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LA JEUNESSE ESPOIR DE L'EGLISE. QUESTION OU AFFIRMATION ?

Dans l'église Kimbanguiste, la tranche d'âge comprise entre dix et trente cinq ans doit représenter environ 55% de l'effectif total, si ce n'est plus. Cependant, il est fort regrettable de constater que cette jeunesse n'est pas forcément présente ni représentative, surtout ici en Europe.

Le slogan de la jeunesse ne scande-t-il pas que « La jeunesse est l’avenir de l’Eglise ?». Où sont donc passés tous ces jeunes qui sont baptisés tous les ans ? Ils se sont certes, intégrés dans de différents groupes ou chorales d’où on les voit s’activer, mais en dehors de cette implication-là, ils sont peu nombreux à faire entendre leur voix. Devons-nous mettre cela sur le compte d’un manque de temps, de disponibilité, ou d’une conséquence due tout simplement, à une absence totale d'intérêt ? On se pose la question.

Tous les jours dans les débats, dans les discussions de l'église, on entend la voix des ainés, alors que celle des plus jeunes, qui devrait s’élever aussi dans ces rencontres, est beaucoup moins entendue, voire même quasi inexistante. Comment vont t-il pouvoir faire pour devenir ou incarner « l'avenir de l'église ? ».
Certains, de leur propre initiative, ou avec le soutien des parents, tentent de s'intéresser à l'histoire de l'église et à celle du monde. Mais lorsqu’on leur s’enquiert auprès d’eux pour savoir pourquoi dans les échanges, les débats, ils sont invisibles, vu qu’ils brillent par leur absence, la réponse est presque toujours identique : « les vieux nous considèrent encore comme des enfants, pour eux nous sommes devenus kimbanguistes à 15h, alors que eux, ils le sont depuis 5h, donc à leur égard, nous ne connaissons rien au kimbanguisme ! ».

Cette réponse est quand même dure à entendre! Et dans ce contexte-là, je m’interroge sur le fait d’admettre si c'est une réalité ou une grande carence manifeste qui résulte d’un malaise qui dure et qui perdure au sein de l'église ? Si on ne donne pas à la jeunesse les moyens de connaître leur histoire, qu'auront-ils à raconter aux générations futures ? Mais parallèlement, cette même jeunesse, se forge t-elle l’esprit de manière à s'intéresser et à apprendre les bases fondamentales de l’Eglise, à s’abreuver à la source de son histoire, afin qu’elle mène à bien son rôle « d'avenir de l'église ? ».

Tenez, prenons juste un petit exemple : le dimanche à l'église, lors du chant d'ensemble qui clôt la prédication, regardez autour de vous et voyez si votre voisin chante ou pas la chanson qui sera entonnée. S'il ne la chante pas interrogez-vous et demandez-lui pourquoi il ne chante pas. Très souvent, la réponse reste invariable, car il s’avèrera que cette chanson-là, il ne la connaîtra pas, alors que c'est un chant kimbanguiste.

Il est du devoir de chacun de transmettre son savoir mais il est aussi obligatoire que chacun s’instruise selon les recommandations de Papa DIALUNGANA KIANGANI.
Jeunesse, soit prête à pouvoir accomplir ta mission, prépare tes bagages car c'est à toi qu'il appartient de transmettre l'histoire aux générations de demain.
Et toi, l'ainé, joue ton rôle de transmetteur comme ceux qui t'ont précédé l'ont fait.

Lydia NKODIA MUADI
Saint-Denis, le 1er Septembre 2011