*** Index du Forum ***

Site Internet d'information sur l'Envoyé de Jésus Christ, Simon Kimbangu, et son oeuvre.
Nous sommes le 18 Avr 2024 09:09

Heures au format UTC + 1 heure [ Heure d’été ]




Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 1 message ] 
Auteur Message
 Sujet du message: LA LIBERTE RELIGIEUSE POUR LES KIMBANGUISTES A COQUILATHVILL
MessagePosté: 14 Fév 2011 16:23 
Hors ligne

Inscription: 03 Déc 2005 19:23
Messages: 138
LA LIBERTE RELIGIEUSE POUR LES KIMBANGUISTES A COQUILATHVILLE (actuel Mbandaka en R.D.CONGO)

Nous sommes aux débuts de l’année 1960, Le Congo se fait encore accompagner du déterminatif « Belge » parce qu’il continue sous la domination de la Belgique bien que le vent de l’indépendance commence déjà à souffler. Et pourtant, chez les Kimbanguistes, les choses s’annoncent autrement. Car, la liberté est devenue une chose acquise. En signant l’arrêté nº2211/846 en date du 24 décembre 1959, Monsieur J.P.Bomans, Gouverneur de la province de Léopoldville, avait abrogé l’arrêté nº422 du 16 novembre 1937 comme mesure portant sur la dissolution du Kimbanguisme.

Toutefois, pendant que l’on s’attendait que cette mesure, comme par contagion, puisse bénéficier tous les kimbanguistes persécutés au Congo-belge ; tel n’a pas été le cas. Car, il y avait encore des coins où la répression sévissait. C’est le cas de Coquilathville, actuel Mbandaka, chef-lieu de la province de l’Equateur en République démocratique du Congo). Il arrivait dans cette ville qui comptait aussi des prisonniers Kimbanguistes, qu’on en vienne à couper les cheveux à des femmes parmi ces derniers; cheveux que les bourreaux coloniaux grillaient et par la suite mélangeaient avec du sucre et de l’eau chaude pour donner ensuite aux Kimbanguistes en disant : « Prenez ceci, c’est du café ! ».

Ainsi, ne pouvant continuer à supporter de telles brimades, un certain Langa Langa Itoko, prédicateur Kimbangusite dédié à la cause, résolut de s’enfuir et alla se refugier chez son frère qui était abbé catholique. Ayant résolut de continuer sa fuite jusqu’à la capitale Léopoldville (actuel Kinshasa), il se permit de soutirer une soutane à son frère qu’il s’enfila pour se déguiser. C’est ainsi qu’il put faire son voyage de bateau jusqu’à Kinshasa où il se dirigea à Monkoto nº87 dans la commune de Ngiri-ngiri où vivait papa Diangienda Kuntima, chef spirituel de l’Eglise Kimbanguiste de l’époque, à qui il relata toute la situation vécue à Coquilathville.

Emu par le récit, papa Diangienda Kuntima, résolut de faire quelque chose. Ainsi, il fit appel à un autre originaire de l’Equateur qui vivait déjà à Kinshasa précisément à Kinkole dont le nom est Patrice ABALAKA. C’est de ce papa Patrice Abalaka, encore en vie jusqu’aujourd’hui, que nous tenons cette histoire grâce à son ouverture aux jeunes à travers les forums organisés dans la paroisse Kimbanguiste de Ndjili (1).

Une fois papa Patrice Abalaka arrivé, papa Diangienda Kuntima le mit en contact avec papa Langa Langa Itoko et l’enjoignit de se préparer pour un voyage qu’ils auront à faire les deux vers Coquilathville. En attendant, il fallait trouver de l’argent pour permettre à papa Langa Langa Itoko de regagner Cocquilathville avant. Pour ce faire, papa Diangienda fit recours à Maman Biby, sa femme, la sollicitant de dépanner la situation confiant sur le petit commerce de beignets qu’elle faisait. Malheureusement, ce jour-là n’a pas été rose pour Maman Biby. On dirait que les gens avaient oublié de passer par là pour se procurer des beignets. Car, la production du jour était encore présente dans le bassin. Et Maman Biby ne pouvait que signifiait cela à son mari.

Ainsi devant l’impasse, d’un geste qu’il fit en mettant sa main dans la poche, papa Diangienda fit sortir des liasses d’argent qu’il remit sans compter à papa Langa Langa Itoko devant la grande stupéfaction de papa Abalaka. Une fois papa Langa Langa parti, papa Diangienda se tourna vers papa Abalaka à qui il demanda d’aller se préparer pour revenir demain afin qu’ils rejoignent aussi Coquilathville. Dit et fait. Le voilà revenir le jour suivant avec une grande valise. A sa vue, papa Diangienda Kuntima se mit à rire et lui demanda : « Mais pour quoi toute cette valise ? » N’est-ce pas que l’autre est allé par bateau, telle fut l’idée qui passa dans la tête de papa Abalaka. Partant, j’ai cru que notre voyage serait d’avion. D’où l’élégance devrait être de mise. A l’entendre parler, papa Diangienda se remit encore à rire. Quant il restait 5 minutes pour midi, papa Diangienda l’appela pour entrer dans la chapelle qui se trouvait dans la résidence de Monkoto et lui soupçonna qu’ils allaient alors quelque part. Soudain, papa Diangienda se mit à prier et lorsqu’il prononça Amen, il demanda à papa Abalaka : « Savez-vous l’endroit où nous sommes maintenant ? ». Non, répondit papa Abalaka, je ne me retrouve pas. Comme il ne se retrouvait pas, papa Diangienda le toucha aux yeux et lui demanda de nouveau : « reconnaissez-vous maintenant lá où nous sommes ? ». Cette fois-ci, papa Abalaka s’est retrouvé et a dit qu’ils étaient à Coquilathville. Ainsi il a reconnu le bureau du Gouverneur et la Poste où il travaillait avant de quitter la ville.

Alors, papa Diangienda lui dit : « Nous allons maintenant voir le Gouverneur » ! Arrivés chez le Gouverneur, ils rencontrèrent d’abord l’Huissier, un Belge qui s’appelait André. Celui-ci demanda le motif de la présence. Chose étrange, pendant qu’ils étaient deux, le Huissier n’a vu que papa Abalaka. Et pourtant c’est papa Diangienda qui répond qu’ils veulent voir le Gouverneur. Connaissant l’agenda du Gouverneur qui était chargée en ce jour-là ; le Huissier leur signifia l’impossibilité d’une telle rencontre. A l’entendre parler, papa Diangienda Kuntima se précipita vers la porte du bureau du Gouverneur et d’un coup de pied, l’ouvrit. Paniqué, le Gouverneur, un Belge qui s’appelait HENRI s’attaqua d’abord au Huissier et lui demanda comment il a pu laisser papa Abalaka entrer dans son bureau. Chose curieuse encore : lui aussi ne voyait pas papa Diangienda. Devant les justifications de l’Huissier, il s’efforça de se ressaisir et demanda à papa Abalaka : « Qu’est ce que vous voulez ? » A cette question, papa Diangienda Kuntima répondit : « Nous voulons un espace pour que les kimbanguistes réalisent leur culte ». A entendre cela, le Gouverneur s’affola de nouveau et téléphona aux soldats de venir à son secours car Kimbangu était apparu dans son bureau.

A l’arrivée des soldats, eux aussi ne virent que papa Abalaka. Ils l’interrogèrent mais c’est toujours papa Diangienda qui repondait. Ils décidèrent de l’emmener dans un endroit appeler IMO. A leur arrivée, ils commencèrent d’abord par le parquet pour le jugement. Mais à peine arrivé, papa Diangienda renversa la table qui y était installé. Devant la confusion, les soldats décidèrent d’emprisonner papa Abalaka pour deux mois chose que papa Diangienda l’avait déjà prevenu. Cherchant à l’identifier avec le nom de Abalaka, les soldats ont parcouru tous les registres sans y arriver. Ainsi, en arrivèrent à conclure qu’il s’agissait de Kimbangu. Donc, il fallait l’éliminer.

Pour ce faire, ils décidèrent de le placer dans la même cellule qu’un ancien prisonnier dangereux nommé Joseph MALEBO confiant du fait que celui-ci ne supportant pas la présence des autres, allait bien s’en défaire. La réalisation de cette sale besogne fut confiée au soldat LONDO MICHEL qui, en l’exécutant, prit soin d’aviser papa Abalaka : « Aujourd’hui vous allez mourir ». Après, il le prit et l’emmena dans la cellule ANGENGA, fief de Joseph Malebo. Comme il en avait l’habitude, le soldat Londo Michel ouvrit la porte avec douceur, projeta papa Abalaka à l’intérieur puis, referma la porte avec force pour réveiller Joseph Malebo et commença à contrôler la situation à partir d’un trou qui permettez de visionner tout ce qui se passait à l’intérieur.
Soudain, Malebo se réveilla et trouva en face de lui un homme. Pour manifester sa joie, il s’écria : « Aujourd’hui, j’aurai de quoi me nourrir ! ». Il se précipita sur le fer qu’il se sert pour réaliser ses forfaits et avança. Au même moment, papa Abalaka lui intima cet ordre : « Au nom de Kimbangu, jette ce fer. Car je suis venu pour te libérer ! ». A l’écoute de cet ordre, Joseph Malebo déposa son fer et vint s’agenouiller devant papa Abalaka et confessa qu’il n’en était pour rien dans tous les forfaits qu’il commettait. On le faisait mourir de faim pour l’emmener à arriver dans cet état.

Entretemps, le soldat Londo Michel qui contrôlait tout à partir de l’extérieur, n’en crût pas à ses yeux. Partant, il ouvrit la porte et vint lui aussi s’agenouiller en déclarant : « Vraiment, je crois que Kimbangu est Dieu. Alors baptisez-moi ! » Au vu de cela, trois soldats aussi vinrent s’agenouiller et sollicitèrent aussi le baptême. Devant l’hésitation, papa Diangienda Kuntima apparut et ordonna à papa Abalaka de procéder au baptême de tous ces gens. Ainsi, tous devinrent Kimbanguistes et plus personne n’osa encore contraindre les kimbanguistes.

Papa Abalaka est vivant. Il est conseiller général de l’Eglise Kimbanguiste en RDCONGO. Papa Londo Michel, je l’ai connu à Lutendele pour y avoir passé 16 ans (une partie de mon enfance et le temps de mes études à la faculté de Théologie Kimbanguiste dont le campus se situe à Lutendele).

___________________________________
(1) Kiff, Cahiers des forums : Papa PATRICE ABALAKA B. : « Lolenge natambolaki likolo ya ebale Congo na papa Joseph Diangienda Kuntima », forum du 19 Juin 2002, première partie, pp. 1-25.



Lisbonne, le 12 fevrier 2011.

KALEMBA MANZO CONSTANTINO.


Haut
 Profil  
 
Afficher les messages postés depuis:  Trier par  
Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 1 message ] 

Heures au format UTC + 1 heure [ Heure d’été ]


Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 30 invités


Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets
Vous ne pouvez pas éditer vos messages
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages
Vous ne pouvez pas joindre des fichiers

Rechercher:
Aller à:  
cron
Powered by phpBB © 2000, 2002, 2005, 2007 phpBB Group
Traduction par: phpBB-fr.com