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LES ENFANTS DU SILENCE
Article de BOUKOU Gisèle Hélène

Aux enfants victimes des guerres, des déportations, des
Déchaînements des éléments de la nature.
Hélène Gisèle


Le déferlement des bouleversements qui s’abattent sans demi-mesure sur le monde, ne sont que l’accomplissement de la poignante et historique prophétie de Papa Simon KIMBANGU, du 10 Septembre 1921 à Mbanza Nsanda et dont nous avons récemment fait mention dans un précédent article. Nous sommes pris dans un engrenage infernal de souffrances fusant de toute part. Il devient plus qu’urgent que nous éprouvions et que nous développions le sentiment de la sainteté du Saint-Esprit, car nous ne pouvons pas nous dérober à son œil scrutateur, inquisiteur.

L’humanité, enferrée dans la haine et l’hostilité déclarées entre les Nations n’a pas pris garde au temps qui semble s’être arrêté sur une minute d’horreur où, sous les crépitements des armes, les balles sifflent le refrain de la mort. Elles fauchent sur leur trajectoire, le rêve, l’espoir et la vie.

Source de la photographie: revuedeweb.blogs.nouvelobs.com

LA GUERRE !!

Ce mot distille goute à goutte la peur. La peur qui angoisse, la peur qui tord les boyaux, la peur qui fait déraisonner. Le brouillard né de la fumée de toute la batterie de guerre se dissipe, et le champ de bataille émerge comme un monde inconnu : désolation et chaos, sortis comme de nulle part, sont les images d’une série noire qui étreint le cœur.

De cette hécatombe monte en un crescendo déchirant, des pleurs d’enfants ! Des pleurs alourdis par l’effroi. L’instinct de survie les fait se relever, en dépit de leurs jambes coupées par la terreur et qui les supportent à peine. Titubant, ils tendent alors des mains de détresse dans le vide absolu avec, dans le regard, tant d’interrogations et d’incompréhension face au carnage. Etêtée, leur innocence se teinte de pourpre pour avoir vu se déchaîner devant eux, la fureur des armes. Tétanisés par la vision du massacre, certains ne s’en remettront jamais. Leurs rêves morcelés, ils s’enferment dans la tour du silence. Pour eux, il n’y a pas de mots à leur portée pour dépeindre le cauchemar du théâtre de la mort qui hantera longtemps leurs nuits. De combien de spectacles de cette nature, les enfants du monde sont-ils les témoins écorchés dans leurs pureté ?

Seuls, dépenaillés, les yeux rougis par des torrents de larmes, ils fixent l’horizon dans lequel ils ne voient plus de lendemains du tout. Le rire insouciant de leurs jeunes voix ne résonne plus dans la limpidité de leur enfance. Marqués dans leur cœur, du sceau de la solitude, déportés au gré du destin vers d’autres vents, ils deviennent les enfants du silence ! Ils ne savent plus ce que signifient le jour, le soleil, dans cet abandon cruel.

Ils ont profondément enfoui en leur subconscient, tout ce que les mots ne décriront jamais, d’une épopée dévastatrice. Ils sont mutilés sous tous les aspects de leur être et se replient, anxieux, dans l’attente du renouveau. Leur équilibre s’annonce dès lors très précaire car comme des aveugles, ils foncent sans maturité dans l’inconnu, dans le dessein de fuir cette peur paralysante et traumatisant qui toujours, les poursuit comme une ombre.

LA GUERRE !!

Machine infernale, bête monstrueuse assoiffée de tueries. Qu’a-t-elle fait de tous ces enfants du futur ? Ressuscitera ceux qui se sont endormis pour l’éternité ? Dotera-t-elle à nouveau de géniteurs ceux qui auront perdu leurs parents dans les ruines de la mort ? Hélas, les détonations meurtrières crachent leur hymne lugubre et rythment le pas du devenir de ces enfants. Chacun d’eux reçoit, comme alternative, le prix qui lui échoit : bonheur, orphelin, ou trépas.

Source de la photographie: http://guerissez-le-monde.20minutes-blogs.fr
Certains ne grandiront plus, tandis que d’autres, bravement, deviendront des hommes, certes, mais des hommes mûris et affermis trop tôt par une horrible endurance. Propulsés sans ménagements dans une réalité sans fard s’imposant à eux dans toute son inconvenance, ils chercheront à tâtons, la liberté d’aimer à nouveau la vie, la saveur de goûter encore aux délices de la jeunesse saine et sans fardeaux.

L’inutilité de la guerre fera des ces enfants du silence, un flambeau, un symbole d’espoir car, au bout du compte, elle suscitera un jour sans nul doute, une nouvelle prise de conscience et une responsabilité plus effective vis-à-vis de la jeunesse, pépinière de toute Nation.

A côté de ce que provoque bêtise des humaine, il y a bien entendu, ce que nous appelons les calamités naturelles ; ces phénomènes du ciel, de la terre et de la mer dont l’homme ne peut réfréner la fureur. Il n’a pas le pouvoir d’en détourner le cours.

Au sein de notre Eglise, nous n’avons pas pesé le poids de notre incohérence, au regard de nos enfants à qui nous apprenons que le nom de Papa Simon KIMBANGU est sacré, et qu’il est le Saint-Esprit par Papa Simon KIMBANGU KIANGANI. Avec ce que nous avons fait de l’Eglise, nous leur servons un exemple minable jailli de la zizanie imparable que nous avons créée. Le décor est grotesque et nos enfants sont perdus, déboussolés par nos mensonges. Nous les avons blessés par notre attitude qui ressemble fort à des règlements de comptes ; ils sont bousculés dans leur foi et ne savent plus sur quelle barrière solide s’appuyer. Reprenons-les en main, dirigeons-les avec le sens du devoir que nous avons à remplir envers eux. Gérons au mieux, pour nos enfants, la responsabilité de notre affirmation envers le SAINT-ESPRIT. Dépassons le stade des mots que nous prononçons sans vraiment y croire nous-mêmes. Nous nous livrons à un autre style de guerre, de haine, d’insultes et de diffamation, qui effraie nos enfants. Nous risquons de faire d’eux, des « orphelins » privés de la parole divine qui enrichit et sanctifie.

Petits scouts Kimbanguistes
Source de la photographie: http://kilo.moto2.ifrance.com
Comment leur apprendrons-nous à exposer leurs requêtes à Dieu par la prière et les supplications ? Que la paix de Dieu dépasse toute intelligence, si nous, nous sommes vides en dedans de nous ? Ne favorisons pas l’ouverture d’une porte interdite par laquelle nos jeunes seront irrésistiblement attirés pour aller au-devant d’une perdition ; nous serions alors, les artisans de leurs égarements. Surtout, ne faisons pas d’eux, des enfants du silence parce qu’ils se seront emmurés dans leurs déceptions, leurs désillusions. Au lieu du crépitement d’armes, ils entendent la résonnance des propos cinglants, de la bataille acharnée que se livrent les protagonistes kimbanguistes. Souhaitons-nous marquer au fer rouge, leur jeune esprit ? Pour eux, devenons de modèles de vertu.


BOUKOU Hélène Gisèle
Presse Kimbanguiste - Paroisse de Rennes
Rennes, 23 avril 2010


 
 
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