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LES ERREURS DES « BANA 26 »
Article du Théologien Kalemba Manzo Constantino

Si l’on demande aux « Bana 26 » la raison majeure de leur dissidence, la réponse qu’ils s’empressent de donner est qu’ils sont pour l’unité de la descendance de Papa Simon Kimbangu. Mais valent-ils la peine toutes les entorses qui se vérifient jusque-là pour soutenir un tel idéal ? Pour s’en rendre compte, passons en revue le parcours des « Bana 26 ». Nous relèverons à peine quelques unes.

1. IGNORANCE DE L’APOSTOLICITE

Le 16 août 2001, papa Mfumu’Ambanza DIALUNGANA KIANGANI nous quitte physiquement. Mais avant cela, il fixe comment sera la succession à papa Mbenza et à papa Solo : Un Chef spirituel, Papa SIMON KIMBANGU KIANGANI et deux chefs spirituels adjoints respectivement : Papa Armand (1er adjoint) et papa Solo (2e adjoint). Quant aux autres descendants, ils assisteront les trois dans les sphères de l’Eglise où la nécessité l’exigera.

Il faut signaler que cette dernière volonté de Papa Mfumu’Ambanza répond à une des caractéristiques de l’Eglise, je veux dire l’APOSTOLICITE. Ce qui veut dire que dans l’Eglise, le pouvoir ne se fabrique pas, ne s’arrache pas mais se transmet. Donc en fixant la succession, Papa Mfumu’Ambanza n’a fait que se conformer à l’une des caractéristiques de l’Eglise telle que nous le voulons pour notre « Dibundu dia YISU mu nza kua ntumu’andi SIMON KIMBANGU ».

Comme nous le savons tous, après avoir accompagné papa Mfumu’Ambanza jusque dans le Kinlongo, la descendance s’est réuni pendant quelques pour concertation en vue de fixer l’Eglise sur ce que les Mvualas ont laissé. Le résultat de cette rencontre sera connu le 26 août 2001 où la dernière volonté de papa Mfumu’Ambanza ne sera pas pris en compte et sera substitué par un pacte collégial répondant à la formule 26=1 correspondant à un Chef spirituel et 25 adjoints. Plus tard, pour matérialiser le pacte collégial, les descendants conçurent la gestion de l’Eglise selon le modèle d’un conseil d’administration où ils se sont repartis les sphères d’activités (cfr. Le dernier document lu le 03 janvier 2010). Comme aux grands maux, il faut des grands remèdes, les résolutions sont venues pour remettre l’Eglise dans les rails.

Ici, nous pouvons déjà noter une première entorse : il s’agit de l’ignorance de l’apostolicité de l’Eglise. Ceci veut dire que dans l’Eglise, le pouvoir se transmet par qui en a reçu mandat premièrement. D’où le mot « Apôtre » qui signifie : envoyé. Or, les « Bana 26 » soutiennent :

« Papa Simon Kimbangu Kiangani, biso mutu totiya ye… ».

Cette affirmation ne peut-être que gratuite car elle ignore le principe de l’apostolicité. Ceci suppose l’idée d’un maillon qui se crée où le pouvoir se transmet par relais. Ce qui sous-entend qu’il faut être chef spirituel ou plus pour pouvoir indiquer un autre chef spirituel à sa succession. Il en est de même pour le pastorat. Il faut être pasteur ou plus pour designer (ordonner) un autre pasteur. Ainsi, en ce qui concerne l’Eglise Kimbanguiste, nous voyons le maillon se tisser entre Jesus-Christ( Tête de l’Eglise), Papa Simon Kimbangu (Père du Kimbanguisme), Maman Muilu ( Depositaire du Kimbanguisme pendant la clandestinité et reconnue pour cela comme Chef spirituel), Papa Diangienda Kuntima ( chef spirituel de 1959 à 1992), papa Dialungana Kiangani ( chef spirituel de 1992 à 2001) et Papa Simon Kimbangu Kiangani. S’immiscer dans ce maillon pour s’arroger le droit de désigner un chef spirituel peut plaire à bien des oreilles. Mais en réalité, cette présomption se charge d’un vice de procédure. Car, seule la consanguinité ne suffit pas. D’où la légitimité de la version soutenue par Papa Nzinga, l’infirmier de papa Mfumu’Ambanza.

2. LA DISSIDENCE

Un des descendants, aimait bien conseiller les gens en ces termes : Quand vous avez une opinion sur un sujet et que pendant l’analyse votre opinion n’est pas prise en compte, n’insistez pas mais plutôt donner le temps au temps ; Qui sait demain votre opinion sera pris en considération. Mais en pratique, ce n’est pas ce que nous avons enregistré de sa part. Les « Banas 26 » veulent qu’il y ait 1 chef spirituel et 25 adjoints. Mais l’Eglise Kimbanguiste, à travers les résolutions, a dit NON. Solution du côté des « Banas 26 » : il fallait se retirer pour créer une forme de pression. Du point de vue ecclésial, c’est une stratégie erronée. Car, pour Dieu, mieux vaut l’obéissance que des sacrifices (Samuel 15,22-23). En outre, dans l’Eglise Kimbanguiste, on est libre de se retirer mais pas libre de réintégrer. Car pour réintégrer, cela obéit à une procédure. Un des vos responsables comprend ce que je suis entrain de dire pour s’être laissé emporter par les nerfs lors du conclave de 1993 voulant même quitter le temple (car, c’est au temple que le conclave s’est réalisé) ; n’eut été la justesse d’un proche qui le ramena à la raison, il allait se retrouver exclus. Car, l’assemblée en avait décidé ainsi.

Pire est qu’il ne s’agit pas seulement d’un retrait mais bien de la création d’une structure parallèle. Car vous baptisez, vous réalisez des sacrements, vous faites des nominations, etc…
Avec un tel comportement, réalisez vous-même cette autre entorse quand vous continuez à vous considérer comme des Kimbanguistes en vous plaçant sous l’autorité de papa Simon Kimbangu Kiangani et pourtant vous le passer outre ?

3. L’INDIFFERENCE DEVANT L’EXHUMATIOM DE MAMAN MUILU

S’il y a une femme dans notre monde d’aujourd’hui qui mérite toute la gloire ; pour tout kimbanguiste, cette femme, c’est sans doute maman MUILU KIAWANGA, celle qui est reconnue comme la mère de Dieu. Car son fils nous a dit :

«Le Christ que vous cherchez, c’est moi DIALUNGANA KIANGANI».

Ceci étant, tout ce qui concerne maman Muilu doit interpeller le Kimbanguiste partout où il est. Mais voilà, nous avons célébré le Jubilé de maman Muilu, Vous avez préféré le faire parallèlement. Or, le jubilé avait une justification : le moment était venu pour que maman Muilu rejoigne le Kinlongo. D’où l’exhumation. Ne pouvant inventer un parallèle à ceci, vous avez préféré briller dans l’indifférence. Et pourtant, il n’y en aura pas deux.

4. LA NON-SOUMISSION A L’ETAT

Le premier précepte kimbanguiste stipule : « Respectez l’Etat. Car, tout autorité vient de Dieu ». Or, les relations que vous entretenez ce dernier temps avec le gouvernement congolais sont de plus en plus tendues. Et pourtant, vous êtes parmi ceux qui ont applaudi la médiation du Ministre de la Justice. Evidemment, vous ne vous attendiez pas à ce qu’on puisse vous ramener à la raison. Mais tout sentiment mis à côté, le Ministre ne pouvait pas faire autrement sinon vous renvoyer dans votre maison. Ne dites-vous pas que vous êtes des kimbanguistes ? Ne reconnaissez-vous pas Papa Simon Kimbangu Kiangani comme le Chef Spirituel de l’Eglise? Ne soutenez-vous pas l’unité ? Alors, quel cadre trouvez-vous approprié sinon l’Eglise Kimbanguiste ? Où est le mal du Ministre de la Justice ou du Gouvernement congolais ?

En tout cas, ressaisissez-vous ! Car, il n’est pas encore trop tard. Je vais confesser une chose : Dans le temps, Quand Papa Armand jouait sa musique, tout le monde, moi compris, sentait ses cheveux tressaillir. Mais aujourd’hui, quand on le voit jouer la musique et au même moment demander au public : « Ça va ? »… Vraiment, bapapa bozonga mpo bozongisela biso esengo wana Papa Simon Kimbangu azalaki kopesa biso à travers bino.


KALEMBA MANZO Constantino
Théologien
Lisbonne, Portugal, 13 janvier 2010

 
 
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