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L’an 2014 est à peine sur le seuil de nos portes, que l’esprit de tout fidèle kimbanguiste est déjà obsédé _ calendrier liturgique oblige _ par le centenaire de la naissance de Papa Charles Daniel KISOLOKELE LUKELO. Né le 12 février 1914 à Nkamba, il aurait totalisé un siècle entier de vie le 12 février prochain, s’il était encore physiquement parmi nous. D’où, le centenaire auquel on vient de faire allusion.

Au sein de l’E.J.C.S.K, l’importance de ce grand événement est telle que Papa Simon KIMBANGU KIANGANI, le chef spirituel et représentant légal, a déclaré urbi et orbi « 2014 année du centenaire de la naissance de Papa Charles Daniel KISOLOKELE LUKELO ». Premier-né de Papa Simon KIMBANGU, celui-ci est souvent appelé respectueusement et affectueusement « Papa Kuluntu » par les kimbanguistes ; ce qui se traduit littéralement en Kikongo par « aîné »..

En ce moment précis, l’imagination débordante et la sagesse féconde des hommes sont en ébullition permanente, de façon que l’organisation et la célébration de ce « deuxième centenaire kimbanguiste » soient plus ou moins parfaites. Et, en attendant le jour J, posons-nous donc ces quelques trois questions, qui pourraient interpeller intérieurement tout un chacun de nous.

Si nous avions tous fait le deuil de 2013, nos bilans respectifs sont-ils positifs ou négatifs ? Quelles dispositions pratiques avions-nous prises matériellement et spirituellement, pour être en grâce auprès de Papa Charles Daniel KISOLOKELE LUKELO et bénéficier ainsi de ses divines bénédictions ? Dans quel état d’esprit attendons-nous fiévreusement cet heureux événement qui n’est pas des moindres ?

N’oublions pas que notre foi, en tant que kimbanguistes, est entretenue à la fois par la bible, les cantiques spirituels inspirés, et l’exhortation régulière du chef spirituel, ainsi que les messages de nos trois Papas. L’analyse approfondie de tout cela prouve que nous sommes spirituellement entrés depuis, dans le champ de l’accomplissement des promesses faites pour l’avenir par nos trois Papas.

Or, « Dieu ne donne rien pour rien ». En effet, dans chacune des alliances qu’il scelle avec ses créatures, Dieu lui-même se donne autant d’obligations et de devoirs ; tout en laissant aux hommes la contrepartie qui leur revient de plein droit. Ces derniers se doivent de respecter à la lettre près leurs devoirs et obligations, pour que les alliances susmentionnées produisent tous leurs effets aussi bien sur le plan matériel que spirituel.

Que ce soit par le biais de la foi de nos parents ou de notre propre foi, toute forme de bénédiction que Dieu donne aux hommes est naturellement conditionnée. Par notre obéissance, notre fidélité et notre loyauté envers lui. « La perfection n’étant pas de ce monde », Dieu ne nous demande pas l’impossible mais plutôt ce qui nous est humainement possible de faire ; grâce à l’ingéniosité de notre corps « qui est son temple par excellence » et par le mysticisme de notre esprit « qui symbolise sa présence effective en nous ».

C’en est le cas avec la trilogie kimbanguiste, à savoir : « L’amour, les commandements et le travail ». Si on fait abstraction de notre mauvaise foi, il n’y a en principe rien d’insurmontable dans ce qu’on nous demande en notre qualité de fidèles kimbanguistes. D’ailleurs, la bible elle-même est très explicite à ce sujet : « Car l’amour de Dieu consiste à garder ses commandements. Et ses commandements ne sont pas pénibles ». (1 Jean 5 : 3).

• L’amour est un sentiment humain que toute personne, fait de chair et d’esprit, est capable d’exprimer. Cela veut dire qu’il est tout à fait possible à chacun de nous d’aimer son prochain d’un amour sincère et sans aucune condition préalable.

• Partie intégrante de notre éducation de base, la loi en tant que telle nous est inculquée dès le bas âge par nos parents ; avant d’être complété par la rue, l’école ou l’église. De ce point de vue, l’adage juridique selon lequel « nul n’est censé ignorer la loi » se justifie pleinement.

• Le travail, principale panacée contre la paresse et la passivité, permet à l’homme de se nourrir et d’améliorer ses conditions de vie ici-bas. Aucune personne douée de raison ne peut minimiser le rôle du travail dans la société, car c’est une des raisons d’être de notre existence sur terre (Genèse 2 : 15, Proverbes 6 : 7 à 11, Exode 20 : 9…).


Qu’on se le dise une fois de plus : l’amour, les commandements et le travail sont des exigences matérielles qui sont à la portée de tous. Leur exaltation par l’église kimbanguiste comme valeurs humaines intrinsèques contribue au processus de réconciliation de l’homme avec Dieu, initié à partir des années 70 par Papa Joseph DIANGIENDA KUNTIMA et qui est entrain d’être finalisé par Papa Simon KIMBANGU KIANGANI.

Cependant, il est amèrement triste de constater que par les temps qui courent, les kimbanguistes ont plus tendance à théoriser cette fameuse trilogie plutôt qu’à la pratiquer. Papa Charles Daniel KISOLOKELE LUKELO, lui, n’est pas « le père noël » mais Dieu le Père en personne, celui-là même qui avait inspiré et œuvré avec les prophètes. Il nous attend de pied ferme au tournant et le 12 février prochain il ne récompensera certainemement que, ceux qui se présenteront à lui « sains de corps et d’esprit ».

Nous rappelons que « Dieu ne donne rien pour rien », car toutes ses promesses sont toujours conditionnées par la contrepartie de l’homme, qui constitue en quelque sorte la clé de leur accomplissement. L’amour, les commandements et le travail représentent ainsi les tonnes de pierres angulaires que, nous kimbanguistes, apportons chaque jour à l’instauration du royaume de Dieu sur terre. Rien de tout cela n’est négociable et que tout un chacun de nous relise attentivement 1 Samuel 15 : 22 pour s’en convaincre.

Qu’à cela ne tienne, en attendant l’avènement imminent du centenaire de la naissance de Papa Charles Daniel KISOLOKELE LUKELO, nous vous souhaitons à tous une bonne et heureuse année 2014. Que Papa Simon KIMBANGU KIANGANI, à travers nos trois Papas, inspire dans nos cœurs devenus trop matérialistes une véritable crainte de Dieu, qu’il ressuscite en nous cette envie permanente de rechercher avant toute autre chose le « royaume de Dieu », et qu’il renouvelle en chacun de nous cette disposition naturelle de prier en esprit et en vérité.

Qu’il plaise enfin à Papa Simon KIMBANGU KIANGANI, le Saint-Esprit incarné, d’affermir notre foi en ce temps de crise multidimensionnelle aigüe, pour que les élus ne s’égarent pas loin de sa face. « Ventre affamé n’ayant point d’oreille », qu’il nous donne également à tous notre pain quotidien, afin qu’on ait la force et le courage de le servir comme il le faut.

Paix et grâce à tous dans le Seigneur en cette année 2014 qui ne fait que commencer. Que chacun se prépare sérieusement en son âme et conscience, pour que le 12 février prochain, Papa Charles Daniel KISOLOKELE LUKELO naisse paisiblement pour la centième fois dans nos cœurs et qu’il y demeure pour toujours sans interruption.