A dix jours du début des activités, le comité d’organisation, sous la conduite de son président le professeur Elikia Mbokolo, a tenu à réaffirmer la tenue de cette conférence placée sous le haut patronage du président de la République, et dont les travaux seront lancés le dimanche 24 juillet dans l’après-midi pour se clôturer le 28 juillet, avec en prime un pèlerinage dans la cité sainte de N’Kamba la Nouvelle Jérusalem.

Au sujet de l’implication du chef de l’Etat, le professeur Elikia Mbokolo a dit ceci : « Il était difficile d’ailleurs que nous attendions du chef de l’Etat autre chose que l’acceptation de son haut patronage puisque nous savons tous que l’année dernière, il y a un an exactement, à l’occasion du 50ème anniversaire de l’indépendance du Congo, le prophète Simon Kimbangu a été cité à l’Ordre des héros nationaux Kabila-Lumumba et a reçu à titre posthume la médaille de grand Cordon de cet ordre du reste très fermé ».

Pourquoi une conférence sur Simon Kimbangu ?

Dans ses explications pour justifier la tenue de cette énième conférence sur Simon Kimbangu, le comité d’organisation estime que cette conférence n’est pas de trop. Au contraire, elle est nécessaire parce que c’est non seulement un commencement, mais aussi une sorte d’obligation et de devoir moral pour nous citoyens de la RDC et des pays frères (Congo, Angola et au-delà).

« C’est une sorte d’obligation morale que nous avons à l’égard de Simon Kimbangu », a dit le professeur Elikia Mbokolo. Avant de poursuivre : « Nous ne le voyons peut-être pas suffisamment et la conférence clarifiera ce point. Car Simon Kimbangu est l’un des personnages historiques, non seulement de l’histoire du Congo, de l’Afrique mais de l’Histoire du monde, dans le siècle écoulé qui a été le sien et probablement en remontant dans le temps passé ».

La conférence du 24 au 28 juillet tâchera de démontrer l’importance du rôle joué par cette figure historique de notre pays, de notre continent et de l’Histoire du monde. Les experts discuteront durant la conférence pour savoir les différentes paternités auxquelles les Congolais sont ce qu’ils sont, c’est-à-dire des citoyens libres dans un pays libre. Simon Kimbangu a probablement été l’un des premiers en RDC à dire qu’un jour ce pays sera indépendant, et à dire à ses fidèles ce qu’il fallait faire et comment il fallait le faire pour que les fils et filles de ce pays aient la maîtrise absolue de leur destin.

Mais la raison immédiate à la tenue de la conférence, c’est pour répondre à la demande formulée par l’Eglise le 24 décembre 2009. Alors qu’elle commémorait sa reconnaissance officielle de l’Eglise par le pouvoir colonial belge, Simon Kimbangu Kiangani formulait, à l’attention des scientifiques nécessairement non kimbanguistes, la demande de venir parler dans leurs recherches de Simon Kimbangu.

S’approprier la trilogie kimbanguiste

Ce qui fait que la conférence qui s’ouvre ce dimanche 24 juillet est essentiellement scientifique, à laquelle vont travailler une centaine de savants venus de toute l’Afrique, de l’Europe, des Amériques, des Caraîbes et des Afro-descendants selon les compétences et spécialités.

Et Elikia Mbokolo de préciser : « Depuis un an et demi que l’Eglise nous a donné de travailler sur cette question, elle nous a donné carte blanche, car elle nous fait confiance de parler de Simon Kimbangu, de faire venir qui nous voulons. En fait, l’Eglise voulait apprendre des hommes de science ».

La conférence permet, somme toute, d’avoir une meilleure connaissance sur Simon Kimbangu et le kimbanguisme. Le souhait des organisateurs et que tout Congolais s’approprie la trilogie kimbanguiste : bolingo, mibeko, misala (traduisez amour, respect de la loi et travail) en ces temps où la nation congolaise est à la recherche d’un modèle de développement.