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LE CHEMIN DE LA CROIX
Meurtri par les tribulations et marqué par les morsures
de la chair,
L’Homme se drapa du manteau d’un fardeau millénaire.
Jamais comme un étendard, il n’avait brandi son
calvaire.
Il était martyr et dans sa bouche la souffrance laissait
un goût amer.
Titubant et chancelant, il se relevait avec le sourire de
la Foi
Et continuait le cheminement de sa lutte qui ne livrait pas
de choix.
Dans sa douleur il ne criait pas, le courage était
roi.
La flamme de vie scintillait en son âme comme celui
qui croit.
En terre étrangère il allait chercher l’apaisement
de son corps.
A pas feutrés, les maux sanglaient les données
de son sort
Mais, il n’était pas temps encore pour la destination
de ce port
Du bout de l’infini où il n’est pas prévu
d’accord.
Le feu dans l’âtre s’est éteint
et…ô espérance !
Le jour luira et effacera les nuits d’insomnie et de
silence.
L’angélus tintera de son chant et dans sa résonance
Brisera les chaînes longtemps portées avec tolérance.
La gloire est là et le triomphe évident
Car cet Homme amené à l’usure par les
tourments de sa vie
Brandira de sa main droite le flambeau de l’indépendance
Et vengera comme un justicier le sang des perdants.
Il était là…sacrifié, digne et
serein.
Le dernier pas à franchir sera pour demain.
Compatissant, il apportera le pardon et le salut dans ses
mains.
Il était Père, il était Fils et il était
Saint.
« A la mémoire de sa Grandeur
KISOLOKELE LUKELO »
BOUKOU Hélène
GisèlePreskiParoisse de Rennes, France
10 février 2007
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