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ENTRETIEN AVEC LE REVEREND WUMBA MBUNDU DIAMBU, DIRECTEUR DE L’ECOLE BIBLIQUE DE NKAMBA
Article de BOUKOU Gisèle Hélène

Nous aurions pu écouter le révérend WUMBA durant des heures, au cours de son entretien avec papa Patrick MAVAMBU, il y a quelques jours, tant ce qu’il disait était intense, captivant, saisissant et très instructif, au final. Comme nous méconnaissons la Bible !!
Le peu de volets fermés qu’il en a ouvert a laissé filtrer un rai de lumière qui a éclairé notre compréhension, mais surtout, qui a appuyé en une forte pression, notre conscience qui se complaît dans la torpeur.

L’histoire des enfants d’Israël et le vécu du long parcours des kimbanguistes depuis la colonisation, se sont parsemés d’analogies fortes et troublantes. Ces deux peuples ont eu un dénominateur commun : celui d’être par la Grâce, élu peuple de Dieu. Voilà ce, pourquoi Papa DIANGIENDA disait souvent que nous sommes la photocopie des enfants d’Israël…

A Jérusalem, il y avait en ce temps-là, deux grandes écoles bibliques appelées « Fiche maille et Ilélé»[1]; elles formaient de grands cadres ecclésiastiques.

Au sein de l’Eglise kimbanguiste, nous possédons également deux écoles bibliques : l’école de formation des Pasteurs à Lutendélé, et l’école de formation des Catéchistes à Nkamba; ces dites écoles sont donc les centres qui instruisent les futurs évangélistes kimbanguistes. Pour s’inscrire à ces cours particuliers, il y a des conditions préalables à remplir :

- être un chrétien en bonne et due forme, c’est-à-dire, être baptisé (la carte de chrétien faisant foi) ;
- être muni d’un témoignage signé par le Représentant provincial ;
- pour ceux qui sont à l’étranger, la signature sera apposée par le Pasteur National ;
- présenter son certificat de mariage ;
- pour le célibataire, le témoignage délivré par l’Eglise et sa carte de chrétien, rempliront les conditions d’admission
- pour les femmes mariées, l’autorisation maritale est indispensable
- payer ses droits d’inscription.

La durée de la formation des catéchistes est de trois mois tandis que le noviciat exige neuf mois de suivi, car les novices passent d’abord par Lutendélé où ils se font établir un dossier complet et où ils sont soumis à un test préliminaire ; s’il est positif, une lettre de recommandation leur est remise afin de partir débuter les cours à Nkamba. Pour l’instant, l’école de Lutendélé est fermée, jusqu’à nouvel ordre du Chef Spirituel. Lorsque les neufs mois obligatoires du noviciat arrivent au terme échu, les novices repartent à Lutendélé pour y poursuivre leurs études bibliques.

Le jour de la remise des diplômes de fin d’études, comme du temps de Papa DIANGIENDA, il est bien stipulé aux lauréats que Nkamba-Jérusalem, ne décerne pas de titres, ni de grades, car dans la ville sainte on y reçoit exclusivement la formation biblique requise ; c’est à la paroisse respective de laquelle chacun dépend, que les têtes dirigeantes paroissiales procèdent aux nominations.

A l’occasion de l’inauguration du Temple de Matété, Papa DIANGIENDA et le Président MOBUTU, en avaient fait trois fois le tour, cela signifie qu’ils venaient de faire entrer Dieu le Père, Dieu le Fils, et Dieu le Saint-Esprit dans leur sanctuaire. Et tout récemment, le 12 Octobre 2009, le même rituel a été respecté lors de l’entrée glorieuse de Maman MUILU, dans Nkamba-Jérusalem. Le cortège l’accompagnant a effectué trois tours de l’imposant édifice qu’est le Temple de la Cité Sainte ; par ce signe d’une particularité très symbolique, on nous a fait comprendre en fait, que Maman MUILU a été accueillie par la Trinité, dans leur sainteté.

Maman MUILU est restée cinquante ans à Ngombe-Kinsuka pour les raisons suivantes :

1) Lorsqu’elle est morte en 1959, la dépouille mortelle de Papa Simon KIMBANGU n’avait pas encore regagné Nkamba, et nous avons récemment entendu en message audio du Chef Spirituel ou lu en synthèse, que selon l’agenda divin, Papa Simon KIMBANGU avait planifié avec une chronologie méthodique qu’il serait le tout premier à regagner Nkamba ; ce qui revient à dire que logiquement Maman MUILU n’aurait donc pas pu y être inhumée tant que son illustre époux n’avait pas encore été rendu à la terre de ses ancêtres.

2) Son décès est survenu pendant la période où Nkamba était encore investie par les colons belges, mais spirituellement parlant, tout cela a revêtu une autre implication qui n’a été mise en évidence à notre compréhension, que le jour du jubilé de sa mort. Ce point n’a été éclairci qu’à ce moment-là : en esprit, Maman MUILU était proche de Papa Simon KIMBANGU car elle avait promis, avant sa disparition physique, qu’elle serait notre intercesseur ; si fait, elle n’était éloignée de lui que par le corps, ce corps qui est resté esclave d’un système colonial qui ne devait être révolu pour elle qu’après cinquante ans, pour qu’elle soit enfin libérée, comme cela avait été le cas des esclaves de l’ancienne époque qui, faute de justice loyale, ni de moyens pour racheter leur liberté, demeuraient asservis jusqu’à ce que leurs maîtres ne les affranchissent qu’après un long délai de cinquante ans (Lévitique 25 : 8 – 13).

Le cinquantenaire de la mort de Maman MUILU a été le son de cloche qui a puissamment résonné dans le monde, signifiant par-là que l’heure de la plus grande liberté à tous les niveaux de la vie de l’homme, était proche et que débarrassée de toute entrave, elle s’apprêtait à rejoindre les SAINTS à Nkamba-Jérusalem. Voilà le sens de son jubilé qui a suscité une prolifération de suppositions de la part des uns et des autres.

Il n’y a pas de retard aux yeux de Dieu ; ce mot est vain devant sa face, car ses desseins sont classifiés de telle sorte que chaque événement survient en temps et en heure, selon son fuseau horaire à lui. Ce que nous prenons pour de la lenteur d’action de sa part, est plutôt un sursis qu’il nous accorde pour notre rachat, un temps de récupération que dans sa patience, il nous ménage encore, afin que nous nous ressaisissions pour un amendement sincère, car il désire intensément nous sauver tous (2 Pierre 3 : 8 – 10).

L’Eternel désapprouve au plus haut degré, le serviteur qui prend des initiatives sans que Lui, qui est son Créateur ne lui en ait donné l’ordre. Une permission émanant de Lui, est de rigueur avant de mettre en route tout projet, toute action.
Papa Simon KIMBANGU KIANGANI est en train de suivre scrupuleusement le tracé de la ligne droite que ses PERES lui ont mis en place pour lui. Il en suit pas à pas les consignes sans débordements. C’est ainsi qu’en date du 12 Octobre 2009, son Eminence appliquant les instructions reçues, a largement ouvert les portes de Nkamba-Jérusalem afin de laisser entrer pour toujours, Maman MUILU. Comme pour son jubilé, les notes du clairon ont résonné jusqu’aux confins de la terre pour acclamer celle qui venait de briser le dernier maillon de la chaîne de servitude. Nous voilà à présent placés devant un ultimatum qui ne devrait pas nous faire adopter la politique de l’autruche ; ne nous leurrons surtout pas en croyant que notre manière d’être va continuer à être identique. La réalité est formelle : nous venons tous d’aborder, grands et petits, la phase extrêmement délicate de notre existence ; c’est le moment où jamais pour chacun de rester vigilant, de veiller à ne pas fragiliser sa foi ; tenons-la avec mille précautions, comme un œuf qu’on craint de laisser tomber, de peur de le voir se briser. C’est cette prise de conscience que nous amène l’après Maman MUILU. Et de ce fait, un événement sans précédent va être vécu dans le monde.

De son vivant, Papa DIANGIENDA avait déclaré que nous les kimbanguistes, nous sommes la photocopie des enfants d’Israël par ce que nous vivons et endurons, par les étapes pénibles que nous traversons.

Jacob arrêté, était devenu l’esclave du Pharaon, que Dieu avait appelé plus tard Israël. Il avait eu un fils nommé Joseph. Celui-ci, passant de l’état d’esclave à celui d’homme de confiance, était devenu un atout indispensable sous le règne pharaonique. Jacob, sentant sa fin proche, avait fait jurer à son fils Joseph que lorsqu’il ne serait plus de ce monde, il ramènerait son corps dans la terre de Canaan ; et lorsqu’il mourut, Joseph, après négociation, demanda au Pharaon la permission de ramener les restes de son père à Canaan afin qu’il y fut enterré.

Papa Simon KIMBANGU ayant été fait également prisonnier, était devenu l’esclave des Flamands (colons belges). Il avait un fils appelé Joseph, et qui travaillait sous le régime intransigeant des Belges. Voyant qu’il arrivait au bout de son voyage sur cette terre, il fit appeler son fils Joseph et lui fit promettre qu’après sa mort, il ferait tout pour ramener sa dépouille à Nkamba. C’est ainsi qu’une fois décédé, Joseph demanda à l’Etat d’alors, l’autorisation de rapatrier le corps de son Père à Nkamba.

Avec plusieurs décennies d’écart entre tous ces faits évoqués, les deux Joseph conduisant chacun un cortège funèbre, avaient effectué une escale de sept jours pour le premier, et d’un jour (à Matadi-Mayo) pour le deuxième, avant d’arriver enfin sur les terres qui devaient recevoir respectivement les sépultures des deux pères.

Il y a une multitude de faits corrélatifs entre les enfants d’Israël et nous les kimbanguistes dont Papa Joseph DIANGIENDA avait fait le parallélisme et il ne nous est pas permis de douter des paroles qu’il avait eu à prononcer, en tant qu’un être trinitaire.

Ce qui peut ressortir de toute la suite de similitudes compris dans la Bible, est que nous, en tant que peuple élu, nous pouvons éviter de trébucher comme nos prédécesseurs qui, eux, entendaient la voix de l’Eternel ; nous, nous possédons la Bible qui nous fait part des erreurs commises par les Israélites ; nous avons des documents de référence qui peuvent nous aider à nous corriger. Plus capital encore, nous avons le Saint-Esprit parmi nous.

David était un serviteur turbulent qui commettait de nombreux actes répréhensibles. Mais devant Dieu, il savait reconnaître ses torts et pour se faire pardonner, il se réfugiait dans les prières de lamentations et de supplications ; il passait par des séances de jeûne, il déchirait ses vêtements pour se faire plus humble devant Dieu le Créateur, dans une sincère repentance. L’Eternel qui est juste et miséricordieux, avait su apprécier la reddition de David devant ses péchés. Dieu, qui est amour et bonté, étend son pardon sur celui qui admet ses erreurs devant Lui, sans faux-fuyants. Il absout celui qui pèche par ignorance ; par contre, celui qui est conscient qu’il pose un acte condamnable, du fait qu’il a été instruit des commandements, n’aura pas droit à la clémence divine (Hébreux 10 : 26). Ne faisons pas semblant d’être des chrétiens modèles, uniquement au moment des cérémonies circonstancielles ou de situations particulières requérant notre intégrité.

L’adultère n’est pas une transgression à prendre à la légère ; c’est l’un des péchés qui est très lourd de conséquences, car ce sont deux corps qui s’unissent pour ne former qu’un, dans une faute grave qui constitue un péché indélébile, une faute qui est commise au même moment par deux êtres (1 Corinthiens 6 : 18). Ces corps souillés ne peuvent redevenir purs que s’ils sont vidés de tout leur sang et de toute l’eau qu’ils contiennent. Or, il est totalement impossible de recourir à ce procédé, car autrement, c’est la mort certaine, au bout du compte. Un corps qui se vide de son sang finit par une issue fatale.
L’adultérin charge son âme d’un poids pesant et l’étouffe. Pour un chrétien, commettre l’adultère, c’est vouer deux âmes à la mort : la sienne d’abord et puis celle du (ou de la) partenaire. Tout autre péché commis est extérieur par rapport au corps, mais l’adultère concerne directement et de façon profonde, le sang que Dieu a irrigué dans chaque être humain. C’est pourquoi l’homme ou la femme qui succombe à l’attrait de la chair, sont comme complètement nus lorsqu’ils s’agenouillent devant PAPA qui lui, voit tout de suite leur nudité.

Les liens sacrés du mariage ne se bafouent pas au gré de la fantaisie parce qu’ils sont indissolubles, en regard du serment prêté devant Dieu le Père, Dieu le Fils, Dieu le Saint-Esprit qui sont présents au moment de l’échange des vœux. Mais s’il n’y a pas d’autre choix que la séparation, face à certaines situations à caractère très délicat, l’Eglise intervient et examine attentivement les chefs d’accusation reprochés au conjoint incriminé. Lorsqu’elle juge ou estime qu’il n’y a plus de recours possible, le divorce peut alors être prononcé en faveur du (de la) plaignant (e) qui obtient alors l’autorisation de se remarier.

Nous portons tous un numéro de matricule devant Dieu, et le mariage n’est pas une institution facile à assumer car quand deux numéros ne s’accordent pas, ils se mettent vraiment la corde au cou ; le ménage est mis en péril lorsqu’ils constatent tardivement qu’ils ne sont décidément pas compatibles tous les deux, qu’ils ne sont pas faits l’un pour l’autre. Les enfants nés d’un tel mariage sont d’innocentes victimes, vu que seuls leurs parents sont mis en cause. Il n’y a que Dieu uniquement qui connaît les numéros qui se conviennent les uns et les autres. C’est pourquoi il est recommandé de soumettre d’abord à Dieu l’intention de mariage, de lui demander par les prières son secours afin d’être guidé dans le choix qui s’impose. Le mariage ne se décide pas dans la précipitation ; on ne fonce pas tête baissée dans un engagement qui risque de finir par un désastre.


BOUKOU Hélène Gisèle
Presse Kimbanguiste - Paroisse de Rennes
Rennes, France, 20 octobre 2009

NOTES :

[1] Nous conservons un grand doute sur l’orthographe de ces deux mots.

 
 
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