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LE CENTENAIRE DE PAPA KISOLOKELE : UNE MARQUE DU KIMBANGUISME TRIOMPHANT

En ces jours, les Kimbanguistes sont entrés dans la phase du « sprint final » des préparatifs du centenaire de papa Kisolokele qui sera célébré le mercredi 12 Février 2014. Partout, on s’attelle à des travaux de finissage qui, dans la plupart des cas, concernent des édifices qui vont être dédiés. Plus intéressante, est la conviction qui traverse tous les esprits en ce qui ce concerne la présence de papa Kisolokele au rendez-vous. En tout cas, personne ne s’époumone pour offrir en se souvenant à peine de cet illustre personne. La présence en esprit d'un papa Kisolokele vivant domine tout le monde qui croit le rencontrer ce jour-là. Et personne n'a tort. Car, papa Kisolokele est Dieu. Papa Simon Kimbangu Kiangani, le dépositaire de la spiritualité Kimbanguiste, insinue cette conviction à tout moment qu'il fait référence aux trois « Nvualas » dans ses adresses. Pour vous rafraîchir la mémoire, voici certaines de ses références :

« Ba Papas basengi na biso... »
« Tokosenga na ba Papas... », etc.
personnellement, j'ai toujours gardé en moi une impression retenue depuis que Papa Kisolokele nous a quitté physiquement. Cette impression tient son importance d'une certaine coïncidence des faits. J'espère que les frères qui m'étaient proches et avec qui nous étions à la Faculté de Théologie Kimbanguiste, peuvent se rappeler qu'entre cette disparition physique et nos commentaires sur le règne de papa Kisolokele, il ne s'est pas passé une semaine. En effet, parmi les traditions qui alimentent la foi Kimbanguiste, il y en a une qui fait de papa Kisolokele, le Roi des Rois qui doit établir son règne à N'kamba où des directives devront sortir pour conduire aux destinées de l'humanité. A cela s'il faut ajouter les paroles de papa Diangienda Kuntima, je cite : « Na mikolo mikoya, tokokende kobombama na Nkamba, mpona bomona biso ekozala pasi... », vous pouvez bien comprendre pourquoi je m’aligne du coté de ceux qui vont à la rencontre d'un papa Kisolokele vivant lors du centenaire. Voilà aussi pourquoi les Kimbanguistes, depuis qu'ils ont pris conscience de la grandeur de sa personne, n'ont jamais laissés passer une seule année sans célébrer son anniversaire.

Ceci justifie l'effervescence, la joie, l'esprit de don qui animent les Kimbanguistes. Car, tout le monde cherche à arracher un sourire de Papa Kisolokele. Le côté spirituel n'étant pas laissé en reste, des exhortations allant dans le sens de rapprochement entre tous fusent de partout (cultes dominicaux, soirées spirituelles, rencontres, etc.) ; sans oublier des sessions de prières (beko). Le tout, couronné par des résultats palpables : l'unification de tous les Choreki de France en est un exemple.

au regard du panthéon Kimbanguiste, le centenaire de papa Kisolokele représente le deuxième en matière de célébration après celui de papa Simon Kimbangu et le troisième en matière de chronologie après celui de Maman Muilu et de de papa Simon Kimbangu. Quelque soit le point de vue, une chose est sûre : le Kimbanguisme chevauche entre deux siècles. Ce qui est un argument d'une importance considérable vu qu'il contredit la plupart des prophètes de malheur qui envisageaient sa dissolution après l'époque coloniale.

Quant aux bénéfices de ce chevauchement, nous devons les retrouver tout au long de la mission que réalise le Kimbanguisme ; une mission qui n'est rien d'autre que celle de ramener dans l'enclos la brebis perdue (Évangile de Jean 10,16). Quelle est, donc, cette brebis perdue ? C'est la race noire dira papa Diangienda Kuntima.

Il y en a qui pourraient se précipiter pour qualifier cette mission de raciste. Comme nous l'avons dit, nous qualifions telle attitude de précipitation. Car « raciale » conviendrait mieux étant donné que la race noire est au centre des attentions dans le Kimbanguisme non pas comme une exclusivité mais bien comme un noyau à partir duquel Dieu étend une nouvelle alliance qui inclut l'humanité entière. Partant le Kimbanguisme se propose donc d'être le support spirituel de la race noire qui, grâce à la révélation qui l'enveloppe permet au Noir de se refaire dans ses relations tant verticale qu'horizontale, un positionnement sensé révélé à l’humanité la présence de Dieu en son sein.

Ce qui revient à dire que dans ce cheminement qui place le Kimbanguisme dans son deuxième siècle, plusieurs pas ont été franchi :

1º Théologiquement, tous les doutes soulevés sur la création du Noir par Dieu, ont été balayé par les thèses du Kimbanguisme faisant de Adam et Eve, les premières créatures humaines, comme étant les ancêtres du Noir. Ce ne sont donc pas les scientifiques qui soutiennent le contraire quand ils affirment que l’Afrique est le berceau de l'humanité.

2º Ontologiquement, l'assimilation du Noir au singe, thèse qui est à la base de toutes les discriminations qui l'ont rendu le rebut de l'humanité (traite négrière, colonisation, ségrégation raciale, apartheid) malgré que soutenu par la théorie de l'évolution, s'est révélé une falsification. Pour amener les Noirs à ne pas y croire, papa Simon Kimbangu, Dieu qui a assumé la condition humaine noire, a prédit que le Noir deviendra Blanc et le blanc deviendra Noir » ; une façon de signifier que Dieu ne fait acception de personne. Noirs, blancs, jaunes , rouges, etc. sont tous des créatures de Dieu. Pour corroborer ces théses kimbanguistes, des instruments juridiques existent aujourd'hui pour la protection de la dignité humaine, toutes les races confondues

3º épistémologiquement, le doute sur l’intelligence du Noir pouvait continuer à peser
si les symboles qui sont à la base de l’écriture Mandombe (pakundungu et pelekete) n'étaient pas révélés au Savant Wabeladio. Car, si plusieurs noms des Noirs sont associés á des inventions qui traduisent l'avancée technologique qui caractérise notre monde ; toutefois, les schèmes de pensées qui en sont à l’origine leur échappe. Partant, par l'entremise du Kimbanguisme, la conception de nouveaux schèmes de pensées est possible. Au savant Wabeladio, papa Simon Kimbangu a dit : je suis le roi des chiffres pairs et impairs. Or, tout se joue aujourd'hui autour des chiffres. La digitalisation en est bien un exemple. Ce qui prouve que la codification en graphie des pakundungu et pelekete symboliquement représentés respectivement par les chiffres 5 et 2, ne peut représenter qu'un aspect. Plusieurs autres codifications sont possibles. A en croire papa Diangienda Kuntima, les découvertes réalisées jusque-là dans le monde, ne représentent qu'un quart. Les trois quarts á découvrir sont l'apanage des Noirs. Voilà pourquoi l’insistance de papa Simon Kimbangu Kiangani sur Nkulumbimbi. Kadi vana tuadila wiki, ivana tuasisila nkutu a ngangu.

Papa Kisolokele, na centenaire na yo olobi nini ?

Lisbonne le 09 Février 2014.

kalemba manzo Constantino.