tête d’un mouvement encore embryonnaire initié
par son vénérable mari. Remplie de grâces
et comblée de sagesse par Dieu qui l’avait choisie,
son inculture devint très dérisoire car ce qui
comptait le plus, ce qui prenait plus le dessus, c’était
l’instruction hautement qualifiée qu’elle
avait reçue de son professeur divin : Papa Simon KIMBANGU.
Le Saint-Esprit l’avait complétée et parfaite
au fur et à mesure qu’elle avançait dans
l’œuvre vers laquelle convergeaient toutes ses
pensées.
La cause qu’elle a défendue l’a
habitée toute entière et a déterminé
toutes ses actions. Bien armée spirituellement, elle
a lutté contre les inégalités, les injustices
qui étaient le lot quotidien des Noirs. Aujourd’hui
plus que jamais, nous devons, en ce qui la concerne déblayer
notre esprit des poussières de l’ignorance pour
mieux cerner, et mieux comprendre la véritable personnalité
de Maman MUILU, ce trophée de l’histoire kimbanguiste
que nous lèverons bien haut aux yeux du monde, à
l’occasion de son jubilé le 27 Avril 2009. C’est
le moment où nous avons le devoir de rendre visible
l’éclat de la mission qui a été
la sienne trente huit ans durant. Elle a fait entendre sa
voix sous l’étouffement de la clandestinité
pour professer l’intégralité de l’enseignement
de l’Envoyé du Christ, afin que la parole de
celui-ci soit répandue à l’échelle
intercontinentale. Sous la violence de l’oppression
et à l’époque où la femme était
traitée comme une créature secondaire, elle
a tenu tête, elle a fait front pour entretenir et sauver
le patrimoine qui constitue notre fierté commune aujourd’hui
; Dieu a été sa puissante forteresse.
Montée sur le ring du combat pour terrasser
la ségrégation, la discrimination, elle a su,
avec une vigoureuse ténacité redonner foi au
peuple noir. Elle a extrait de l’ombre les femmes craintives
qui croyaient fermement n’être que des subalternes.
Et lorsque le 12 Avril 1959, elle distribua les premières
cartes à près de deux cent catéchistes,
il y eut parmi les lauréats, des femmes qui dorénavant,
par cette reconnaissance de leur valeur, avaient enfin obtenu
le droit de s’exprimer librement, d’émettre
ouvertement leur opinion et d’affirmer ainsi le monopole
de leur identité.
C’est avec une
profonde joie qui brille dans notre cœur que nous proclamons
ce jour, que ce jubilé de notre sainte Mère,
Maman Marie MUILU KIAWANGA NZITANI, est l’expression
très profonde et pieuse que nous lui vouerons toujours
pour avoir permis à l’Eglise de franchir le cap
des interdits, d’être sortie du ghetto social
et culturel dans lesquels elle croupissait. Ce cinquantenaire,
c’est le symbole de l’influence positive qui a
résulté de toutes ces années du ministère
libérateur de cette Mère au destin exceptionnel.
Grâce à elle, le peuple noir a farouchement lutté
pour se réapproprier ses droits.
BOUKOUHélène
Gisèle
Presse kimbanguiste - Paroisse de
Rennes, France
Rennes, le 23 avril 2009 |
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