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Dès 1921, quand Papa Simon KIMBANGU décida enfin de pr?cher la bonne nouvelle comme le lui avait demandé le Seigneur Jésus-christ, il interdit entre autres à ses fidèles de danser. Tr?s vite, ces derniers renoncent à ce qui avait été pour eux pendant longtemps une passion, un
divertissement et un plaisir. Aujourd'hui cet interdit est toujours d'actualité, mais, certains kimbanguistes de peu de foi, attir?s par les plaisirs du monde, s'en moquent ?perdument.
Loin de l'église, dans leur vie priv?e, ils n'h?sitent pas d'exhiber des pas de danse en diverses circonstances. Le salut ?tant individuel, chacun de nous est responsable de ses actes devant Dieu. Cela dit, on n'encourage personne ? danser en catimini, parce que dans la conception kimbanguiste du p?ch? il n'y a aucune cat?gorisation possible. On n'a pas d'un c?t? les péchés capitaux et les v?niels d'un autre, ni les grands d'une part et les petits de l'autre. Tous les p?ch?s se valent sans la moindre exception.
L? o? le b?t blesse, c'est quand ces fameux "kimbanguistes" devenus avec l'habitude des danseurs occasionnels ? l'ext?rieur, ont finalement ramen?s avec eux dans l'?glise les "figures" de leurs danses mondaines qu'ils ont fini par incorporer dans le d?fil?. C'est tout ? fait triste de voir qu'en moins de cent ans on a pratiquement d?j? oubli? les nombreux sacrifices consentis par les pionniers du kimbanguisme (en majorit? des rel?gu?s) au prix de leur propre libert? et surtout de leur pr?cieuse vie. Parmi eux des centaines ont succomb? ? la suite d'inimaginables s?vices, des milliers ont accept? volontairement la rel?gation pour avoir refuser d'ex?cuter justes petits quelques pas de danse. Malgr? les tourments et les humiliations qui leur firent inflig?s, "ces kimbanguistes" de la toute premi?re heure, sont rest?s fid?les ? Papa Simon KIMBANGU et n'ont pas
reni? leur foi ? Cela doit en principe nous servir d'exemples afin que nous devenions aussi de v?ritables mod?les pour les g?n?rations ? venir. En quoi donc ceux qui sont entrain de "saboter" le d?fil? aujourd'hui sont-ils plus kimbanguistes qu'eux ?
La vocation musicale chez les kimbanguistes est n?e avec Papa Simon KIMBANGU qui jouait d?j? de la fl?te et d?filait d?j? ? cette ?poque-l?. Souvenons-nous de "lusende" qui est '? notre avis, la toute premi?re version du d?fil?. La cr?ation de Fluki est la cons?quence directe de la passion de Papa Simon KIMBANGU pour la fl?te.
Quoique la danse reste bannie au sein de l'?glise kimbanguiste, celle-ci avait trouv? une autre forme d'expression corporelle par laquelle les fid?les glorifient Dieu aux sons des tambours et trompettes. Il s'agit d'une march? cadenc?e ni trop lente ni trop rapide que les kimbanguistes ont eux-m?mes baptis?s "d?fil?". En principe, d?filer n'est pas danser. Papa DIANGIENDA, en sa qualit? de chef spirituel de l'EJCSK, disait souvent aux jeunes kimbanguistes (Espoir de l'?glise) de ne pas confondre le d?fil? avec la danse. En effet, il r?p?tait souvent dans ses exhortations "d?filer comme moi je le fais, n'y rajouter rien" (message du 23 mars 1986) et chaque fois qu'il constatait que les jeunes en faisaient un peu trop, il les rappelait ? l'ordre. Mais ? partir des ann?es 90, certains kimbanguites ont pris l'habitude de danser ouvertement au vu et au su de tous au lieu de d?filer. Et ? bien voir, cette tendance ne fait que se confirmer de dimanche en dimanche. On a l'impression que les gens ne d?filent plus pour glorifier Dieu, mais plut?t pour se d?gourdir les jambes et donc pour se faire plaisir. Jadis, marche sobre et disciplin?e, le d?fil? a perdu un peu de sa connotation spirituelle. Petit ? petit on y rajout? les pas, mimes et mouvements de corps emprunt?s aux danses mondaines. Il ne reste qu'? "ndomboliser" ou "coup?-d?caliser" cette particularit? kimbanguiste dont on est pourtant tr?s fier. Malgr? que l'actuel chef spirituel S.E Papa Simon KIMBANGU KIANGANI donne de temps en temps l'exemple en d?filant correctement_ c'est sa fa?on ? lui de nous rappeler
? l'ordre_ afin de nous prouver que nous avons d?rap?, rien n'y fait. Les jeunes en g?n?ral et les adultes en particulier ont tellement pris go?t ? cette d?rive, qu'ils ne pr?tent plus aucune attention aux nombreux rappels ? l'ordre d'o? qu'ils viennent. Le probl?me, c'est qu'on a maintenant tout le mal du monde pour expliquer clairement aux non kimbanguistes que nous ne dansons pas; car ce qu'ils voient de leurs propres yeux s'apparente plus ? la danse qu'au d?fil?. Du coup, on a beau dire que le d?fil? en lui-m?me est une bonne chose, mais que c'est de notre faute s'il n'est plus ce qu'il ?tait il y a quinze ans; on n'arrive toujours pas ? dissiper le malentendu. Parce que les questions
redout?es ne manquent pas. A savoir. Que fait l'?glise face ? cette plaie qui a de plus en plus tendance ? infecter profond?ment la vitalit? de la spiritualit? kimbanguiste ? Cela ne pr?occupe-t-il pas les eccl?siastes, eux, dont la mission est de rester sur la br?che afin de veiller et sonner l'alarme ? Puisqu'aucune disposition n'est apparemment prise pour enrayer ce "fl?au", cela veut dire que les choses iront en s'aggravant
jusqu'? l'infini ?
Par contre, nous invitons vivement les responsables des mouvements, as sociations et chorales reconnus comme tels partout o? ils se trouvent, de faire un travail de fond depuis la base jusqu'au sommet; en essayant d'expliquer aux uns et aux autres ce que c'est que le d?fil?, son importance et sa signification. Que cela soit fait ? la fois d'un point de vue mat?riel et spirituel, afin que l'ignorance ne soit pas une ?ternelle excuse.
A partir du moment o? l'interdit de danser existe, le rappeler constamment peut aider les gens ? ne plus ignorer la loi. Or nous remarquons malheureusement que les eccl?siastes (toutes cat?gories confondues) assistent d?sormais sans broncher ? la transformation du d?fil? "sacr?" en danse "mondaine". Cette remarque s'impose partout o? cette ?glise est implant?e. C'est ? peine qu'ils essayent de s'insurger tr?s timidement contre les d?bordements. A vrai dire, beaucoup de pasteurs, diacres et cat?chistes craignent, qu'en rappelant ? l'ordre ceux qui dansent pendant le d?fil?, que ces derniers ne participeront plus massive ment aux "nsinsani" et leur retireront ? la fois estime et consid?ration. on ne peut pas mettre tout le monde dans le m?me sac, mais cette remar que semble bien fond?e. Qu'on se souvienne que la bible dit dans Apoca lypse 22: 11?12 que: " que celui qui est injuste soit encore injuste, que celui qui est souill? se souille encore, que le juste pratique la justice, , et que celui qui est saint soit encore sanctifi? ! Voici je viens bient?t, et j'apporte avec moi la r?tribution pour rendre ? chacun selon son oeuvre.
Et Papa DIANGIENDA KUNTIMA avait d'avance mis en garde tous ceux qui contribueront ? changer n?gativement la physionomie de l'?glise kimbanguiste ? quelque niveau que ce soit. Dans une correspondance du 17 septembre 1969 adress?e ? papa Luntadila Lucien, premier s?cr?taire g?n?ral de l'?glise kimbanguiste, il avait ?crit ce qui suit: "le jour que le bon Dieu d?cidera que je quitte ce monde, j'esp?re qu'? partir de ce moment-l?, les choses marcheront d'une autre mani?re. Et je me permets
quand m?me de vous signaler que tous ceux qui contribueront ? changer la physionomie de l'?glise kimbanguiste, auront des difficult?s incroyables et il y en aura qui seront ex?cut?s, m?me lapid?s pour ne pas avoir suivi ? la lettre ce que le bon Dieu a voulu ". Aujourd'hui quarante ans apr?s, sa correspondance a encore toute sa raison d'?tre et s'adresse ? tous ceux veulent transformer le d?fil? en une danse lascive. Aussi vrai que "Vila yawonso i sumu", que ces gens-l? sachent qu'en dansant au lieu de d?filer, ils contribuent ? changer n?gativement la physionomie de l'?glise kimbanguiste. Qu'? cela ne tienne, il n'est pas trop tard pour rectifier le
tir. Car le bon Dieu oublie facilement les p?ch?s de celui qui se repent avec beaucoup de sinc?rit?.
L'interdit sur la danse nous a parfois valu l'accusation gratuite selon la quelle nous autres kimbanguistes interpr?tons mal la bible. Nulle part, dit-on, ni le nouveau ni l'ancien testament ne condamne clairement la danse comme ?tant un p?ch?. Le fait que le roi David dansait pour glori fier l'Eternel demeure l'unique preuve palpable qu'on nous apporte ? cha que fois (2 Samuel 6: 13 ?16).A Dieu ce qui est ? Dieu, ? C?sar ce qui est ? C?sar. En effet, il est de la comp?tence des th?ologiens kimbanguis
tes de clore le d?bat, si d?bat il y a effectivement. Quant ? nous, nous disons simplement ceci: pour comprendre le kimbanguisme, il faut tout d'abord cerner la la personnalit? spirituelle de son pr?curseur, faire res sortir le r?le pr?pond?rant qu'il a jou? et enfin d?finir la nature profonde de sa relation avec le christ. Pour nous kimbanguistes, il n'y a pas l'ombre
d'un doute Papa Simon KIMBANGU est le saint esprit incarn? (Jean 14:15, jean 14:26, JEAN 15: 26 ? 27 et Jean 16: 7? 14). Cela veut dire qu'en tant que trosi?me personne de la sainte trinit?, il est sans conteste l'?gal du p?re et du fils.
Lorsque le P?re (l'Eternel des arm?es) a fait sortir les enfants d'Israel d'Egypte , il leur a donn? les dix commandements qui ont ?t? par la suite largement d?taill?s. Le non respect de cette loi originelle ?tait dans la plupart des cas sanctionn? par la mort. D'o?, la c?l?bre formule : " dent pour dent, oeil pour oeil..." L'arriv?e de notre Seigneur J?sus-christ sur terre sera l'occasion de repr?ciser la loi et surtout de l'assouplir par la notion du pardon. On s'en rend tout de suite compte en lisant avec beau coup d'attention le serment sur la montagne (Matthieu 5: 21 ? 48).En s'incarnant ? son tour, Papa Simon KIMBANGU a lui aussi reformul? la loi. L'interdit sur la danse ne peut mieux se comprendre que dans le con
texte de cette reformulation. Jusque l? la bible n'est compos?e que de deux livres (ancien et nouveau testaments) qui relatent ?galement ? deux
histoires distinctes: celle du p?re avec les hommes et aussi celle du fils avec ceux pour qui il s'?tait sacrifi?. Logiquement parlant, il manque donc un livre qui correspondra donc ? l'oeuvre du Saint esprit sur terre. Ce n'est sous cet angle que l'on peut mieux appr?hender cette reformulation de la loi op?r?e par Papa Simon KIMBANGU.

De toutes les fa?ons, Dieu est pr?voyant. Il prend en amont et en aval les
pr?cautions qui s'imposent , afin de nous ?viter les pierres de chute. Sans vouloir entrer dans les d?tails de m?urs, nous pensons (c'est notre avis ? nous) que le caract?re licencieux de la plupart de nos danses traditionnelles justifie en partie cette interdiction.
Qu'on se le dise: Dieu est un l?gislateur souverain qui peut amender, retirer ou proposer une nouvelle loi. Les trois sont un et ne se contredisent pas.