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Papa Daniel Nzuzi « Danny » est à la fois inspiré et pasteur kimbanguistes. En 1998, trois ans avant la mort de papa DIALUNGANA KIANGANI Salomon, il capta le cantique « Bilanda landa ». Appris et chanté presqu’aussitôt dans la province du Bandundu par les kimbanguistes de Pana mu zulu, lieu de résidence de l’inspiré, ce cantique ne viendra grossir le répertoire du G.T.KI Central qu’en 2003. C’est papa Daniel Nzuzi « Danny » lui-même qui en remit en mains propres le texte complet au « chargé de chants » du GTKI Central au cours d’un pèlerinage à Nkamba. Mais, intrigué certainement par ses paroles insolites, le GTKI Central ne s’est pas tout de suite mis à l’ouvrage pour l’apprendre et le chanter. Il a donc fallu que le GTKI Ndjili l’entonne avec succès au cours d’un concert à Kinshasa, pour qu’enfin le GTKI Central se décide lui aussi à le faire.

Mais le cantique « Bilanda landa » doit sa consécration à son Eminence papa Simon KIMBANGU, en ce sens que c’est lui qui l’a fait connaître au grand public, c’est-à-dire à la communauté kimbanguiste toute entière. Ayant été chanté à sa demande pour exhorter les fidèles de Kinshasa, ce cantique quasiment inconnu fera le tour du monde de l’église kimbanguiste et sera donc chanté partout où l’église kimbanguiste est implantée, aussi bien par le G.T.KI et la FAKI confondus. Beaucoup d’autres cantiques kimbanguistes sont devenus aussi célèbres, pour avoir été entonné en certaines circonstances sur demande expresse du chef spirituel, avant d’être ensuite commenté par lui. De toutes les façons, il en a toujours été ainsi depuis l’époque de papa DIANGIENDA KUNTIMA, en passant par papa DIALUNGANA KIANGANI Salomon. Il n’y a donc aucune raison qu’il en soit autrement avec papa Simon KIMBANGU KIANGANI.

Au moment de la captation de « Bilanda landa », papa Daniel Nzuzi « Danny » avait eu une vision dans laquelle un groupe de gens chantait ce cantique, mais tous le regardaient d’un air réprobateur qu’il avait lui-même du mal à comprendre. Lorsqu’il apporta le fruit de son inspiration au sein de la chorale, il eut aussitôt doutes et suspicions sur son origine ; mais avec une bonne dose de foi et de bon sens, le cantique fut finalement accepté et appris au cours des répétitions. Désireux de comprendre la quintessence du message véhiculé par ce cantique, papa Daniel Nzuzi « Danny » s’était sagement confié à papa Lifanzala, responsable de la paroisse de Pana mu zulu ; tout en lui demandant si la chorale pouvait déjà l’entonner en plein culte dominical. Estimant qu’il s’agissait là d’un message de Dieu que l’on ne pouvait occulter, ce dernier avait donc donné son accord pour que cela se fasse sans délai. C’est dans cette ambiance claire-obscure suscitée par « Bilanda landa » qu’était parvenue à Pana mu zulu la troublante nouvelle de Nkamba 2, que le révérend Lifanzala estima être la réponse que Dieu donnait au questionnement de papa Daniel Nzuzi « Danny », sur le véritable sens du cantique qu’il avait lui-même capté.

Un certain Moïse Ibanungu Nkanka, ancien membre du M.S.K, originaire du Bandundu et en rupture de banc avec l’église kimbanguiste, était rentré chez lui à Katanga (dans le Bandundu) où il créa une secte dont il est lui-même le gourou. Ayant servi comme surveillant au sein de l’église kimbanguiste, il lui a plu de baptiser le siège social de sa secte « Nkamba 2 » en référence à Nkamba nouvelle Jérusalem. Alors qu’au sein de l’église kimbanguiste, le phénomène des « milimo » (la manifestation des esprits) n’est pas encore à l’ordre du jour, Moïse Ibanungu Nkanka prétend que papa KISOLOKELE LUKELO se manifeste vocalement à « Nkamba 2 » au moyen d’un mur, à partir duquel les adeptes présents sur place peuvent communiquer avec lui. Curieusement, seul lui le gourou connait l’heure à laquelle papa KISOLOKELE LUKELO doit leur parler au travers d’un mur. Pour cela, il faut donc se purifier préalablement afin d’entendre sa voix, et recevoir le cas échéant les réponses adaptées aux problèmes qu’on lui soumet. Moïse Ibanungu Nkanka a même aménagé à Nkamba 2 une source dans laquelle il envoie ses ouailles se baigner et puiser l’eau bénite en cas de besoin.

En cette quatrième génération, l’homme en général est devenu tellement incrédule qu’il veut voir de ses propres yeux, avant de comprendre et de croire. Et, les gens ont de plus en plus tendance à aller là où se manifestent les « esprits démoniaques », avec en trompe-l’œil des vrais-faux miracles. Dans le cas concret de « Nkamba 2 », nombreux sont donc ceux qui s’y sont tout de suite rendus, convaincus d’avoir dans l’urgence des solutions instantanées à leurs préoccupations. Parmi eux se trouvaient malheureusement des fidèles kimbanguistes de peu de foi et de discernement, dont un haut dignitaire ayant le titre de représentant légal 2e suppléant. Il est important de signaler que des cas de mort subite furent par la suite constatés parmi ceux qui étaient partis à « Nkamba 2 ». L’ampleur du phénomène était telle que le chef spirituel Papa Simon KIMBANGU KIANGANI avait rappelé à l’ordre les fidèles kimbanguistes du Bandundu. Dans sa lettre N° 031/EJCSK/CS/12/02 du 04 février 2002, il précisait clairement que « Nkamba 2 » ne faisait pas partie de l’église kimbanguiste et qu’il n’existait qu’un seul Nkamba, nouvelle Jérusalem. De son côté, Marc Katshunga, alors gouverneur de la province de Bandundu, avait signé l’arrêté préfectoral N° 18/CAB/PROGOU/BDD/034/2001 du 18 juillet 2001 interdisant les activités hérétiques de « Nkamba 2 ». Mais, plutôt que d’obéir à cette injonction, Moïse Ibunungu Nkanka avait poursuivi tranquillement son œuvre au vu et au su des autorités provinciales, sans être inquiété.

Qu’on se souvienne que peu avant sa mort, Papa DIANGIENDA KUNTIMA nous avait dit qu’on se trouvait à un carrefour et que tout un chacun de nous serait intempestivement interpellé. Mais, avant de répondre présent à l’appel, l’enfant sage se devait de vérifier d’où venait-il et qui en était l’auteur. En fait, Papa DIANGIENDA KUNTIMA n’avait fait que réactualisé la mise en garde du Christ, à savoir : « Si quelqu’un vous dit alors : Le Christ est ici, où : il est là, ne le croyez pas. Car il s’élèvera de faux Christ et de faux prophètes, ils opéreront de grands signes et des prodiges au point de séduire si possible même les élus ». (Matthieu 24 : 23 à 24). C’est justement dans ce contexte-là qu’il faut comprendre l’édifiant message de « Bilanda landa », qui est au regard de cette fameuse mise en garde, un vibrant rappel à l’ordre adressé à tous les chrétiens en général et aux kimbanguistes en particulier

A l’heure actuelle, nous sommes spirituellement entrain de vivre une période très délicate : non seulement l’évangile de Jésus-Christ est prêché jusqu’aux confins de la terre, mais cela n’empêche pas le mal de prospérer et de dominer le bien. Parce que, jusqu’à preuve du contraire, le monde entier est encore sous le pouvoir de Satan (1 Jean 5 :19) ; qui en profite pour séduire et captiver le peuple de Dieu avec une « fausse lumière » : prophéties, miracles et pouvoirs de l’argent, intimement liés à l’ésotérisme, à la magie et à la sorcellerie. Accablé par toutes sortes de difficultés, de souffrances et de tourments, le peuple de Dieu devenu impatient se laisse parfois tenter puis abuser par le diable. En effet, ces derniers temps on a de plus en plus l’impression que nos prières ont du mal à être exaucé, tandis que les problèmes ne font que s’accumuler. Ne pouvant persévérer devant cette terrible situation, qui est une forme de mise à l’épreuve parmi tant d’autres, certains chrétiens y compris les kimbanguistes n’hésitent pas à choisir les solutions de facilité proposées par Satan. C’est le cas de ceux qui sont allés à « Nkamba 2» ou qui s’en vont consulter les féticheurs, voyants et marabouts en catimini ; afin de savoir qui fait quoi dans la famille, au

Ce manque de confiance, d’assurance et de fidélité envers Dieu ne peut être que source de malédiction, voire de mort pour quiconque en est coupable. On le sait très bien : Dieu est très jaloux et n’aime pas avoir de concurrent. A travers papa Daniel Nzuzi « Danny », il nous interdit d’aller à gauche ou à droite, parce qu’on y cite à n’en point finir le nom glorieux de Jésus-Christ. A vrai dire, ce dernier avait officiellement laissé au Saint Esprit incarné Papa Simon KIMBANGU le soin de finaliser son œuvre, et personne d’autre que lui ne peut prétendre nous conduire à Christ. Ne nous fions donc pas aux apparences, car les apparences sont trompeuses et tout ce qui brille n’est pas forcément de l’or. Un magicien, un sorcier, un riche, un fornicateur, un adultère, un orgueilleux, un voleur… aura beau créer son « église » et faire ainsi des semblants de miracles, jamais l’esprit de notre Seigneur Jésus-Christ ne sera en lui.

Alors, que dit réellement le cantique « Bilanda landa » ? L’ange de Dieu nous rappelle que, lors de sa première venue sur terre, Jésus-Christ avait dit aux juifs que « nul peut aller au Père sans passer par lui ». Car, il est le chemin, la vérité et la vie. Par contre, en cette quatrième génération, pour avoir la chance d’arriver jusqu’à Jésus-Christ, il faut se confier en Simon KIMBANGU (qui est le Saint-Esprit incarné). Aujourd’hui, dans le but d’égarer les élus, la plupart des féticheurs se sont métamorphosés en prophètes, faisant du nom de Jésus-Christ un véritable fonds de commerce. Connaissant plus ou moins la personnalité de papa Simon KIMBANGU, ils ont aussi décidé d’en faire autant. Par contre, l’ange de Dieu qui a inspiré le fameux cantique s’étonne que l’on manque de discernement, au point d’adhérer aux groupes de prière créés de toutes pièces par les magiciens, les sorciers et leurs semblables devenus riches en vendant des âmes humaines à Satan. Il s’étonne également qu’on admette que ces gens-là, à cause de leur fausse lumière, sont habités par l’esprit de Sources Jésus-Christ; y compris les fornicateurs, les orgueilleux et les voleurs, ayant eux aussi créés leurs propres groupes de prières, pour gagner si facilement de l’argent. En conclusion, l’ange de Dieu nous conseille plutôt de suivre papa Simon KIMBANGU, car en vérité lui et Jésus-Christ ne font spirituellement qu’une seule et même personne. Comprenne qui pourra !


Sources principales: archives kimbanguistes.

*kimbanguisme info n° 17 du samedi 16 mars 2002.
*Emission « Tala lolenge ekozuamaka » n° 6 présenté par mama Théthé Kuedituka sur la RATELKI.
* Emission « Retard mâ kia mbi », de Djo Makozo avec un chef traditionnel du Bandundu.