|
|
 |
|
|
|
|
Documents,
Analyses, Récits, Poèmes, ...
La vie en clandestinité de Simon
Kimbangu aux alentours de Mbanza-Nsanda
1. Introduction
Pour la première fois et à travers une traduction
conforme du manuscrit de Mr. Nfinangani, secrétaire au
service du vénérable Simon Kimbangu, le Révérend
Nsambu Twasilua nous donne l’occasion de découvrir
les faits et enseignements de ce dernier durant la pénible
période de clandestinité à Mbanza-Nsanda
et ses environs.
En effet, Simon Kimbangu avait publiquement exercé sa
mission évangélique, à Nkamba, entre le
6 Avril et le 6 Juin 1921. Par la suite, il fut pourchassé,
traqué par ses contemporains et surtout par le pouvoir
colonial Belge. Malgré ce contexte, il avait continué
à évangéliser librement aux environs de
Mbanza-Nsanda entre le 6 Juin et le 12 Septembre 1921. Cette
période d’exode est fondamentale pour l’expansion
du mouvement Kimbanguiste. C’est durant cette courte période
de trois mois que les bases de sa théologie avaient été
inscrites dans le temps et l’espace.
Cette publication nous apporte donc, des faits, des actions,
des révélations, des prophéties ainsi que
des enseignements bibliques de Simon Kimbangu transcrites en
langues kikongo et que nous traduisons ici. Cette partie constitue
la suite de l’histoire de l’apparition du prophète
Simon Kimbangu publié dans les archives de sociologie
des religions n°31 - Janvier - Juin 1971.
2. Les troubles de Nkamba
du 6 juin 1921
Simon Kimbangu s’adressa aux personnes qui l’écoutaient
et leur dit : « je vois que l’ennemi approche, c’est
pour cela que je demande à tout celui qui n’est
pas en mesure de se maîtriser de quitter ces lieux ».
A l’instant même où il finit de parler, ils
virent sur la colline un blanc qui se dirigeait vers Nkamba,
suivi de plusieurs soldats. C’était Monsieur Léon
Morel. Peu après, une bagarre éclata dans le village.
Les vieux qui s’y trouvaient ne s’alarmèrent
pas car Simon Kimbangu leur avait intimé l’ordre
de ne pas user de violence même si les assaillants venaient
à les frapper. Il avait même ajouté que
« Notre Dieu se battra contre eux ».
Mais lorsque Monsieur Dani Mbandila, ne pouvant plus résister
aux coups qu’il recevait, prit une brique et la lança
sur un soldat, la bagarre devint générale. Tout
le monde usa de la violence et c’est à ce moment-là
que les fusils furent utilisés : une femme du nom de
Niongwa qui portait au dos son enfant nommé Kitangulu,
perdit ce dernier, qui fut tué par balle.
Le vénérable Simon Kimbangu fut arrêté
et maintenu au sol, en lieu nommé Luyindulu avant d’être
plaqué ensuite contre un arbre fruitier nommé
safoutier. A ce moment-là, un ange du Seigneur apparut
sur l’arbre et frappa les soldats. Le vénérable
Simon Kimbangu put alors s’échapper, suivi aussitôt
par une jeune fille de douze ans qui s’appelait Mikala
Mandombe. Elle aussi avait été arrêtée
pendant le désordre. Au même moment, Daniel Samba
ravit un fusil des mains d’un soldat et s’enfuit
avec en direction de Kinsuni, alors que Mr. Nseke lui, avait
choisi de s’enfuir avec une couverture.
Le village de Nkamba fut secoué par cet événement.
Léon Morel s’en alla. Après son départ,
le vénérable Simon Kimbangu revint à Nkamba.
Il y resta encore pendant cinq jours avant de s’en aller
à Mbanza-Nsanda.
 |
3. L
‘ itinéraire du vénérable Simon Kimbangu
et de ses proches.
A. Première partie
de l’itinéraire
Simon Kimbangu et ses compagnons quittèrent Nkamba et
arrivèrent à Lukengo. Ils partirent de là
et descendirent jusqu'à Lumbanzia, puis à la rivière
Nto’a Nsenga. Ils y passèrent trois jours puis
s’en allèrent vers Mputu.
Là-bas, ils passèrent deux jours avant de se rendre
à Mwemvo où il y avait une école pour y
séjourner pendant trois jours. De l’autre côté
de la rivière Nsenga, au moment de partir, il bandit
son bâton afin de connaître la direction qu’il
devait prendre. Le bâton bougea et s’orienta dans
la direction du village Lubingwa.
Il se mirent en marche, traversèrent Nsenga et arrivèrent
à Kimpete la nuit. Simon Kimbangu s’arrêta
devant la maison de Mr. Zola Emile. Ce dernier leur demanda
s’il leur manquait quelque chose. Ils leurs autorisèrent
à cueillir des aubergines amères. Puis arriva
l’épouse de Zola Emile qui n’était
pas contente de voir des personnes étrangères
cueillir les aubergines de son champ. Puis le vénérable
Simon Kimbangu agita son bâton en s’adressant à
l’épouse de Mr. Zola et dit : Madame, nous venons
de cueillir des aubergines dans votre champ. Nous ne les avons
pas volée car nous sommes en compagne de votre époux.
Ensuite, ils traversèrent Sawana, puis Nsundi et enfin,
Kinsala avant d’arriver à Mangiala. Ils continuèrent
leur chemin jusqu’au village Lubingwa où ils passèrent
deux semaines. Là-bas, ils virent un jeune homme qui
vint les alerter sur la présence d’un Européen
qui était à leur recherche. C’est ainsi
qu’ils quittèrent précipitamment Lubingwa.
Il s’aperçurent après que c’était
un mensonge une fois arrivés à Nto'a Yoyo, une
petite forêt. Ils firent demi-tour et revinrent à
Lubingwa.
C’est pendant cette période que Mme Thérèse
Mbonga mourut à Thysville. Les habitants de Kinkewa furent
très mécontents en apprenant ce décès.
Ayant été mis au courant de cela, le vénérable
Simon Kimbangu alla à Kinkewa pour les blâmer.
Il préféra même continuer son chemin jusqu'à
Kinsudi où il guérit un homme imprégné
d’un esprit malin et réputé « intelligent
».
Puis, lui et ses compagnons se rendirent à Nkusu où
ils passèrent deux jours. Ensuite, ils allèrent
dans un village où se trouvaient de personnes de mauvaises
foi qui virent pour le mettre à l’épreuve
en lui apportant un paralytique. Papa Simon Kimbangu ouvrit
sa bible et lu ce texte : «
Et voici, on lui amena un paralytique couché sur
un lit. Christ, voyant leur fois, dit au malade : prends courage,
mon enfant, tes péchés te son pardonnés
» ( Matthieu 9 . 2-3 ).
Ensuite il demanda au paralytique de se lever et de marcher.
C’est ce qu’il fit aussitôt. Ils quittèrent
Nkusu et passèrent par Kiyanika pour arriver à
Mbanza-Nsanda où ils s’installèrent.
Ce 27 juillet 1921 dans la forêt de Mbuma ( Mbanza-Nsanda
), il annonça des événements extraordinaires
qui allaient apparaître dans le monde. Il dit :
« Vous entendrez parler
d’une guerre en Europe. Ils se tirerons dessus les uns
contre les autres dans des combats violents... L’église
qui m’avait été promise verra le jour....Après
ma mort, les gens ne m’aimeront plus....Les blancs s’en
iront et quitteront ce pays... »
il prophétisa longuement dans cette forêt.
Ce même jour du 27 juillet 1921, il apparut aussi à
Kinkole dans la banlieue de Léopolville ( actuel Kinshasa
). En un seul jour, le vénérable Simon Kimbangu
fut aperçu en même temps en trois endroits différents
et éloignés les uns des autres. L’Envoyé
du Christ quitta Mbanza-Nsanda à sept heures et remonta
jusqu'à Makanga, contrée où il n’y
avait pas de palmier, avant d’aller à Kindunga.
Ils n’y restèrent pas longtemps et s’en allèrent
à Nsumba. Ils arrivèrent à la rivière
Lunzadi et la traversèrent. Puis ils se reposèrent
au bord de la route, en un lieu où ils passèrent
quatre jours à prier et à chanter. Puis ils continuèrent
leur route dès huit heures du matin et arrivèrent
à Zumbu, à proximité de Nkusu. Ils se mirent
à chanter et leurs chansons furent entendues dans le
village de Mbemba . Les gens de ce village surent alors que
L’Envoyé du Christ venait de passer par là
et se dirigeait vers Nkusu, dans ce village même on lui
emmena une jeune fille qui aimait voler et avait ce jour là
une forte fièvre. Le vénérable Simon Kimbangu
prit de nouveau sa bible et lu dans Matthieu 8.14-16 «
Jésus se rendit ensuite à la maison de Pierre,
dont il vit la belle mère couchée et ayant la
fièvre. Il toucha sa main, et la fièvre la quitta
; puis elle se leva, et le servit ».
Papa Simon Kimbangu toucha la main de la fille et sa fièvre
la quitta.
Ils partèrent et arrivèrent sur une rive vraiment
bénie où ils prièrent et chantèrent
pendant toute la nuit. Dès l’aube, ils descendirent
vers la petite forêt qui s’appelait Kumbuma, en
une période de l’année où les arbres
fruitiers appelés sa foutier ne produisaient pas de safous.
Certains qui n’étaient pas mûrs le dévirent
par la puissance de l’esprit de Vérité.
Ce fut là leur alimentation durant tout le temps qu’ils
passèrent là-bas. En fait, ils passèrent
trop de jours dans cette forêt à tel point que
la nourriture vint à manquer. Il ne leur restait plus
que des patates crues et des poulets crus, sans sel ni piments!
Leur existence fut difficile car ils ne mangeaient plus que
des patates grillée et du poulet grillé sans sel
ni piments. Mais en les mangeant, ils percevaient le goût
d’une alimentation salée et pimentée, qui
semblait avoir été préparée avec
de l’huile et bien assaisonnée. Dans la nuit, le
Seigneur apparut en rêve à une personne nommée
Yona Luwoma et lui dit : «
Je t’envoie en mission auprès de l’esprit
de Vérité afin que tu lui apportes à marger
».
A son réveil, le lendemain matin, il alla au devant de
l'Envoyé de Dieu, l ‘ Esprit de Vérité.
En le voyant, il se mit à genoux et remercia l ‘
Eternel. Lorsque Papa Simon Kimbangu le vit, il lui dit :
« je sais que tu as été
envoyé vers moi. Je te demande d’aller nous acheter
à manger au village ».
Mr. Yona fit tout ce qui lui avait été demandé.
B. L’enseignement
de l ‘ Esprit de Vérité dans la forêt
de Kumbuma
Ce jour-là en forêt, il réunit toutes les
personnes qui l’avaient suivi et les enseigna en ces termes
:
« Il y aura une grande bataille dans ce pays. Certains
dirent que nous nous battrons contre les Blancs, mais ce n’est
pas vrai. Qu’avons-nous comme force pour luter contre
eux ? Ce ne sera pas nous qui nous nous battrons contre eux,
mais ce sera notre Dieu qui s’opposera à eux et
libérera ce pays de leur emprise, car il a été
écrit qu’il ne restera pas pierre sur pierre qui
ne soit renversée ».
« Je vous le dis : comprenez et méditer sur la
volonté de l’Eternel qui est contenu dans tous
les chants que vous entonnez. Ne croyez pas que vous êtes
en train de vivre des moment d’allégresse qui ne
prendront jamais fin. Non ! Il n’en est pas ainsi. Les
tribulations arrivent. Moi en particulier et certains d’entre
vous ici, seront arrêtés, jugés et enfin
relégués dans des régions lointaines. C’est
là-bas en prison que la sanction de mort s’abattra
sur moi. Mais le ministère pour lequel je fus envoyé
ne disparaîtra jamais. Cette Eglise qui naîtra au
nom du Seigneur m’avait été attribuée
».
« Dès que je serai parti, vous ne m ‘ aimerais
plus. Ceux qui m’apprécient et qui persévèrent,
seront ainsi repoussés par les leurs dans tout le territoire.
Les intellectuels ne voudront pas de moi car il diront que je
suis un homme mauvais et sans instructions. Ils ne voudront
plus entendre mon nom ou entendre parler de moi. Quand ils l’entendront,
leur corps tressailliront comme s’ils avaient vu le diable.
Tous ceux qui avait répudié leurs secondes épouses,
le reprendront . Ceux qui possédaient des fétiches
les récupéreront, les danseurs reprendront aussi
leurs anciennes pratiques. En vérité, le mal réapparaîtra
en votre sein. D’autres diront ceci : il y a longtemps
que nous avons attendu et nous n’avons rien bénéficié
».
« Vous entendrez parler d’une
guerre en Europe, là-bas les gens se tireront les uns
sur les autres. En vérité, une grande guerre éclatera.
Ensuite nous entendrez parler de bouleversements. Les intellectuels
se moqueront de l ’ Eglise du Christ. Ils dédaigneront
ce salut. Leur attention sera orientée vers les bouleversements
du monde et leurs pratiques occultes et s’occuperont en
priorité de la richesse matérielle. Ils détourneront
leur regard de la parole de Dieu, ils tendront leurs oreilles
hors du lieu où on annonce le règne de Dieu. Les
gens porteront leur intérêts sur les choses mondaines
».
« Mais en vérité,
je l’annonce que la maison et le pays de Judas seront
libérés et L’esprit semblera être
en eux, mais il n’en sera pas ainsi car le scandale arrivera
dans cet enfer . Le Seigneur abandonnera l’enfer et les
adorateurs des statues aux mains de l’ennemi et ils seront
punis ».
« Mois , je mourrai mais
l ‘ Eglise qui me fut donnée par le Seigneur ne
disparaîtra point. Et la mission pour laquelle je fus
envoyée ne s’évaporera en aucun cas ».
« Vous verrez que de nouveaux
sentiers verront le jour et arriveront dans les villages ».
« Les Blancs et les soldats s ‘ éparpilleront,
dormiront dans les forêts, recherchant quelque chose qu’ils
ne trouveront pas ».
C. La
suite de l’itinéraire
Quand il eut fini son enseignement,
l’assistance se resolidarisa de plus belle. Ils passèrent
trois semaines dans la forêt de Mbuma. C’est à
sept heures du matin qu’ils quittèrent ce lieu
et s’en allèrent vers le village Nkusu. Arrivés
à proximité de ce village, ils s’arrêtèrent
pour attendre que la nuit tombe afin de traverser ce village,
car ils ne désiraient pas être vus. Malheureusement
, comme il y avait la pleine lune, les villageois eurent ce
plaisir de rester dehors tard dans la nuit. Alors, le vénérable
Simon Kimbangu se leva et prononça ces paroles : «
Au nom de Jésus de Nazareth, je vous demande d’aller
dormir. » Alors, on vit tout d’un coup, les villageois
se lever et aller dormir. Mais le Seigneur voulut laisser un
témoignage de leur passage : deux jeunes enfants restèrent
dehors et les virent passer ; Ils le reconnurent et le lendemain,
ils informèrent leurs parents de ce qu’ils avaient
vus. Tous les villageois furent mis au courant que Papa Simon
Kimbangu avait traversé leur village dans la nuit. Ils
se précipitèrent sur leurs traces mais ne les
retrouvèrent pas.
Sur leur chemin, ils s’installèrent
à Makanga sur un emplacement qui leur convient à
merveille. L ‘ Esprit de Vérité envoya quelques
uns d’entre eux pour aller couper du bois, mais ils lui
répondirent : « C’est inutile d’aller
couper du bois, car il fait si chaud que nous n’en aurons
pas besoin. » Il se leva lui-même, alla couper du
bois et les ramena au campement. Lorsqu’ils le virent
venir avec son bois, il se sentirent confus et, subrepticement,
l’un après l’autre, ils allèrent couper
du bois.
Au milieu de la nuit, il fit brusquement
très froid et tous se rapprochèrent du feu. Au
petit matin, l’Envoyé du Christ leur prodigua des
conseils avant de continuer leur route. Ils allèrent
répandre la Bonne Nouvelle dans les autres contrées
et passèrent deux jours à Lubingwa où une
foule immense était venue écouter son sermon sur
le règne de Dieu.
Ils dormirent deux jours à
Libingwa où Papa Simon Kimbangu fut tenté par
des sorciers. Puis ils arrivèrent à Kinkele et
ils y passèrent deux jours. Les gens virent nombreux
et glorifièrent Dieu en leur compagnie. Ensuite, ils
s’en allèrent à Kindunga avant de retourner
à Mbanza-Nsanda. Les personnes de mauvaise foi le suivirent
encore là-bas pour le piéger et le sonder en lui
apportant plusieurs malades. Avant de demander aux malades de
se lever et de partir. Le vénérable Simon Kimbangu
pris la bible et lu dans Matthieu 8 : 17. Ainsi fut accompli
ce qui avait été annoncé par Esaïe
: Il a pris nos infirmités, et il s’est chargé
de nos malades. L’Envoyé
du Christ leur parla encore longuement et leur dit ceci : «
Je serai arrêté et tué, mais je reviendrai
quand même. Il continua et leur dit de se rappeler ce
qui est écrit dans Matthieu 26.2 : « Vous savez
que la Pâque a lieu dans deux jours, et que le Fils de
l’homme sera livré pour être crucifié
».
Au jour de repos, Papa Simon Kimbangu
alla à Kintumba, un village situé à proximité
de Mbanza -Nsanda. Il entra dans un lieu de prière et
les enseigna!
« Evitons les péchés
et rapprochons-nous du Christ pour que vos âme soient
sauvées ; Les pécheurs ne trouveront pas de repos
dans le royaume de Dieu. Renaissons comme les nouveau-nés,
avait dit Christ à Nicodème. Purifions nos coeurs
car moi, j’étais venu porter le témoignage
et accomplir la volonté du Seigneur sur le monde, car
l’homme n’a plus de repères dans sa vie ».
Après son sermon, il retourna à Mbanza-Nsanda.
Les habitants exprimèrent leur mécontentement
à cause de cette foule et dirent ! «
Nos villages sont pleins de monde venu d’ailleurs à
cause du prophète, et la nourriture commence à
manquer. Si ses ennemis nous arrirent ici nous le dénoncerons
pour qu’ils l’arrêtent, afin que nos villages
soient vidés ».
Ayant dit cela, le lendemain, ils virent Papa Simon Kimbangu
arriver auprès d’eux et plus personne n’osa
lui parler ou le saluer. Il leur dit ceci : « Pourquoi
manifestez-vous des mauvaises intentions contre moi ? Vous ai-je
demandé à manger ? En vérité, en
vérité, je vous l’annonce que vous êtes
des hommes bénis, car beaucoup cherchent à voir
ce que vous voyez mais ils ne le peuvent pas. D’autres
encore désirent entendre et connaître ce que vous
êtes en train de vivre, mais ils ne le peuvent pas. Ces
paroles sont celles de l’accomplissement de la promesse
de Jésus-Christ. Beaucoup de prophètes et de personnes
à travers le monde les attendent, mais ils ne les reçoivent
pas ; Ne pouvez-vous pas vous réjouir du fait qu’elles
soient chez vous ? Si vous me rejetez , j’ai l’autorisation
de maudir le sol de votre village que je foule en ce moment.
Mais étant entendu que c’est ici que je fus Envoyé,
je ne le ferai point ; Et sachez-le que je l’Envoyé
du Christ par la volonté du Père ».
Après qu’il eut fini
de leur parler, il repartit à Mbanza-Nsanda auprès
de ses compagnons à qui il rapporta son entretien avec
les habitants de Kiyanika. Tous furent étonnés
, car ils constatèrent que personne d’entre eux
ne s’était aperçu du départ de Papa
Simon Kimbangu à Kiyanika.
D.
L’entrée triomphale de l’Envoyé du
Christ à Mbanza-Nsanda
Il passa toute la journée
à Mbanza-Nsanda. Toutes les six heures et chaque jours,
il partait au "beko", un lieu isolé où
il se consacrait à la prière, à la méditation
et à la concentration. Tous se joignirent à lui
au beko sauf Kisolokele Charles et Diakanua Samuel qui n’y
allèrent pas car ils étaient trop jeunes.
A un moment donné, le Seigneur
dit à Papa Simon Kimbangu : « Prépares-toi
à retourner à Nkamba -Jérusalem car le
moment est venu. » Alors l’Envoyé du Christ
amena ses compagnons au beko afin qu’ils y glorifient
Dieu pour tout ce qui allait arriver. Sur le chemin de retour,
à l’entrée du village, ils furent rejoints
par les jeunes Kisolokele et Diakanua qui avaient pris l’initiative
d’avoir des rameaux en mains pour glorifier l’esprit
de Vérité car ils se préparaient à
retourner à Nkamba-Jérusalem. Ils s’agenouillèrent
sur le chemin et chantèrent la chanson suivante :
Version
originale ( en kikongo)
Hosanna ya nkololo se ya nki, e mbanza nkutu se zunsula
Aleke anete e ndala zau bekwend’alundumukanga
: Endonga yayi yavutula vo, Yisu a Nazale’ovioka
ko.
Nani i Yisu ? E kuma nki eki kelandilwanga mpe ?
Ndut’ampa kelutanga, e ndonga yikulandanga
: Aya banzeye bavutula vo, Yisu a Nazal’ovioka ko.
Yisu oyu wakiyanga yo kwuend’asamun’e nsangu
mpe.
Y’akwa wazi wakubula,
Yampofo engi abakwuendanga
: ovo bawidi e mboka vo, Yisu a Nazalet’ovioka ko
A mpangi y’abinzi nwiz’owau, twakembel’ango
Mvuluzi, twasamwinang’akweto vo, olenda’o
vuluz’awonsono.
: E mboka yayi nusimba yo, Yisu a Nazalet’ovioka
ko
Akwa mazitu numuka
E vundu eki kwa Yisu owau, avidi muna mese m’e Se,
Nuvutuk’okunu tambula
: Ibosi nufwete vova vo, Yisu a Nazalet’ovioka ko
E mbil’avo kuwa yo ko, wavez’o nkangu a nkenda
mpe
Ke kolo ko unsisidi,
E sambu se ya mpavala,
: Diadi kak’osinga wa, Yisu a Nazalet’oviokele. |
Traduction
en français
Ozana, et pourquoi cette réticence ? Car même
le pays est alerté
Les jeunes portent leurs rameaux et partiront avec précipitation
: Et cette foule répondit que Jésus de Nazareth
passera là-bas
Qui est Jésus ? Pourquoi est-il suivi ?
Il effectue un nouveau passage suivi par ses fidèles
: Que ceux qui me connaissent répondent que Jésus
de Nazareth passera là-bas.
Jésus qui s’était sacrifié
pour aller annoncer la
Nouvelle, que le lépreux fut abattu.
De nombreux aveugles se mettent en marche
: Lorsqu’ils entendent cet appel : Jésus
de Nazareth passera là-bas.
Que mes frères semblables viennent ici pour glorifier
le Sauveur, pour qu’on nous annonce qu’il
pourra sauver le monde entier.
: Gardons cet appel-ci, Jésus de Nazareth passera
là-bas
Que ceux qui sont chargés se repentissent.
Ce repos auprès de Jésus, les égarés
de la face du Père, Revenons car il nous accueillera
;
: Alors, nous devrons dire que Jésus de Nazareth
passera là-bas
Si tu n’entends pas cet appel, toi qui renies ce
Peuple en détresse, et là où tu m’as
abandonné
Avec une prière devenue inutile
: Tu n’entendras que ceci : Jésus de Nazareth
est déjà passé.
|
Ceux qui les virent sortir du Beko se joignirent à eux
et chantèrent ensemble. Papa Simon Kimbangu les réconforta
et les plaça devant lui lorsqu’ils se remirent
en marche. Une foule importante les suivait avec allégresse.
De retour au village, l’Envoyé du Christ plaça
les deux enfants au milieu d’eux et se mit à leur
annoncer ce qui devait arriver. Dieu était en lui et
aussi en Maman Mandombe Mikala car, sur le champ, tous deux
captèrent chacun un cantique.
C ‘ était le 10 Septembre 1921. Voici la chanson
que capta le vénérable Simon Kimbangu ce jour-là.
Version
originale (en kikongo)
O Nzambi i zinga nkanu,
Muna wantu a nsiona ,
Ndion’dilanga ikekonka,
O Nzambi wazol’asukami
Kwiza ke kwiza o va nza,
Kua ndiona une ye mpasi,
Muna wau kadidila,
Okuyandalanga aka mpe
O Nzambi wa n’zodi’a nsiona,
O yandalanga mosi vana bena.
O mvwala Yisu yatololua,
kansi wavumbulaka ya
Kana vo wantu bekangwa,
Kansi Nzambi kekangwa ko,
Kadi Nzambi wasengoka,
Kwa yeto wantu’o va nza. |
Traduction
en français
Dieu rendra le verdict
Sur le peuple orphelin,
Ceux qui pleurent seront consolés
Car Dieu aime les affligés
Il viendra sur terre
Auprès de celui qui souffre
Car s’il l’implore,
Il l’assistera sûrement.
Dieu, l’ami des orphelins,
Assiste chacun d’eux là où il se
trouve,
Le bâton de Jésus fut cassé
Mais il le redressa
Même si les hommes sont arrêtés,
M ais Dieu ne peut l’être,
Car Dieu s’est dédié
Vers nous les humains surterre. |
 |
Voici le cantique capté par Maman Mandombe Mikaka le
même jour :
En
kikongo
1. O Yisu Mvuluzi’a nza,
Kwa ngeye tuvundila
O yeto vuvu o mu ngeye wau
Ke twavila yakwel’ e mvu
2. O Yisu Mvuluzi’a nzolwa,
Kwa yeto’awonso
O yeto vuvu o mu ngeye wau
Ke twavila yakwel’e mvu
3. Amakesa mpe nutoma siandama
Kenu moni wonga ko ! E nsundidi tuvwa yo
O yandi osa vana yo
4. E nsudidi twabaka yo,
Kwa ngeye ituka mpe
O yeto vuvu omu ngeye wau !
Ke twavila yakwel’e mvu
|
Traduction
, en français
1. O Jésus, Sauveur du Monde,
En toi nous trouvons le repos
Toute notre foi est en toi
Sinon nous serions perdus à jamais
2. O Jésus, Sauveur d’amour,
Pour nous les hommes,
Toute notre foi est en toi
Sinon nous serions perdus à jamais
3. Que les vigoureux se préparent
N’ayons pas peur, Car la victoire nous appartiendra
C’est lui qui nous la donnera
Nous avons reçu la suprématie
C’est de toi que nous la recevrons
Toute notre fois est en toi
Sinon nous serions perdus à jamais.
|
Ensuite, Papa Simon Kimbangu leur parla
de tout ce qui concernait son ministère et de la détresse
qui s’abattrait partout. Ensuite, il bénit les
deux enfants.
4. Le retour du vénérable
Simon Kimbangu à Nkamba
Avant son départ de Mbanza-Nsanda, il précha
en prenant le texte de Matthieu 19. 23-24 : « En vérité,
en vérité, je vous l’annonce, ce sera très
difficile pour le riche d’accéder au royaume des
cieux ». « Il est vrai que la souffrance
sera grande pour les natis car le jour du jugement, les justes
n’y seront pas nombreux ».
L’un d’eux leva la main et demanda : Si on trouve
ciquante justes en ces temps-là, pourrions-nous être
sauvés à cause d’eux ? Papa Simon Kimbangu
répondit que cela se pourrait. Un autre intervint : Mais
s’il y en avait que quarante cinq ou même seulement
dix, cela se pourrait aussi ? Il répondit ! « Oui,
le monde peut être sauvé à cause d’une
seule personne juste, mais sachez-le que ces bénédictions
que vous recevez de moi, ce sont des charbons ardent que vous
placez au-dessus de vos têtes si vous n’en faîtes
pas bon usage ».
Durant les préparatifs de départ, Papa Kinuika
Alphonse et Papa Kimbembe, venus de Lukengo, se présentèrent
devant l ‘ Esprit de Vérité. C’est
à ce moment-là que Papa Nsumbu Simon capta le
cantique dont les paroles sont : « Nous retournons vers
notre terre car c’est là-bas que nous trouverons
le repos ».
Des sages et des malades étaient près de lui,
mais l’heure de son départ avait sonné.
Il prit son bâton et le fit tourner tout autour de lui
pour guérie simultanément tous les malades qui
se trouvaient au environs. Ensuite, ils se mirent en marche.
C’était en Septembre 1921. A eux se joignit Papa
Diasiwa Stephane.
Arrivés au village Mfwatu, l ‘ Envoyé du
Christ fit un sermon à l’aide du texte de Matthieu
22.37 - 39 qui dit ceci ! « Tu aimeras le Seigneur, ton
Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, et de toute
ta pensée. C’est le premier et le plus grand commandement.
Et voici le second ; qui lui est semblable : Tu aimeras ton
prochain comme toi-même. De ces deux commandements dépendent
toutes la loi et les prophètes . »
Après la lecture biblique, il poursuivit : « L’amour
est l’accomplissent des lois. Si vous n’avez pas
l’amour entre vous, la volonté divine ne sera jamais
présente là où vous vous trouverez. Aimez
vos ennemis de plein cœur. Que le Seigneur soit glorifié.
Que mon Dieu se réjouisse de votre sagesse. L ‘
Esprit ne sera jamais en celui qui n’a pas d’amour.
Mais sachez que le scandale arrivera à celui qui n’aura
pas l’amour du prochain. Demandez-vous pardon les uns
les autres pour vos mésententes afin que votre bonheur
soit toujours présent parmi vous ». «
Moi, je vais bientôt partir. J’ai entendu dire que
le Chef Mpiodi voudrait me rencontrer. Je vous le dis que si
on vous demande où se trouve Simon Kimbangu, ne répondez
pas que vous m’avez vu. Prenez garde ! Car vous viendrez
me voir, mais vous ne me trouverez point ; on vous fera souffrir,
accepter votre rétribution, mais sachez que les gens
m’invoqueront dans leurs pleurs ».
Ce jour-là, Papa Simon Kimbangu portait une chemise légère
à manches courtes et un pantalon coupé au niveau
des genoux. Il était très élégant.
Il se mit à chanter : « Nous allons maintenant
partir dans notre pays, c’est là que nous trouverons
le repos . ». Ce cantique fut entonné avec vivacité
par tous et la foule s ‘ ébranla derrière
l ‘ Envoyé du Christ.
Arrivés à Mvunzu, un autre groupe de personnes
vint à sa rencontre pour l’écouter. Il ouvrit
le Livre saint et lut dans Matthieu 10 . 29 - 31 avant de faire
le sermon : « En vérité, je vous
le dis : personne ne laissera sa maison, son frère, sa
sœur, sa mère, son père, ses enfants ou même
son champ pour aller annoncer la Bonne Nouvelle sans aucune
rémunération, surtout en notre temps. Seuls ceux
qui se surpasseront iront jusqu’au bout. Et ceux qui iront
au bout vaincront ».
Dans le village Mvunzu, Il envoya Papa Diasiwa Stéphane
en éclaireur au village Ngungu-Kimbanda pour leur annoncer
son arrivée prochaine là-bas. Sur place, il leur
parla et leur dit : « Quelques uns parmi vous pensent
qu’ils perdent leur temps en m’écoutant.
Mais je vous le recommande : Persévérez car ceux
qui persévèrent recevront leur récompense,
et ceux qui ne persévère pas ne recevront que
pleurs et grincements de dents . »
Après la prédication, ils décidèrent
de passer la nuit à Ngungu - Kimbanda. Le lendemain,
de bonne heure, il réconforta de nouveau les fidèles
en concluant : « Je vous laisse la paix . » Puis,
ils quittèrent le village.
A Ngombe-Matadi, il se dirigèrent au domicile du Chef
Lutunu où une prière d’action de grâce
fut faite.
Ensuite, ils allèrent à Nkondo, le village du
chef Mpiodi. L ‘ Envoyé du Christ tourna trois
fois autour de la maison du Chef Mpiodi et aussitôt une
pluie tomba sur le village. Ensuite, il brandit son bâton
et dit : « A ceux qui attentent à ma vie, cette
vie, je m’en passerai . » Il le dit à trois
reprises.
En fait, c’est le Chef Mpiodi qui nourrissait de mauvais
desseins à l’endroit de l ‘ Envoyé
du Christ car il s’était rendu à Nzundu
auprès de l’administrateur blanc afin de s’entretenir
sur l’arrestation de Papa Simon Kimbangu.
Sur ces paroles de Papa Simon Kimbangu, le mur en briques de
la maison du Chef Mpiodi s’effondra. Ensuite, Papa Simon
Kimbangu expliqua l’histoire du règne des enfants
d ‘ Israël en ces termes : « Leurs rois régnèrent
les uns pendant deux ans, les autres pendant six mois, et d’autres
encore, pendant trois mois seulement. Après cela , il
pria.
Papa Lukwaka, neveu du Chef Mpiodi, vint auprès de Papa
Simon Kimbangu et lui parla : « Voilà, j’ai
un esprit. S’il est de Dieu, tu le sauras et tu pourras
l ‘ affermir. » Il lui répondit : «
L’esprit qui est en toi n’est pas de Dieu, mais
il n’est pas de Satan non plus. C’est plutôt
un symbole qui est en toi, car ton oncle Mpiodi nourrit de la
haine envers moi. Qu’il te trahisse d’abord toi,
son veuve, avant qu’il ne me trahisse, moi. Sinon, son
jugement est déjà établi ».
Après cet arrêt, ils partirent jusqu'à Mbanza
- Ngombe et logèrent chez Papa Diambwana où un
culte fut organisé. Papa Simon Kimbangu dirigea ce culte
et y fit un sermon avant de partir pour Vula à Ngombe
- Lutete à la Baptist Missionary Society.
Dans la vallée, à proximité du temple ,
le cortège de Papa Simon Kimbangu rencontre quelques
européens. Il s’arrêta et brandit son bâton
et dit à haute voix : « Vous êtes
venus dans notre pays et nous vous avons bien reçu. Pourquoi
nourrissez vous de la haine envers moi ? Vous prétendez
que je suis un magicien. Est-ce vous qui m’avez donné
cette magie ?
Depuis ce jour, les cultes missionnaires de Ngombe-Lutete furent
désertés et les européens se retrouvèrent
seuls au temple.
A Mbanza-Ngungu, Papa Simon Kimbangu fit apparaître de
l’argent, beaucoup d’argent qu’il dispersa.
Là-bas aussi à Nsona-Nkulu , il fut glorifié
par des coups de feu que l’on tira en air.
Il faut aussi dire qu’ à l’entrée
de Ngombe-Lutete , ils rencontrèrent une foule qui attendait
Papa Simon Kimbangu pour que ce dernier leur prêche la
bonne parole de l’Evangile.
Ce dernier le fit. Aussitôt Après, Papa Diansangu
Daniel capta le cantique intitulé « E Tata Nzambi
wutu sadisa o wawu mu nsi’eto Kongo . » Aussitôt
après ce cantique, Papa Simon Kimbangu dit : «
voici le chant qui nous a été réservé
pour pénétrer dans cette mission. »
Ils pénétrèrent dans la mission en chantant
avec joie et allégresse. Les responsables européens
de la mission furent étonnés. Par la suite, ils
s’arrêtèrent et Papa Simon Kimbangu prêcha
: « Il est dit dans les Saintes Ecritures que
si vous vous présentez en étranger dans un village
et que l’on ne vous reçoive pas, vous avez le droit
d’ôter vos chaussures pour maudire cette terre ;
mais vous avez reçu le prophète du Seigneur malgré
le mécontentement de certains d’entre vous. Moi
aussi, je vous reçois au nom du Seigneur ».
Comme il prêchait à haute voix, un paralytique
qui se trouvait à côté de l ‘ Eglise
se mit debout et marcha.
Après cette prédication , ils se rendirent tous
vers le village Ngombe Kimbanda. Les écoliers se joignirent
également à la foule et les écoles furent
désertées. Là-bas, Papa Simon Kimbangu
se reposa un court instant. Par la suite, il se réveilla,
vint vers la foule et prêcha : « Ayez la
patience. Quand le mal viendra, vous tous, jeunes et adultes,
vous serez séparés et dispersés à
cause de mon nom. Soyez patients car Dieu vous réunira
au sein d’une grande famille et à ce moment-là,
vous serez récompensés ».
Et tout d’un coup on put lire dans le ciel deux lettre
en sigle « O. W. ». L’Envoyé du Christ
prit la parole et dit : « Avez-vous pu lire ce qui s’est
inscrit dans les cieux ? ». La foule ayant répondu
par l’affirmative, il expliqua : « Le O signifie
: ce qui est scellé et prévu par Dieu. Et le W
signifie : sera accompli ».
Peu de temps après, un policier colonial arriva, porteur
d’une lettre qu’il montra à Papa Simon Kimbangu
en disant : « Cette lettre est écrite par le Chef
Mpiodi et je suis chargé de la porter chez l’administrateur
Snoeck pour qu’ils sache que vous êtes de retour
vers Nkamba, et pour qu’il procède par la suite
à votre arrestation ».
Papa Simon Kimbangu prit la parole et dit : «
Serviteur de l ‘ Etat, exécutes les ordres de ton
maître car vous êtes sous son autorité ».
Puis, le policier s’en alla. Par la suite, il se dirigèrent
vers le village Kingoma. Là-bas, Papa Simon Kimbangu
leur dire : « je serai le premier à pénétrer,
dans Nkamba, car Nkamba et ses environs sont truffés
de pièges matériels ( grenades et sataniques (
sorcellerie ).
Il était 17 h 30 environ le 11 Septembre 1921 lorsque
Papa Simon Kimbangu et sa suite arrivèrent à Nkamba.
5. Séparation avec sa famille
de Sawana et son arrestation
Dès que la population eut écho de sa présence
à Nkamba, elle se présenta devant lui pour obtenir
des bénédictions et guérisons.
Les habitants de Sawana, ayant également eu vent de son
retour se préparèrent pour aller rencontrer Papa
Simon Kimbangu et pour y recevoir la bénédiction.
Etaient présents parmi les membres de sa famille de Sawana
: Mr. Maswanga, Mr. Pota, Mr. Lunkoka, Mr. Mbaki, et Mme Bukaka
et d’autres encore.
Après d’être occupé des malades, il
alla les rejoindre. Puis il prit la parole et leur dit : «
Vous avez bien fait de venir vers moi car moi aussi je voulais
venir chez vous pour cueillir des noix de palme, mais je n’ai
plus de temps ».
Il entra ensuite dans sa maison et en sortit avec un récipient
d ‘ une poisson. Puis il prit la parole et leur dit :
« Voyez ces jeunes gens, ils sont nombreux, je vous
les confie pour leur éducation car mon temps est court
».
Puis ,Il poursuivit : « je vais me séparer de vous,
Cette boisson que je vous remets et le symbole de cette entente
entre vous et moi . »
Lorsqu’ils burent ce vin, ils s ‘ aperçurent
que ce n’était pas une boisson alcoolisée,
mais une boisson merveilleuse qu’ils n’avaient encore
jamais connue et dont ils ignoraient l’origine. C’
était ni du vin de palme, ni de l’alcool d’ananas,
mais une bonne boisson qui leur était inconnue.
Voici comme l ‘ Envoyé de Christ a dit aurevoir
à sa propre famille de Sawana. Il avait accomplit un
miracle d’adieu.
Le lundi 12 Septembre 1921, Papa Simon Kimbangu vaquait à
ces occupations et répéta à la population
de Nkamba le même message d’adieu et d’exhortation
qu’il avait adressé aux habitants des villages
qu’il avait visités.
Dans la soirée, alors qu’il guérissait des
malades, l’agent territorial belge Snoeck apparut à
la tête d’un groupe de soldats. Aussitôt qu’il
le vit, Papa Simon Kimbangu se présenta à lui
en disant : « C ‘est moi Simon Kimbangu, celui que
vous rechercher. » Sur le champ, Mr. Snoeck procéda
à son arrestation.
Puis un silence impressionnant couvrit toute la région.
Pendant un moment, il n’y eut pas de vent, les arbustes
et les plantes ne s’agitèrent point les oiseau
ne chantèrent pas, les oiseaux de la basse cours ne retournèrent
pas la terre pour chercher à manger. Et pendant les cinq
ans qui suivirent , l’arrestation de Papa Simon Kimbangu,
aucun décès ne fut constaté à Nkamba.
André Nsambu Twasilua
Extrat diffusé à l'occasion
de la commémoration du 06/06/2005, par le Webmaster de
kimbanguisme.net
Epinay-sur-seine, France, juin 2005
(1) :
Cet extrait (Partie 3 du livre "La généalogie
de Simon Kimbangu, sa vie en clandestinité et ses miracles"
de Nsambu Twasilua André) relate, d'une part, les événements
qui ont eu lieu le 6 Juin 1921 à Nkamba puis, d'autre
part, le départ du vénérable Simon Kimbangu
en clandestinité qui le mena jusqu'à Mbanza-Nsanda.
Source du texte : http://perso.wanadoo.fr/kimbangu.net
A propos du livre :
La généalogie
de Simon Kimbangu, sa vie en clandestinité et ses miracles,
Présence Kimbanguiste, Numéro hors série
n°2, ISSN : 1279-1075 |
|
|
|
|
|
|