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La République Démocratique du Congo, cinquante ans après.
Article de TSIMBA MAVAMBU Patrick

S’étant libéré de la tutelle belge depuis le 30 juin 1960 à la suite d’une table ronde, la République Démocratique du Congo va bientôt célébrer le cinquantième (50e) anniversaire de son indépendance. Pour tout ex pays colonisé, l’indépendance c’est l’acquisition d’une totale souveraineté tant sur le plan politique, économique, que monétaire etc…

Qu’étions-nous avant l’indépendance ?

Comme beaucoup d’autres Etats Africains, nous étions sous l’autorité des colons belges. Avec une imposante superficie de 2 345 409 km², notre pays était même devenu la propriété privé du Roi Léopold II de Belges, alors que son propre Royaume en avait quatre-vingt fois moins. Nous étions soumis, dominés, exploités, forcés de travailler au profit de l’économie capitaliste des pays occidentaux. Qui aurait pu, à cette époque-là, oser aller à l’encontre du régime colonial sans craindre de graves représailles ? Etre fouetté, voir ses membres couper, croupir en prison sans aucun jugement… Beaucoup de nos aïeux ont péri durant cette période de la colonisation du fait de ces traitements dégradants.

Quelle est l’origine de cette colonisation ?

En comparant l’histoire du Royaume Kongo et celle des enfants d’Israël, on s’aperçoit qu’il y a entre elles pas mal de similitudes. Arrivés en Egypte dans l’espoir de trouver de quoi se nourrir, ils ont été réduit en esclavage durant quatre cent trente ans (430) ans; jusqu’au jour où Moïse, ancien de la maison de Pharaon, devint leur sauveur après avoir entendu l’appel de Dieu, lui récommandant d’aller libérer son peuple. Investi par l’esprit de Dieu, Moïse libéra les enfants d’Israël de l’emprise du Pharaon. Jusqu’à ce jour, tout le peuple d’Israël continue à vénérer le sauveur Moïse et lui est reconnaissant de l’avoir extirpé des ronces d’une très longue servitude.

En 1491, au Royaume Kongo le baptême du Roi Nzinga Nkuvu, administré par les missionnaires catholiques, ouvrit en réalité les portes à l’esclavage. Nous fûmes traité sans ménagement comme un vulgaire bétail, déportés loin de nos contrées respectives et vendus aux quatre coins du monde comme des « choses insignifiantes ». On nous ramena de l’Occident la sainte bible dont l’interprétation tronquée permit aux colons d’étouffer en nous, notre propre conception et vision de Dieu; ils procédèrent ainsi à un lavage systématique du cerveau qui nous obligea à admettre que Dieu était blanc et que le Diable était noir. Comme conclusion abérrante, l’homme noir était donc inférieur à l’homme blanc. Dans leur machiavélisme, il décrétèrent que l’homme blanc était la créature par excellence créé par Dieu Tout-Puissant. A l’instar des enfants d’Israël, nous avions subi deux formes d’esclavage : physique et spirituel. Cependant, si physiquement les enfants d’Israël avaient subi toutes sortes de sévices, ils surent néanmoins se souvenir au plus profond de leurs pensées du nom de leur Dieu : le Dieu d’abraham, le Dieu d’Isaac, le Dieu de Jacob… le Dieu de leurs ancêtres qui, à travers Moïse, les délivra des mains du Pharaon. Quant à nos grands parents, l’évangile selon les colons avait complétement anesthésié leurs pensées, leur faisant ainsi perdre l’essentiel de leurs répères. Le nom de Nzambi’a Mpungu n’étaient pratiquement plus sur leurs lèvres. Les terribles souffrances d’antan poussèrent certains à se demander si l’homme noir avait été réellement créé par Dieu. Si tel était le cas, qui était donc ce Dieu ?
Leur liberté ayant été confisquée, ils avaient perdu tout espoir de la réconqurir. En 1921, quatre cent trente ans (430 ans) après, jour pour jour, surgit un noir, ancien de la mission protestante baptiste qui, entendit l’appel du Christ pour paître son troupeau. Celui-ci lui recommanda de libérer son peuple de l’emprise coloniale, de sauver les peuples du monde entier en général et l’homme noir en particulier. Imprégné tout entier de l’Esprit de Dieu, Simon Kimbangu débuta son ministère à Nkamba le 06 avril 1921 et réalisa de nombreux actes de puissance. Entre autres, il réssuscita les morts, fit marcher les paralytiques, fit entendre les sourds, fit parler les muets et les aveugles retrouvèrent la vue au nom de Jésus Christ. Il invita ses compatriotes à se repentir et leur apporta en guise de réconfort un nouvel évangile de vérité, d’amour et de paix.

L’éveil spirituel du peuple Congo amorcé par Simon Kimbangu secoua les trois Empires Coloniaux (Belge, Portugais et Français) qui s’érigèrent sur les cendres du royaume Kongo.

Au vu de tout cela, nos grands parents recommencèrent peu à peu à croire de nouveau en un Dieu Tout-Puissant et comprirent que Dieu pouvait aussi se manifester à travers l’homme noir et qu’il n’était pas exclusivement pour les seuls blancs.

Dans ses édifiantes prophéties faites le 10 septembre 1921, Simon Kimbangu avait prédit la souveraineté du Congo en ces termes : « Aujourd’hui, nous sommes encore persécutés, mais au temps fixé par le Seigneur, les Blancs deviendront des Noirs et les Noirs deviendrons des Blancs; c’est à dire que nous assumerons les fonctions que ceux-ci exercent encore chez nous aujourd’hui, tandis qu’ils se verront contraints de se soumettre à nos décisions. Nous serons les maîtres chez nous comme ils le sont chez eux. En dépit des persécutions qu’ils nous font subir, nous avons l’obligation de les aimer, de ne pas les haïr car cela serait contraire à l’Evangile. Le Congo sera libre et l'Afrique aussi.» (Histoire du Kimbanguisme, p.82)

Arrêté et condamné à perpétuité pour avoir annoncer la bonne nouvelle du Seigneur dans la vérité et avoir éveiller la conscience de l’homme noir, il mourut à la prison de Kasombo d’Elisabethville (actuel Lubumbashi) au bout de trente années de prison (30 ans) en 1951, dans une cellule exiguë de 1,20 m de long sur 0,80 cm de large et 1,78m de haut.

Pouvons-nous dire ceci :

Après quatre cent trente ans (430 ans) de servitude en Egypte, les enfants d’Israël entrèrent finalement en terre promise, quarante années (40 ans) après passées à errer dans le désert.
Le Congo, après quatre cent trente ans (430 ans) de servitude sur nos propres terres de 1491 à 1921, obtint l’indépendance trente neuf ans (39 ans) après l’éveil spirituel amorcé par Simon Kimbangu de 1921 à 1960.

Aujourd’hui quelle est la place qu’occupe Simon Kimbangu dans le cœur des Congolais ? Nourrissent-ils la même reconnaissance envers lui que celle manifestée fidèlement à Moïse par les enfants d’Israël ?

Aujourd’hui le Congo se prépare à célébrer avec faste le cinquantenaire de l’indépendance du pays. Le moment n’est pas venu de reconnaitre officiellement Simon Kimbangu comme étant le Père de l’indépendance de ce pays ? En effet, c’est lui qui a été le principal promoteur de notre souveraineté. C’est une vérité historique que nul ne pourra changer .

A travers ces écrits, nous interpellons les autorités du Congo Démocratique, le Roi des Belges (en tant que témoins oculaires et auriculaires de l’histoire du Congo belge qui, detiennent encore les manuscrits de Simon Kimbangu sur l’avenir de ce vaste pays), les intellectuels de ce riche pays, les journalistes ainsi que les hommes et les femmes du Congo à prononcer enfin cette petite phrase que nous attendons tous avec beaucoup d’impatience :
SIMON KIMBANGU, PERE DE L’INDEPENDANCE.


TSIMBA MAVAMBU Patrick
Journaliste.
Presse Kimbanguiste – France
01 Juin 2010

 
 
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