LA CONDAMNATION
A MORT
Le couperet de la sentence trancha sans détours
Le bref ministère de l’Envoyé
du Christ qui naquit rejeton.
Cent vingt coups d’une flagellation martyre
suivirent le cours
Du destin de KIMBANGU pour qui le fantaisiste peloton
D’exécution se mua sadiquement en tortionnaire.
Le tribunal de la mort, instrument de persécution
approprié,
Instigateur de procédés peu ordinaires
Appliqua son intransigeance sur l’homme noir
supplicié.
KIMBANGU n’exerça
pas le « métier » de servir Dieu.
Rempli du Saint Esprit, il parla par sa vie sans protéger
sa dignité.
Il manifesta son charisme en tout lieu.
Il se consacra aux affamés, aux
assiffés
de sa race qu’il sortit de l’obscurité.
Le rayonnement de son amour miséricordieux symbolisa
Les mains percées et le regard limpide du Sauveur.
Le bâton de l’autorité prophétique,
signe de souveraineté, galvanisa
La puissance du sacerdoce de l’Envoyé du
Seigneur.
Le tribunal militaire,
d’erreurs en insinuations vexatoires
Réduisit ignominieusement l’apostolat de
KIMBANGU en abjection.
Le grand courant de pensée coloniale, sans connaissance
de l’histoire
De l’Elu Noir, broda avec haine un tissu d’inégalités,
d’infractions
Purement fictives… Ce fut l’éclatant
procès du mensonge !
L’expression de la hargne des missionnaires et
des colons blancs
Enfonça le pieu dans l’intégrité
de l’Innocent. Réalités ou songe
?
Accusé d’insurrection, la condamnation
à mort de KIMBANGU fusa de tous les flancs.
BOUKOU Hélène
Gisèle
PreskiParoisse de Rennes,
France
27 septembre 2007
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