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LA FOI DANS LA SOUFFRANCE
Le corps, fait de chair et de sang est l’enveloppe terrestre
de l’être humain. Pour sublimer cette œuvre
forgée de ses mains, DIEU à doté celle-ci
d’une touche spirituelle qui lui appartient exclusivement
: l’AME ou l’ESPRIT.
Ces
deux éléments, le corps et l’esprit, perçoivent
différemment ce qu’on pourrait qualifier du mal
de la chair et du mal de l’esprit, le tout scellé
en un seul mot : la SOUFFRANCE.
Dans la souffrance, deux volets d’endurance sont impliqués
car il y a la souffrance physique que le corps vit dans sa
chair, puis il y a la souffrance morale que l’esprit
reçoit comme un choc.
Quand l’un ou l’autre des récepteurs
est frappé par la douleur, ils s’envoient de
signaux de détresse parce qu’ils se complètent
dans la joie comme dans le malheur. Ils sont si liés
au départ qu’ils semblent indissociables. Et
pourtant, il y a un troisième élément,
et de poids, qui vient s’intercaler dans cette fusion
: la FOI !
La foi qui jaillit de notre âme ; la foi qui, grâce
à sa puissance parvient à ériger une
barrière de taille entre le corps et l’esprit.
Elle est de faible ou de forte intensité selon la réceptivité,
voire la croyance de chaque être humain.
Lorsque la foi de celui qui souffre n’émet
qu’une pâle lueur, il n’y a pas d’endurance
parce qu’il ne résiste pas dans sa douleur physique
ou morale. L’esprit s’étiole en même
temps que le corps et il ne réagit plus à un
possible sursaut de combativité. Le manque de foi en
Dieu dans la souffrance creuse un abîme et précipite
dans un gouffre sans fond. Le malade se sent seul et misérable,
sans aucune aide spirituelle. Il marche à tâtons
sur son chemin de calvaire et confusément, il sait
qu’il y a quelque part, dans l’infini cosmos,
un Dieu de Gloire et de Bonté. Mais, comme il n’a
pas appris à croire en Lui, eh bien, il ne l’implore
pas. Sa souffrance est terrible parce qu’elle n’est
pas atténuée par un secours spirituelle.
Par contre, l’opprimé, l’affligé
qui croit fermement en Dieu, s’abrite derrière
une foi inébranlable. Il fait d’elle son paravent,
son pilier protecteur. Ainsi, sa souffrance n’atteint
pas son âme car la paix intérieure lui est acquise.
Ce n’est certes pas en geignant sur
son lit de malade, ni en se lamentant dans son affliction
que l’on se fait d’ores et déjà
entendre du DIEU TOUT-PUISSANT.
Il faut le chercher, l’appeler avec conviction et avec
un élan spontané du cœur ; il faut étaler
très humblement sa détresse devant Lui : c’est
la PRIERE !
Aucun miracle n’est démesuré pour Dieu
et sa puissance n’a pas de frontières, ni de
limites. C’est vers cet Être Suprême que
l’on doit se tourner sans restriction car, inlassablement,le
secours divin entoure ceux qui sont dans la peine.
Au-dessus de la douleur latente, lancinante,
il faut placer l’Espérance, l’espérance
née de la foi et qui fortifie l’esprit, qui forge
le caractère ; l’espérance qui peu à
peu instaure une grande sérénité dans
l’âme. Et il est donné à quiconque
d’acquérir cette faculté par la puissance
du divin sang du rachat, celui du Christ.
Rire et non pas pleurer, chanter les louanges
du Seigneur et non pas gémir, prier et non pas crier…
autant de liens pour ficeler solidement la persévérance.
C’est en croyant qu’on reçoit
du TRES-HAUT. Arrivé à ce stade, la souffrance
ne revêt plus pour chacun, toute sa laideur ; et l’esprit
prépare mieux le corps à en supporter le fardeau.
Gisèle
Hélène
BOUKOUAFKIParoisse de Rennes
Rennes, France, novembre 2006
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