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A présent que l’euphorie et l’ambiance des festivités du jour de l’an sont passées, la vie quotidienne a donc repris tous ses droits et chacun dans son petit coin réfléchit à la meilleure façon d’aborder cette nouvelle année 2014.

Après la mort de Marien Ngouabi, le Congo-Brazzaville a été dirigé de 1977 à 1979 par un président de la république à l’allure un peu dictatorial. C’était un militaire de carrière qui s’appelait Joachim yhomby Opango. Un jour, au beau milieu du fleuve Congo dans un bateau desservant Kinshasa et Brazzaville, nous l’avions entendu à l’aide d’un transistor tonné sur les antennes de Radio-Congo.

Dans une allocution radiodiffusée, l’éphémère président avait dit une petite phrase mémorable que nous avons retenue depuis : « Il ne faut jamais rater le début ». En effet, l’expérience prouve qu’en toute chose une fois qu’on a raté le début, on n’a que très peu de chance de pouvoir se rattraper. Car, « le temps perdu ne revient plus ».

Pensez-vous que l’on peut vraiment rater une année à l’instar de quelqu’un qui échoue à un examen ? Bien que l’année 2014 ait commencé sous d’heureux auspices, de quelle marge de manœuvre disposons-nous pour la réussir à tout prix ? Quelle est pour nous la meilleure manière de commencer une nouvelle année ?

Le bon sens veut que l’on fasse auparavant un bilan complet de l’an passé. C’est une forme d’inventaire qui donne à chacun la possibilité de bien comprendre ses échecs, et de pouvoir en tirer avec beaucoup de recul les leçons qui s’imposent. Dès lors, on peut se permettre d’évaluer l’état réel des besoins à satisfaire, et donc de se fixer certains objectifs à atteindre tout au long de l’année.

Une ambition n’est pas toujours une mauvaise chose en soi. C’est en fait une vue de l’esprit que l’on peut matériellement concrétiser sous forme de projet. En d’autres termes, c’est un rêve portatif qui nous tient vraiment à cœur, dont la réalisation est susceptible de nous apporter personnellement de la joie et du bonheur. Si « une foi sans œuvres est une foi morte », c’est tout aussi clair comme l’eau de source qu’une « vie sans ambition est vouée d’avance à l’échec ».

Sauf, qu’en tant que kimbanguistes, nous avons intérêt à avoir des ambitions nobles et dignes des enfants de Dieu. Et, pour avoir une grande marge de manœuvre, il est nécessaire de limiter à deux ou trois les principaux objectifs à atteindre annuellement, en en faisant de véritables priorités.

Peu importe que le projet envisagé soit d’ordre matériel (s’acheter ou se construire une maison), intellectuel (réussir à un examen ou écrire un livre), spirituel (raffermir sa foi ou aller en pèlerinage à Nkamba), sociétal et culturel (se marier selon la coutume, l’état et la religion) … une chose est vraie : tous les projets se valent et exigent, pour qu’ils se concrétisent, la même détermination.

Cela nous fait penser à la non classification des péchés au sein de l’église kimbanguiste, où il n’existe pas de péché véniel d’un côté
et de péché mortel de l’autre. D’où, la conclusion finale de Papa DIALUNGANA KIANGANI : « vila yawonso i sumu » c’est-à-dire que « Toute transgression de la loi divine est un péché ».

Donc, pour revenir à nos moutons, il n’y a pas non plus de petites ou de grandes ambitions ; il n’existe que des ambitions et rien d’autre. Et la réalisation de tout projet requiert un maximum d’organisation, selon son ordre de priorité. C’est là où la question de moyens revêt toute son importance, car pour atteindre un quelconque objectif il faut se donner les moyens de son ambition.

Celui ou celle qui veut se marier ou s’acheter une maison a forcément besoin d’une certaine somme d’argent. Il a donc intérêt à mettre régulièrement un peu d’argent de côté jusqu’à parvenir au montant fixé, qui lui permettra de réaliser son fameux rêve.

Celui ou celle qui aspire à réussir à un examen ou à écrire un livre, se doit de devenir un « rat de bibliothèque » et de produire un important travail intellectuel pour arriver enfin au but recherché.

Pour celui ou celle qui espère raffermir sa foi en Papa Simon KIMBANGU et son église, un seul conseil : lire constamment la bible, mettre en pratique l’enseignement de nos trois Papas et de Papa Simon KIMBANGU KIANGANI, et également méditer sur les cantiques kimbanguistes inspirés. Au final, le top serait d’y associer la prière quotidienne.

Aller se ressourcer à Nkamba n’est pas une mince affaire. Parce que cela demande une précieuse préparation. D’abord, il faut payer soi-même le prix du transport, ensuite il importe de s’y rendre dans un état de pureté irréprochable. A propos, la confession des péchés est un premier pas important à ne pas négliger. Autrement, ne soyons pas surpris que le chef spirituel nous envoie nous « baigner dans l’eau bénite », bien avant qu’il nous reçoive véritablement.

Quelque soit la nature de nos projets, « la fin ne doit en aucun cas justifier les moyens ». Encourager une telle chose veut simplement dire que « l’on peut utiliser n’importe quelle possibilité, l’essentiel est d’atteindre l’objectif que l’on s’est fixé ». Puisqu’une noble priorité implique une saine approche, nous kimbanguistes devions plutôt réaliser nos projets dans la crainte de Dieu.

Tout projet a besoin d’un délai de réalisation. Il peut se faire en un temps record c’est-à-dire à court terme, ou encore à une échéance éloigné c’est-à-dire à long terme. Cependant, si les conditions de sa réalisation sont remplies, un projet peut également être concrétisé sans délai préalable.

Selon un principe inaliénable kimbanguiste : « Le spirituel précède toujours le matériel ». En vertu de cela, tout kimbanguiste se doit de confier son projet à Papa Simon KIMBANGU comme le recommande ce passage de proverbe (16 : 9) : « Le cœur de l’homme médite sa voix, mais c’est l’Eternel qui affermit ses pas ».

Dès lors qu’on confie son projet à Papa Simon KIMBANGU, le délai que l’on s’est imparti devient incertain, car « l’homme propose et Dieu dispose ». Cela veut dire que c’est Dieu qui choisit le moment où le projet doit se réaliser. Selon son bon vouloir, sa concrétisation peut se faire dans l’immédiat ou sur le tard. Mais, quoiqu’il en soit, pas question de dormir sur ses lauriers.

En vérité, 2014 est encore une année vierge pour nous tous, car elle vient juste de poindre à l’horizon et nous avons tous l’intention de la débuter sans fausse note. Qu’on le veuille ou non, 2014 sera le reflet de notre état d’esprit selon que nous serons actifs ou positifs tout au long de ses 365 jours.

Dans la vie, il y a toujours des hauts et des bas, mais il ne faut jamais baisser les bras parce que la véritable réussite est celle qui se trouve au bout de l’effort. Même si d’éventuels imprévus peuvent de temps en temps nous saper le moral, la persévérance et l’espoir sont là pour nous aider à ne pas renoncer, à mi-chemin ou à mi-parcours.

Une fois de plus, bonne année 2014 et bien des choses à tous..