Le Kimbanguisme, un mouvement religieux 
              né de la réaction à la situation coloniale, 
              est devenue une grande Eglise institutionnalisé depuis 1959. 
              Cette religion fondée dès 1921 par Simon Kimbangu, 
              un congolais né en septembre 1887, soit 2 ans après 
              le partage du Congo, a aujourd'hui 82 ans. Après les travaux 
              de Georges Balandier, qui a restitué ce mouvement dans son 
              décor colonial, l'Eglise de Jésus-Christ sur la terre 
              par son Envoyé spécial Simon Kimbangu (EJCSK) n'est 
              pas restée enfermée dans la grille proposée 
              par ce dernier et d'autre études post-Balandier. Elle 
              est devenue un espace libéré, où les 
              successeurs de Kimbangu ont non seulement mis 
              en place des éléments de recomposition identitaire 
              noire, mais aussi donné au Kimbanguisme une envergure 
              mondiale. Au delà du mot Kimbanguisme, se cache un message 
              panafricaniste ou adressé aux Noirs, qui engage les fidèles 
              dans un processus de critique de leur identification ethnique et 
              dans une action religieuse faite de chants, de prières, de 
              sermons et de construction d'édifices sacrés. 
               
              La problématique principale qui traverse cette étude 
              est justement de restituer les éléments de construction 
              d'une nouvelle identité noire chez les kimbanguistes.   
              Aurélien Mokolo Gampiot est titulaire d'un doctorat en sociologie 
              des religions et des relations interethniques, obtenu en 2003 à 
              L'université de Renne2. |