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Documents, Analyses, Récits, Poèmes, ... LA
BIOGRAPHIE SUCCINCTE DE S.E DIANGIENDA KUNTIMA
Papa Diangienda Kuntima Né le 22 mars 1918 à Nkamba
de Simon Kimbangu et de maman Muilu Kiawanga Marie. Le 15 septembre
1921, il est arrêté avec ses deux frères,
Kisolokele Lukelo et Dialungana Kiangani, avec sa mère.
Puis dirigé à Thysville. A l’issue du procès
qui avait condamné son père à une peine
d’emprisonnement à vie. Il sera assigné
à résidence au village de 1921 au 17 février
1934, date de sa relégation à la colonie scolaire
de Boma alors qu’il était âgé de 15
ans.
Il y obtient son diplôme d’études
moyennes le 23 décembre 1942. Il rentre dans l’administration
coloniale belge en 1943 à Tshela où il s’est
marié avec maman Elisabeth Mvete, affectueusement maman
Bibi le 22 mars 1946. Père d’une famille nombreuse.
Il fait connaissance à monsieur Mobutu le 15 septembre
1950 à Luluabourg, actuellement Kananga. Le 25 décembre
1952, il regagne Kinshasa, jadis Léopoldville. Le 25
décembre 1953, il s’installe dans sa résidence
de Monkoto, numéro 87, dans la commune de Ngiri Ngiri.
A la mort de sa mère le 27 avril
1959 à Nkamba, le 20 mai de la même année,
Joseph Diangienda résolut de démissionner de la
fonction publique coloniale pour piloter le mouvement kimbanguiste.
Dès la reconnaissance juridique de l’Eglise
par le colonisateur belge en 1959, il a été choisi
par les adeptes du mouvement comme chef spirituel et représentant
légal de l’Eglise. Cette volonté des fidèles
coïncidait avec celle de son père qui lui avait
prédestiné à cette haute responsabilité.
Sous sa houlette, il a organisé de grandes campagnes
d’évangélisations d’abord à
l’intérieur de la République démocratique
du Congo, mais aussi à l’extérieur de celle-ci,
ce qui a permis que son Eglise puisse s’internationaliser
et devenir progressivement universelle.
Son ministère a réellement montré qu’il
avait vraiment une mission spéciale comme le témoigne
son nom : DIANGIENDA KUNTIMA : « C’est lui qui est
parti avec une mission spécifique dans son cœur
». Son Eminence Diangienda, était un homme comme
tout homme, mais sa particularité résidait dans
sa philosophie et son travail. Malgré les mauvais augures
et les insultes dont il était quotidiennement objet pour
le décourager. Il avait fait montre qu’il était
un homme multidimensionnel, surdoué, très talentueux
et ayant également le don d’ubiquité comme
son père. Ses fidèles lui reconnaissent multiples
qualités tells que, bon berger, charitable, bâtisseur,
visionnaire, conseiller, guérisseur, formateur, chanteur,
musicien, inspiré, intercesseur, révélateur,
écrivain, etc.
Après plusieurs années à la tête
de l’Eglise, le 30 juin1990, lors d’un culte en
plein air dans la paroisse de Matete, le numéro un de
l’institution déclare publiquement avoir obtenu
son diplôme. Et pourtant personne n’avait vu le
diplôme en question dont il avait fait allusion, sûrement
il avait personnellement évalué le résultat
de son pastorat à la tête de l’Eglise. Après
deux mois et quinze jours, exactement le 15 août 1990,
il déménage de sa résidence de Monkoto
numéro 87 pour s’installer au centre kimbanguiste
d’accueil et des conférences de Kinshasa. En cette
même date, Sa Grandeur Dialungana Kiangani pose la pierre
de la reconstruction de cette résidence.
Le 18 juin 1992, Son Eminence Diangienda décide de se
rendre en Europe en transitant par Brazzaville. Un voyage au
cours duquel, lui, seul, connaissait sa finalité. Mais
à tous ceux qui l’accompagnaient et aux fidèles
du Congo Brazzaville, il leur dit : « nous sommes entrain
d’effectuer un voyage de trois semaines exactement ».
Le 30 juin 1992 en Suisse, Son Eminence Diangienda appelle sa
délégation vers 7 heures du matin et leur dit
: « J’ai rêvé que papa Simon Kimbangu
est venu me prendre. Papa Kulutu [Kisolokele] a essayé
de me défendre, mais papa Simon Kimbangu était
ferme dans sa décision ».
Après avoir fait cette dernière mise au point,
à partir de cette date, le Chef spirituel ne cessait
de demander ces trois éléments : « heure,
date et jour ». Ainsi le mercredi 8 juillet 1992, à
12 heures 29 minutes, heure de Suisse. Son Eminence rend son
âme.
Sa délégation à Genève était
composée de :
- Maman Mvete Elisabeth, son épouse ;
- Papa Bena Nsilu, son directeur du cabinet ;
- Papa Elebé Kapalay ;
- Papa Kina Kuntala ;
- Papa José Kisolokele Diangienda ;
- Papa Marthorel Diangienda Kututukidi ;
- Papa Diangienda Mukoko Samuel ;
- Maman Marie Muilu Diangienda ;
- Maman Doneta ;
- Maman Mbemba Germaine.
Ensuite, son corps a été rapatrié en République
Démocratique du Congo. Toutefois de l’aéroport
de Ndjili jusqu’au Centre kimbanguiste d’accueil
et des conférences de Kinshasa où la veillée
mortuaire étaient organisée, sa dépouille
mortelle a été cailloutée par certains
habitants des communes de Masina et Kingasani.
Ces actes odieux ont profondément consterné les
kimbanguistes aussi bien de l’intérieur du pays
que de l’extérieur. D’ailleurs, le chef de
l’Etat congolais, ex zaïrois, Mobutu n’avait
pas hésité d’émettre son jugement
lors de son passage au Centre kimbanguiste d’accueil et
des conférences de Kinshasa pour rendre hommage à
son compatriote.
Voici son message : « Mes chers mamans, papas et
frères kimbanguistes. Certes, vous, mon épouse
et moi-même sommes très touchés. Papa Diangienda
ne vit plus. Je voudrais vous faire ce témoignage. Cette
confidence que je vais vous livrer, était un secret entre
lui et moi. Il n’avait pas souhaité que je dévoile
ce secret. Mais maman Mobutu, ma première épouse,
vous l’avez connue, le savez. Maman Bobila, assise derrière
moi, elle le sait aussi parfaitement. Nous étions à
trois seulement. Ce témoignage que je fais aujourd’hui.
Ne voyez pas le président de la République, mais
voyez en moi, un citoyen zaïrois [congolais], Mobutu Sese
Seko, qui n’est pas kimbanguiste mais chrétien
catholique.
C’était en 1958, papa Diangienda qui est allongé
ici, m’écoute. Il m’appelle chez lui dans
sa résidence [Monkoto] et me dit : « Papa, tu as
beaucoup écrit pour aider les kimbanguistes, cela est
approuvé par nous, Kimbanguistes et par Dieu également.
Il me touche de ses mains et il s’agenouille et dit :
Ecoute la parole de l’Eternel. Le voilà allongé,
il m’écoute et il me touche de ses deux mains et
il prie et dit : « Ecoute la parole de l’Eternel.
Tu as aidé mes Kimbanguistes, tu deviendras un grand
homme et quand tu deviendras un grand homme, tu n’oublies
pas de Kimbanguistes. Quand tu deviendras chef par la parole
de Dieu, tu continueras à les aider ».
Mes chères mamans, papas et frères, cela remonte
en 1958. Je suis dans l’émotion énorme.
J’ai vraiment oublié la date et le mois. Mais je
m’en souviens que c’était en 1958.
Si vous regardez l’histoire du Zaïre [Rép.
Dem. du Congo] après la parole de papa Diangienda, en
commençant en 1960 quand j’étais à
la table ronde [de Bruxelles] jusqu’à ce jour.
Vous comprendrez que ce papa allongé ici, celui qui a
été lapidé, est vraiment un prophète
parmi nous. Vous dites seulement que son père est prophète,
mais lui, l’est aussi.
La promesse qu’il m’avait faîte, c’est
réalisé telle quelle. Personne ne le savait. Je
lui demande pardon car il avait voulu que je garde une grande
discrétion. Certes lorsque j’ai appris ce qui s’est
passé pour sa dépouille mortelle, j’ai une
grande émotion. J’implore son pardon car il n’avait
pas souhaité que ce secret soit divulgué. Cette
déclaration vient d’un chrétien catholique
en faveur du prophète kimbanguiste. Merci, c’est
la fin de mon discours ».
La mort de Son Eminence Diangienda avait laissé son peuple
dans le désarroi. Quoi qu’il en soit, Dieu étant
riche et pourvoit toujours au besoin de ses enfants. Si les
hommes meurent et ne laissent que peu de souvenir, le message
de ce grand dirigeant reste graver dans le cœur de ceux
pour qui il était venu sur terre et qui continue à
suivre son enseignement de vie et de salut. Il est pour son
Eglise un géant ineffaçable du kimbanguisme et
un symbole d’amour pour l’humanité entière.
LUZITISA DIAMBU Narcisse
Preski[1]Paroisse de Saint-Ouen,
France
07 juillet 2008
[1].
Preski : Presse Kimbanguiste |
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