*** Index du Forum ***

Si vous lisez attentivement la bible, vous trouverez au détour de certains passages des cas concrets qui illustrent bien ces trois fameux points de chute. Même si de nos jours, les chrétiens se livrent de plus en plus à l’occultisme, au mensonge, à la violence, à la course au pouvoir et autres ; leurs principales faiblesses demeurent l’argent, l’orgueil et les plaisirs de la chair. Et, Satan qui est le prince de ce monde, c’est-à-dire le maître autoproclamé de la planète terre, met tout en œuvre pour les faire trébucher au moyen de ces trois vices. Ignorants et naïfs, beaucoup d’entre nous succombent assez facilement à la tentation.
Au-delà du zèle qui caractérise leurs actions, les suppôts de Satan profitent toujours du contexte du moment pour mettre les enfants de Dieu à l’épreuve ; d’autant plus que le malheur des uns fait le bonheur des autres. En effet, les crises économiques à répétition qui se succèdent à l’échelle mondiale, ont de profondes répercussions dans le cœur et l’esprit de l’homme. Parce qu’une crise, quelque soit sa nature, n’est jamais une bonne chose la plupart du temps. Celle de l’économie apporte toujours avec elle de très mauvaises nouvelles : la faillite des entreprises, le licenciement, le chômage, la réduction ou le gel des salaires, la baisse du pouvoir d’achat et une précarité aggravée. Du coup, tout cela entraîne d’une façon ou d’une autre la dépravation des mœurs, de la moralité et des comportements, propice au péché. En effet, on a d’ailleurs remarqué qu’en période de crise économique qu’il y a plus de relâchement dans la conduite des chrétiens, qui passent consciemment de la vertu au vice, à cause des difficultés de la vie quotidienne. La constatation peut être amère mais elle est tout à fait vraie: on surestime l’amour de Dieu lorsqu’on se retrouve dans l’engrenage du péché. Il n’est donc pas étonnant qu’un condisciple, à qui vous dites que ceci ou cela ne convient pas à un chrétien, vous réponde que le Dieu miséricordieux pardonnera. Dans le même cas de figure, en milieu kimbanguiste, il y a une phrase qui revient constamment sur les bouts de lèvres : « Lokola naza na ngai ndoki te, Papa ako comprendre na ye » ; c’est-à-dire que « Papa sera magnanime avec moi du fait que je ne suis pas sorcier ». Or, à force de raisonner ainsi, on s’écarte en douceur du droit chemin et le péché devient petit à petit une simple routine, un cercle vicieux et un véritable engrenage. C’est en forgeant qu’on devient forgeron, dit-on. Ce cheminement classique a déjà égaré pas mal de chrétiens qui, sont devenus à leur insu des inconditionnels de l’argent, de l’orgueil et des plaisirs de la chair.
Dieu n’est pas contre l’argent. En tant que monnaie, il nous sert à acheter les biens et les services, à faire des bonnes œuvres pour lui et aussi à exercer la charité envers autrui. Cela revient à dire que l’argent en lui-même n’est pas incompatible avec la chrétienté. La bible stigmatise plutôt l’abondance et le très mauvais usage qu’on peut en faire. S’agissant de l’abondance, il n’y a pas de mal à cela tant qu’on l’a acquis à la sueur de son front. Or, ici-bas, très peu sont dans ce cas, car en effet la plupart des fortunes sont d’origine satanique : esclavage, prostitution, escroquerie, magie, sorcellerie, corruption, contrebande, vol, crimes de sang, drogue… Voilà pourquoi ça ne sert à rien d’envier celui qui a, dans la mesure où vous ne savez d’où il tire sa fortune. Or, Satan ne donne rien pour rien et il y a forcément une contrepartie par rapport à ce que l’on reçoit. L’argent appelle l’argent c’est-à-dire que celui qui en a veut toujours en avoir davantage ; pour n’en partager que les miettes parce que très souvent l’argent rend égoïste. Et, c’est en connaissance de cause que la bible interpelle les riches : « Si quelqu’un possède les biens du monde, qu’il voit son frère dans le besoin et qu’il ferme son cœur, comment l’amour de Dieu demeurera en lui ? ». (1 Jean chap 3, v 17). Malheureusement, l’avarice c’est le plus grand défaut des riches. Malgré le fait qu’il a été dit que l’argent est « un mauvais maître mais un bon serviteur », la plupart de ce qui en possèdent ont plus confiance en leur argent qu’en Dieu. C’est dans cet état d’esprit que Jésus-Christ avait dit au jeune homme riche dont parle Matthieu (chap 19, v 23) : « …En vérité, je vous le dis, il est difficile à un riche d’entrer dans le royaume des cieux ». En effet, monsieur avait beaucoup de biens et voulut savoir ce que l’on devait faire pour hériter le royaume de Dieu. On lui fit comprendre que pour être parfait, il fallait les donner aux pauvres et suivre par la suite le Fils de Dieu. Cela l’attrista et il retourna aussitôt sur ses pas, parce qu’il tenait à son argent et à sa position sociale.
La bible nous enseigne dans 1 Timothée (chap 6, v 7 à 10) que nous n’avons rien apporté dans ce monde et nous n’emporterons rien du tout en le quittant. En principe, nous devons nous contenter d’avoir de quoi manger et se vêtir. Parce que la richesse est spirituellement une source d’ennuis, d’envies et de perdition. Elle est aussi la source de tous les maux. Justement toutes ces guerres, qui sapent la paix dans le monde, n’ont pas d’autres mobiles que l’argent et la richesse. Ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres. Mais, est-ce que l’argent est-il réellement la source de tous les maux ? Certainement. C’est parce qu’il l’a hissé sur un piédestal que le riche se prend aussitôt pour un demi-dieu, capable de faire et de défaire le monde. Usant du pouvoir et de l’autorité que lui confère quelquefois sa position ou sa stature, il peut arriver qu’il s’octroie le droit de vie et de mort sur son prochain, la liberté d’humilier ou de maltraiter, la possibilité de le soumettre par la force ou la violence, de convoiter et de s’approprier le bien d’autrui sans le moindre scrupule… A partir du moment où l’argent lui ouvre toutes sortes portes et lui rend d’innombrables services voulus, le riche oublie parfois qu’il y a un Dieu au-dessus de lui, au point de le renier par ses paroles et ses actes. Sur le plan de la relation d’homme à homme, toute personne qui a de l’argent a souvent tendance à minimiser celui qui n’en a pas, et à le prendre pour un moins que rien. Les exceptions ne manquent pas mais ce sont des cas assez rares. Car, en général, la richesse et l’humilité sont deux extrêmes inconciliables. Cependant, le pouvoir de l’argent et les plaisirs de la chair font naturellement très bon ménage.

Par nature, de la part d’un homme, une femme a instinctivement besoin d’affection, d’attention et de tendresse. Bien que la beauté et la prestance peuvent parfois peser sur son choix, la femme est plus que sensible au beau discours qui la valorise. Autant tout bon flatteur vit aux dépens de celui qui l’écoute, autant un homme qui sait manier le verbe a la chance d’être toujours en bonne compagnie. Car, c’est par les oreilles que l’amour entre dans le cœur d’une femme, écrivait un ancien général devenu chef d’état. Par contre, chez l’homme, il entre furtivement par les yeux. Puisque le corps de la femme est une sorte d’aimant qui attire irrésistiblement ce dernier, elle se doit donc de le couvrir comme il faut, afin de ne pas être pour lui un point de chute. Mais, aujourd’hui la liberté des mœurs est telle que « ce qui était caché hier ne l’est plus du tout ». Influencées par différents magazines de mode, les femmes ont de plus en plus tendance à s’habiller sexy et léger. Et cela ne choque pratiquement plus les âmes sensibles.

Nous l’avons déjà dit : si l’amour entre dans le cœur de la femme par les oreilles, il entre dans celui de l’homme par les yeux. Et, depuis que la chair est devenue faible avec le péché originel, ce dernier est souvent pris au piège de son propre regard. En effet, lorsqu’un homme regarde une femme avec des yeux bien attentionnés et mal intentionnés, cela peut facilement déboucher sur la convoitise des « yeux ». C’est pourquoi d’ailleurs Jésus-Christ avait mis les chrétiens en garde que : « … Quiconque regarde une femme avec l’idée de la convoiter a déjà commis un adultère avec elle dans son cœur ». (Matthieu 5 : 28). En règle générale, il y a toujours cette intention coupable qui pousse les hommes au pire. Et les cas sans cesse croissants de fornication et d’adultère, constatés en milieu chrétien, sont les conséquences directes de la convoitise des yeux et du cœur. Malgré sa relation approfondie avec l’Eternel, le roi David avait succombé au charme de Batch-Chéba (2 Samuel 11 : 1-5). Lors de son séjour en Egypte, la convoitise du Pharaon pour Saraï, femme d’Abram, lui coûta très cher (Genèse 12 : 14-19). On ne saurait passer sous silence celle d’Amnon _ fils du roi David _ pour Tamar _ sa sœur consanguine _ elle aussi fille du roi David (2 Samuel 13 : 1-22).

Le vêtement est le moyen le plus sûr pour cacher la nudité du corps humain, jusque dans ses parties honteuses. Or, dans la guerre de longue haleine que Satan livre aux croyants, il a trouvé dans la convoitise en général une efficace stratégie. Inspirant de nombreux couturiers dans leurs styles et créations, Satan réussit avec brio à inverser régulièrement les tendances de la mode. L’habillement féminin a longtemps été strict : robes amples et jupes longues de rigueur. Mais aujourd’hui, coupées sur mesure, elles ont tendance à enserrer le corps et à coller systématiquement à la peau, faisant ainsi apparaître des formes tout à fait voluptueuses. D’ailleurs, certains hommes ne se gênent pas de se retourner au passage d’une femme, pour la contempler par derrière afin de nourrir leurs fantasmes libidinaux. Le port du pantalon, de la minijupe, du décolleté, des collants et du string n’ont fait qu’empirer les choses. Nous ne faisons en rien l’apologie de la misogynie lorsque nous passons au crible la mode féminine. Par contre, même si les hommes ne sont pas tous des enfants de chœur, il faut reconnaître que de nos jours la façon dont les femmes s’habillent induit beaucoup de mâles en tentation. Et que se passe-t-il donc lorsque le riche a de l’argent et une foule de maîtresses ? Eh bien ! il fait tout simplement preuve d’orgueil.

Papa Simon Kimbangu Kiangani, y compris tous ceux qui l’ont précédé et incarné le kimbanguisme avant lui, n’ont jamais été orgueilleux. Chaque fois qu’il a l’occasion de le témoigner en public, le révérend Elebe Kapalay répète souvent ce que lui avait dit un jour papa Diangienda Kuntima : « Mon fils, le fils où tu deviendras orgueilleux, nos chemins se sépareront instantanément ». On peut en penser ce que l’on veut, mais en vérité cet avertissement vaut pour tout le monde et devait normalement nous interpeller. Mais, pour mieux l’intérioriser, il est important de savoir à peu près ce que c’est que l’orgueil. Voilà pourquoi nous allons essayer de le comprendre sous deux aspects : vis-à-vis de l’homme et vis-à-vis de Dieu.
Selon le dictionnaire de langue française, l’orgueil c’est à la fois l’estime excessive de sa propre valeur et le sentiment de fierté légitime. Cette définition académique correspond bien à l’orgueil « personnifié » tel qu’il se manifeste sur le plan humain.
Aucun chrétien ne peut s’en vanter car, spirituellement parlant, ce n’est pas une qualité mais plutôt un défaut. Dieu aime ceux qui sont humbles par nature, et c’est la raison pour laquelle l’orgueilleux ne peut en aucun cas plaire à la Sainte trinité. On le reconnait par le langage (il aime parler de lui à la première personne du singulier), les gestes (le fait d’avoir fréquemment les mains dans les poches) et les postures (manie de toujours croiser ses jambes en s’asseyant). Mais pour être réellement orgueilleux, il faut avoir quelque chose de plus que les autres : puissance, pouvoir, argent, notoriété, beauté… C’est cette singularité-là qui pousse l’orgueilleux à se démarquer de son prochain et à le regarder de très haut. Le mépris et l’insolence vis-à-vis des autres font partie de ses caractères les plus en vue ; et il a très souvent du mal à les cacher, parce que l’habitude finit toujours par devenir une véritable seconde nature. L’orgueilleux est généralement égocentrique, insensible à la fois aux conseils et aux reproches, il ne pardonne pas et ne s’humilie jamais même quand il le faut…De par son mépris il déconsidère, sous-estime et minimise ses semblables ; bafouant ainsi les principes les plus élémentaires que Dieu a donnés à l’humanité : l’amour, l’égalité, la fraternité… Que toute personne orgueilleuse s’instruise aux dépens de ce cantique kimbanguiste qui nous invite à renoncer à l’orgueil : « Totika kumisa nzoto bandimi, totika lolendo kati na biso, lingomba ya molimo santu biso totonga yango… ». C’est-à-dire : « Nous autres bâtisseurs de l’église du Saint-Esprit, renonçons aux plaisirs du monde et à l’orgueil ».
En désobéissant à Dieu comme nous l’a enseigné papa Diangienda Kuntima, Lucifer avait fait preuve d’orgueil et avait par la suite incité Adam et Eve à suivre son mauvais exemple. Depuis lors, vis-à-vis de Dieu, l’orgueil est devenu synonyme de non soumission à la loi divine. Et, tout chrétien qui ne s’y conforme pas, choisit en quelque sorte Satan comme maître. Qu’on le sache et qu’on se le dise, le péché n’est rien d’autre que le profond sentiment de notre orgueil personnifié. Consciemment ou pas, chaque fois que nous péchons, nous nous alignons derrière Satan et devenons vis-à-vis de Dieu des orgueilleux au même titre que ce dernier. A défaut de se repentir, l’orgueil devient un mur étanche entre l’homme et Dieu. Comme le rapporte si bien le prophète Esaïe (chap 59 : 1-2) : «Non, la main de l’Eternel n’est pas devenue trop courte pour sauver, ni son oreille trop dure pour entendre, mais ce sont vos fautes qui mettent une séparation entre vous et votre Dieu… ». Puisque nous le savons très bien qu’il n’aime pas les orgueilleux, pourquoi donc persistons-nous à le rester ?

La vie et la mort sont là devant nous, à chacun de choisir en son âme et conscience ce qui lui convient. Il serait mieux que l’on use tous de notre libre arbitre, pour nous détourner non seulement de l’orgueil, mais aussi des plaisirs de la chair et du pouvoir de l’argent. C’est vrai qu’en théorie c’est facile à dire et en pratique c’est bien plus difficile à faire. Mais « vouloir c’est pouvoir » et, spirituellement, Dieu assiste toujours celui qui se débat pour se sortir du marécage du péché. A nous tous qui sommes concernés par ces principaux points de chute, il nous appartient de prendre la bonne résolution d’y renoncer pour toujours. Que la recommandation du chef spirituel de suivre chacun son père spirituel soit pour nous une véritable motivation, pour aller avec la plus grande sincérité vers la repentance. Une fois de plus, « vouloir c’est pouvoir » et nous l’oublions jamais.