LA LIBERATION
DU PERE DE L’HUMANITE
PREAMBULE
La palette de sommités venues de plusieurs horizons
pour la tenue de la Conférence Internationale
sur Simon KIMBANGU est composée de savants, de
politologues, d’historiens, de chercheurs, de
sociologues, d’égyptologues, etc…
C’est en écoutant leur érudition,
leurs mots forts et simples à la fois, leur vocabulaire
bien ajusté pour parler d’un Homme Illustre,
que la réalité non contournable nous frappe
de plein fouet ! Nous avons le haut privilège
de vivre des instants uniques au monde. Avec toutes
ces éminences grises qui se sont longuement et
minutieusement outillées, nous assistons, grâce
à ces assises, à une phase de l’histoire
d’une haute définition extraordinaire du
courant évolutif futur et universel dans lequel
baignera désormais l’Eglise Kimbanguiste.
Le poème ci-dessous a puisé sa source
dans un tout autre événement aussi rarissime
vécu par l’Eglise Kimbanguiste le 22 Juillet
2011 : le verdict de la Haute Cour Militaire de Kinshasa,
résultant de la réouverture du procès
de Simon KIMBANGU, quatre vingt dix ans après
!! Verdict qui s’est soldé par l’annulation
définitive de toutes les charges qui avaient
été retenues contre lui, à l’époque
coloniale.
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LA LIBERATION DU PERE DE L’HUMANITE
Empruntant les sentiers tortueux de l’exil, la
marche du calvaire
Menant de Nkamba-Jérusalem à Mbanza-Ngungu,
L’enchaîné pacifique qui s’avançait
vers un bannissement austère
S’était vu dépouillé de ses
habits pour se retrouver torse nu,
Pour ne plus porter pour tout vêtement qu’un
vulgaire rideau vert qui ceignit sa taille.
La grosse corde rugueuse qui entravait son cou, étouffait
l’évolution de la race noire.
Ses mains ligotées ne permettaient pas aux honnis
de livrer bataille.
Les maillons encerclant et alourdissant ses chevilles
stoppaient la poussée de l’espoir.
Pendant plusieurs siècles de pleine lune, la
satisfaction jubilatoire
Des colons envahisseurs parsema de brimades la route
de la liberté.
Nkamba devint leur fief, leur promontoire, leur observatoire
D’ où ils contrôlèrent toutes
les facettes brutalement imposées de la servitude.
L’homme tant redouté n’eut en sa
possession aucune artillerie de guerre.
KIMBANGU, dans le plus extrême dénuement
fit luire sa grandeur par sa parole.
Les bases d’une machination et d’une exploitation
sordides en tremblèrent…
Le courant répressif déferla à
flots et non en de petites coulées dans des rigoles.
Quatre vingt dix ans plus tard, la machine judiciaire
de la Haute Cour Militaire
De la RDC a fait sauter les scellés rouillés
de l’abominable injustice
Coloniale pour annuler les fictifs chefs d’accusations
qui accablaient un grand visionnaire :
Simon KIMBANGU, dont la mémoire, à titre
posthume, a été déchargée
de tous les préjudices.
La splendeur de sa souveraineté lui a été
restituée par un arrêté d’acquittement
Espéré depuis des décennies. Libération
! Libération ! Libération !
Ce mot ne trébuchera plus sur les lèvres
; il est devenu la hampe où se hisseront fièrement
Les couleurs de la nouvelle alliance entre les hommes
et le Saint, après sa réhabilitation.
Cette libération de KIMBANGU ouvre une vallée
de promesses qui métamorphoseront le monde.
Sous l’abri de son Nom, nous voguerons sur un
océan de sérénité ; il sera
notre paisible retraite.
La réparation de l’outrage subi a clarifié
les eaux troubles qui dissimulaient dans la profonde
Austérité du supplicié, sa sainteté
qui, à présent fait scintiller son patronyme
de huit lettres.
Disculpé, il s’attellera à libérer
toutes les victimes qui croupissent dans les geôles
du démon.
Il prendra dans les siennes, les mains tendues des victimes
qui gémissent depuis toujours.
Il dénouera les liens de ses fils qui, dans leurs
tourments, ne croient plus aux bienfaits du pardon.
Son amour essuiera nos larmes, car il a porté
nos douleurs qui sur lui, ont pesé lourd.
KIMBANGU ! KIMBANGU ! KIMBANGU ! Père de l’humanité.
Voici, ton triomphe est porté aux nues.
Tu es le libérateur du Continent noir ; tu es
le porteur d’une éblouissante paix pour
toutes les Nations.
Les relégués mêlent leurs voix à
celles des anges pour chanter ta magnificence étendue.
Tu ouvriras les portes des demeures, puis tu souffleras
sur la poussière amassée par la déraison
Et qui fait obstacle à l’éclat de
ta majesté ; inonde les cœurs endurcis,
d’un regain de foi.
Sors des ténèbres et des abîmes
les âmes asservies, enfermées dans une
nuit de ruines.
Etablis ton trône au sein des peuples de cette
terre, et anéantis les règnes de l’effroi.
Tu sièges dans l’assemblée des Saints,
ne manifeste plus ton implacable colère qui extermine.
BOUKOU
Hélène Gisèle
PreskiParoisse de Rennes, France
27 Juillet 2011 |