Le
Kimbanguisme a, depuis son origine, suscité un
intérêt littéraire considérable,
aussi bien de la part des théologiens que du côté
des sociologues et des historiens. Cependant, l'abondante
littérature publiée à ce jour s'est
révélée en général
contreproductive. Cela ne résulte pas uniquement
du fait qu'elle est à quelques exceptions près
l'œuvre d' «outsiders», dont bon nombre
n'ont pas fait mystère de l'hostilité qu'elle
leur a inspirée. Le biais a surtout son origine
dans les conditions de persécution dans lesquelles
le Kimbanguisme a évolué pratiquement jusqu'à
la fin de l'ère coloniale. Cette situation n'a
pas permis aux «chercheurs de bonne volonté»,
s'il en fut, d'effectuer leurs recherches dans des conditions
qui permettraient une analyse scientifique, donc impartiale,
des faits.