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LE TRIPLE EVENEMENT DU 12 OCTOBRE 2009,
ANNEE DE BENEDICTIONS
Nous voici au cœur des trois moments forts et historiques
qui couronneront en apothéose la célèbre
journée du 12 Octobre 2009.
Nous faisons mention bien sûr :
- De la mort physique de l’Envoyé Spécial
du Christ, Papa Simon KIMBANGU, le 12 Octobre 1951
- De la naissance de l’actuel Chef Spirituel,
son Eminence Simon KIMBANGU KIANGANI, le 12 Octobre
1951
- De l’entrée triomphale dans le Mausolée
de la Ville Sainte Nkamba-Jérusalem, bien après
les cérémonies préliminaires
entourant l’exhumation, de la dépouille
mortelle de notre vénérée Mère
du Kimbanguisme, Maman Marie MUILU KIAWANGA NZITANI,
le 12 Octobre 2009.
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Après que la race noire eut été la risée
des autres Nations, après que le continent noir eut été
dévasté et que ses ruines se fussent imprégnées
des larmes et du sang de ses fils, la venue puis la mort de
Simon KIMBANGU ne furent pas vaines. Il fut le consolateur qui
fit renaître l’espoir. Il sortit du repli du temps,
toutes les craintes éprouvées par la race couverte
d’opprobre, pour lui apprendre à être heureuse
dans l’amour du Seigneur. En un laps de temps, il apprit
à son peuple à ne plus avoir peur de ses sentiments,
de ses émotions, de ses légitimes revendications
; il lui enseigna à aller de l’avant afin de redécouvrir
les richesses spirituelles engendrées par la foi.
La mort de KIMBANGU fut cette fantastique porte de sortie qui
s’était ouverte sur une éblouissante lumière
qui inonda les déshérités. De la méditation
et de la prière naquirent une force qui nourrit la sagesse,
la tolérance, la droiture et la persévérance
des itinérants qui suivirent fidèlement les pas
du divin guide, Simon KIMBANGU. En s’éteignant
le 12 Octobre 1951, il s’opéra un phénomène
que l’homme ne s’expliquera sans doute jamais :
il ferma un œil, tandis que l’autre resta bien ouvert,
comme pour faire comprendre au monde qu’il ne nous avait
pas définitivement quittés. C’est alors
que simultanément après sa mort, il renaquit le
même jour sous les traits de Simon KIMBANGU KIANGANI.
Cette seconde naissance a souvent été un sujet
de controverses, de contestations, de polémiques car
certains refusent jusqu’à ce jour, d’admettre
que cette date du 12 Octobre 1951 est bien celle où son
Eminence Simon KIMBANGU KIANGANI a vu le jour, en dépit
des indices évidents et révélateurs qui
confortent pourtant cette particularité unique qui entoure
sa naissance. Pendant des décennies, les circonstances
de sa personnalité divine resteront un mystère
complet, jusqu’au jour où le secret sera enfin
dévoilé et mis au grand jour. Et bien entendu,
à cette annonce, les opinions mitigées iront bon
train. Accepter que Simon KIMBANGU KIANGANI soit le SAINT-ESPRIT,
est une pilule si amère à avaler qu’elle
est restée en travers de bien de gorges !
Loin de nous l’intention de nous montrer hyperbolique
; mais néanmoins, le cinquante huitième (58 ème)
anniversaire de notre Chef Spirituel ne nous laisse pas indifférents.
L’âge définit la vie, la longévité,
les ressources de chacun. De tout son être, son Eminence
est une spiritualité vivante qui fascine, qui inspire
un esprit d’écoute et qui pousse au-devant d’une
rencontre avec soi-même. L’enseignement qu’il
transmet aujourd’hui est tiré des profondeurs du
savoir légués par ses prédécesseurs
Simon KIMBANGU et DIANGIENDAN KUNTIMA qui, avant lui ont incarné
le Saint-Esprit. Il est venu abréger l’attente
de la Vérité en la révélant à
demi-mots ou toute entière dans ses messages. Ses mains
restent ouvertes pour bénir, pour pardonner, pour ramener
les brebis égarées dans l’étable
sacrée. Il nous ouvre tellement de chapitres des cours
spirituels qu’il nous dispense, que nous n’avons
plus qu’à suivre ses traces. Comprenons ce qu’il
nous confie, car il voudrait nous décharger de nos fardeaux,
de ces mauvaises racines qui sont en nous et qui laissent pousser
de mauvaises herbes. Comme il nous serine souvent ceci : c’est
de son vivant que l’être humain se doit de servir
Dieu, car au moment où l’esprit quitte le corps,
tout est fini, il n’a plus de continuité ; il n’y
a plus de repentance, plus de salut car il est trop tard. Il
ressuscitera avec ses péchés pour le dernier jugement.
C’est pourquoi, dans l’enveloppe de ses cinquante
huit ans en ce jour, son Eminence Simon KIMBANGU KIANGANI nous
encourage à détourner nos regards des choses vaines
et d’orienter nos pensées, nos occupations vers
ce qui restera dans l’Eglise éternelle.
Les différentes étapes évolutives franchies
par l’Eglise Kimbanguiste depuis son ascension, nous les
devons à la conservatrice qui a su nourrir et protéger
notre christianisme africain. Notre Auguste Mère, Marie
MUILU s’était-elle doutée qu’elle
deviendrait un jour le pilier central de l’empire spirituel
qu’est devenu le Kimbanguisme aujourd’hui ? Modèle
de piété, elle a lutté dans une Afrique
sans pouvoir, jusqu’à l’orée des indépendances
africaines qu’elle n’a malheureusement pas eu l’opportunité
de voir éclore.
Il y a cinquante ans, lorsque son corps fut rendu à la
terre de Ngombe-Kinsuka, le vide de son absence fit comprendre
que l’horloge de l’existence stopperait un jour
ou l’autre, le mouvement balancier de ses aiguilles et
que la vie terrestre de chacun parviendrait à son terme.
Cinquante ans d’isolement sous l’ensevelissement,
après une très pénible assignation à
résidence à Ngombe-Kinsuka, résultèrent
du fait qu’à cette époque, Nkamba étant
soumis abusivement à l’occupation arbitraire de
l’élite coloniale, il fut donc pratiquement impossible
d’inhumer Maman MUILU dans la terre sainte. Nous avons
là l’explication somme toute très plausible
de cette étrange situation. Mais, cette évidence
que nous ne mettons nullement en cause, nous explique-t-elle
pour autant, pourquoi après l’officialisation de
la reconnaissance de l’Eglise Kimbanguiste le 24 Décembre
1959, le transfert de son corps ne s’était pas
effectué à ce moment-là ? Pourquoi après
sa reprise du flambeau de leader, Papa DIANGIENDA n’avait
rapatrié de Lubumbashi l’illustre dépouille
mortelle de son Père Simon KIMBANGU qu’en 1960,
c’est-à-dire, neuf ans après son décès
? Pourquoi, cet autre rapatriement de Boma, du corps de la dernière
esclave reléguée, Maman KINZEMBO n’a été
supervisé que soixante dix ans plus tard, par Papa Simon
KIMBANGU KIANGANI en 1999 ? Ajoutée à toutes ces
interrogations, pourquoi enfin, le corps de Maman MUILU a-t-il
continué à sommeiller durant cinquante ans dans
la terre de Ngombe-Kinsuka ? Tous ces transferts de corps ont
attendu plusieurs années dans leur terre d’exil
respective. Notre intelligence dosée ne peut qu’émettre
des hypothèses qui seront sans doute loin ou proches
de la réelle vérité ; mais nous sommes
persuadés qu’un jour nous saurons le fin mot de
tous ces énigmes. Mais tout de même, sans présomption
de notre part, nous déduirons que l’exhumation
du corps de Maman MUILU ne pouvait être accomplie que
par le Saint-Esprit, dernier du NOM : Simon KIMBANGU KIANGANI
! Depuis les cieux, tout avait été programmé
pour qu’il en soit ainsi. Encore un de ces plans insondables
de Dieu. A l’instar de l’Israël qui avait érigé
à Hébron, le tombeau des Patriarches, de certains
pays qui ont édifié un Panthéon à
la mémoire de leurs sommités, l’Eglise Kimbanguiste
réunira ses Saints dans son Panthéon aussi, qui
est notre Mausolée.
En attendant le jour de lumière, tout porte à
croire que l’entrée en fanfare de Maman MUILU dans
Nkamba-Jérusalem, les cieux s’ouvriront comme ce
fut le cas en 1959 lors de sa mort, pour livrer passage à
une multitude d’anges qui descendrons glorifier avec nous,
depuis le ciel jusqu’à la terre, la grandiose victoire
de notre Mère bénie. Comme une souveraine, elle
sera honorée, acclamée avec des chants célestes.
Et le fait que sa dépouille quittera définitivement
Ngombe-Kinsuka, cela signifiera-t-il que nous entrerons dans
la vallée du jugement où chacune de nos transgressions
sera soupesée jusqu’à la limite du moindre
détail ?
Nous allons à présent solliciter une attention
particulière de nos lecteurs pour ce qui va s’ensuivre.
L’image que nous allons présenter notre vision
est une carte postale réalisée par l’artiste
Serge DIANTANTU. La première fois que nous avons regardé
ces trois images de Maman MUILU, nous avons été
frappée par l’émotion ressentie car à
l’époque où le dessinateur avait eu un coup
de génie par son trait de crayon précis, il était
bien loin de se douter, comme nous tous d’ailleurs, que
ces reproductions schématiques illustreraient un événement
grandiose qui se préparait : l’exhumation, puis
l’entrée de notre vénérée
Mère du Kimbanguisme dans la Cité Sainte. L’inspiration
est un sentiment si délicat à saisir et à
analyser que lorsqu’on y parvient, cela devient du talent
!
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Les
images de maman Muilu |
Regardons la première image d’elle (debout, en
couleur à droite) qui nous est coutumière, pour
l’avoir vue si souvent : il transparaît de tout
son être une douce résolution déterminée
de celle qui marche bravement au-devant de son destin de femme
élue par Dieu pour le servir. Voyons-nous son extrême
simplicité naturelle, ses frêles épaules
sur lesquelles a reposé la lourde charge d’une
mission qui avait changé le cours de sa vie ? Mais infaillible,
elle avait poursuivi avec des pas affermis et paisibles, l’heureuse
course de la foi qui l’avait constamment soutenue. Elle
avait enduré sa croix pour l’amour de Dieu, pour
la promesse faite au Saint-Esprit, Simon KIMBANGU.
La deuxième image, (une photo en médaillon
noir et blanc à gauche) est le miroir d’une triste
résignation avec un visage comme bouffi par les coups
de fouet qu’elle recevait quotidiennement, la conséquence
d’une maltraitance qui ne déshonoraient que les
auteurs qui s’acharnaient farouchement sur une faible
femme ; c’est l’expression du poids des affres
subies en livrant un combat sans merci contre les colons missionnaires
qui la harcelaient avec une méchanceté raffinée,
pensant parvenir ainsi à briser sa résistance.
Par tous les subterfuges, ils tentaient de mater son esprit
qu’il jugeait trop rebelle et de voiler la pureté
de son âme par une pression cynique.
Quant à la troisième représentation
(buste en couleur à droite), elle est très expressive
et elle nous a fortement émue ; elle nous a très
nettement donné l’intense impression que Maman
MUILU nous livre là, un message profond ; cette image
d’elle a mis très en évidence la luminosité
du regard de celle qui a atteint son but. De la photo originale
(en noir et blanc), le dessinateur a mis un éclat de
joie dans son regard et il a légèrement étiré
les lèvres en un demi-sourire si doux, si rassurant,
qui en dit long sur la plénitude dans laquelle elle
est entrée après sa vie exceptionnelle sur terre.
C’est le visage de la paix que nous voyons, le visage
rajeuni par la beauté intérieure de son âme
ayant atteint la sérénité spirituelle
; c’est le visage de celle qui est heureuse de rejoindre
enfin son époux Papa Simon KIMBANGU à qui elle
avait juré fidélité, aide et assistance.
Elle retrouvera également ses fils KISOLEKELE, DIALUNGANA
et DIANGIENDA qu’elle a tant chéris dans sa misère.
Très épanouie son visage a revêtu une
douceur qui a accordé le pardon à ses persécuteurs,
et à ceux qui se sont trompés de route. C’est
donc cette Mère radieuse qui fera son entrée
dans la Ville céleste.
La bienheureuse a enfin reçu l’autorisation
de sceller à tout jamais, le bonheur d’avoir
retrouvé la place privilégiée qui lui
était prédestinée. Le soleil se lèvera
désormais sur le doux sourire de Marie MUILU, un sourire
qui nous dira encore pendant longtemps : « Mes enfants,
j’ai enfin rejoint votre Père, que la paix soit
avec vous ! ».
« Ce n’est pas un esprit de timidité que
Dieu nous a donné, mais un esprit de force, d’amour
et de sagesse » (Epitre de Paul à Timothée
1 : 7). Fortifions-nous dans la grâce qui est en Papa
Simon KIMBANGU et en Maman Marie MUILU. Tirons profit de nos
échecs, de nos erreurs, et permettons au présent
de supplanter le passé.
BOUKOUHélène
Gisèle
PreskiParoisse de Rennes
Rennes, France, 10 octobre 2009
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