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Qu’est qu’un prophète ? C’est une personne qui sert d’intermédiaire entre Dieu et les hommes, afin de leur rappeler les engagements résultant de l’alliance spirituelle que le créateur a conclu avec eux. C’est en quelque sorte le porte-parole de Dieu qui annonce dans le temps et dans l’espace la volonté divine aux humains. C’est aussi l’intercesseur par excellence qui transmet à Dieu les différentes attentes des humains. Eut égard au fait qu’il entend sa voix et parle avec lui, le prophète est considéré comme « l’oreille et la bouche de Dieu au milieu des hommes ». A ce titre, il reste un personnage important dont les avis sont activement recherchés et les recommandations suivies à la lettre.

Même si chaque prophète s’adresse souvent à un peuple bien déterminé, son message est par nature universel c’est-à-dire qu’il est destiné à l’humanité toute entière. La mission proprement dite d’un prophète commence par la découverte de sa vocation (appel) et se termine automatiquement par la mort. Sur le plan historique, l’église kimbanguiste estime que la prophétesse Nsimba Kimpa Mvita et tous les prophètes bibliques étaient des vrais serviteurs de Dieu, mais par contre elle ne reconnaît officiellement en son sein ni hier ni aujourd’hui un quelconque prophète digne de ce nom.

En son temps, Jésus-Christ parla au nom de son père qui l’avait envoyé ; il prêchait, guérissait et bénissait tous ceux qui venaient à lui, tout en faisant pour l’avenir des prédictions qui dépassaient l’entendement humain. Du coup, il fit qualifier de « prophète » alors que lui-même disait aux hommes que Dieu était son propre Père. Mais sa conception immaculée, son auto-résurrection et son ascension… ont fini par convaincre le monde plusieurs siècles après sa mort qu’il n’était pas un « prophète » ; mais plutôt le Fils de Dieu et mieux encore Dieu le Fils.

En 1921, lorsque Papa Simon KIMBANGU commença son ministère sur ordre de Jésus-Christ, il parlait aussi au nom de ce dernier car c’est lui qui l’avait envoyé. Devant les foules qui inondaient Nkamba, il n’avait d’autre choix que de leur prêcher la bonne nouvelle, de les guérir et de les bénir. Ses prêches, ses actes et ses prédictions étant dignes d’un prophète, ses contemporains (colons et autochtones confondus) l’ont ainsi considéré comme tel ; tandis que lui-même Papa Simon KIMBANGU n’avait cessé d’affirmer être « Ntumua ya Yisu Klisto » c’est-à-dire « l’envoyé de Jésus-Christ ».
Mais curieusement, de 1959 au début des années 90, l’église kimbanguiste fut enregistrée dans les annales de l’administration coloniale belge, congolaise et zaïroise sous l’appellation de l’« Eglise de Jésus-Christ sur la terre par le Prophète Simon KIMBANGU ». Aujourd’hui, on se rend bien compte que c’était par pure stratégie, car le moment n’était pas encore arrivé de révéler au monde que : Papa Simon KIMBANGU était le Saint-Esprit promis par Jésus-Christ. Cela n’a d’ailleurs été fait officiellement qu’en septembre 1991 après la cérémonie de la réhabilitation politique de Papa Simon KIMBANGU.

Désormais, on peut clamer haut et fort que Papa Simon KIMBANGU est réellement le Saint-Esprit, car son auto-résurrection, son ascension et ses différentes manifestations d’au-delà de la mort (pour ne citer que cela) sont autant de preuves irréfutables, qu’il est plus qu’un prophète et donc Dieu.

Jusque-là, on n’a fait que dépoussiérer la question selon laquelle « pourquoi Papa Simon KIMBANGU n’est pas un prophète ? ». Maintenant, on va essayer d’y répondre et il y a en vérité beaucoup à dire à ce sujet, mais on va se contenter de trois arguments d’autorité. A savoir : les réincarnations de Papa Simon KIMBANGU, ses manifestations ou apparitions post-mortem, et les similitudes entre lui et Jésus-Christ.

Les réincarnations avec ou sans mort préalable.

Contrairement à une certaine opinion majoritairement répandue, l’incarnation et la réincarnation ne sont pas l’apanage des philosophies orientales telles que le bouddhisme ou l’hindouisme. Ces notions sont aussi chrétiennes dans la mesure où la bible y fait clairement allusion. En effet, dans l’ancien testament, le prophète Esaïe parle bien de l’incarnation de Jésus-Christ au chapitre 9 et au verset 5, c’est-à-dire du revêtement par l’esprit du corps humain. Dans le nouveau testament, Jésus-Christ lui-même confirme la réincarnation d’Elie ne la personne de Jean Baptiste (Matthieu 17 : 10 à 13).

En fait, cela se passe plusieurs années après que le prophète Elie ait été enlevé de la terre vers le ciel (2 Rois 2 : 9 à 11). Cet enlèvement est humainement assimilable à la mort, puisque Papa DIANGIENDA KUNTIMA a toujours dit que : « Rien de ce qui est terrestre ne peut aller au ciel ». Même Jésus-Fils, le Fils de Dieu n’a pu y accéder avec son corps matériel, il a d’abord fallu qu’il ressuscite avant d’y aller avec un corps non pas charnel mais spirituel. Et à plus forte raison Elie qui n’était qu’un simple prophète ?
En règle générale, la réincarnation n’intervient qu’après la mort, c’est-à-dire que ce n’est qu’après avoir quitté le premier corps que l’esprit peut renaitre ensuite dans un autre. Malheureusement, excepté quelques rares cas, Dieu fait en sorte que les personnes réincarnées ne se souviennent pas de leur existence antérieure.

La première réincarnation de Papa Simon KIMBANGU est exceptionnelle parce qu’elle a eu lieu de son vivant, c’est-à-dire sans qu’il y ait eu au préalable mort d’homme. En 1910, Papa Simon KIMBANGU âgé d’à peine 23 ans prédit qu’il renaitrait en 1918. D’aucuns crurent qu’il allait d’abord mourir pour renaitre ensuite. Mais, alors qu’il était encore en vie, son épouse mama Muilu Kiawanga Nzitani Marie accoucha le 22 mars 1918 de Papa DIANGIENDA KUNTIMA. Enfant, ce dernier ne parvenait pas à enlacer son père, qui lui dira qu’il ne pouvait s’embrasser soi-même. Sa mère, elle, le consola en le rassurant tout simplement, qu’un jour il comprendra pourquoi il ne pouvait enlacer son père. C’est finalement papa Kumbesa, frère de Papa Kuyela, qui expliquera à Papa DIANGIENDA KUNTIMA pourquoi il n’était jamais parvenu à embrasser Papa Simon KIMBANGU. C’est également lui qui confirmera à Papa DIANGIENDA KUNTIMA qu’en 1910 son père avait prédit qu’il renaitrait en 1918, l’année où il est venu au monde. Ce qui sous-entendait que lui et ce dernier étaient spirituellement une seule et même personne.

Entre 1950 et 1951, pendant que Papa Simon KIMBANGU était encore en prison, les épouses de ces trois fils se retrouvèrent toutes enceintes. Devant cet état de fait, la prédication de Papa Simon KIMBANGU ne se fit pas attendre : s’il naissait d’elles un petit garçon, ce sera lui qui reviendrait de nouveau parmi nous. Tout kimbanguiste sait de mémoire que Papa Simon KIMBANGU KIANGANI naquit le 12 octobre 1951 à Nkamba, à l’instant même où mourait à Elisabethville (actuel Lubumbashi) son grand-père Papa Simon KIMBANGU. N’en déplaise aux détracteurs de cette vérité historique, l’actuel chef spirituel et représentant légal de l’église kimbanguiste est bien né le 12 octobre 1951 sous le nom de Simon KIMBANGU ; le post-nom « KIANGANI » n’est qu’un ajout tardif, c’est-à-dire un corollaire de la politique de l’authenticité initiée dès 1971 par le président Mobutu. Elle consistait à remplacer tous les prénoms chrétiens par des post-noms typiquement africains.

Ce qu’il y a de spécial dans ces deux réincarnations de Papa Simon KIMBANGU, c’est le fait qu’il les avait annoncées lui-même de son vivant. Dans la tradition biblique, aucun prophète n’a pu renaître deux fois de suite tout en prédisant ses futures renaissances.

Manifestations post-mortem (visions, songes ou apparitions en chair et en os)

La liste des prophètes bibliques, aussi bien mineurs que majeurs, est tellement longue que l’on ne peut tous les citer ici. Peu importe la période et le lieu où ils ont prophétisé, aucun d’eux n’a eu à se manifester de jour ou de nuit, matériellement ou spirituellement, au-delà de la mort. Pourquoi ? Parce que la mission d’un prophète est limitée dans le temps : elle commence souvent par l’appel ou vocation et se termine naturellement par la mort. On peut beau lire l’ancien testament et le nouveau testament du début à la fin, il n’existe aucun passage biblique relatant l’histoire d’un prophète décédé, qui apparaitrait çà et là dans le monde en songe, en vision ou en chair et en os.
C’et vrai que lors de sa transfiguration (Luc 9 : 29 à 33), Jean, Jacques et Pierre virent Jésus-Christ dans sa gloire s’entretenir avec Moïse et Elie ; mais ces derniers ne s’étaient pas manifestés d’eux-mêmes parce qu’ils n’en avaient pas le pouvoir. Dieu seul est capable de s’auto-ressusciter et de se manifester dans le temps et dans l’espace, partout où bon lui semble.

L’arrestation et l’incarcération de Papa Simon KIMBANGU avaient permis de comprendre qu’il avait réellement le don d’ubiquité. En effet, pendant qu’il était en prison à Elisabethville, il fut arrêté plusieurs fois de suite dans plusieurs localités du Congo-belge, alors qu’il ne s’était pas échappé une seule fois. Mort, Papa Simon KIMBANGU est auto-ressuscité avant d’apparaître en chair et en os un peu partout (Léopoldville, Kinkole, Lowa, Koundzoulou, Mukenzi…). Depuis son auto-résurrection, Papa Simon KIMBANGU continue de se manifester jusqu’à ce jour aussi bien en songe, en vision et en personne, à la fois auprès des kimbanguistes et des non kimbanguistes. Le 17 mars 1978, alors qu’il était encore chrétien catholique, papa David Wabeladio Payi reçut l’appel divin de Papa Simon KIMBANGU. Ce dernier lui intima d’ailleurs l’ordre d’aller à Nkamba se baigner dans la source sacrée parce qu’il devait recevoir une mission spéciale pour la race noire. Celle-ci aboutira finalement à la découverte de l’écriture négro-africaine communément appelée « Mandombe ». Il ne s’agit là que d’un exemple parmi tant d’autres.

Similitudes événementielles entre Papa Simon KIMBANGU et Jésus-Christ.

Il existe beaucoup de points communs entre ces deux personnages, mais nous n’en citerons que quelques uns.
• L’avènement de l’un et de l’autre fut prédit aux peuples au sein desquels ils naquirent respectivement. La venue de Jésus-Christ avait été annoncée entre autres par le prophète Esaïe (9 : 5) et celle de Papa Simon KIMBANGU par la prophétesse Nsimba Kimpa Mvita (bien avant qu’elle ne soit brûlée vive sur un bûcher dans l’ancien royaume Kongo).

• Jésus-Christ est mort le 6 avril de l’an 33 sur le mont Golgotha, tandis que Papa Simon KIMBANGU, lui, a commencé son ministère à Nkamba le 6 avril 1921.


• Après sa mort, Jésus-Christ s’est auto-ressuscité avant d’aller visiter ses disciples, qui vivaient reclus dans Jérusalem par crainte des juifs. Le 12 octobre 1951 Papa Simon KIMBANGU mourut à Elisabethville. S’étant lui aussi auto-ressuscité, il s’est manifesté en chair et en os en plusieurs endroits. Il a passé exceptionnellement une semaine (du 29 juillet au 5 août 1952) à Lowa auprès des relégués kimbanguistes.

• De sa naissance au commencement de son ministère, Jésus-Christ vécut dans l’anonymat pendant 30 ans durant . Fait curieux ! Il s’est passé également 30 ans entre le verdict du tribunal militaire de Thysville (Mbanza Ngungu) et la mort inopinée de Papa Simon KIMBANGU à Elisabethville (Lubumbashi).


• Parmi tous les miracles qu’il avait opérés au nom de Jésus-Christ, il y en a un qui n’a cessé d’étonner. Il s’agit de la résurrection de Dina, une jeune fille morte à plusieurs kilomètres de Nkamba et dont le corps n’est arrivé sur place qu’après trois jours de marche, dans un état de décomposition avancée et avérée. Cela nous rappelle le fameux miracle opéré par Jésus-Christ, qui avait en son temps ressuscité son ami Lazare mort lui aussi trois jours avant son arrivée.

• Aux juifs qui lui demandèrent « comment lui qui n’avait pas encore 50 ans pouvait connaître Abraham qui était déjà mort ? », Jésus-Christ répondit : « En vérité, en vérité, je vous le dis, qu’avant qu’Abraham fut, moi je suis » (Jean 5 : 8). Dans un contexte tout à fait différent, à l’âge de 10 ans, Papa Simon KIMBANGU dira à son propre père : « qu’avant que ce dernier fut, lui existait déjà ».

• Un jour, Jésus-Christ demanda à ses disciples de le précéder à Capernaüm. Ces derniers choisirent d’y aller par les eaux de Tibériade au moyen d’une barque. Le soir venu, Jésus-Christ les rejoignit en marchant sur les mêmes eaux et lorsque les disciples le virent, ils poussèrent des cris d’effroi croyant voir un fantôme. A Lutendele, enfermé dans un fût hermétiquement fermé et jeté ainsi dans le fleuve Congo, Papa Simon KIMBANGU en sortit miraculeusement puis revint aussitôt se livrer à ses bourreaux en marchant sur les eaux. Le même phénomène se répéta à Kindu où, Papa Simon KIMBANGU descendit du bateau qui le transportait pour aller se débarbouiller au beau milieu du fleuve, avant d’y remonter ensuite et d’y reprendre calmement sa place.

Notre conviction en tant kimbanguiste est que Papa Simon KIMBANGU est loin d’être un prophète. Son histoire, sa spiritualité et ses manifestations au-delà de la mort parlent d’eux-mêmes. Dans notre foi de tous les jours, Papa Simon KIMBANGU est Dieu le Saint-Esprit incarné c’est-à-dire, l’égal de Dieu le Père et Dieu le Fils. Il appartient donc à ceux qui réfutent cette affirmation de nous prouver le contraire.