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Analyses, Récits, Poèmes, ...
L’EGLISE KIMBANGUISTE S’APPRÊTE
A CELEBRER LA NAISSANCE DE SIMON KIMBANGU
Au cours de leur histoire, certains Etats ont dû changer
d’appellations une ou plusieurs fois au gré des
circonstances. C’est le cas de la République démocratique
du Congo -composante historique de l’ancien royaume du
Kongo du fait que certaines de ses contrées en faisait
partie, le Congo était devenu grâce à l’explorateur
britannique Stanley, Etat Indépendant du Congo et propriété
exclusive du roi des belges Léopold II. Annexé
par le monarque à son royaume en 1908, le Congo n’appartenait
plus à une seule personne mais plutôt à
une multitudec-à-d à tous les belges. Et de ce
fait, il devient colonie belge. Devenu indépendant, le
pays adopte l’appellation de la République démocratique
du Congo (en abrégé RDC). A la faveur de son accession
au pouvoir, le président Mobutu instaura l’authenticité
- le retour aux valeurs africaines –et le Congo devient
Zaïre. Chassé du pouvoir par L.-D. Kabila après
32 ans de son règne, le pays retrouve très vite
sous l’impulsion de ce dernier son ancienne appellation
: la RDC.
C’est dans ce vaste pays de 2345000 km² que naquit
le 12 septembre 1887, Simon Kimbangu dans un petit village du
Bas Congo dénommé Nkamba. Bien qu’ayant
grandi dans l’anonymat, ce fils de paysan au destin exceptionnel
est aujourd’hui reconnu comme l’une des figures
marquantes de la chrétienté. Alors qu’il
était chrétien protestant et catéchiste
à la mission baptiste de Gombe Matadi, Simon Kimbangu
reçut en 1918 la mission de paître son peuple.
Face à cette mission, il réplique :
« Seigneur, je ne suis pas digne ni compétent pour
accomplir cette mission ». Etant donné que
cet appel était récurrent , Simon Kimbangu résolut
de s’enfuir de Nkamba pour s’installer à
Léopoldville, actuel Kinshasa, située a environ
225 Km, délaissant ses trois enfants et sa femme. A Léopoldville,
il se fait embaucher dan une firme de la place, mais pour des
raisons inconnues, l’intéressé ne pouvait
toucher son salaire. About de trois mois, il a vite réalisé
que sa fuite n’avait pas résolu son angoisse. D’où
il décide de rentrer à Nkamba en novembre 1920.
Mercredi, 6 avril 1921 à Ngombe Kinsuka, localité
située à quelques mètres de Nkamba, Simon
Kimbangu réalise une guérison miraculeuse d’une
femme, Nkiantondo, qui avait déjà un pied dans
la tombe. La nouvelle de cette guérison s’est vite
répandue dans la contrée et provoqua un important
exode de la population vers Nkamba. Dès ce moment, cette
localité était devenu le lieu de pèlerinage
par excellence des adeptes. Alors que Simon continuait d’opérer
divers miracles (rendre la vue aux aveugles, de ressusciter
les morts, de faire marcher des paralytiques, de guérir
les malades etc. et enseigner la bonne nouvelle du salut éternel.
Seulement lorsqu’il dira que les Noirs deviendront des
Blancs et réciproquement, que le mouvement sera considéré
comme une sédition. Le mouvement suscitait beaucoup d’inquiétude
auprès des missionnaires protestants qui voyaient leur
religion être parodiée à Nkamba, mais aussi
du côté des investisseurs qui étaient prêts
à fermer les affaires momentanément à cause
du dysfonctionnement de l’économie de la région,
généré par l’action de Kimbangu.
Le 11 mai 1921, l’administrateur territorial de Thysville,
Léon Morel, arrive à Nkamba en mission d’enquête.
Il constate effectivement que le travail était arrêté
dans les villages environnants de Nkamba. Ainsi à l’issue
de celle-ci, il proposa à ses supérieurs hiérarchiques
l’arrêt immédiat de Kimbangu. En tout état
de cause, le 6 juin ce même administrateur y retourna
pour tenter d’appréhender Kimbangu, mais celui-ci
finit par s’eclipser et poursuivit son ministère
d’évangélisation et de guérison dans
la clandestinité, notamment à Mbanza-Nsanda, pendant
3 mois et 5 jours. Pendant ce temps, du 6 juin au 11septembre,
Kimbangu demeurait invisible alors que l’autorité
le recherchait activement. Estimant avoir accompli l’essentiel
de sa mission, Kimbangu décide de revenir le 12 septembre
1921 dans la matinée à Nkamba et au crepuscule,
l’adjudant Snoeck vient l’arrêter avec 125
personnes de tout âge et sexe. Il sera transféré
à Thysville, actuel Mbanza Ngungu, ville située
à 153 km de Kinshasa. Où il sera jugé et
condamné à mort le 3 octobre1921 sans l’assistance
d’un avocat. Plusieurs de ses disciples ont été
condamnés à des peines de servitude pénale
allant de deux à vingt. Le 19 novembre 1921, Sa Majesté
le roi des Belges Albert1er commua la peine capitale en peine
de prison à perpétuité. D’où
sa déportation à plus de 2500 km notamment à
Elisabethville, actuel Katanga où il passera le reste
de sa vie dans une cellule de 1.20m sur 0.80m. Après
30 années de prison ferme, Simon Kimbangu succombera
le 12 octobre 1951. Plus tard, 40 ans après sa mort,
il sera réhabilité par le gouvernement zaïrois.
Cette réhabilitation concerne également les 37000
familles reléguées, elles aussi injustement de
1921 à 1957 à cause de leur conviction religieuse
fièrement affirmée et affichée.
Actuellement l’Eglise kimbanguiste a réussit son
implantation dans nombreux pays aussi bien africains qu’occidentaux
et joue un rôle non négligeable dans la reconstruction
du Congo aux côtés de l’Eglise catholique,
de l’Eglise du Christ (protestante) et l’Islam.
Elle fut la première Eglise noire admise au Conseil Œcuménique
des Eglises(COE) en Suisse en 1969, puis à la Conférence
des Eglises de toute l'Afrique (CETA) en 1974. La particularité
de cette Eglise positivement chrétienne réside
du fait qu’elle célèbre la naissance du
Christ le 25 mai et considère les trois fils de Simon
Kimbangu [Kisolokele Lukelo Charles, Dialungana Kiangani Salomon
et Diangienda Kuntima Joseph] comme les trois personnes de la
Sainte Trinité. Le 6 avril 1921 date du premier miracle
opéré par Simon Kimbangu est considéré
comme la date de la fondation de l’Eglise kimbanguiste.
Somme toute, le 6 avril 2021 l’Eglise de Jésus
Christ sur la terre par son envoyé spécial Simon
Kimbangu célébrera le centenaire de son existence.
Luzidial
Chrétien Kimbanguiste
Ile de France, France, sept . 2006
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