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« La loi est dure mais c’est la loi ». Les kimbanguistes en ont fait l’expérience à l’issue de l’assemblée générale extraordinaire, qui avait eu lieu à Nkamba du 7 au 21 octobre 2002. Si les résolutions ont été contestées par la majorité de petits-fils de Papa Simon KIMBANGU, c’est parce qu’elles ont supprimé le titre de « chef spirituel adjoint », tant convoité par la plupart d’entre eux dans un but purement matérialiste. D’où, leur départ précipité de l’église kimbanguiste en fin 2002 après s’être senti frustrés et lésés.

Ayant ardemment désiré ce qu’ils ne connaissaient pas, les 26=1 (ou plutôt les 19=1) ont oublié que c’est Dieu lui-même qui place « l’homme qu’il faut à la place qu’il faut ». (Jérémie 1 : 5). Bien que conscients du fait que « l’habit ne fait pas le moine », ils ont tenté de forcer le destin, en utilisant le sang de Papa Simon KIMBANGU qui « coule dans leurs veines », à la fois comme sésame et bouclier. Même si ce sang leur octroie un certain rang et les honneurs qui vont avec, tout le monde n’a pas l’étoffe d’assumer les fonctions de « chef spirituel de l’église kimbanguiste ». Car, être descendant de Papa Simon KIMBANGU ne suffit pas, il faut au préalable avoir été désigné par révélation divine et préparé spirituellement par son prédécesseur pour y accéder.

Ainsi donc, le don spirituel de « Nsimba » est propre à « Nsimba » et celui de « Nzuzi » appartient à « Nzuzi ». Le charisme spirituel que prétende avoir les uns et les autres n’est que leurre et fanfaronnade. Hormis l’actuel chef spirituel de l’église kimbanguiste, quel est le petit-fils de Papa Simon KIMBANGU qui a déjà eu à ressusciter un mort au vu et au su de tous ? Si l’on met une fois de plus de côté Papa Simon KIMBANGU KIANGANI, lequel d’entre eux révèle les choses cachées et à venir à l’instar de nos trois Papas ? Si ce n’est l’actuel chef spirituel et représentant légal de l’E.J.C.SK, qui d’autre détient les clés du mausolée de Papa Simon KIMBANGU et le « Nkawa lulendo » ?

Alors que de son vivant Papa DIALUNGANA KIANGANI avait interdit à la descendance de Papa Simon KIMBANGU, à travers le circulaire N° 04422/99 du 1er novembre 1999, de s’immiscer dans la gestion administrative et financière de l’E.J.C.S.K ; celle-ci n’a pas attendu sa mort (c’est-à-dire celle de Papa DIALUNGANA KIANGANI) pour se mêler des affaires de l’église et considérer celle-ci comme faisant partie intégrante de l’héritage familial.

A vrai dire, nous avions l’intime conviction que 26=1 est une dissidence ratée. Notre argumentation tient en trois points.

* L’existence de 26=1 n’empêche pas le chef spirituel de l’E.J.C.S.K de poursuivre sa feuille de route, qui consiste en la concrétisation des promesses faites par Papa Simon KIMBANGU et ses trois fils. Alors que les 26=1 ont toujours affirmé que sans leur soutien, toutes les actions de Papa Simon KIMBANGU KIANGANI seraient vouées à l’échec. Grande a été leur surprise de constater que ce dernier s’en sort très bien sans eux. Sa reconnaissance en tant que chef spirituel et représentant légal de l’E.J.C.SK par l’état congolais, la translation des reliques de mama Mwilu Kiawanga Nzitani de Ngombe Kinsuka à Nkamba, les deux conférences internationales sur Papa Simon KIMBANGU ainsi que la révision de son procès … tout cela s’est fait en leur absence.

* La stratégie du lien familial et du nombre n’a pas du tout fonctionné comme ils l’espéraient. En effet, les 26=1 s’imaginaient que la majorité de 19 mettrait à mal la minorité de 6 qui s’est rangée derrière le chef spirituel, et handicaperait ainsi la bonne marche de l’église kimbanguiste. Ce qui obligerait donc son chef spirituel à annuler le plus vite possible les résolutions, et à négocier sans conditions avec ses frères (et sœurs) en raison de leur grand nombre. Mais leur assurance s’est très vite effritée lorsque Papa Simon KIMBANGU KIANGANI a minimisé aussi bien leur nombre que le lien familial, en déclarant à Kinshasa en mars 2004 que « Lui-même et ses 6 conseillers (spirituels) ne se reconnaissaient pas dans 26=1 ».

* La majorité des kimbanguistes des grandes villes censés emboiter le pas aux 26=1 ne l’ont pas fait. Excepté Luanda où les fidèles étaient devenus depuis les otages spirituels de papa Paul Kisolokele ; Kinshasa, Brazzaville, Lubumbashi, Paris, Bruxelles… ont tous boudé l’initiative des 26=1. Trop sûrs d’eux, ces derniers avaient perdu de vue le fait que la foi des kimbanguistes ne reposait pas sur eux, mais plutôt sur Papa Simon KIMBANGU et ses trois fils. Par conséquent, l’ironie du sort a fait qu’aujourd’hui les 26=1 se retrouvent d’un côté avec plusieurs chefs spirituels et de l’autre avec très peu de fidèles.

En vérité, nous sommes convaincus que 26=1 est une véritable impasse c’est-à-dire une voie sans issue, aussi bien pour les chefs spirituels que pour leurs fidèles.

*Il est dans la nature de l’homme de se tromper et les 26=1 sont effectivement entrain de faire une fausse route. Après avoir sous-estimé la personnalité et le charisme de Papa Simon KIMBANGU KIANGANI, ils ont fini par comprendre qu’ils ont plutôt affaire à un vrai mastodonte. C’est ainsi que l’avait d’ailleurs appelé un jour Papa DIANGIENDA KUNTIMA, tandis qu’il lui tapotait affectueusement l’épaule. (Visionnez les images du 12 janvier 1992 à Kasa Vubu). Dos au mur, les 26=1 reconnaissent à demi mot leur grave erreur, ils ont cependant honte de faire marche arrière et de s’humilier en public pour réintégrer officiellement l’E.J.C.S.K, eux qui sont considérés par leurs fidèles comme de véritables chefs spirituels.

*A partir du moment où les 26=1 ont préféré quitter l’église fondée par leur grand-père, ils ont tous perdu automatiquement la qualité de kimbanguiste. On n’est pas kimbanguiste parce qu’on est né de Papa KISOLOKELE, Papa DIALUNGANA et Papa DIANGIENDA; mais parce qu’on a adhéré à la foi kimbanguiste à travers le baptême du Saint-Esprit. Toutefois, s’il arrive que l’église identifie un de ses fidèles avec preuves à l’appui, comme partisan d’une hérésie ou participant à une dissidence, cela justifie parfaitement qu’une telle personne ne soit plus considérée comme kimbanguiste. D’ailleurs, si l’aventure 26=1 perdure, il faudrait bien que ceux qui l’incarnent puissent un jour songer à ne plus utiliser les attributs kimbanguistes (nom, sigle, drapeau, uniforme…).

* Bien qu’étant physiquement trois personnes distinctes, Papa KISOLOKELE, Papa DIALUNGANA et Papa DIANGIENDA ne formaient spirituellement qu’une seule personne. Ce qui explique qu’ils aient eu à diriger l’église 30 ans durant, sans qu’il y ait eu entre eux de réels désaccords. Même si les 26=1 font croire à leurs fidèles qu’ils sont eux aussi une seule et même personne, leurs faits et gestes, actes et paroles démontrent plutôt le contraire. Faute de leader confirmé, chacun gère sa (ses) chapelle(s) comme bon lui semble et ne rend compte à personne. Puisque nul n’est au-dessus de l’autre, leur fragile équilibre consiste donc pour les chefs spirituels d’exhorter les fidèles à tour de rôle. Tel jour pour papa X, tel autre jour pour papa Y et ainsi de suite.

Dissidence ratée et sans issue, dépourvue de toute base légale et de soubassement spirituel, les 26=1 (ou plutôt les 19=1) n’ont visiblement pas un bel avenir devant eux. Le leadership reste un vrai casse-tête, et constitue donc à long terme une véritable bombe à retardement. A vrai dire, il est très difficile que les 26=1 puissent avoir un jour un chef spirituel attitré et officiellement reconnu par tous. Car, personne ne voudra s’effacer au profit de l’autre et le choc flagrant des egos entre les nombreux chefs spirituels n’est pas du tout de nature à consolider l’unité de façade qu’affichent les 26=1 en public.