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LA DECLARATION DE PARIS
Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs,
Chers Compatriotes,
Le mercredi 30 juin prochain, la République Démocratique
du Congo totalisera 50 ans, soit un demi-siècle depuis
son accession à la souveraineté internationale.
Voilà pourquoi, depuis le pays jusqu’aux grands
carrefours du monde, les congolaises et les congolais vont
fêter de diverses manières ce grand évènement.
Aussi, nous nous souhaitons une « bonne fête ».
En ce qui nous concerne, nous aimerons vous signaler que
fêter c’est bien, mais méditer c’est
mieux. Car le spectacle que
nous ont offert les cinquante années de notre indépendance
nous laissent à ce jour un goût très amer.
En réalistes, nous sommes obligés de constater
que malgré que notre pays a été déclaré
« scandale géologique », malgré
les richesses que regorge son sol, son sous-sol et ses eaux,
qu’il requiert une inflation de cadres et universitaires,
qu’on compte la prolifération sur son sol d’obédiences
religieuses doublées de tous les titres imaginés
et imaginables, malgré tous les efforts fournis par
ses populations…la mort, la famine,
la guerre, la souffrance, la misère et la désolation
font partie de son lot quotidien.
Sans chausser nos lunettes de vue, il paraît clairement
que ce n’est pas normal. Ce pays doit avoir un problème
quelque part.
Remontons à l’époque de l’indépendance.
Le roi Baudouin Ier de Belgique est venu proclamer l’indépendance
du Congo-Belge. Les Congolaises et Congolais
ont dansé sur le rythme de l’Africain Jazz de
Joseph Kabasele avec son air « Indépendance cha-cha
» Mais savions-nous seulement que l’on ne nous
remettait qu’une carapace sans la chair, c'est-à-dire
sans la libération spirituelle. Résultats,
après l’indépendance
= avant l’indépendance, voire même
pire. Cela nous renvoie à la phrase du comédien
Nzund du théâtre national dans la pièce
« La secrétaire particulière » lorsqu’après
des tracasseries administratives, il lâcha la phrase
suivante : « Yango lipanda oyo toyebi mokolo eyaki.
Bongo ekokende mokolo nini ? » c’est-à-dire
« Cette indépendance, nous savons quand elle
nous a été accordée et quand est-ce qu’il
s’en ira ? »
L’an 2010 étant l’an du cinquantenaire
des évènements très importants de notre
pays, il est l’année du jubilé.
Vous êtes sans ignorer qu’avant le jubilé
de l’indépendance, l’Eglise Kimbanguiste
a fêté beaucoup de jubilés spirituels
dont le dernier est celui du 2 avril dernier, cinquantenaire
du retour du corps de Papa Simon KIMBANGU à Nkamba
via Matadi-Mayo, avant de céder la place au jubilé
matériel. Est-ce un fait du hasard ?
Albert Einstein disait : « Le hasard, c’est Dieu
qui se promène incognito » Donc, c’est
l’illustration parfaite de l’antériorité
et de la supériorité du spirituel sur le matériel
!
En ce jour, nous kimbanguistes, saisissons cette occasion
pour tirer la sonnette d’alarme en révélant
au peuple congolais tout entier, au continent africain et
à la diaspora africaine, que ces 5O ans de galère
sont la conséquence directe de la méconnaissance
et le mépris par l’Etat et le peuple congolais
de Simon KIMBANGU, de son œuvre et de son enseignement,
gage de la libération spirituelle de ce pays et partant,
de l’émergence de son indépendance matérielle.
Le socle de toute indépendance étant la religion,
c’est un leurre et une aberration de croire qu’une
religion d’occupation peut se transformer en religion
de libération.
Et par rapport à la religion des colonisateurs, beaucoup
de rites, de croyances, des règles éthiques
et pratiques nous séparent quoiqu’utilisant tous
le nom de Jésus. On reconnaît l’arbre par
ses fruits. Quel chrétien congolais ou africain peut
revendiquer que la traite des noirs ou autre exaction et atrocité
des colons comme étant une valeur prônée
par le Christ ?
Le concubinage entre les états dominants et la religion
qui les sous-tendent ont accouché de : la traite des
noirs et le commerce triangulaire ; l’esclavage ; les
atrocités du roi Léopold II qui a amputé
des milliers des congolais jugés inaptes à le
récolte du latex ; la colonisation ; l’arrestation,
la déportation et la persécution de Simon Kimbangu
et des milliers des familles kimbanguistes durant 38 ans ;
la répression de toute velléité d’éveil
des consciences des peuples et l’assassinat pur et simple
de tout leader nationaliste ; la déformation des modes
de production de nos économies ; la mise en place de
l’échange inégal divisant les pays du
continent en deux groupes (le centre) pour les riches et (la
périphérie) pour les pays pauvres ; pour les
matières premières dont les pays du sud sont
dépositaires, ils installent la détérioration
des termes de l’échange ; l’institution
des mariages homosexuels, l’institution dans un calendrier
religieux d’une fête incitant à la débauche
nationale etc., ne méritent pas d’être
revendiqués comme valeurs éthiques, moins encore
les commandements que le Christ demande à ceux qui
l’aiment d’observer et de garder.
Les colons, très rusés, connaissent toute la
vérité. Il n’y a que nous, qui, par naïveté
voire par ignorance, continuons de croire qu’en réadoptant
leur religion comme substrat de notre indépendance,
nous serions délivrés alors qu’en vrai,
nous nous livrions à eux, points et pieds liés.
Ainsi nous ressemblons à cet homme de l’Abbé
Sieyès dans « Qu’est ce que le tiers-états
» ; homme robuste mais dont le bras droit est entravé
!
Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs,
Chers Compatriotes,
Notre libération spirituelle ne peut venir que d’une
religion authentique, puissante et creuset de toute l’Afrique.
Cette religion est celle de Simon Kimbangu, cet être
exceptionnel et universel qui pose les actes de grande puissance
avant sa naissance, pendant sa vie et après sa mort.
Il est donc omnipotent ! Il continue jusqu’aujourd’hui
d’apparaître à qui il veut, où il
veut, quand il veut et comment il veut, il est donc omniprésent.
Enfin il est venu de l’au-delà, inspirer l’écriture
Mandombe et le calendrier Kimbangumuna reconnus par les scientifiques.
Il est donc omniscient. Je vous laisse le soin de le situer
vous-même d’après ces trois attributs !
Pour beaucoup des congolais, Simon Kimbangu est un grand
prophète (sic) pendant que le pays en regorge des milliers.
Faut-il ainsi les classifier dans la même catégorie
? S’il est vraiment un grand prophète tel qu’on
le prétend, donc il est l’envoyé de Dieu
pour ce peuple ? Dans ce cas, pourquoi le reconnaître
à temps partiel tout en refusant son œuvre et
son enseignement, ni même chercher à connaître
la mission que Dieu lui aurait confié pour notre peuple
! Le vrai problème du congolais est qu’il fait
plus confiance aux ragots que d’aller à la recherche
et au recoupage de l’information. Le congolais préfère
être pensé par l’autre au lieu d’utiliser
son propre cerveau.
Voilà pourquoi aujourd’hui nous parlons d’un
réveil spirituel chez nous mais que l’écho
nous renvoie à un état de léthargie,
si pas de coma profond ! Beaucoup pèchent par ignorance,
mais beaucoup d’autres par opportunisme, par clientélisme
et procèdent à une nouvelle forme de pillage
des populations pourtant déjà appauvries, en
invitant les étrangers, faiseurs de vrais-faux miracles
de venir se livrer à des spectacles populaires, amassant
ainsi des fortunes à leur départ alors que ceux
pour qui ils ont prié plongent de plus en plus dans
la désolation ! C’est pitoyable ! Que ceux qui
se prêtent à ce jeu de mensonge, défiant
et combattant par là la mission et l’œuvre
de Simon Kimbangu, que ceux là se ravisent avant qu’il
ne soit trop tard.
Ce qui est vrai ce que conformément au sermon de Mbanza-Nsanda
du 10 septembre 1921, maintenant est venu l’heure de
Simon Kimbangu avec ses trois pouvoirs : spirituel, politique
et scientifique pour libérer spirituellement les trois
piliers du Kongo. A savoir, la République Démocratique
du Congo, la République du Congo et l’Angola,
d’abord avant d’étendre son action sur
toute l’Afrique et sa diaspora puis de pacifier et d’harmoniser
l’humanité. Ce règne là est très
proche et personne ici bas ne pourra l’arrêter
!
Pour cela Simon Kimbangu a presque fini de tisser sa civilisation
pour mieux gérer le monde de demain. Il a choisi une
terre, c’est l’Afrique
comme maison et le Kongo
comme chambre où il est né ; une langue
: le Kikongo par
lequel il reçut sa mission en 1921 à Nkamba
; une religion : le
Kimbanguisme, qu’il ramena lui-même des
cieux jusqu’à la dire pour faire le travail de
sauver les âmes après que satan l’eût
défia en lui promettant de régner sur la terre
et de séduire l’homme pour qu’il désobéisse
de plus en plus à Dieu ; une écriture
: le Mandombe qu’il
est venu lui-même inspirer, outil de la revalorisation
de l’identité culturelle de l’homme et
coffre-fort des découvertes scientifiques de demain,
restées jusque là enfouies dans les réserves
célestes ; un calendrier : le
Kimbangumuna qui va agencer toute la chronologie de
ses œuvres en harmonie avec les lois de l’Univers.
Voilà le gage de la délivrance du peuple noir
et de la cohabitation pacifique des civilisations. Une fois
cette toile posée, la science Mandombe fera sortir
des savants de nouveau type qui vont mettre en musique les
technologies célestes.
Peuple congolais, Peuple africain, d’ici ou d’ailleurs,
sortons de l’asservissement mental et spirituel et de
l’ignorance, recherchons à découvrir ce
grand personnage historico-spirituel, son enseignement et
surtout son œuvre, source incontournable de notre développement
futur pour atteindre l’apogée de la scientificité
et la haute technologie inégalable.
Le centre névralgique de ce blocage se trouvant au
Congo, c’est aussi du Congo qu’il doit repartir.
Simon Kimbangu est encore indulgent. Il veut que nous soyons
les acteurs de son action et partant, les bénéficiaires
de ses fruits. Mais attention, cette libération appartient
à tous les africains et à tous les opprimés
du monde entier. Si nous ne sommes pas convaincus, c’est
notre liberté mais ne freinons pas ceux qui ont envie
de tenter l’aventure. Sachons une chose, Simon Kimbangu
est multidimensionnel. A ce titre, il peut travailler avec
ou sans nous. A nous de faire notre choix.
Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs,
Chers Compatriotes,
Nous avons parlé du personnage exceptionnel qu’est
Simon Kimbangu avec ses trois attributs que sont : l’omnipotence,
l’omniprésence et l’omniscience.
Nous avons essayé de montrer qu’il est le passage
obligé de notre libération spirituelle car l’on
asservie point un homme spirituellement libre.
Nous avons essayé de faire voir que la religion dominante
chez nous et ses acolytes congolais sont en train de tirer
ses dernières cartouches avant l’avènement
des trois pouvoirs de Simon Kimbangu. Pouvoir politique, pouvoir
spirituel et pouvoir scientifique, car il ne restera plus
pierre sur pierre qui ne puisse s’écrouler ;
A travers nos petits mots nous avons fait voir que le moment
est proche mais que nos compatriotes pour qui la mission est
destinée en premier n’en prennent pas la mesure,
faute de discernement, il y aura des pleurs et grincement
des dents.
Notre but était de sortir de nos compatriotes de la
léthargie afin de démasquer la vraie nature
des néocolonialistes et de les démystifier
Enfin, nous avons voulu rappeler à toutes et à
tous, acteurs politiques, économico-socio-culturels,
religieux, société civile et différentes
couches socioprofessionnelles que ce message d’éveil
des consciences est gratuit pour la paix et la concorde en
République Démocratique Congo, en République
du Congo et en Angola et s’étendra comme l’huile
sur la barre d’Aron à travers toute l’Afrique,
tous les pays opprimés et toutes les civilisations
pour une nouvelle ère de Kimbangu. Ere où nous
rechercherons nous-mêmes les solutions à notre
propre développement au lieu de toujours jouer aux
éternels assistés et aux éternels irresponsables.
Que celui ou celle qui a des oreilles entendent, et que ceux
qui ont le cœur, gardent.
Saint-Denis, samedi 26 juin 2010
Déclaration lue par Sébastien Maludi Maku
Presse Kimbanguiste – Paroisse de Saint Ouen
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