Les archives du forum "Masolo mua bondeko"

Forum créé le 17/3/2004 11:13 et administré par Webmaster kimbanguisme.net

Titre: Comment sauver le Kimbanguisme ? 
Date: 6/5/2004 13:35
Nom: Nduku-Fessau Badze
Email: febandz@hotmail.com
Région: Suisse
Site web:  
Message: En faisant écho à la réaction claire, compréhensive de Tony; je voudrais, dans le souci d'échanger objectivement de manière à anticiper le retour de la paix au sein de la Grande famille spirituelle l'Eglise kimbanguiste (GFSEK) apporter quelques éléments d'appréciation ci-après au débat:

1) Notre Eglise, l'Eglise de Jésus-Christ sur la Terre par son Envoyé Spécial Simon Kimbangu (EJCSK) appartient à toutes les personnes qui la constituent. Cette oeuvre réalisée par les nôtres – par nos parents, dans le contexte douloureux de la domination coloniale, pour avoir été éjectés (chassés) par les « églises de missions chrétiennes » issues de « l'Evangélisation coloniale », n'est pas « la propriété privée » d'un « groupe de privilégiés », qui s'arrogeraient le droit et les pouvoirs arrogants en vue de faire leur loi au sein de l'Eglise, au sein de la Grande famille chrétienne l'Eglise kimbanguiste (GFCEK).

2) Est-il besoin de rappeler qu’au sein de notre Eglise, la « famille biologique de Ntumwa Papa Simon Kimbangu » (FBNPSK) ; le Ntumwa de la part duquel nous nous reconnaissons tous,, oui, cette famille qui étale ses contradictions au grand jour aujourd’hui, fait, elle aussi, partie intégrante de notre Grande famille du Kimbanguisme. Autant préciser que tous les héritiers biologiques, ce que j'ai appelé ailleurs « la progéniture biologique de Ntumwa » (PBN), ce qui revient à dire la même chose, sont, de part leur position au sein de notre Eglise, à la fois les « héritiers biologiques » et « les héritiers spirituels de Ntumwa Simon Kimbangu (HSNSK);

3) Or – et pour peu que l'on soit cohérent, lucide –, ce qui mous réunit toutes/tous au sein de la Grande famille spirituelle l'Eglise^kimbanguiste (GFSEK), à mon humble avis, ce n'est strictement pas tant une appartenance quelconque à la filiation à la famille biologique de Papa Simon Kimbangu. Que non. Pour éviter la confusion sciemment entretenue, je précise que les différentes populations qui se reconnaissent en la personne ainsi que dans l'Oeuvre monumentale initiée par le « Ngunza Njambe », Papa Simon Kimbangu, font indistinctement partie de ce qu'il convient d'appeler « les héritiers spirituels de Ntumwa Simon Kimbangu" (HSNSK).

4) Etre héritier/héritière spirituel de Ntumwa n'a strictement rien à voir avec une quelconque « filiation biologique » (FB). Ce sont plutôt, celles et ceux qui par l'acte libre, clair et volontaire de leur foi ont consciencieusement adhéré au sein de l'Eglise kimbanguisme, afin que, de part leurs convictions les plus intimes, être porteurs du « message de conscientisation du Kimbanguisme libérateur » (MCKL) dans l'opacité de la trame actuelle de notre existence. « Etre des ambassadeurs de Ntumwa de part le monde, si et si seulement, aujourd’hui, ce mot « ambassadeur » signifie encore quelque chose de crédible pour nous Kimbanguistes ! car, il est vrai qu’entre certains slogans hautement entretenus et nos comportements, les comportements et les mentalités de certains Kimbanguistes, l’écart, eh ! oui, l’écart est franchement vertigineux !

5) Cette prise de conscience d'appartenir à une « Communauté de foi » (CF) qui a une mission particulière pour nous et pour les monde devrait, dans le contexte de notre crise multiforme actuelle, aider les Kimbanguistes aujourd'hui disloqués à cause du « combat fratricide » (CF) qui oppose, déchire les héritiers biologiques de Ntumwa à retrouver la voie de la raison ; la voie que, dès l'aube du Kimbanguisme libérateur, le Ntumwa, sa Vénérable épouse, Maman Marie Muilu Kiawanga ainsi que leurs trois fils qui furent tous nos leaders spirituels incontestés nous ont indiquée. Cette voie est celle de l'unité.

6) C'est une évidence élémentaire à la portée des nourrissons de reconnaître qu'une famille, toute famille humaine suppose la présence des personnes différentes ayant chacune des réactions, des humeurs différentes. En tout cas, vus dans cette optique, les descendants de la famille biologique de Ntumwa, qui ne sont pas des « extra-terrestres », sont naturellement marqués, eux/elles aussi, par ces traits humains communs, ces traits qui déterminent tous les fils d'Adam (homme). Autant dire qu'ils/elles sont « aussi » des êtres humains.

7) A la lumière de ce qui précède, il est permis de dire ceci : que la « famille biologique » et/ou la « progéniture biologique » de Ntumwa soit visiblement aujourd'hui marquée par une crise effroyable, il est de notre devoir, nous Kimbanguistes, à cause de la solidarité spirituelle qui nous lie intimement à cette famille, de tout mettre en oeuvre afin de les y aider sans aucune condescendance à refonder paisiblement la cohésion de leur « likanda » désarticulée pour différentes raisons discutables, notamment la conquête de pouvoir. Ici, je crois, l'Eglise kimbanguiste a la lourde responsabilité de ne jamais épargner aucun effort, afin que nos frères et soeurs dans le Seigneur puissent sans délai, prioritairement, « remettre en valeur » les enseignements de haute portée spirituelle et humaine que nous avons hérités de Ntumwa.

8) Qu'il ne se trouve pas – comme c’est malheureusement le cas actuellement – au sein de l'Eglise kimbanguiste, au sein de la Grande famille spirituelle Eglise kimbanguiste (GFSEK), certaines personnalités qui, pour une « affaire de la politique de ventre" », profitent cyniquement du climat douloureux qui ternit l'image de la famille biologique de Ntumwa, afin de perpétuer sans états d'âme la crise qui a déjà atteint des proportions non moins inquiétantes. Bien sûr que cette crise que nous déplorons profite à certaines personnes, elle constitue leur raison de vivre. Raison pour laquelle, elles ne cessent de tirer de ficelles afin de maintenir le statu quo : ndoki, sorciers au diable !

9) Nulle n'a besoin d'être magicien pour dire que dans l'état actuel de la situation qui prévaut au sein de notre Eglise, il y a effectivement des « personnes connues » et bien identifiées, surtout parmi certaines personnalités qui ont une audition favorable auprès des « Bana ya Papas », comme on dit : ces personnes continuent d'actionner non sans quiétude la touche sensible de discordance, d'antagonisme entre nos frères et sœurs – Ban aya Papas – déboussolés en faction rangées à cause d'une « question de pouvoir » ! Il n’y a plus rien à cacher : tout est connu !

10) Ce qui est arrivé au sein de cette famille importante dans la vie de notre Eglise, est plus qu’un simple drame dont toute personne responsable ne saurait jamais minimiser. Il s’agit ici d’une question de vie ou de mort… Il n’y a pas ici à exposer la blancheur de ses dents dorées, à mois d’être véritablement, profondément inconscient et irresponsable.

11) Face à ce drame, et pour nous libérer audacieusement de cette situation sclérosante, puante et honteuse : je crois pouvoir dire que continuer d'attiser le conflit, en s'arrangeant paisiblement derrière les « factions en conflit ouvert », au contraire, nous les chrétiens kimbanguistes, devrions sans plus tarder, initier certaines réflexions capables de rapprocher les différentes parties de la famille biologique de Ntumwa. En effet, vue humainement à travers les événements douloureux qui la secouent, cette famille n'est pas moins spirituellement malade ! Il faut amorcer la réflexion et créer les « cadres de dialogue fraternels » au sein de notre Eglise en lambeaux ; il faut le faire de manière courageuse, audacieuse dans le souci de panser toutes les blessures infligées de part et d’autre.

12) Enfin, comme Monsieur Tony l'a dit sans complaisance, il faudrait que de leur côté aussi, celles et ceux que nous ne cessons d'appeler affectueusement « ban aya Papas », les « enfants des Papas », – « qui ne sont plus des gamin-e-s » –, devant se laisser facilement instrumentaliser et/ou manipuler pour x raisons,
-ne laissent plus jamais perdurer cette situation qui lamine la vie de notre Eglise;
-qu’ils/elles sachent impérativement qu'ils/elles ne doivent plus se contenter des honneurs que certains hypocrites leur rendent, les empêchant du coup de reconstituer « le noyau symbolique » leur famille qui a encore un rôle noble à jouer au sein de l'Eglise kimbanguiste;
-qu'ils/elles sachent que « leurs incohérences insupportables » – qui assombrissent l’image et le rayonnement de l’œuvre de Ntumwa – ne seront pas éternellement acceptées, mieux « tolérées ».
-qu’ils/elles comprennent, enfin que ce dont l'Eglise kimbanguiste en tant que corps organique, dynamique dans ses élans novateurs, réformateurs à grandement besoin aujourd'hui, c'est précisément d'avoir en son sein et pour son rayonnement : non seulement des « héritiers biologiques de Ntumwa » qui traînent l’Eglise par terre, mais d'être, sans fatalisme démobilisateur, portée par tous les héritiers spirituels de Ntumwa, indépendamment de la couleur du sang qui navigue dans leurs veines.

Cher-e-s ami-e-s, frères et soeurs Kimbanguistes, une parole d’exhortation, avant de terminer : face à la crise qui prévaut au sein de notre Eglise, la crise dont nous sommes à la fois responsables, coupables et/ou victimes ; nous avons tous/toutes la responsabilité de restaurer – dans les limites de nos moins et charismes – « l'unité rompue », « la cohésion trahie et disloquée », « l'harmonie profondément laminée ». Quel chantier en friche ?

A tous/toutes, je dis courage. Ensemble, sans fatalisme, nous pouvons, ici et maintenant, dans « l'esprit kimbanguiste de Kintuadi » (EKK) ramer à contre courant, et – Dieu aidant par sa Main Invisible ! – sauver créativement « notre héritage commun le Kimbanguisme » (NHCK).

La paix du Seigneur soit avec nous tous/toutes.

Salutations fraternelles.


Nduku-Fessau Badze
Fribourg/Suisse
e-mail: febandz@hotmail.com





Réponses à ce message:
Retour au sommaire | Message précédent | Réagir à cet article sur le forum