N'est pas Chef Spirituel de l'Eglise Kimbanguiste qui veut ! Partie 1
Ici-bas, sur la terre des hommes, chaque institution est chapeautée par un chef qui oriente, décide et supervise. En tant qu'institution, l'E.J.C.S.K (1) est dirigée par un chef spirituel assisté de deux adjoints, c'est-à-dire de deux chefs spirituels adjoints. Tel était le schéma classique en vigueur jusqu'au matin du 26 août 2001. Ce jour-là, les petits-fils de Papa Simon KIMBANGU avaient décidé d'imposer à l'église toute entière une nouvelle formule baptisée 26=1; c'est-à-dire un chef spirituel et représentant légal secondé par 26 adjoints. Contrairement à la vision claire du spiritualat mise en oeuvre par leurs pères (Papa Kisolokele, papa Dialungana et Papa Diangienda) pendant trois décennies et correspondant ainsi à la vieille formule dite 3=1 c'est-à-dire un chef spirituel plus deux adjoints; eux, ont cru bon de se ménager chacun une petite place au sommet de l'E.J.C.S.K. Comme si avoir le sang de Papa Simon KIMBANGU suffit amplement pour être chef spirituel attitré. Franchement, ce serait trop facile et peut-être un peu trop beau.
Avoir le sang de Papa Simon KIMBANGU est une chose, mériter le prestigieux fauteuil de chef spirituel de l'E.J.C.S.K en est une autre. La famille de Papa Simon KIMBANGU et l'église qu'il a érigée sont deux choses différentes qu'on ne peut mélanger. A Dieu ce qui est à Dieu, à César ce qui est à César. D'ailleurs en 1921, bien avant de commencer son ministère, Papa Simon KIMBANGU avait informé sa famille qu'il avait reçu du Christ une grande mission à laquelle il allait désormais se consacrer et par conséquent que celle-ci ne le cherche. Le Révérend Abialo y voit une véritable ligne de démarcation entre la famille et l'église(2). C'est d'ailleurs là que réside toue l'importance des résolutions de Nkamba qui ont fait tant couler beaucoup d'encre et de salive: rappeler aux petits-fils de Papa Simon KIMBANGU et à tous les kimbanguistes fanatiques que la réelle séparation de l'église et de la famille.
Ce jour-là, 26 août 2001, dans le vaste temple de Nkamba plein de fidèles venus des quatre coins du monde, on attend de voir le tout nouveau chef spirituel et représentant légal de l'E.J.C.S.K. En effet, il fallait bien combler le vide béant occasioné par la mort de sa grandeur Papa Dialungana Kiangani Paul Salomon, deuxième fils de Papa Simon KIMBANGU dans l'ordre de naissance et dernier à être rester en vie. Du vivant de ses deux frères, il était chef spirituel (deuxième adjoint) derrière Papa Kisolokele (chef spirituel 1er adjoint) et Papa Diangienda chef spirituel attitré de 1959 à 92. Après la mort de ses deux frères (l'aîné et le cadet)survenue en 1992, la logique a voulu qu'il devienne de plein droit chef spirituel et représentant légal de l'E.J.C.S.K, fonction qu'il a exercé de 1992 jusqu'à sa mort le 16 août 2001. En principe, aucun doute ne planait sur l'identité du futur remplaçant de Papa Dialungana à la tête de l'église. Étant donné que tout le monde savait d'avance que le deuxième chef spirituel avait plus ou moins réglé de son vivant le problème de sa succession, il ne devait donc pas y avoir l'ombre d'une surprise ni un éventuelle suspens. Instauré dès 1921 par lui-même Papa Simon KIMBANGU, il existe une vieille tradition successorale entérinée par Papa Diangienda (3) qui veut que le chef spirituel en fonction désigne son futur successeur. Normalement, rien ne l'oblige à le faire connaître avant l'heure, mais comme " l'homme est le témoin privilégié de Dieu et vice versa" et "que Dieu ne fait rien sans avertir son peuple", quelques rares privilégiés sont toujours prématurément au courant de la confidence. Calquée sur la modèle biblique, la désignation du chef spirituel de l'E.J.C.S.K se fait exclusivement au sein de la progéniture de Papa Simon KIMBANGU (Statuts de l'E.J.C.S.K modifiés en 97, revus et corrigés en 2007). Parmi les petits-fils de Papa Simon KIMBANGU, sa grandeur Papa Dialungana avait choisi comme potentiel successeur Papa Simon KIMBANGU KIANGANI et les kimbanguistes dans l'ensemble n'étaient pas contre ce choix. En effet, celui qu'on appelait affectueusement Papa Siros, à cette époque-là, avait réellement le profil moral et spirituel requis pour poursuivre l'œuvre grandiose commencée par son grand-père en 1921. D'ailleurs, le fait que Papa Dialungana l'ait appelé à ses côtés dès 1996, lui ai confié pendant près d'une année la gestion matérielle et spirituelle de Nkamba, l'a mandaté à accomplir des missions d'une très grande importance spirituelle, l'ai autorisé à officier la cérémonie de la sainte cène à Nkamba étaient déjà des signes prémonitoires d'un destin fort exceptionnel. Sans oublier également le fait qu'il est né le 12 octobre 51. Ce jour-là, 26 août 201, c'est justement lui qui fut présenté à l'assemblée des fidèles en qualité de troisième chef spirituel et représentant légal de l'E.J.C.S.K. A l'énoncé de son nom, malgré la solennité de la cérémonie et le calme qui a toujours régné dans le majestueux temple de Nkamba, les fidèles très enthousiasmés ne se sont privés d'exprimer haut et fort leur allégresse au nouveau chef spirituel et représentant légal. Toutefois, deux erreurs graves commises sciemment par les petits-fils de Papa Simon KIMBANGU méritent d'être signaler. La Première. Ils se sont arrogé le droit de présenter eux-mêmes aux fidèles kimbanguistes leur frère et chef spirituel au détriment des ba mbuta (4). A quel titre l'ont-ils fait et en veru de quoi ? Cette façon de faire est contraire à la logique biblique et à la sagesse qui a toujours caractérisé nos trois Papa. Lire dans Deutéronome 31: 7 à 8, 1 Samuel 10: 1 à 10 et 1 Rois 1: 32 à 35). Une chose est vraie: cet acte à la fois volontaire et consciente avait pour objectif de faire passer en douceur l'étrange configuration de 25 chefs spirituels savamment imaginée par eux-mêmes, au mépris de la recommandation manifeste de Papa Dialungana de confier la direction de l'église à un triumvirat: un chef spirituel qui n'est autre que Papa Simon KIMBANGU KIANGANI secondé par deux chefs spirituels adjoints nommément déjà désignés. Il s'agit de papa Armand Wabasolele DIANGIENDA (chef spirituel 1er adjoint) et de papa Salomon KISOLOKELE Kiangani Solo (chef spirituel 2e adjoint). Voilà donc la vraie photo de ceux qui étaient destinés à diriger l'église kimbanguiste en ce début du 21e siècle. Malheureusement le jour J, au lieu de se conformer à la volonté de leur père, les deux précités se sont rangés derrière la majorité qui rêvait dans son en semble d'un strapontin derrière le chef spirituel. A vrai dire, la configuration 26=1 est une grande première mondiale car nulle part ailleurs, on n'a vu s'appliquer dans un quelconque état, dans une quelconque entreprise ou encore dans une quelconque église une telle absurdité. C'est bien ça la deuxième erreur qu¨'il nous importait de souligner. A SUIVRE...
1. E.J.C.S.K : Eglise de Jesus Christ sur la terre par son envoyé spécial Simon KIMBANGU.
2. Révérend Abialo Benjamin, Les cahiers du CCRK N° 1 Janvier-Fevrier 2006, page 7 (Cellule Culturelle de Recherche Kimbanguiste. Brazzaville, Congo)
3. Question: Il y a une question que les observateurs du kimbanguisme se posent mais qui n'est pas, selon vous, un vrai problème; c'est la question de votre succession. Alors, qui sera votre successeur ?
Réponse de Papa Diangienda: L'église kimbanguiste a trois chefs spirituels. Si je meurs aujourd'hui, il y aura soit le premier ou le deuxième chef spirituel qui me succédera.
Question: Qui succédera au dernier ? Réponse de Papa Diangienda: Je crois que cette question trouvera mieux sa réponse avec celui qui sera là. Cf: Pierre Lembi Dilulu La mort de Simon KIMBANGU Page 79. œuvre inédite. 1989.
4. Ba mbuta: les anciens.
_________________ Bobangi bua Njambe ezali ebandeli ya mayele.
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