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L’expression « Sainte trinité » n’est écrite nulle part dans la bible, elle est néanmoins entrée dans la terminologie chrétienne grâce à Tertullien qui a été le premier à l’utiliser. Même si la Sainte trinité, un Dieu unique en trois personnes, restera à jamais un mystère de la foi inaccessible à l’homme, il nous a néanmoins été donné (à nous kimbanguistes) le privilège d’en saisir certains contours. En effet, en trente ans d’enseignement, Papa DIANGIENDA KUNTIMA nous a fourni autant d’indices et de pistes de recherche, pour comprendre sommairement ce qu’était en réalité la Sainte trinité. C’est en les suivant à la lumière de la bible, que l’on a pu aboutir à la conclusion que : « la création trinitaire d’Adam et Eve » d’un côté, et « l’amour, les commandements et le travail » de l’autre, constituent deux preuves parmi tant d’autres de l’existence de la Sainte trinité.

Si le ciel est le trône de Dieu et la terre son marchepied, cela veut dire que la création d’Adam et Eve avait bien eu lieu sur terre et non pas au ciel. Ayant refusé de se soumettre à l’autorité divine du Saint-Esprit, Satan s’était autoproclamé « prince de ce monde » pour y avoir été jeté. Or, l’homme avait été crée pour être le représentant personnel de Dieu sur terre, et donc l’ennemi juré de Satan contre qui il se devait de défendre son leadership spirituel. Mais, c’est tout à fait le contraire qui s’est produit, car Adam et Eve ont finalement désobéi à la Sainte trinité, en commettant le péché originel sur instigation de Satan. Par cet acte odieux, ils ont perdu le leadership spirituel qui était leur sur toute l’étendue de la terre. Depuis, l’homme et la femme sont conjointement devenus les esclaves spirituels de Satan, qui leur fait commettre toutes sortes de péchés pour qu’ils n’héritent pas de la vie éternelle. A travers la sorcellerie et la magie, Satan s’est d’ailleurs hissé au-dessus des hommes, allant jusqu’à se faire adorer par eux à l’instar de Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

Si nous osons affirmer que la création d’Adam et Eve est trinitaire, c’est parce que la bible elle-même nous donne quelques arguments d’autorité. C’est une certitude inébranlable : la création de l’homme est bien née de la volonté manifeste de la Sainte trinité ; chacun des trois personnes divines ayant accompli une tâche spécifique et précise. La bible est d’ailleurs très claire à ce sujet.
Le Père joua le rôle de potier comme cela ressort dans Esaïe 64 : 7 : « … L’Eternel, tu es notre père, nous sommes l’argile, et c’est toi notre potier, nous sommes tous l’ouvrage de tes mains ». En effet, c’est bien le Père qui fut en sorte qu’Adam soit physiquement différent d’Eve, que l’un soit mâle et l’autre femelle.

Le Fils, « C’est lui, Jésus-Christ, qui est venu avec de l’eau et du sang, non avec l’eau seulement, mais avec l’eau et avec le sang… ». (1 Jean 5 : 6). L’importance de ces deux liquides est telle qu’elles donnent au corps toute la fluidité, dont il a besoin pour se mouvoir.

A ce stade de la création, Adam et Eve étaient pareils à des statues : sans mouvement, sans énergie, sans vie. Et, pour que nos deux ancêtres deviennent des humains vivants et pensants à part entière ; il a fallu que le Saint-Esprit entre en action, en leur insufflant l’esprit (ou souffle de vie) qui les firent bouger, penser et exister comme tels. Et Genèse 6 : 3 ne fait que confirmer cela : « Alors l’Eternel dit : mon esprit ne restera pas toujours dans l’homme, car celui-ci n’est que chair et ses jours seront de 120 jours ».

Peu importe que la bible parle clairement ou indiscutablement du Père, du Fils et du Saint-Esprit, une chose est vraie : la création de l’homme est une œuvre trinitaire. C’est donc à bon escient que l’on lit dans 1 Jean 5 : 7 : « Car, il y en a trois qui rendent témoignage dans le ciel : le Père, le Fils et l’Esprit Saint. Et ces trois sont un ».

Chef spirituel charismatique de l’église kimbanguiste de 1959 à 1992, Papa DIANGIENDA KUNTIMA avait fait du slogan un véritable outil pédagogique. C’est par ce moyen-là qu’il nous à inculqué le fait que « l’amour, les commandements et le travail » sont la preuve la plus élémentaire de l’existence de la Sainte trinité. Malheureusement, très peu d’entre nous avions compris la quintessence de ce message. Et, beaucoup continuent d’ailleurs à scander « bolingo, mibeko, misala », sans en savoir le pourquoi. Si ce slogan résume bien la bible en trois mots, il constitue aussi une preuve évidente qui confirme l’existence de la Sainte trinité.
Au cours de chaque génération spirituelle, Dieu se choisit toujours un peuple auprès duquel il se manifeste et qui lui sert de canal par lequel il se révèle au reste du monde. Telles sont les paroles divinement inspirées du cantique « Bilombe » : « Nzambe akozalaka na libota na ye, oyo akokiselaka bilaka… ». Il se trouve que dans son plan de salut de l’humanité entière, Dieu avait prévu de se manifester en trois temps : d’abord le Père, ensuite le Fils et enfin le Saint-Esprit.

Dieu le Père, qui s’était lui-même présenté aux enfants d’Israël comme étant « l’Eternel », avait été la première personne de la Sainte trinité à se révéler aux hommes. Il n’y a que Dieu qui est Eternel et Melchisedek, qui n’avait ni commencement ni fin, était bien l’Eternel incarné. Il avait donné aux hommes une seule ligne de conduite : les dix commandements reçus par Moïse. Cette loi était appliquée dans toute sa sévérité et personne n’y échappait ; d’où la célèbre formule : « Œil pour œil, dent pour dent, main pour main, pied pour pied, blessure pour blessure, meurtrissure pour meurtrissure ». (Exode 21 : 24). Quoique dans certaines confessions chrétiennes les dix commandements sont déjà tombés en désuétude, ils restent tout à fait d’actualité dans l’église kimbanguiste ; car malgré que les temps aient beaucoup changé, Dieu est resté le même hier et aujourd’hui. Pareille pour la loi qu’il avait lui-même énoncée et que Papa DIANGIENDA KUNTIMA considéra comme le précieux héritage spirituel de Dieu le Père.

Selon la bible, Jésus-Christ n’était pas venu pour abolir la loi mais plutôt pour l’accomplir, et il l’a effectivement fait dans un esprit d’apaisement. En effet, dans le but d’assouplir la loi du talion, il enseigna aux hommes les vertus du pardon, qui est lui-même le corollaire de l’amour. Ainsi donc, Jésus-Christ simplifia bien les choses, en recommandant d’aimer à la fois Dieu et son prochain pour avoir la vie éternelle. Car l’amour sincère est l’accomplissement parfait de loi de Dieu. En guise d’exemple, il se sacrifia sur la croix comme victime expiatoire, pour le bien de l’humanité toute entière. Et c’est justement cette notion d’amour sincère que Papa DIANGIENDA KUNTIMA a intégré dans son résumé de la bible, ce qui apparaît comme un trait particulier de l’œuvre complète accomplie par Jésus-Christ ici-bas.

En sa qualité de maître d’ouvrages du temple de Nkamba, Papa DIANGIENDA KUNTIMA posa aux kimbanguistes la question de savoir : Entre construire le temple de Nkamba de nos propres mains et le regarder descendre du ciel « prêt à servir », qu’est ce qui était mieux ? Les fidèles optèrent pour la première possibilité, car le faire nous-mêmes nous apporterait une foule de bénédictions. Si jusqu’à ce jour, l’église kimbanguiste n’a pas de « vache mère », c’est parce que telle est la volonté manifeste du Saint-Esprit. En construisant nous-mêmes nos temples et autres infrastructures, nous récoltons toutes les bénédictions résultant de nos propres sacrifices ; et aussi de tous les sacrifices consentis par nos grands-parents relégués. Cette quatrième génération est celle du règne du Saint-Esprit, qui la dirige spirituellement sous le signe du travail. La prière, le jeûne et la louange ne suffisent pas pour lui exprimer notre foi, il faut donc y ajouter la dimension du travail, parce qu’une foi sans œuvre est une foi morte. Et surtout, parce que nous sommes entrain de construire spirituellement un nouveau monde. Le nsinsani, comme stratégie de récolte de fonds, est le moyen le plus simple par lequel chacun apporte sa quote-part. Dans l’église kimbanguiste, le travail participe énormément dans l’expression de la foi, et c’est lui qui symbolise le règne du Saint-Esprit.

Bref ! L’amour, les commandements et le travail prouvent que Dieu est réellement en trois personnes. Et, chaque personne de la Sainte trinité a marqué son règne d’un trait très caractéristique. Le Père a donné la loi aux hommes, Jésus-Christ leur a enseigné l’amour et le Saint-Esprit leur a recommandé à son tour le travail.