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LA FORCE DE LA VIE
Méditation sur la
vie
La force de frappe des torrents d’événements
confus qui remplissent la vie des hommes pèse différemment.
Elle atteint chacun sous diverses formes. De la jeunesse à
la maturité consommée, la transition s’effectue
non sans heurts. Parfois, elle laisse des marques indélébiles
qui ne favorisent pas le moindre recul. On se trouve alors devant
deux alternatives :
- l’acceptation tranquille
du destin dont ne peut changer le cours, ou bien,
- l’endurcissement du cœur qui ne fait pas
de quartier, tant il devient impitoyable. |
C’est une passation difficile qui exige une prise de conscience
aigue des enjeux mis en exergue. Il n’est pas aisé
de cibler la bonne orientation, en comptant surtout avec tout
l’allant de la jeunesse qui estime qu’elle est apte
à saisir à bras-le-corps, la complexité
de la vie et à en modeler le visage à sa guise.
La déraison de son impétuosité dissimule
les écueils, les récifs contre lesquels elle bute
inexorablement pour échouer lamentablement en un naufrage.
Mais la vie, généreuse dans ses mille et une
facettes, donne à chacun le temps de se refaire après
tant d’erreurs additionnées. Cette perche qui
nous est tendue nous sauve de l’enlisement total. Elle
ouvre des brèches insoupçonnées d’où
chacun peut prendre son envol. Le plus inattendu est que l’on
ne se réalise tout à fait qu’à
travers la souffrance qui déploie d’autres volets
sur le discernement. D’un regard neuf, on mesure avec
une appréciation nouvelle, la longueur du temps qui
s’étire. Les années, badigeonnés
de regrets s’écoule avec une impassibilité
désarmante et elles ne se rattrapent plus. C’est
avec une force de caractère acquise que la personnalité
se modèle et que l’avenir se dessine. Le schéma
est imprécis au départ, mais le tracé
des contours prend meilleure forme lorsque les pensées
qui en projettent l’image parviennent à maturation.
Chacun bâtit avec son propre matériau et nul
ne peut étalonner sa force en se comparant aux autres.
Personne ne fait figure de modèle car la bataille est
individuelle, ne nous y trompons pas. L’union du courage
et de la volonté engendre la confiance et fournit une
arme très spéciale pour la progression de l’homme
dans la vie. Mais lorsque la confiance déserte, il
est difficile de la restaurer et si l’on n’y prend
pas garde, c’est l’écroulement de tout.
Mais avec un sursaut d’énergie, un nouveau point
de départ fixe des crampons sur les rails glissants
de la vie.
La vie coule et roule comme l’eau d’une rivière.
Elle a un passé qui est le trésor du temps et
de l’humanité, un passé qu’il faut
cimenter ou glorifier parce qu’il renferme le filon
des souvenirs, des luttes, des émotions, des victoires
et des erreurs.
Nous formulons le vœu que le contenu de cette réflexion
que nous venons de développer ici, nous fera plus que
jamais apprécier chaque instant de la vie qui, en fait
n’est qu’un fil très ténu qui risque
tous les jours de se casser net.
BOUKOUHélène Gisèle
Presse Kimbanguiste - Paroisse de
Rennes
Rennes, 14 mai 2010 |
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