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Documents,
Analyses, Récits, Poèmes, ...
Témoignage de Papa Mfuka Sadrake,
Représentant légal 1er suppléant au Congo-Brazzaville
Je rapporte juste un témoignage sur les turpitudes du
kimbanguisme actuel. Je préfère donner la parole
aux témoins de l’époque.
« Je suis le fils de papa Mfuka. Je suis arrivé
à Nkamba en 1943, pour la première fois,
j’avais 5ans.
Mon père était un ami de papa Mfumu’a
Mbanza. Le jour, mon père était couturier
comme Mfumu’a Mbanza. Le soir, il était
pécheur.
Mfumu’a Mbanza était spécialiste
dans la confection des casquettes. A cette époque
chez papa Mbanza il n’y avait que maman Mbonga
et maman Nkuakiadi. Il y avait dans le village Ngombe
Kinsuka, surtout le terrible Lutunu, qui était
aussi couturier. Il avait placé un cordage
devant chez maman Muilu de sorte que la moindre visite
lui était signalée puis il s’empressait
alors d’aller rapporter aux colons belges.
Mon père m’appris très tôt
à guider une barque. Ainsi, je me suis retrouvé
à ravitailler maman Muilu en cachette. Quand
mon père priait car je venais de l’autre
côté du fleuve,
maman Muilu entendait. Du coup, j’étais
toujours surpris qu’elle soit là en train
de m’attendre.
J’étais trop petit et les soupçons
m’étaient épargnés.
En 1951, j’avais 13 ans et j’étais
au CE2 à Kingoma. Je me rappelle du samedi
13 octobre 1951, tard le soir, mon père reçu
de Mfumu’a Mbanza un courrier faisant état
du décès de papa Simon Kimbangu. Mon
père s’écroula, il fallu beaucoup
de temps pour le réanimer. Quand il revint
à lui, il décida d’aller à
Nkamba. C’est finalement le lundi 15 octobre
qu’i s’y rendit. Il eut la confirmation
du décès de papa Simon Kimbangu. Il
constata aussi la naissance d’un petit garçon
nommé Simon Kimbangu né le jour de la
mort de son grand père. Tout le monde savait
par des indiscrétions que Simon Kimbangu allait
renaître. En effet la rumeur disait que les
trois épouses des enfants de Kimbangu étaient
en grossesse. Celle qui mettrait au monde un garçon
mettrait au monde Simon Kimbangu lui-même. D’ailleurs
Mfumu’a Mbanza l’avait confirmé
à mon père. Quand mon père arriva
à Nkamba, Mfumu’a Mbanza rentrait de
Gombe Matadi où il avait emmené l’enfant
Kimbangu à l’hôpital car il était
malade. En fait, il avait échappé à
une rafle qui voulait qu’autour de cette date
tous les enfants de moins d’une semaine étaient
suspects.
Après avoir fêté noël 1951,
nous allâmes à Nkamba avec mon père.
C’est là que me fut confié ce
petit Kimbangu Simon. On l’appelait Kiula devant
des étrangers pour éviter d’éveiller
le soupçon de Lutunu et des colons belges.
Il était encore bébé je m’en
souviens. Le « Kiangani » qu’il
porte fut un ajout au cours de l’authenticité.
Moi qui l’ai connu bébé, je savais
comment il s’appelait et quand il était
né.
D’ailleurs pour la petite histoire, un jour
papa Simon Kimbangu Kiangani alla voir son père
pour demander sa date d’anniversaire pour la
fêter comme les autres. Mais son père
l’envoya à Kinshasa voir papa Diangienda.
Arrivé à Monkoto, papa lui dit que c’était
de la responsabilité de papa Nkulutu. Il arriva
donc à Gombé. Papa Kisolokele lui dit
« un jour tu le sauras c’est une très
grande date ». D’ailleurs papa Simon Kimbangu
Kiangani n’a fêté son anniversaire
qu’une fois consacré chef spirituel.
Libre à vous de ne pas donner crédit
à ce témoignage, apportez nous la preuve
contraire !
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Révérend Michel
DZONDO-GADETNancy,
France, 09 octobre 2007
(1): Papa Mfuka venait d'un village situait
sur la rive du Congo-Brazzaville, pour atteindre Nkamba il devait
donc traverser le fleuve. |
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