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                |  |  | Entretien 
                  avec Son Eminence Simon Kimbangu Kiangani, chef spirituel de 
                  l’Eglise kimbanguiste - Plaidoyer pour un monde plus spirituel 
                  et plus humain 
 
 
                     
                      |  | C’est 
                        à Nkamba, nouvelle Jérusalem, berceau du 
                        kimbanguisme et siège international de l’Eglise 
                        de Jésus Christ sur la Terre par son envoyé 
                        spécial Simon Kimbangu (EJCSK), appelé Eglise 
                        kimbanguiste, en République démocratique 
                        du Congo, que nous avons rencontré Son Eminence 
                        Papa Simon Kimbangu Kiangani, Chef spirituel et Représentant 
                        légal. Son Eminence Simon Kimbangu Kiangani, qui a bien voulu 
                        nous accorder cet entretien combien poignant sur le devenir 
                        de l’Afrique et du monde, est l’actuel leader 
                        de l’EJCSK, église fondée en 1921 
                        par son illustre grand-père et homonyme Simon Kimbangu. 
                        Les fidèles kimbanguistes croient en lui comme 
                        l’incarnation du Saint Esprit, l’Esprit de 
                        Vérité promis par Jésus Christ, fait 
                        chair (cf. Jean 14 :14-17; 15 :26; 16 : 7-16).
 
 
 |  Etudiantcongolais.com : Quelle est, votre Eminence, l’interprétation 
                  que vous donnez de la situation chaotique actuelle du monde 
                  : les conflits sont récurrents, les calamités 
                  naturelles nombreuses, bref le monde est en ébullition 
                  !?!
 
 Simon Kimbangu Kiangani : 
                  Toutes ces calamités que vous évoquez, ne sont 
                  en fait que la réalisation des paroles prophétiques 
                  de Jésus Christ contenues dans la Bible, qui ont été 
                  très bien relayées en 1921, par Papa Simon Kimbangu. 
                  Ce sont là, des annonces qui interpellent l’humanité, 
                  confirmant ainsi la présence de Dieu sur Terre. Ce sont 
                  des signes du temps, clairement évoqués dans le 
                  livre de Matthieu 24 :4-28. Pour ce qui nous concerne, mon exhortation 
                  est que nous devons faire confiance à Dieu, prier en 
                  permanence, et Dieu saura nous sauver.
 
 La réalisation des prophéties 
                  explique-t-elle la crise et les défections qui ont secoué 
                  l’église kimbanguiste ?
 
 Cette situation est plutôt 
                  liée aux faits plus précis de l’obéissance 
                  et de la soumission à Dieu, ce qui doit caractériser 
                  tout le monde des croyants et des chrétiens. Cela est 
                  du domaine de la foi. La volonté de tout mettre en œuvre 
                  pour la gloire de Dieu et le salut des hommes, doit primer sur 
                  les intérêts individuels. Ceci implique l’humilité 
                  et l’oubli de soi. Nous pouvons pour cela nous référer 
                  aux conseils de l’apôtre Paul. (cf. : 2Timothé 
                  3 : 1-17).
 
 Les fidèles kimbanguistes, 
                  croient en vous comme l’incarnation de votre grand-père, 
                  vous êtes né le 12 octobre 1951 à Nkamba, 
                  au moment où Papa Simon Kimbangu rendait son dernier 
                  soupir en détention à Lubumbashi. Et de nombreux 
                  témoignages des relégués kimbanguistes 
                  incarcérés avec lui, affirment : ‘’que 
                  Papa Simon Kimbangu’’, leur était apparu 
                  le 29 juillet 1952, à Lowa, pour annoncer que : " 
                  Les 4 coins du monde lui ont été accordés 
                  par Dieu, et qu’à l’avenir, il ne restera 
                  plus qu’une seule langue, une seule église, un 
                  seul royaume et un seul Roi ; lui, Simon Kimbangu ". Pouvons-nous 
                  connaître, Eminence, les modalités de la réalisation 
                  de cette prophétie ?
 
 Nous sommes au temps de l’accomplissement, 
                  selon ce qui est écrit : " Le Ciel et la Terre passeront, 
                  mais jamais ne passeront les paroles de Dieu ". La volonté 
                  de Dieu est que tous puissent le connaître, et avoir suffisamment 
                  de discernement pour le comprendre. Car il sera et demeurera 
                  le seul vainqueur, à l’instar des serpents du Pharaon 
                  qui furent avalés par celui de Moïse, il en sera 
                  ainsi. Dieu est maître du monde et c’est lui seul 
                  qui décide. Toute autorité et tout pouvoir viennent 
                  de Dieu.
 
 Certains de vos détracteurs 
                  vous reprochent de ne pas avoir fait de longues études. 
                  Comment alors faites-vous, Eminence, pour coordonner tous les 
                  centres de formation à votre charge et l’Université 
                  Simon Kimbangu, vous qui êtes leader spirituel ?
 
 Vous savez (sourire), très 
                  souvent, les hommes après leur instruction, deviennent 
                  orgueilleux, ignorant que le royaume des cieux n’appartient 
                  pas aux arrogants. Beaucoup sur terre sous-estiment le fait 
                  que Dieu soit la source de toute vie et de toutes connaissances. 
                  Un homme quel que soit son niveau d’instruction, reste 
                  focalisé sur un domaine précis, ce qui n’est 
                  pas le cas de Dieu qui est le maître de toute la connaissance 
                  et du savoir, en totalité. Il faut que l’on se 
                  souvienne que la crainte de Dieu est le commencement de la sagesse. 
                  En ce qui nous concerne, nous poursuivons la voie tracée 
                  par nos prédécesseurs. Papa Simon Kimbangu, le 
                  11 septembre 1921, avait demandé aux jeunes qui voulaient 
                  le suivre de retourner chez eux afin de poursuivre leurs études. 
                  Car l’Afrique et nos pays auraient besoin d’hommes 
                  et de femmes saints de corps et d’esprit, suffisamment 
                  instruits pour présider aux destinés des peuples 
                  noirs et d’Afrique. D’où sa fameuse boutade 
                  : " Le blanc deviendra noir et noir deviendra blanc ".
 
 Que pouvez-vous répondre, 
                  Eminence, à ceux qui disent qu’il est difficile 
                  de concilier le spirituel et l’intellectuel ?
 
 Sur ce, je réitère 
                  ici les paroles de Papa Diangienda (ancien chef spirituel de 
                  l’EJCSK) qui voulait que l’instruction s’acquière 
                  sans autres emballages. A savoir : ne pas recourir à 
                  l’occultisme et au fétichisme. Dieu seul est l’univers 
                  de la connaissance, et c’est lui qui inspire et donne 
                  à chacun selon sa volonté. Le psalmiste ne dit-il 
                  pas que si Dieu ne bâtit la demeure, celui qui s’époumone 
                  pour cette œuvre, travaille pour rien? (cf. Psaumes 127 
                  :1-2). La magie, la sorcellerie, les talismans, les maisons 
                  sécrètes, et autres qui sont souvent utilisés 
                  pour acquérir la connaissance et l’instruction, 
                  nous enfoncent davantage, au lieu de nous donner l’instruction 
                  réelle.
 
 Quel commentaire vous inspire, 
                  Eminence, le phénomène de la fuite des cerveaux 
                  des jeunes africains notamment, vers l’Europe ?
 
 La fuite des cerveaux est un phénomène 
                  que nous déplorons, car elle compromet tous les projets 
                  de développement de l’Afrique. Apprendre, ou approfondir 
                  ses connaissances auprès de ceux qui en savent un peu 
                  plus, n’est pas une mauvaise chose. Seulement, il faut 
                  que nos jeunes comprennent, qu’après avoir appris 
                  et acquis des connaissances, il leur faut revenir en Afrique 
                  pour apporter leur part de contribution dans la gestion et dans 
                  le développement de notre patrimoine commun. Les jeunes, 
                  qui sont aux études aujourd’hui, ne doivent pas 
                  perdre de vue qu’ils seront les décideurs de demain. 
                  C’est à eux qu’incombera la tâche de 
                  transformer positivement nos sociétés. Pour cela, 
                  il suffit qu’ils s’attellent à ne pas perdre 
                  nos valeurs africaines et spirituelles. En plus, qu’ils 
                  se soucient d’associer les connaissances et le savoir 
                  acquis avec l’intelligence et la sagesse qui proviennent 
                  de Dieu.
 
 Quelles sont les suggestions 
                  de son Eminence, pour arrêter ce fléau de la fuite 
                  des cerveaux ? Quel conseil pouvez-vous donner à ce sujet 
                  ?
 
 Ce que je demande à nos 
                  jeunes, c’est de ne pas se plonger dans le désespoir, 
                  et de faire confiance à Dieu. Il faut que nous nous tournions 
                  vers lui, car c’est lui seul qui peut accomplir toutes 
                  les bonnes promesses qu’il a faites pour l’Afrique. 
                  Nous devons faire de Dieu le centre de toutes nos préoccupations, 
                  pour la réussite de tous nos projets, et dans sa grande 
                  miséricorde, il accomplira ses desseins pour une Afrique 
                  digne et prospère.
 Vivons dans l’espérance du bonheur promis par Dieu.
 
 Dans vos adresses aux fidèles 
                  et dans vos prédications vous n’évoquez 
                  pas souvent la question du Sida ? Peut-on en connaître 
                  la cause ?
 
 Sur la question du Sida, notre 
                  action s’inscrit dans le cadre de l’O.N.G kimbanguiste 
                  CKLMA (Commission kimbanguiste de lutte contre la maladie). 
                  Je suis moi-même signataire du plaidoyer des leaders religieux, 
                  pour lutter contre le VIH/SIDA, au sein du Conseil inter confessionnel, 
                  que nous avons créé à ce sujet en République 
                  démocratique du Congo. Mais, je tiens à vous signifier 
                  que le Sida fait partie des fléaux, prophétisés 
                  par Papa Simon Kimbangu en 1921. Il existe pourtant d’autres 
                  calamités plus meurtrières; cependant tout le 
                  monde ne parle que du Sida, et n’oublions pas que Papa 
                  Kimbangu avait prédit d’autres désastres 
                  plus graves.
 
 Papa Simon Kimbangu n’a-t-il 
                  pas prédit aussi les moyens de nous en sortir ?
 
 (sourire) La solution viendra de 
                  Dieu qui agit et travaille dans l’homme. Il faut que les 
                  hommes s’imprègnent de l’esprit de discernement 
                  et d’obéissance à Dieu, et Dieu donnera 
                  la solution. J’insiste, pour affirmer que la solution 
                  ne viendra que de Nkamba.
 
 Propos 
                  recueillis par Josselin KOMBO
 (Avec la collaboration du directeur de la presse kimbanguiste 
                  auprès du chef spirituel : Edmond MAMUNA Mukamuangala 
                  )
 Repère :
 
 Le 6 avril 1921 : Fondation de 
                  l’Eglise Kimbanguiste par Papa Simon Kimbangu. Il est 
                  incarcéré le 12 septembre 1921, par les autorités 
                  coloniales belges, dans le but d’étouffer l’éveil 
                  spirituel qu’il a ainsi provoqué. Un procès 
                  le condamne à mort le 12 octobre 1921, sa peine est commuée 
                  plus tard en prison à perpétuité. Plus 
                  de 150000 personnes subiront le martyre à cause de leur 
                  attachement à lui. Il décède en détention 
                  après 30 ans de captivité.
 
 C’est son épouse Maman 
                  Marie MWILU Kiawanga, mère de ses trois fils (KISOLOKELE 
                  LUKELO Charles, DIALUNGANA KIANGANI Salomon et DIANGIENDA KUNTIMA 
                  Joseph), qui a conduit l’Eglise pendant la période 
                  carcérale de son époux. Elle transmet les règnes 
                  de l’église à son fils Joseph Diaguienda, 
                  un an avant sa mort, survenue le 27 avril 1959.
 
 Depuis le 24 décembre 1959, 
                  date de la reconnaissance officielle de l’Eglise par l’autorité 
                  coloniale belge, jusqu'à sa mort le 8 juillet 1992, Joseph 
                  DIANGIENDA s’attèle à faire connaître 
                  l’église kimnganguiste à l’extérieur. 
                  Il est remplacé par son frère DIALUNGANA KIANGANI 
                  Salomon, à qui l’actuel Chef spirituel son Eminence 
                  Simon Kimbangu Kiangani a succédé, à sa 
                  mort, le 16 août 2001.
 
 Chronique des Chefs spirituels
 
 1921-1958 : Chef spirituelle 
                  Maman Mwilu Kiawanga
 1958-1992 : Chef spirituel Joseph Diangienda Kuntima
 1992-2001 : Chef spirituel Salomon Dialungana Kiangani
 2001 …… : Chef spirituel Simon Kimbangu Kiangani
 
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