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Le noir est l’unique homme que Dieu créa de ses mains et la bible le confirme dans le premier livre de Moïse. Le blanc, apparu tardivement sur terre, avait été enfanté par Noé qui était également noir de peau. C’est à travers lui que Dieu avait suscité une autre race différente de la première, afin de punir celle-ci coupable d’avoir commis le péché originel.
Plusieurs siècles auparavant, la cohabitation entre les deux races était plus que parfaite jusqu’à ce que l’une domine l’autre, la première devenant ainsi la dernière et vice versa. Un jour, à Matete, au cours d’une remarquable prédication, le révérend pasteur Engompembe nous avait expliqué que « Mundele » (le blanc en lingala) n’était qu’une déformation phonétique de modèle. Le temps aidant, le blanc, ce frère de sang que le noir considérait comme un modèle, a fini par le mépriser au point de l’assimiler au singe.
Au plus fort de l’esclavage et de la colonisation, beaucoup de nos parents ont mille et une fois entendu cette injure déshumanisante : « espèce de macaque ». Or, de par sa physionomie, le colon voyait bien que le noir était un homme à part entière, mais le contexte de l’époque était tel qu’il fallait forcément l’humilier, le dénigrer, l’infantiliser et le déshumaniser ; de façon qu’il ne prenne pas conscience de sa situation, ne s’indigne point contre cet avilissement et ne se révolte pas contre lui.

Il sied de rappeler que quand Dieu créa l’homme, les animaux existaient déjà sur terre et Adam eut le privilège de donner à chaque espèce le nom qui lui convenait. C’est donc clair que l’antériorité de l’animal par rapport à l’homme ne fait aucun doute. Justement, Dieu avait tenu à le créer au dernier moment pour qu’il soit le principal superviseur de toute la création divine, telle qu’elle existe ici-bas.
Modelé par Dieu comme le potier embellit son pot, l’homme existe à l’image de Dieu qui vit en lui à travers l’esprit (une infime partie de Dieu) dont il l’a doté et par lequel il entre spirituellement en contact avec lui. La bible ne dit-elle pas que le corps de l’homme est le temple de Dieu ? Non seulement, l’homme raisonne, réfléchit et parle ; mais sa conscience lui permet de reconnaître le bien et le mal, son libre arbitre lui donne la possibilité de choisir entre Dieu et Satan. Par contre, l’animal n’a rien de tout cela et doit se contenter de son seul instinct. Le fait qu’il n’a pas d’esprit en lui le dispense de péchés.
Donc, quoiqu’il fasse, l’animal ne pèche pas. Il a beau tué un homme, à sa mort il n’aura aucun compte à rendre. Pour lui, pas de salut ni de damnation, pas de paradis ni d’enfer, pas de « layisua » non plus ni de jugement dernier. Bien qu’il ait été créé sur une simple parole, à sa mort il retourne quand même dans la poussière parce qu’il est matière. En effet, tout ce qui est matière a pour origine la terre c’est-à-dire la poussière. Donc, une fois que l’animal redevient poussière, c’en est fini pour lui ; ce qui n’est pas le cas pour l’homme. Le cas inédit du serpent est tout à fait exceptionnel.

En tant que créature de Dieu, l’animal mérite une attention particulière de la part de l’homme. En tant que compagnon domestique, il doit en principe être bien traité, ne fut-ce que, pour les nombreux services qu’il est capable de rendre à son maître. Pour mieux illustrer notre propos, on va s’intéresser un peu plus au chien, qui est universellement apprivoisé par de nombreux peuples. Partout, à travers le monde, il joue son rôle d’animal domestique fidèle et dévoué.
Dans les pays sous-développés en général et en Afrique en particulier, il n’a juste que ce qu’il mérite : la liberté d’aller et de venir, une cabane ou un simple petit coin au fond de la concession pour dormir et des poubelles où il a la chance de trouver quelques rares os croustillants. D’où, cette expression très usité en lingala : « meleci bapesa na mbua » c’est-à-dire remercier quelqu’un comme un chien. Ce bout de phrase résume l’ingratitude de l’homme vis-à-vis de son prochain, pour services rendus.
A vrai dire, c’est l’histoire d’un chien et de son maître, chasseur réputé qui ne rentrait jamais bredouille au village. En Afrique, lorsqu’on parle de chasse, on fait souvent allusion à la chasse à courre. Et là, c’est le chien qui est en première en ligne pour pister le gibier, le débusquer et le traquer, jusqu’à ce que son maître ait enfin l’opportunité de viser juste. Mais, au moment crucial du partage, tous les quartiers de chair reviennent d’office à l’homme ; tandis que le chien doit se contenter de tas d’os frais. C’est cette façon de remercier cet animal si attachant qui a inspiré à nos anciens cette fameuse morale: « meleci bapesa na mbua ». A travers elle, ils fustigent le manque de reconnaissance de l’homme vis-à-vis de son prochain.

Dans les pays développés et plus précisément en occident, les animaux sont rois en ce sens qu’ils ont autant de droits que les hommes. Les chiens d’Europe n’ont rien à envier à leurs semblables d’Afrique. Choyés et bien nourris, ils vivent très souvent au chaud dans la maison familiale et partagent parfois la couche de leurs propriétaires. Il arrive même que certains maîtres et maîtresses, adeptes de zoophilie, s’en servent comme objets de désir. A propos, la position de la bible est sans équivoque : « Tu n’auras pas de rapports sexuels avec aucune bête, pour te souiller avec elle. La femme ne s’approchera pas d’une bête, pour s’accoupler avec elle. C’est une confusion ». Lévitique, chapitre 18, verset 23.
Etant donné que dans la société occidentale il est interdit d’interdire, chacun utilise dans sa sphère privée la liberté comme bon lui semble. Et tant qu’une telle abomination a lieu dans l’intimité des maisons et ne trouble point l’ordre public, l’état ne peut en aucun cas s’en mêler. Car chacun est libre de disposer de son propre corps ; peut importe qu’il s’accouple avec un animal ou pas.

On constate d’ailleurs en Europe, qu’une certaine catégorie d’hommes et de femmes ne veulent pas avoir d’enfants, pour diverses raisons : déni de paternité ou de maternité, plan de carrière, restriction de la liberté, préservation de la beauté physique, philosophie de vie… Ils préfèrent la compagnie des chiens et des chats. C’est un choix réfléchi de leur part et nous ne pouvions que la respecter. Mais dès que ces gens-là deviennent séniles, ils sont obligés d’aller en maisons de retraite et là-bas, ce ne sont pas leurs animaux domestiques qui s’occupent d’eux.
Curieusement, ce qu’ils ne souhaitent pas du tout faire au profit d’éventuels bébés, ils le font quand même pour le bien-être de leurs chiens et chats : affectionner, nourrir, laver, sortir pour prendre un peu d’air frais, emmener chez le coiffeur, chez le vétérinaire… Or, à Adam et Eve, Dieu avait dit ceci: «… Soyez féconds, multipliez-vous, remplissez la terre… ». Genèse, chapitre 1, verset 28. Cela signifie que tout homme et toute femme sont naturellement appelés à se marier et à procréer, afin de perpétuer l’espèce humaine. Mais, à cause de malformation congénitale, de stérilité due aux égarements de jeunesse ou aux précédents familiaux liés à la sorcellerie, quelques rares personnes ne sont pas en mesure de participer à cette indispensable opération de multiplication.

Autrement dit, tous ceux qui n’assument pas volontairement leur paternité ou leur maternité, ont déjà devant Dieu un motif de jugement qui les y attend. Car, sans le mariage et la procréation, on ne peut ni se multiplier ni remplir la terre. Contourner cet impératif en apprivoisant les animaux ne résout pas le problème. Parce qu’un animal n’est pas un homme et vice versa. Dieu n’interdit à personne d’en prendre soin, d’autant plus qu’il s’agit souvent d’animaux inoffensifs. Mais le bât blesse lorsqu’on se permet de faire passer l’animal avant l’homme.
Dans la vie de tous les jours, certains maîtres qui ont tissé une relation fusionnelle avec leurs chiens ou chats, leur parlent en toute sincérité comme on parle à un homme. Ils leur racontent leurs déboires, leurs attentes, leurs espoirs, leur bonheur, leur malheur, leur joie, leur tristesse… D’ailleurs, nous nous souvenons encore d’une de nos connaissances qui nous avait avoué un jour que : « Sa jument la comprenait mieux que les hommes ». Or, à force de raisonner ainsi, on finit par ne plus percevoir la différence physique qui existe entre un homme et un animal. Et, à partir du moment où une personne normale arrive à une telle extrémité, il y a lieu de s’inquiéter et de s’interroger sur son rapport à la réalité sociale.

La cohabitation empreinte de complicité entre l’homme et l’animal ne date pas d’aujourd’hui. Mais, quoiqu’il en soit, il n’y a aucune raison que l’homme traite son chat ou son chien mieux qu’un autre homme. Parce qu’aux yeux de Dieu, ce dernier a spirituellement plus de valeur qu’un animal. N’est-ce pas que la bible nous recommande de dominer sur la faune et la flore ? Sachant que Satan ne deviendra jamais Dieu et vice versa, de même qu’un animal non plus ne sera jamais un homme, et patati et patata !
Il se trouve cependant qu’en occident, la bourgeoisie et la classe moyenne qui ne savent plus quoi faire de leur argent, ont tendance à élever petit à petit l’animal au même rang que l’homme. Pourtant, entre les deux créatures, la nuance est plus qu’évidente : de par sa forme, l’animal est très différent de l’homme même si le singe lui ressemble sensiblement. Mais la particularité de raisonner, de réfléchir, de parler et donc de rendre un culte à Dieu, creusent encore plus cette différence. Et c’est lorsqu’on évoque à ce sujet l’esprit de Dieu, qui est en l’homme, que l’on se rend très vite compte qu’il n’y a pas photo.
Eduquer un chien tel que cela se fait avec des mots d’ordre du genre : « lèves-toi ! », « couches-toi !», « arrête ! », « revient ici !», « bouge pas ! » ; n’est pas une mauvaise chose. Mais le problème se pose lorsqu’on crée des restaurants chics, des hôtels quatre étoiles, des concours de beauté, des lignes de vêtements, des cimetières spécifiques aux chiens, etc… Il y aurait même des nounous pour chiens. Invraisemblable mais vrai.

Ce qui est encore impensable et choquant, c’est qu’on puisse pleurer à chaudes larmes la mort d’un animal, qu’on puisse ensuite l’enterrer fastueusement, qu’on ait pour lui chaque année une pieuse pensée à la date de sa mort… Alors que n’ayant pas en lui l’esprit de Dieu, il est tout simplement périssable. Il faut en rire plutôt que d’en pleurer : des personnes jouissant de toutes leurs facultés mentales, qui s’en vont déposer des bouquets de fleurs sur les tombes, de leurs animaux de compagnie décédés. Quel monde à l’envers !
Selon la bible, la sagesse des hommes n’est que pure folie devant Dieu. En effet, de plus en plus de riches lèguent à leurs animaux de compagnie toute leur fortune, qui se chiffre très souvent en millions d’euros ou de dollars. Voyez-vous jusqu’où va la bêtise humaine ? Au lieu d’en faire don à des associations caritatives ou à des instituts scientifiques de recherches médicales qui en ont grandement besoin, on laisse tout bêtement le coffre-fort à l’intention d’un chat, d’un chien, d’un perroquet, d’une tortue… qui n’a même pas la moindre idée de ce que cela représente.
Un tel geste est une véritable abomination vis-à-vis de Dieu, et personne ici-bas ou dans les cieux ne peut expliquer le bien-fondé d’une telle démarche. Que l’argent soit un « mauvais maître » et la « racine de tous les maux », on ne peut en faire don qu’à l’homme. Car, il n’y a que lui qui en connaît la valeur, l’odeur et la couleur. Agir autrement est un non sens, une aberration, une preuve tangible qu’on aime ni Dieu ni son prochain.
De tout ce qui précède, retenons une seule chose : Aimer l’animal plus que l’homme est un péché, parce que l’homme est en quelque sorte le dieu de l’animal. Et ce n’est pas un simple détail.