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Exposition au Musée
royal de l’Afrique centrale à Bruxelles : Simon
Kimbangu ressuscité à travers les bandes dessinées
Le père du kimbanguisme
est désormais immortalisé : des bandes dessinées
racontant sa vie se trouvent maintenant au Musée royal
de l’Afrique centrale à Bruxelles
Kinshasa , 05.01.2005
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Durant
neuf mois, soit du 4 février au 9 octobre 2005,
une exposition des bandes dessinées (Bd) consacrée
au temps colonial au Congo de dessinateur et coloriste
Serge Diantantu sera ouverte au musée royal de
l’Afrique centrale à Bruxelles, en Belgique.
A l’affiche, des planches de la bande dessinée
du tome Sumon Kimbangu : « la voix du peuple opprimé,
mort au bout de 30 années » et du tome 2
« Simon Kimbangu: le triomphe par la non-violence
».
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Initiée
par le musée royal de l’Afrique centrale
et grâce à un dispositif multimédia,
cette exposition tant attendue va sûrement permettre
au public de découvrir librement les dessins qui
retracent l’historique d’un homme qui a été
incarcéré en 1921 et pendant 30 années,
jusqu’à sa mort, dans une cellule de 1,20
m sur 0, 80 m.
Il y découvrira un travail scientifique, un synopsis
que Serge Diantantu a réalisé grâce
aux faits réels des événements de
La période coloniale qui a bouleversé tout
un peuple. Une telle expression graphique ne peut s’exprimer
qu’à travers un artiste de Bd averti et imprégné
de la culture africaine. Toutefois, l’on notera
que cette démarche fait suite à une demande
express d’une institution royale qui a colonisé
le Congo et condamné Simon Kimbangu à une
valeur historique et politique non négligeable. |
Par ailleurs, l’exposition de Bruxelles qui met
en relief le deuxième tome tend à illustrer que
la démarche de conscientisation de l’auteur et
de l’éditeur pourrait provenir du fait que les
synthèses chronologiques des Bd ne contiennent aucun
fait non conforme à l’histoire. Le premier tome
« Simon Kimbangu: la voix du peuple opprimé: 30
ans d’emprisonnement », rappelle-t-on a été
sur le marché en 2002. Plusieurs coupures de presses
européennes, reportages et émissions radiophoniques
et télévisées avaient salué cette
publication de l’auteur, coloriste, créateur et
dessinateur congolais évoluant en Belgique, Serge Diantantu.
Pour la petite histoire, Simon Kimbangu, dont
le nom signifie: Celui qui révèle les choses
cachées, est né à Nkamba, petit village
du Kongo-Central, le 12 septembre 1887. Il fait ses études
primaires à la mission protestante de Ngombe-Lutete.
A partir de 1910, Simon Kimbangu commence à entendre
l’appel de l’esprit de Dieu qui lui demande de
paître son troupeau.
Le 12 Septembre 1921, Kimbangu est arrêté
puis transféré à Thysville (Mbanza-Ngungu)
où il est sommairement jugé et condamné
à mort. Mais peu après, le roi de Belges, Albert
1er commue cette peine en prison en vie. Le prophète
Kimbangu est alors acheminé, manu militari, à
Elisabethville (Lubumbashi) où il passera 30 ans dans
une minuscule cellule de 80 cm sur 1,20 m, sans aération
et sans conditions hygiéniques appropriées.
Le 12 octobre 1951, après avoir
dit ses adieux à ses gardes et à ses co-détenus,
il frappe trois coups de poings sur les côtes droite
et gauche, puis s’étant allongé sur sa
couverture placée à terre. Il meurt paisiblement
non sans avoir au préalable prophétisé
des épreuves terribles pour la Belgique et l’Occident
dans les futurs…
Dieu Merci MONGA | Le Potentiel
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