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La majorité des églises, qui reconnaissent Jésus-Christ comme Dieu et sauveur, ont en commun la fameuse tradition judéo-chrétienne. Forgée et propagée par l’église catholique romaine, elle comportait depuis toujours certaines incohérences qui méritaient d’être corrigé. Ainsi donc, deux remarquables corrections ont été faites tour à tour par deux de nos contemporains, qui ne sont autres que les papes Jean Paul II et Benoit XVI.

Au cours de son tout premier périple africain qui avait eu lieu du 2 au 12 mai 1980 et qui l’avait conduit successivement dans six pays différents (1), Jean Paul II avait fait cette fameuse déclaration : « Dieu est noir, Jésus-Christ lui-même est africain… » (2). D’aucuns y voient une simple métaphore, d’autres estiment au contraire que le pape avait juste parlé en parabole. Mais, en ce qui nous concerne, nous sommes tout à fait d’avis qu’il avait dit la vérité _ rien que la vérité _ en connaissance de cause.

Théologien réputé, Benoit XVI a écrit une trilogie sur la vie de Jésus et remet en cause dans le troisième tome (3) de celle-ci la date du 25 décembre. Il la considère comme étant erronée et ses propos à ce sujet sont sans équivoque : « Le commencement de notre calcul _ la détermination de la naissance de Jésus _ remonte au moine Dionysius Exiguus (mort vers 550) qui s’est à l’évidence trompé de quelques années. La date historique de la naissance de Jésus est donc à fixer quelques années auparavant » (4). En effet, ce précieux détail souligné par le pape Benoit XVI à propos de cette erreur de calcul est très édifiant, car le calendrier grégorien que nous utilisons encore aujourd’hui et qui a permis de fixer la date de noël au 25 décembre, avait été établi sur la base des travaux scientifiques réalisés par ce dernier sur recommandation du pape Grégoire XIII.

Dès lors que Joseph Ratzinger (pape Benoit XVI) lui-même reconnaît que Dionysius Exiguus (5) s’était trompé dans ses calculs, cela veut dire que le consensus chrétien au sujet de la date de noël n’a plus aucune raison d’être. L’heure est donc venue pour la communauté chrétienne de connaitre la vraie date de naissance de Jésus-Christ. Et, puisque l’église kimbanguiste est déjà très avancée sur cette brûlante question, pourquoi ne pas prendre en compte son point de vue et adopter éventuellement le 25 mai comme la date authentique de noël ?

Même si pour nous kimbanguistes, l’aveu tardif du pape Benoit XVI n’a rien de nouveau et ne fait que confirmer ce que nous savions déjà depuis lurette, il est dans l’ordre naturel des choses que toute erreur puisse être réparée par celui-là même qui l’avait commise. Ainsi donc, « mieux vaut tard que jamais » et « une faute à moitié avouée est à moitié pardonnée ».

Lexique :
1. Zaïre (actuel R.D.C), Kenya, Haute-Volta (actuel Burkina Faso), Ghana, République Populaire du Congo (Congo-Brazzaville) et Côte d’Ivoire.
2. Déclaration faite par le pape Jean Paul II au Kenya en mai 1980.
3. Joseph Ratzinger (Benoit XVI), « L’enfance de Jésus », édition Flammarion, novembre 2012.
4. Idem, P 91.
5. Denys le petit, « Le petit Larousse », édition 2008, P 1273.