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Analyses, Récits, Poèmes, ...
Pourquoi suis-je KIMBANGUISTE ?
Dans la préparation dont j’ai
fait l’objet pour embrasser la foi kimbanguiste, ces ingrédients
ont été sélectionnés pour que j’intériorise
en moi la disposition qui me mettra en contact avec Dieu. Les
voici :
1. Question : Qui
est Papa Simon Kimbangu ?
- Réponse : Papa Simon
Kimbangu est l’Envoyé de notre Seigneur
Jésus-Christ.
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2. Question : Comment
savons-nous que Papa Simon Kimbangu est L’envoyé
de notre Seigneur Jésus-Christ ?
- Réponse : Notre Seigneur
Jésus-Christ, lui-même, nous a promis
de demander à son Père pour qu’il
nous envoie un autre Consolateur qui fera plus que
Lui (Jean 14, 12-18).
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En vérité, en vérité,
je vous le dis, celui qui croit en moi fera aussi
les œuvres que je fais,
Et il en fera de plus grandes, parce que je m’en
vais au Père ;
Et tout ce que vous demanderez en mon nom,
Je le ferai, afin que le Père soit glorifié
dans le Fils.
Si vous demandez quelque chose en mon nom, je le ferai.
Si vous m’aimez, gardez mes commandements.
Et moi, je prierai le Père,
Et il vous donnera un autre consolateur,
Afin qu’il demeure éternellement avec
vous,
L’Esprit de vérité, que le monde
ne peut Recevoir, parce qu’il ne le voit point
et ne le connaît point ;
Mais vous, vous le connaissez, car il demeure avec
vous, et il sera avec Vous.
Je ne vous laisserai pas orphelins, je viendrai à
vous.
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3. Question : Quelles
sont les œuvres que papa Simon Kimbangu a réalisées
?
- Réponse : Papa Simon
Kimbangu a ressuscité des morts, rendu la vue
aux aveugles, fait marcher les paralytiques, fait
parler les muets ; il a tout réalisé
conformément à la promesse du Seigneur
(Matthieu 8, 1-10).
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4. Question : Depuis
quand existe-t-il ?
Réponse : Il existe depuis
l’éternité (Jean 1, 1-2).
Au commencement était la parole, et la parole
était avec Dieu, la parole était Dieu.
Elle était au commencement avec Dieu.
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Le discours affirmant Papa Simon Kimbangu
comme le Saint-esprit n’ayant pas encore pris cours à
grande échelle, comprenez que cela m’est passé
inaperçu bien que présent dans ce que je digérais.
Comme j’avais, à peine, besoin du lait pour alimenter
ma foi, je ne pouvais que comprendre la démarche. Toutefois,
dans tous les lieux de culte kimbanguiste si l’inscription
est en français, on écrivait : « Eglise
de Jésus-Christ sur la terre par le prophète Simon
Kimbangu » ; si c’est en Kikongo, on écrivait
: « Dibundu dia
Yisu Klisto mu nza kua Ntumu’andi
Simon Kimbangu ».
Etant mukongo et faisant déjà ma 5è année
de l’école primaire, je savais que ntumua ne se
traduit pas en français par prophète. S’agissait-il
d’une mauvaise traduction ou d’une complaisance
?
Interprétant un cantique que la chorale Sandoa-Lutendele
aimait bien entonner dont l’extrait est :
« …vuvu kiame vingilanga
Yisu a N’vuluzi ukuiza kula aveledi.
Ye Tata Simon wa ntum'a Se, yandi tuna talanga… »
après que l’Eglise ait porté la correction
aboutissant à la dénomination qu’elle a
aujourd’hui ; Son Eminence Diangienda, dans l’une
de ses adresses aux kimbanguistes, reconnaîtra qu’il
s’agissait d’une complaisance. Car, pour qui ne
voulait pas entendre parler de Simon Kimbangu, jurant même
la dissolution du kimbanguisme, s’il arrive à admettre
que Simon Kimbangu est un prophète ; Pourquoi ne pas
faire encore un parcours ensemble avec son bourreau au lieu
de se laisser assassiner, étant donné que le salut
est au bout du tunnel ? Sagesse et diplomatie obligent.
Alors, maintenant que l’Eglise tire définitivement
le voile sur son discours et publie officiellement que Simon
Kimbangu est le Saint-Esprit, y
a t-il incohérence ou contradiction dans ma foi ? Absolument
pas. Car les indices étaient là et sont clairs.
D’ailleurs, je dirai à la place qu’il y a
dynamisme. Car cette déclaration est une conséquence
logique, un aboutissement inéluctable. Donc, si je suis
kimbanguiste, c’est parce que j’ai accepté
que le Saint-esprit - loin d’être seulement une
puissance comme bon nombre aime bien l’affirmer - a un
nom, il s’appelle SIMON KIMBANGU.
Pour une telle disposition, fallait-il un baptême chrétien
? Effectivement. Car la
mission de papa Simon Kimbangu le traduit bien : elle l’a
reçu de Jésus- Christ comme le traduit la dénomination
de l’Eglise (Eglise de Jésus-Christ sur la terre
par Son Envoyé Spécial Simon Kimbangu).
Christ dont la mission a servi pour la rédemption de
l’humanité tout entière n’a pas moins
reconnu qu’il avait encore d’autres brebis qui n’étaient
pas dans son enclos ; celles-là, il fallait aussi qu’il
les amène pour qu’elles entendent sa voix pour
qu’il n’y ait qu’un seul troupeau, un seul
berger(Jean 10,16). A la lumière des sévisses
qu’ont enduré et qu’endurent bon nombre de
peuples(traite coloniale, colonisation, néo-colonisation)
dont les noirs en particulier, peuple auquel on est arrivé
jusqu’à nier même l’humanité
; on comprend bien pourquoi Dieu – étant l’ami
des opprimés – ne pouvait que se ranger à
leur côté pour déjouer tous les manœuvres
des oppresseurs ; rendant ainsi tous égaux et aptes à
bénéficier, de nouveau, sa grâce selon la
logique : En libérant l’opprimé, on libère
aussi l’oppresseur du péché d’oppression.
D’où la mission de papa Simon Kimbangu, une mission
réalisée par un Envoyé spécial de
Jésus- Christ comme nous le dit la dénomination
de l’Eglise. C’est-à-dire une mission qui
ne se démarque pas du plan du salut tracé par
Dieu et moins encore, ne se réalisant pas parallèlement
à celle du Christ mais bien rendant
à peine effectif dans cette mission, ce qui était
virtuel.
Ainsi donc, contrairement aux insinuations malveillantes qui
cherchent à troubler la foi des kimbanguistes, il sied
de faire comprendre que si le christianisme a comme fondement
Dieu dans sa trinité ; le fait de reconnaître un
nom au Saint-Esprit ne peut créer une rivalité
en son sein que dans le chef de ceux–là qui ne
peuvent voir au-delà de leur nez.
KALEMBA
MANZO Constantino
Théologien
Lisbonne, Portugal, oct. 2004. |
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