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Aujourd’hui, 12 ans après cet événement, nous ne retenons finalement que deux choses de cette journée du 26 août 2001. La toute première, c’est la présentation proprement dite de Papa Simon KIMBANGU KIANGANI, comme chef spirituel et représentant légal de l’église kimbanguiste. La deuxième, par contre, c’est la tacite non reconnaissance _ séance tenante _ des 25 chefs spirituels adjoints par mama pauline Nsalulu.

Même, si à notre avis, la personne qui avait procédé à cette fameuse présentation n’était pas habileté à le faire et que la procédure en la matière avait été tout à fait bâclée ; la désignation de Papa Simon KIMBANGU KIANGANI à ce poste par révélation divine ne peut en aucun cas être remise en cause. Si l’on tient compte toutes les procédures mises en œuvre à la suite de cette « oracle divine », on peut aisément affirmer que Papa Simon KIMBANGU KIANGANI a été reconnu et confirmé « chef spirituel et représentant de l’E.J.C.S.K » par trois fois. D’abord, par son prédécesseur Papa DIALUNGANA KIANGANI qui lui avait confié spirituellement les rênes du pouvoir, ensuite par l’église toute entière qui avait pris acte de sa présentation par l’entremise de papa Marcel Wanzungasa et papa Samba Katumua, et enfin par l’état congolais qui avait publié à son sujet les mentions légales de ses titres officiels au journal officiel de la R.D.C.

Pour ce qui est des 25 chefs spirituels adjoints, ils ne sont reconnus nulle part, si ce n’est à Mongo-Nkamba, à Monkoto, à Nganga lingolo et au Golf. Point final. Papa DIALUNGANA KIANGANI n’avait désigné de son vivant que deux chefs spirituels adjoints : papa Armand Wabasolele Diangienda et papa Salomon Kiangani Kisolokele. Avec la bénédiction de qui le sont-ils tous devenus ? Ont-ils donc oublié que derrière le slogan « Vo Nzambe tele ! tele ! Vo Nzambi vovele ! vovele ! », il y a toute une morale d’obéissance à laquelle ils se devaient de se conformer ? En lui-même, ce slogan veut simplement dire que « ce que Dieu décide nul ne peut le changer ». Après avoir passivement constaté l’auto-proclamation collective des 25 petits-fils, l’église a tenu à recadrer les choses au bout d’une année au moyen des « résolutions de 2002 » ; en requalifiant le titre de « chef spirituel adjoint » en celui de simple « conseiller » du chef spirituel et représentant légal de l’E.J.C.S.K.

D’ailleurs, le jour de l’auto-proclamation en question, mama Pauline Nsalulu n’avait pas apprécié la formule satanique de 26=1, c’est-à-dire d’un chef spirituel attitré avec 25 adjoints sortis du néant. En effet, dans sa prière finale clôturant la cérémonie de présentation, elle a reconnu clairement qu’à l’issue de celle-ci un seul « enfant » avait été oint. Et non pas les 25 autoproclamés. Et, elle a mentionné cela trois fois de suite d’un bout à l’autre de sa clairvoyante prière. Ceux d’entre eux qui ont accepté, de bon cœur cette requalification, assument aujourd’hui leur statut de conseiller. Cependant, ayant dédaigné le recadrage logique de l’E.J.C.S.K, certains ont préféré la quitter afin de conserver jalousement leurs pompeux titres de « chefs spirituels » au sein de leur propre « congrégation », qui n’est jusqu’à présent reconnue par aucun état.

La sagesse populaire africaine n’enseigne-t-elle pas que l’inexécution de la volonté d’un mort est la pire des infamies ? Et que dire donc lorsqu’il s’agit de la volonté divine ? Nous vous laissons trouver le mot juste. Dans cette triste histoire, les petits-fils de Papa Simon KIMBANGU ont volontairement menti aux fidèles sur la chaire même du temple de Nkamba, en affirmant que « 26=1 » était réellement un souhait exprimé par Papa DIALUNGANA KIANGANI de son vivant. Ô mensonge quand tu nous tiens ! Ils ont carrément oublié que ce temple, l’un des principaux symboles de la nouvelle Jérusalem, est trois fois saint. Figurez-vous, à notre connaissance, c’est l’unique endroit où le chef spirituel et représentant de l’E.J.C.S.K ne commence jamais son exhortation sans une courte prière. Et il en a toujours été ainsi depuis l’époque de nos trois Papas.

Et le 26 août 2001, après ce gros mensonge, on n’avait tout de même entendu quelques belles paroles de la part de papa Charles Kisolokele Diangienda, chargé de présenter le nouveau chef spirituel : « Eloko oyo babengi molimo bakosakanaka na yango te… Ezali na ba normes na yango… Soki te respecter ba normes wana te, wana nde tobungi nzela… Boya kopanza biso te… Soki oye na calcul wana ya mabe tokoyokisa bino soni… Biso c’est l’unité qui compte… Biso tozali ba Kimbangu… ». Traduction : « S’il y a une chose dont on ne peut se jouer c’est bien l’esprit… il a ses propres normes… et ne pas les respecter serait pour nous synonyme d’égarement… Tâchez de ne point nous diviser… En le faisant, vous ne récolterez que de la honte… L’unité compte beaucoup pour nous… d’autant plus que sommes tous des Kimbangu… ». Qu’en est-il aujourd’hui ? Que sont donc devenues ces très bonnes intentions ? Et pourquoi cette unité des petits-fils de Papa Simon KIMBANGU a-t-elle volée en éclats, alors qu’ils avaient promis publiquement de la défendre contre vents et marées ? Comment expliquer le fait que Satan ait pu les vaincre aussi facilement, eux qui étaient tous réunis et si déterminés ?
Disons plutôt que Papa DIANGIENDA KUNTIMA avait raison : « Koloba na kosala ezali makambo mibale ». Traduction : « Dire et faire sont deux choses distinctes ». On a beau répété à longueur de journée que nous sommes des « Kimbangu », les vrais « Kimbangu » ce sont ceux qui font ses œuvres en esprit et en vérité au sens de Jean 8 : 39. Cherchez donc l’erreur !

Certains petits-fils de Papa Simon KIMBANGU ont osé affirmer que ce sont eux, qui ont placé Papa Simon KIMBANGU KIANGANI à la tête de l’église. C’est faux et archifaux. En vérité, ils ont simplement eu la ruse de se substituer aux mbuta dans le but de se présenter eux-mêmes comme des chefs spirituels adjoints, ce qui aurait eu beaucoup de mal à passer si le présentateur du jour était un ancien de l’église. A vrai dire, aucun kimbanguiste averti ne peut s’imaginer un seul instant que nos trois Papas aient eu la sagesse de confier leur succession à une armada de 26 personnes, dont certains n’ont pas le profil idéal pour être chef spirituel attitré ou adjoint.

Aucune institution au monde, de quelque nature que ce soit, ne peut avoir autant de chefs car ce serait un blocage assuré à court ou à long terme. A la différence de nos trois Papas qui étaient trois en un, c’est-à-dire trois personnes distinctes habitées par un seul et même esprit ; nos frères et sœurs de la descendance ont individuellement autant de divergence d’opinions que d’ambitions. Ce qui n’était pas tout à fait le cas pour leurs pères. La preuve est là : ces derniers se sont à peine éclipsés que certains ont déjà quitté le bateau, pour aller chercher on ne sait quoi sur une île déserte. Bref ! Le 26 août 2001, tout le monde s’attendait à voir un chef spirituel avec à ses côtés ses deux adjoints, parce que telle était l’une des dernières volontés clairement exprimée par Papa DIALUNGANA KIANGANI. Et, tout d’un coup, on se retrouve au final avec 25 sous-chefs autoproclamés autour d’un grand chef désigné par révélation divine.

Ce non respect délibéré de la sainte parole de Papa Mfumu’a mbanza a offusqué beaucoup de kimbanguistes avertis. Mais, par expérience, ils savaient que comme « la parole de Dieu ne passe jamais », la mécanique finirait tôt ou tard par se bloquer et c’est justement ce qui est arrivé. Les fanatiques les ont aussitôt traité de sorciers pour avoir émis des réserves sur la réussite d’une structure trop élargie, où le chef spirituel et représentant légal risquerait de ne pas avoir beaucoup de marge de manœuvre. Mais, mieux vaut tard que jamais, la grande majorité des kimbanguistes a fini par se rendre compte que 26=1 est la conséquence directe du fameux compromis entre petits-fils de Papa Simon KIMBANGU, et non pas le fruit de la volonté divine.

Si humainement, il nous arrive de regretter que ces derniers n’aient pas pu suivre à la lettre les ultimes recommandations de Papa DIALUNGANA KIANGANI au point de se retrouver de « l’autre côté »; spirituellement, on a plutôt tendance à se réjouir que ce qui avait été prédit par Papa DIANGIENDA KUNTIMA depuis 1963, et qui nous fut aussi rappelé par Papa DIALUNGANA KIANGANI quelque temps avant sa mort, ait pu enfin se réaliser. « Dieu n’est pas un homme pour mentir… Sa parole ne passera jamais… ». On trouve également dans la bible ces paroles divines sorties de la bouche d’Esaïe : « Ainsi en est-il de ma parole, qui sort de ma bouche : elle ne retourne pas à moi sans effet, sans avoie exécuté ma volonté et accompli mes desseins ». Qui dit le contraire ?