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LA COMMEMORATION DU 2 AVRIL
Article de Par LUZITISA DIAMBU Narcisse

Le début du pastorat de Son Eminence Joseph Diangienda Kuntima a été marqué d’emblée, entre autres, par la construction des écoles kimbanguistes, le 4 janvier 1960. La privation de l’éducation aux enfants dont les parents étaient excommuniés des églises catholiques et protestantes, a permis au Chef spirituel de l’Eglise d’ouvrir les premières écoles kimbanguistes. D’abord au Congo belge et par la suite au Congo français, puis en Angola. Ces écoles ont scolarisé de nombreux enfants, tant kimbanguistes que non kimbanguistes.
Ces écoles primaires, comme secondaires, forment un vaste réseau de formation, surtout depuis que l’Etat a signé une convention pour la prise en charge de salaires de ses enseignants. Grâce à cette convention, les personnels jouissent de statut de fonctionnaire de l’Etat. Ce secteur administré par le département de l’éducation de l’Eglise, offre du travail à des milliers de personnes et participe somme tout à résorber du chômage, même si leurs salaires sont loin d’être décents.
L’action du chef spirituel ne s’est pas focalisée aux initiatives éducatrices, elle s’est étendue en créant des établissements de santé comme des dispensaires, des centres de santé et l’hôpital de Kimbanseke. Ces établissements restent encore sous le contrôle du département de la santé kimbanguiste et joue un rôle non négligeable dans l’administration ses soins aux malades.
Néanmoins la fête du 2 avril cadre avec l’exhumation de la dépouille de Simon Kimbangu à Elisabethville et son transfert à N’kamba. La délégation partie pour l’Elisabethville, actuelle Lubumbashi, était composée de nombreux kimbanguistes tels que :

- Révérend Alexandre Nkimu ;
- Révérend Marcel Wanzungasa ;
- Révérend Thomas Paku ;
- Révérend Gaston Nzembo ;
- Révérend Simon Pierre Tshimanga ;
- Révérend Lucien Luntadila ;
- Révérend Ditomene ;
- Sébastien Musitu ;
- Petro Mayay ;
- Jean Nkalamvuila.

Le cercueil de substitution servant à transporter le corps de Simon Kimbangu a été réalisé par la société Meuble du Zaïre, MEUBZA en abrégé, de son propriétaire Benabiayau - Luvanga. Le voyage s’était normalement passé dans les bonnes conditions. La délégation était arrivée à l’Elisabethville le 19 mars 1960. L’entretien avec les autorités locales, principalement le gouverneur provincial, Scholer, avait permis finalement que l’exhumation soit autorisée le 25 mars 1960, après un culte circonstanciel d’actions de grâces. La démarche de déterrement consistait à démolir préalablement la tombe existante avec les moyens de bord (pelle, marteau, …) en vue d’en retirer les reliques.
Bien que le corps de Simon Kimbangu ait été gardé neuf ans durant dans le sol, probablement sans avoir reçu un traitement chimique approprié, il n’avait pas subi une moindre altération, révèlent les témoins oculaires de cette démarche. Après ce constat, certains témoins n’hésitèrent pas d’empocher un peu de sol d’où fut déterré son cadavre.
Toutes les formalités nécessaires ayant été observées ; la délégation quittait Elisabethville pour Léopoldville (actuel Kinshasa) en transitant par train à Ilebo, dans le Bandundu. En effet, le 2 avril 1960, le sarcophage avait été temporairement exposé dans la banlieue de la ville de Léopoldville, à Matadi Mayo. Cette halte avait aidé les kimbanguistes et des badauds de réserver à Simon Kimbangu un accueil franchement chaleureux. Toute la nuit, les chorales kimbanguistes entonnèrent les cantiques des louanges et de méditation, ponctués des séances de prière.


Matadi Mayo, le 02 avril 1960, les fidèles kimbanguistes ( à genoux) saluent l'arrivée de la dépouille.


Du port de Léopoldville jusqu’à sa terre natale, le véhicule de marque Chevrolet qui transportait le corps, avait été conduit par papa Pierre Biku. Le corps de Kimbangu arrive le 3 avril 1960 à 18 heures à N’kamba où il est de prime abord exposé afin de permettre aux pèlerins et aux autochtones de lui rendre un dernier hommage. Actuellement, ce corps repose depuis, le 13 avril 1960, dans son sanctuaire achevé le 31 mars 1960.
Le sarcophage de Simon Kimbangu constitue le patrimoine sacré que possède l'Eglise, mais il faudra ici signaler que peu avant minuit, dans la nuit du 02 au 03 avril 1960, un groupe de bandits avait tenté de s'emparer du sarcophage.
Lors de cet incident à Matadi mayo, un groupe de gens s’était fortuitement organisé pour protéger ce patrimoine de l’Eglise afin d’empêcher ces malfaiteurs de pouvoir partir avec le cercueil de Simon Kimbangu. Ces hommes volontaires et dévoués formèrent dorénavant le mouvement de la surveillance kimbanguiste (MSK). Au fil des années, l’Eglise kimbanguiste a vu la formation d’un grand mouvement de la surveillance kimbanguiste dans toutes les paroisses kimbanguistes disséminé dans le monde entier, un mouvement qui a pour mission principale d’assurer la sécurité de biens et des personnes lors des cultes et se préoccupe aussi de faire des honneurs au chef spirituel et représentant de l’Eglise avant sa prise de parole. Il est vrai que au départ, le mouvement a été constitué que des personnes adultes, mais aujourd’hui, il compte majoritairement que de jeunes vraiment disciplinés, puisqu’il suffit d’assister à leur parade et défilé pour s’en rendre compte.
Dans les décennies récentes, un culte d’action de grâce avait souvent été tenu à Matadi Mayo en souvenir de la translation de la dépouille mortelle de Simon Kimbangu et mais aussi en guise de la création du mouvement de la surveillance kimbanguiste en cette date du 2 avril, journée dédiée entièrement aux surveillants kimbanguistes pour l’organisation des festivités existentielles d’un mouvement bien structuré qui fait la fierté de l’Eglise en général.

LUZITISA DIAMBU Narcisse
Preski(4) - Paroisse de Saint-Ouen, France
29 mars 2008

 
 
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