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Révision du procès
de Simon Kimbangu: L’Eglise Kimbanguiste n’est pas
demandeuse !
« Des milliers de personnes
s’étaient sacrifiées pour accompagner l’œuvre
salvatrice du Saint-Esprit, incarné par papa Simon Kimbangu.
37.000 familles et 150.000 morts doivent nous interpeller à
chaque fois qu’il y a une quelconque réclamation
à faire. Y a-t-il une réparation possible qui
n’associe tous ces martyrs, morts à cause du kimbanguisme
? »
Le Phare, Kinshasa, 07.07.2010,
22:45
La question de la demande de révision du procès
du prophète Simon Kimbangu, qui serait introduite auprès
de la Cour de Cassation de Bruxelles, était au centre
du point de presse animé le lundi 5 juillet 2010 par
les dirigeants de l’Eglise Kimbanguiste au Centre d’accueil,
sur l’avenue Saïo, dans la Commune de Kasa-Vubu.
En effet, quatre orateurs, le révérend Elebe
Kapalayi (chargé du patrimoine de l’Eglise),
le professeur Matondo (Conseiller administratif du Représentant
légal), le révérend Blaise Muya (directeur
général de la Ratelki), et Nsimba (Conseiller
de questions diplomatiques) sont montés au front pour
décliner la responsabilité de l’Eglise
dans cette démarche « fantaisiste » entreprise
par 19 petits-fils du fondateur Papa Simon Kimbangu. Raison
avancée : l’initiative est inconnue de l’autorité
suprême de l’Eglise Kimbanguiste, Simon Kimbangu
Kiangani, Chef spirituel et Représentant légal
de cette assemblée spirituelle dont le siège
international est Nkamba Jérusalem. «
Papa Simon Kimbangu est un patrimoine universel qui doit être
honoré proprement, sans tirs croisés, sans escarmouches
fantomatiques perpétrées par ceux qui ont pour
seul intention de déstabiliser l’Eglise Kimbanguiste,
de contrecarrer sa bonne marche, de nuire à la personne
et aux actions de son Chef… » a indiqué
le Pr Joseph Matondo, farouchement opposé à
l’initiative des « marginaux
» tendant à semer la confusion dans l’opinion.
Le prof a souligné qu’il est hors de question
d’accepter des initiatives à l’emporte-pièces
par lesquelles des petits-fils
biologiques confondent l’Eglise et la famille.
« Des milliers de personnes
s’étaient sacrifiées pour accompagner
l’œuvre salvatrice du Saint-Esprit, incarné
par papa Simon Kimbangu. 37.000 familles et 150.000 morts
doivent nous interpeller à chaque fois qu’il
y a une quelconque réclamation à faire. Y a-t-il
une réparation possible qui n’associe tous ces
martyrs, morts à cause du kimbanguisme ? »
s’est-il questionné. S’inscrivant dans
la pensée de papa Diangenda, le prof Matondo Biyeye
a conclu que l’arrestation et l’emprisonnement
de l’initiateur de l’Eglise étant dans
le plan de Dieu, toute démarche tendant à sa
réhabilitation doit se faire dans les règles
de la bienséance, de la consolidation des acquis spirituels
pour lesquels il est mort, c’est-à-dire le salut
des âmes, des hommes de toutes les races et de toutes
les couleurs. « L’Eglise Kimbanguiste ainsi que
l’opinion internationale sont conscientes que le procès
de papa Kimbangu était entaché de beaucoup d’erreurs,
un procès expéditif orchestré par la
troïka constituée par le pouvoir colonial, les
commerçants et le clergé, mais cela ne peut
faire commettre à l’Eglise Kimbanguiste les mêmes
erreurs » a clamé le prof.
Autres thèmes exploités durant cette conférence
de presse étaient l’élévation de
Simon Kimbangu au rang de Grand Cordon de l’Ordre national
des héros nationaux et la sortie officielle hier soir
de la Fondation « Simon Kimbangu ». Concernant
le premier point, le révérend Elebe a relevé
que cette décoration est un honneur de la nation tout
entière et du monde. « Cet acte oblige le Chef
légal et tous les Kimbanguistes de remercier le Chef
de l’Etat qui a reconnu le rôle majeur de Simon
Kimbangu comme précurseur de l’indépendance
tant au Congo qu’en Afrique… »
Enfin, sur la Fondation Simon
Kimbangu (FSK), le prof Matondo a déclaré
que l’idée de cette structure créée
depuis le 12 décembre 2009 vient de loin. Déjà
Papa Diangenda avait émis le vœu de voir naître
une structure d’utilité publique. Ainsi, cette
Fondation a une double mission, d’abord soutenir toutes
les actions de développement de la vie de l’homme,
de sa créativité, de son bien-être, de
la défense de sa personne, de ses droits, de son environnement,
etc. Ensuite, soutenir les démarches devant aboutir
à régler tous les problèmes de conscience,
d’éthique et de justice humaine relatifs à
l’emprisonnement de Simon Kimbangu et ses compagnons.
Conformément à son objet social, la FSK axera
ses activités sur les domaines subdivisés en
pôles tels que Œuvres spirituelles et éthiques
; Traditions, Cultures et philosophies africaines ; Recherche
fondamentale ; Coopération universitaire ; Développement
scientifique et technologique ; Economie mixte et développement
durable intégré ; Solidarité et Œuvres
sociales etc.
Tshieke Bukasa
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