MAMAN MUILU
LA BIENHEUREUSE
La sévère assignation à résidence
dans une case rudimentaire
Contraignant à des conditions de vie les plus
élémentaires,
Maman MUILU et ses jeunes fils la vécurent stoïquement.
Leurs corps rassasiés de maux ne les conduisirent
pas au renoncement.
Cruellement démunis, de toiles de jute, ils se
vêtirent.
Dans les mystères de la nuit, les bruits insolites
feutrés, se perdirent
Dans les méandres de l’occupation armée
dans Jérusalem,
Nkamba où furent commis les outrages les plus
infamants et les plus cruels.
Sans instructions ni titres, l’esprit de Maman
MUILU, inondé de lumière
Et empli de la sainte connaissance, combattit pour sa
mission sans frontières.
Dans la solitude angoissante des nuits clandestines,
elle sema les grains
De la parole divine qui germèrent dans le cœur
des laissés pour compte sans lendemains.
Par la miséricorde du Père Très
Haut, ils s’épanouirent sous une ère
nouvelle.
Sous la fontaine d’où coulait la sagesse
de la Mère des éplorés, jaillissait
la vie éternelle.
Elle insufflait en eux, la force de la prière
qui est bouclier et glaive devant l’adversaire
Redoutable qu’est celui qui tourmente l’âme
et qui s’arroge le titre de tortionnaire.
Trébuchant sous les coups oppressifs, mais se
relevant sur le chemin de la sainteté
Maman MUILU transforma le sang des martyrs en une semence
de la chrétienté
Qui éleva l’Eglise du Saint-Esprit, Simon
KIMBANGU, puissance et gloire.
Ces malheureuses victimes qui furent comme immolées
sur l’autel du sacrifice des Noirs,
Maman MUILU paya le prix de leur rançon par son
héroïque combat qui leur rendit justice.
En tournant le dos à la détresse et au
découragement, sa flamme libératrice
Eclaira l’espérance malgré la nuit,
le tunnel et l’orage qui assombrirent l’horizon.
Vénérée en ce jubilé, elle
est le bras puissamment armé qui a sorti les
Noirs de leur prison.
BOUKOU
Hélène Gisèle
PreskiParoisse de Rennes, France
23 avril 2009
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