|
|
|
|
|
|
|
Documents, Analyses, Récits, Poèmes, ...
MARIE MUILU KIAWANGA NZITANI, UNE ETOILE
DANS LE FIRMAMENT
L’absolue confiance en Dieu est une des rares qualités
qui nous fait cruellement défaut. Notre cuirasse manque
de résistance parce que les éléments qui
composent cette armure sont rouillés par notre suffisance
démesurée, par l’usure provenant de nos
péchés, par l’insupportable affichage de
la vanité de notre ego. Pour les privilégiés
que nous sommes, nous avons à notre portée, les
fortifiants essentiels pour atteindre les degrés d’une
croyance pure, dépourvue des débris du doute.
Mais il s’avère que notre attention est irrésistiblement
attirée par les lumières captivantes du monde
extérieur, où, affaiblis par la non-observance
des lois du décalogue, les ventouses tentaculaires du
démon se sont emparées de notre être et
elles ont formé une adhérence à notre esprit
pour le retenir prisonnier ; nous somme devenus les sbires de
cet être malfaisant nommé Lucifer. Des principes
moraux et spirituels reçus, il n’en reste plus
que la forme vague et lointaine.
Pourtant, dans toute cette bataille livrée contre l’inconnu,
une femme : Marie MUILU KIAWANGA NZITANI, s’est levée,
trente huit ans durant, de 1921 à 1959, pour faire luire
la justice de Dieu en vue de décadenasser l’esprit
emmuré du peuple qui était honteusement, abominablement
enserré dans le carcan d’une vile domination, d’une
aliénation mentale des plus ignominieuse.
Alors, quoi de plus logique que le faste qui a entouré
le cinquantenaire de sa mort, survenue le 27 Avril 1959, ait
fait prendre à l’Eglise un tournant d’une
force spirituelle plus intense ? L’histoire du Kimbanguisme,
par la splendeur de l’événement a donné
une signification plus surdimensionnée de son existence.
Le clou de la touche spéciale a été marqué
par le cantique phare (en kikongo), inspirée par notre
Mère du Kimbanguisme et qui a illuminé, des jours
durant, le cœur des présents à Nkamba, gagnés
par une liesse irrépressible. Il a été
entonné allègrement par la Faki et les différentes
chorales. Nous le transcrivons ci-dessous, étayée
par une libre traduction pour une meilleure compréhension
de tous.
Couplet :
Bana na nga, bino bolelaki mingi
Mokolo ya liwa na nga
Kasi ngayi moko, nayebaki ete
Mokano ya Tata KIMBANGU ekoki
|
Traduction
Mes enfants, vous m’aviez longuement pleurée
Le jour où je dus quitter cette terre
Mais moi je savais, j’avais compris
Que la volonté de Papa KIMBANGU venait de
s’accomplir
|
Refrain :
Nkembo oyo, ngayi MUILU na moni yango
Nzoto na nga, lelo ekoti na mboka ya bule
Nkembo oyo, ya Tata KIMBANGU
Oyo a kozanga bozoba naye |
Traduction
Moi MUILU, j’ai vu la
gloire céleste
Par l’entrée, ce jour, de ma dépouille
en terre sainte
Du réel éclat de la magnificence de
Papa KIMBANGU
Celui qui en sera exclu ne s’en prendra qu’à
sa propre stupidité.
|
Par ce message d’outre-tombe émanant d’une
bienheureuse, et teintée d’une sobriété
qui nous en dit long pourtant, de par sa teneur, il nous est
démontré que Maman MUILU, qui est l’espérance
en Papa Simon KIMBANGU est comme l’ancre qui retient solidement
notre âme afin que nous soyons sauvés ; elle favorisera
l’arrimage du navire qui voguera en arborant fièrement
les couleurs de la victoire finale.
Réfugiée derrière le bouclier de sa foi,
Maman MUILU a paré tous les coups pour nous assurer une
protection de Mère. Aujourd’hui encore, elle est
ce paravent qui nous abrite contre le vent des folies passagères
ou à long terme, nous, qu’elle a tant aimés.
Elle nous protège contre le vent de la tourmente qui
emporte dans ses ravages, les fragiles garde-fous qui ne résistent
pas aux forces sataniques. Il reste entendu que notre Mère
n’a pas patiemment œuvré pour voir le fruit
de ses efforts finir dans le ruisseau de la pire bêtise
qui soit, ni pour être le témoin des subdivisions
qui germent au sein de l’Eglise et qui poussent et prolifèrent
vers des retranchements à hauts risques ! C’est
pourquoi, cinquante et un an (51 ans) après sa mort,
notre vénérée Mère du Kimbanguisme
continue à nous parler, à nous transmettre ses
messages et à nous presser de regagner l’enclos
érigé par le Saint-Esprit, avant qu’il ne
soit scellé à tout jamais. Elle n’est pas
notre juge, mais notre avocat qui plaide pour nous afin que
le verdict ne soit pas incisif, sans possibilité de recours.
Nous nous laissons balloter comme des êtres dépourvus
de volonté ou sans vie intérieure. La vague des
doctrines use des voies détournées pour mieux
égarer, mais l’étoile dans le firmament,
Maman MUILU, veille et pose son regard plein de tendre sollicitude
sur nous. Elle est notre étoile qui brille pour éclairer
notre route. Elle ne nous a pas éduqués pour que
nous nous transformions en ingrats impénitents. Quel
regard portons-nous aujourd’hui, sur le fruit de son dévouement,
sur l’œuvre qu’elle a magistralement conservée
? Dites-nous, au nom de quelle nature de respect osons-nous
dédaigner l’assiettée pleine de mets sanctifiés
qu’elle nous a servie avec tant de sacrifices ? Des mets
prêts à nourrir à satiété
notre âme de pécheurs ? Mais voilà, nous
les avons substitués par les abus de l’éternel
renouveau de nos transgressions !
A travers Maman MUILU, Papa Simon KIMBANGU le Saint-Esprit,
a exprimé la gloire de sa présence agissante parmi
nous. Avons-nous ménagé à notre Mère
une place dans notre cœur afin qu’elle y imprime
son empreinte ?
Soyons persuadés d’une réalité sans
fioritures : l’espérance transforme nos vies et
change radicalement la dimension des valeurs qui nous poussent
avec élan vers les œuvres de Dieu. Notre belle étoile
dans le firmament affermira les pas de ceux qui trébucheront,
relèvera ceux qui tomberont et ramènera les égarés
dans le sanctuaire où règne de saines joies, si
seulement nous croyons en elle !! Qu’il soit dit
que si nous ouvrons la porte à d’autres vices,
ils nous entraîneront dans une dégradation toujours
plus enlisant.
Les ressources de Dieu, ses promesses, sa force sont à
la disposition de chacun et accessibles à tous. Mais
pour en tirer profit, l’obéissance et la foi sont
les critères nécessaires à remplir.
BOUKOUHélène Gisèle
Presse Kimbanguiste - Paroisse de
Rennes
Rennes, 26 avril 2010 |
|
|
|
|
|
|