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LE JOUR OÙ MOI KIMBANGU, JE DIRAI « AMEN » !


Photo: Papa Simon Kimbangu. Kimbangu veut dire: révélateur des choses cahées

Afrique ! Je t’ai sortie du ruisseau de larmes de servitude,
A mon corps défendant, je t’ai extraite de la boue mouvante,
De l’avilissement ; j’ai mis fin à ton errance par ma mansuétude.
Chaque maillon de chaîne a entravé l’essor d’une race dépendante.
Pour toi, sous les affres du calvaire, j’ai suivi le long chemin de la solitude
Et du silence pour faire de toi une Nation rayonnante et triomphante.


Mon dos lacéré par le fouet témoigne de mon amour pour toi.
Ma chair en lambeaux a été la forte rançon de l’intolérance pour te libérer
De plusieurs siècles d’asservissement. Mais, incrédule, as-tu cru en moi ?
Mon nom KIMBANGU est si onéreux que si tu ne parviens pas à en sonder
La profondeur significative, aucune armature ne soutiendra ta foi.
Je t’ai appelée « KONGO » car la ramification de ta racine tendra à fédérer
Les peuples perdus de la tour de Babel ; pour unifier, tu en es la courroie.
M’as-tu écouté quand je t’ai exhortée à la persévérance dans mon plaidoyer ?


Terre de l’humanité, as-tu rempli ton devoir de transmission de l’histoire
Afin que vive à jamais le testament de mes ultimes recommandations
A Mbanza-Nsanda, le 10 septembre 1921 ? Il n’y a pas de date butoir
Pour mes enseignements qui sont éternels ; préserves donc tes convictions.
« Kongo dia ntotela », le cycle de la réhabilitation sera une phase exutoire.
L’ombre du bannissement sera vaincue avec une inflexible détermination.


Mon œil ouvert scrute ; fermé, il œuvre pour la résurrection du corps céleste.
As-tu entendu les décibels de mon cri à Mbanza-Ngungu, somme d’injustices ?
Pour toi, j’ai accepté l’hypothèque de ma vie pour trente ans de jours funestes.
Pour t’anoblir, peuple noir, les outrages subis par ma personne font préjudice.
En échange, tu ne me témoignes que dénigrement, calomnies et tout le reste.
Je suis venu, j’ai vécu et je vivrai au cœur des nations à l’équilibre factice.
L’union indissoluble cultive l’amour ; il ne faudrait pas qu’on t’en déleste.
Afrique, berce au creux de tes bras, tous les continents dont tu es la matrice.


Le jour où moi, KIMBANGU, je dirai « AMEN ! », les aiguilles du temps
Suspendront leurs incessants cliquetis sur le cadran rythmique de la vie,
Les clairons et les trompettes des séraphins seront levés, tout en chantant
De concert avec la nuée d’autres anges, des notes gracieuses de mélodies,
Exaltant : « Hosanna KIMBANGU ! ». Ma main frappera les impénitents
Car je ne pardonnerai plus, Afrique, Amérique, Asie, Europe, et Océanie !





Paix et miséricorde en Papa Simon KIMGANGU
le Saint-Esprit


Maman Gigi
(rimes avec vers croisés)