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L’histoire ne s’invente pas parce qu’elle est toujours l’aboutissement d’un long cheminement d’hommes et de femmes, dans le temps et dans l’espace. Ces deux facteurs sont les principaux cadres à l’intérieur desquels ils posent des actes mémorables et prononcent des paroles prémonitoires, qui finissent par s’ancrer après leur mort dans la mémoire collective. C’est pourquoi l’on dit souvent que ce sont les « hommes » qui font l’histoire. En effet, ce sont eux qui vivent au quotidien les différents épisodes de celle-ci, qui les écrivent pour qu’elles servent de repères aux générations futures et qui racontent la chronologie des faits tels qu’ils se sont déroulés. A l’instar de toutes les histoires connues et inconnues, celle de l’église de Jésus-Christ sur la terre par son envoyé spécial (E.J.C.S.K) est elle aussi tout à fait chronologique.

Si l’on admet que l’histoire est en elle-même une succession d’événements passés, il va sans dire que celle du kimbanguisme ne s’est pas faite d’un seul trait ; elle a plutôt été évolutive c’est-à-dire qu’elle s’est faite progressivement jour après jour, mois après mois, année après année. Ce qui explique qu’au cours de chaque mois de l’année l’église kimbanguiste a plus ou moins un événement historique à fêter. Et si, en ce mois de juillet, on met un accent particulier sur le 8 et le 29 juillet, c’est à cause de la profondeur spirituelle et la signification matérielle des événements qui ont exceptionnellement eu lieu ces jours-là. Mais, lorsqu’on scrute le mois de juillet de bout en bout, on se rend bien compte qu’il existe en dehors du 8 et 29 d’autres dates importantes, qui ont elles aussi un lien très étroit avec l’E.J.C.S.K ; mais dont la portée historique reste assez limitée par rapport aux morts annoncées et aux résurrections consécutives de Papa DIANGIENDA KUNTIMA du 29 juillet 1958 et du 8 juillet 1992.

02 juillet 1706
Mama Kimpa Mvita, jeune prophétesse reconnue dans tout le royaume du Kongo, rendit ce jour-là son dernier soupir sur un bûcher. Condamné à mort par l’église catholique pour avoir fait en son temps une étonnante prédication, celle-ci finit par se réaliser un siècle et demi plus tard. Il s’agit de l’avènement de Papa Simon KIMBANGU comme principal libérateur du Kongo (Congo).

02 juillet 1929
C’est la date à laquelle mama Kinzembo, tante maternelle et mère nourricière de Papa Simon KIMBANGU, mourut à Boma où elle avait été déportée après l’arrestation de son neveu. Considérée comme l’un des premiers relégués kimbanguistes, elle fut par contre la toute dernière à rentrer au bercail. En effet, son corps n’arriva à Nkamba qu’en 1999 et c’est à Papa Simon KIMBANGU KIANGANI (ex papa Siros) que Papa DIALUNGANA KIANGANI, fatigué par l’âge et la maladie, confia cette exaltante tâche. A l’époque, les kimbanguistes avertis interprétèrent cette marque de confiance de Papa DIALUNGANA KIANGANI envers Papa Simon KIMBANGU KIANGANI, comme un signe avant-coureur du futur rôle qui serait le sien au sein de l’église. Finalement, ils ne se trompèrent pas du tout parce que Papa Simon KIMBANGU KIANGANI est aujourd’hui chef spirituel et représentant légal de l’E.J.C.S.K. Quant à mama Kinzembo, elle repose depuis aux côtés de Papa Simon KIMBANGU, de mama Muilu Kiawanga Nzitani Marie et de nos trois Papas, à Nkamba Nouvelle Jérusalem.

8 juillet 1992
A la fin du mois d’octobre 1990, une fausse alerte sur la mort présumée de Papa DIANGIENDA KUNTIMA parvint à Kinshasa, à Brazzaville et aussi à Luanda. Les ennemis du kimbanguisme et donc de Papa DIANGIENDA KUNTIMA ne se privèrent pas de jubiler, de boire et de danser pour fêter cette disparition inopinée qui n’en était pourtant pas une. Ironie du sort, Papa DIANGIENDA KUNTIMA rentra à Brazzaville le 5 novembre 1990 et ce retour très attendu plongea tous ceux qui s’étaient réjouis de sa mort dans la honte. Heureux de retrouver ses fidèles, Papa DIANGIENDA KUNTIMA _ enterré un peu trop vite _ alla successivement témoigner sa joie aux kimbanguistes des trois Congo. Après avoir atterri à Brazzaville par l’aéroport de Maya Maya, il traversa le lendemain 6 novembre le fleuve Congo pour Kinshasa en compagnie de son frère aîné Papa DIALUNGANA KIANGANI. De là, il s’envola le surlendemain 7 novembre pour Luanda, où il foula le sol angolais par l’aéroport Agostinho Neto. Partout, dans les trois Congo, il reçut un accueil typiquement kimbanguiste, chaleureux et digne de son rang.

Le 1er janvier 1992. Papa DIANGIENDA KUNTIMA annonça officiellement que le Seigneur Jésus-Christ n’était pas né le 25 décembre.

Le 2 janvier 1992. Après la fameuse fausse alerte, Papa DIANGIENDA KUNTIMA commença aussitôt à préparer le moral des kimbanguistes, en vue de sa propre mort et de celle de ses frères aînés.

Ce jour-là, il évoqua ce délicat sujet sans réserve ni tabou, en précisant l’ordre exact de la mort de chacun d’eux. D’abord Papa KISOLOKELE LUKELO, ensuite lui-même Papa DIANGIENDA KUNTIMA et enfin Papa DIALUNGANA KIANGANI. Non sans avoir reprécisé les termes de son testament verbal : l’amour, les commandements de Dieu et le travail. Choqué par la teneur du message du 02 janvier 1992, l’ensemble des kimbanguistes à travers la descendance de Papa Simon KIMBANGU exprima son profonde inquiétude à Papa DIANGIENDA KUNTIMA, qui lui répondit que seule la volonté du bon Dieu triomphera le moment venu. Et les kimbanguistes ne comprirent réellement le sens de sa réponse que le 17 mars 1992, lorsque Papa KISOLOKELE LUKELO décéda à Vilvoorde en Belgique.
Devant l’incompréhension manifeste des fidèles, Papa DIANGIENDA KUNTIMA leur rappela que le Seigneur Jésus-Christ, le Fils de Dieu, était bien mort ; et que Papa Simon KIMBANGU, lui aussi, n’avait pu y échapper. Il leur expliqua également que la naissance était la porte d’entrée par laquelle nous venons au monde, et que la mort la porte de sortie par laquelle nous la quittons.

Le 17 mai 1992. Le pasteur Jacques Marion, représentant de l’église de l’unification au Zaïre, invita Papa DIANGIENDA KUNTIMA à aller récupérer le « symbole » du droit d’aînesse et du pouvoir spirituel hérité par Jacob au détriment d’Esaü. En bon père spirituel, il demanda l’avis des fidèles et ces derniers l’encouragèrent à l’unanimité d’y aller. Précision de Papa DIANGIENDA KUNTIMA : j’irai non pas avec ce corps-ci mais plutôt dans un autre corps.

Le 19 juin 1992. En partance pour la Suisse, Papa DIANGIENDA KUNTIMA promit aux kimbanguistes de Brazzaville d’être de retour dans trois petites semaines. Son séjour à Genève se déroula normalement sauf que dès le 6 juillet, Papa DIANGIENDA KUNTIMA fut conduit en urgence à l’hôpital de la tour. Entre-temps, il relata à son entourage deux rêves qu’il fit le 28 et le 30 juin. Nous utilisons sciemment le conditionnel parce que nous kimbanguistes savions pertinemment que Dieu ne rêve jamais. Tandis que le premier faisait allusion à sa rencontre avec une foule d’africains ; le deuxième, par contre, était plutôt relatif à Papa Simon KIMBANGU venu lui-même le chercher, car son heure de quitter le monde avait enfin sonnée.

Le 8 juillet 1992. Deux jours seulement après sa brève hospitalisation, Papa DIANGIENDA KUNTIMA décéda en toute sérénité à 10 h 30. Partis de Paris, de Bruxelles, d’Amsterdam, de Berlin, de Londres, de Madrid, de Lisbonne… les kimbanguistes d’Europe se donnèrent rendez-vous à Genève… où ils rendirent tous un hommage mérité, à celui qu’ils appelaient affectueusement Papa Mfumu’a nlongo (chef spirituel en Kikongo). Son corps arriva enfin à l’aéroport de Ndjili à Kinshasa le matin du 10 juillet sous l’œil bienveillant de Papa DIALUNGANA KIANGANI. Mais, en cours de route, le cortège funèbre de Papa DIANGIENDA KUNTIMA fut lapidé à Kingasani, dans la commune de Masina. C’est d’ailleurs la première fois que l’on assista ainsi au Zaïre à une telle expression de haine ; et cela fut d’autant plus étonnant car dans la société africaine en général le respect d’un mort le suit jusque dans sa tombe.

Malgré le pardon officiel du président Mobutu pour ce diabolique sacrilège, la sentence tomba tout de même quelques temps après à travers un cantique divinement inspiré : « Bobuakelaki ngai mabanga ngai Nzambe DIANGIENDA, bokomona mpasi e e nanu bomona te … ». Traduction : « … Pour m’avoir lapidé, moi DIANGIENDA le Saint-Esprit, vous allez souffrir comme jamais auparavant… ». Et, le même jour c’est-à-dire le 12 juillet, le président Mobutu présenta Papa DIANGIENDA à l’opinion publique comme un prophète, tout en révélant au peuple zaïrois tout entier que c’est bien lui qui prédit en 1958 qu’il serait plus tard un grand homme.

Papa DIANGIENDA KUNTIMA fut inhumé à Nkamba le 13 juillet 1992, à 15 h précises, aux côtés de son père Papa Simon KIMBANGU et de son frère aîné Papa KISOLOKELE LUKELO. La mort de ce dernier a eu certes un grand impact sur la foi et le moral des fidèles ; par contre, celle de Papa DIANGIENDA KUNTIMA, a eu bien au contraire, de profondes et sérieuses répercussions sur le bon fonctionnement de l’église kimbanguiste en général. Quant à savoir pourquoi Papa DIANGIENDA KUNTIMA fut lapidé, la réponse est toute simple : « La haine du monde est le salaire de tout véritable homme de Dieu ».

17 juillet 1972
A cette date eut lieu la première retraite spirituelle officielle organisée à grande échelle par l’église kimbanguiste. Plusieurs jeunes fidèles des trois Congo y participèrent, et beaucoup d’entre eux formèrent plus tard la fameuse chorale des enfants kimbanguistes, en abrégé CHO.RE.KI.

26 juillet 1963
Cela fait exactement cinquante ans depuis que l’école biblique fut mise sur pied à Nzala Bula, à plusieurs kilomètres de Nkamba. Et, en cette année 2013, toutes les bonnes volontés sont mobilisées pour fêter sous la supervision de Papa Simon KIMBANGU KIANGANI, la célébration du cinquantième anniversaire de cette vieille institution kimbanguiste.

29 juillet 1952
Après la mort le 12 octobre 1951 à Elisabethville (Lubumbashi), beaucoup de relégués perdirent l’espoir de rentrer un jour chez eux, dans leurs villages et villes d’origine. Certains décédèrent en relégation à la suite des sévices subis ou de maladies contractées ; d’autres avaient d’ailleurs renoncé au kimbanguisme et intégrer d’autres confessions religieuses, afin de pouvoir recouvrir leur précieuse liberté. Conscient de tout cela et voulant raffermir leur foi ébranlé, Papa Simon KIMBANGU visita donc les relégués de Lowa, parmi lesquels se trouvait Mama Lukuikilu (alias Mikala Mandombe). Il se présenta à eux sous le nom de Joseph Tumba avec la physionomie d’un jeune homme d’à peu près 30 ans d’âge. Bien que sa visite fut annoncée à l’avance par l’intermédiaire de lettres et de rêves, l’information ne circula pas du tout et à son arrivée à Lowa Papa Simon KIMBANGU ne fut pas aussitôt reconnu par les siens. Mais, les choses finirent par rentrer dans l’ordre, lui et ses deux compagnons (un homme et une femme portant sur elle un petit enfant) passèrent près d’une semaine à Lowa dans la masse des relégués.

29 juillet 1958
Cette date correspond à l’accident mortel qui eut lieu à Kunda Masangu, entre la voiture décapotable de Papa DIANGIENDA KUNTIMA et un grand camion benne. Ce petit village du Bas-Congo fut par la suite rebaptisé Lukulu (libération) par les kimbanguistes. Ce jour-là, Papa DIANGIENDA KUNTIMA mourut sur le coup avant de ressusciter, déversant ainsi son précieux sang pour la libération spirituelle de l’homme noir. D’où, le terme de « LUKULU ».

Voila recensés les nombreuses dates historiques qui émaillent tout le mois de juillet. Ainsi donc, tous ceux des fidèles qui ont parfois des doutes sur telle ou telle autre date, peuvent dès à présent se rassurer d’en savoir un peu plus sur les événements kimbanguistes qui s’étalent sur le septième mois de l’année.